Censurer plus, pour gagner quoi ?

CENSURER PLUS, CRÉER MOINS ?

La prochaine exposition des Beaux-arts, organisée du 13 au 21 février
dans le cadre d’un échange avec le Royal College of Art de Londres,
était porteuse d’utopie, et son titre annonciateur de dérision :

« Week-end de sept jours »

L’École nationale supérieure des Beaux-arts soigne sa com : elle vient
de censurer l’oeuvre d’une jeune artiste, Siu Lan Ko, pourtant au coeur
du sujet de cette exposition – la presse s’en fait largement l’écho.

« Travailler moins »
« Gagner plus »

Les deux kakemono, d’une lecture à plusieurs entrées, auraient-ils été
pris au mot par la direction de l’école ? La question avait pourtant eu le
temps d’être mûrie, puisque dans un premier temps l’oeuvre avait été
sélectionnée pour être montrée, et qu’elle a ensuite été retirée inextremis.
Dans une démarche peut-être inspirée par le contexte
politique des négociations du gouvernement avec la Chine, la
distanciation humoristique a été ici ignorée – mais ce n’est pas la Chine
que visent les slogants sarkoziens détournés…

Il y a quelques années, nous nous sommes élevés contre la censure
que les chantres d’un certain puritanisme voulaient exercer sur l’art.
Aujourd’hui, nous n’admettons toujours pas que soit bafouée la liberté
créatrice.

Nous affirmions hier que les interrogations sur le corps et le désir ont
pleinement leur place dans l’art. Il n’est pas cohérent que d’autres
dimensions humaines, telles que le rapport au temps, au travail ou à
l’argent soient écartées. La mise en place de verrous sur ces thèmes
révèle une autocensure inquiétante, susceptible d’amenuiser
considérablement le champ artistique.

Le travail de l’artiste travaille notre vision du monde.
Les beaux-arts n’ont rien à gagner à censurer.

ENSEMBLE, IMPOSONS D’AUTRES CHOIX !

Référendum du personnel du Ministère de la Culture : ENSEMBLE, IMPOSONS D’AUTRES CHOIX !Le premier tour des élections professionnelles au sein du Ministère de la Culture et de la Communication se déroulera du 1er mars au 1er avril 2010. Cette consultation permettra d’apprécier la représentativité des différentes organisation du ministère. Ce vote déterminera, pour les trois années à venir, au niveau local comme national, la répartition des sièges dans les différentes instances consultatives de notre ministère : CTP (Comité Technique Paritaire), CHS (Comité d’Hygiène et de Sécurité), CNAS (Comité National d’Action Sociale).

A la Culture, comme ailleurs dans la Fonction Publique, les compétences de ces instances ne sont pas toujours respectées par une administration qui les considère trop souvent comme de simples chambres d’enregistrement, d’où l’importance du choix de la représentation syndical. En effet, l’efficacité, même limitée de ces instances est entièrement tributaire de la pugnacité des représentant-es du personnel à batailler pour la prise en compte des droits de celles et ceux qu’ils/elles représentent.

Téléchargez (ci-dessus) et lisez la suite du 4 pages « Référendum du personnel du Ministère de la Culture ».

SudCulture-affiche-OK[1]

Sous-effectifs, précarité… : quel avenir pour le Château de Versailles ?

Depuis maintenant plus de deux ans, le gouvernement a entrepris une casse systématique des services publics, à travers la Révision Générale des Politiques Publiques. Les conséquences de celle-ci sont désastreuses : suppressions de postes, diminutions des subventions publiques, accroissement de la charge de travail des agents, remise en cause de nos missions, marchandisation de la Culture…

Comme dans de nombreux autres monuments et musées, la situation au château de Versailles est devenue alarmante ! En particulier à cause du sous effectif, qui est réel depuis de nombreuses années et risque encore de s’aggraver…

Lisez la suite ci-dessous.