
Notre amie, collègue et camarade Camille a été arrêtée jeudi 23 mars, vers 16h, alors qu’elle manifestait contre la réforme des retraites et le mépris du gouvernement.
Lors d’une charge de CRS, Camille chute dans le reflux de la foule. Au sol, elle est saisie et violemment traînée sur plusieurs mètres par deux CRS, puis menottée.
Dès lors, l’acharnement policier commence :
Camille est placée à 16h30 en garde à vue. Prise en charge par la legal team, elle décide en connaissance de cause de ne donner ni empreintes digitales, ni ADN, ni codes de déverrouillage de son téléphone.
Vendredi, c’était prévisible, sa garde à vue est prolongée de 24h.
Plusieurs chefs d’inculpation pèsent sur notre camarade : refus de prise d’empreintes, refus de donner son code de téléphone, participation à un groupement formé en vue de participer à des actes de violences et dégradations, et participation à une manifestation avec visage dissimulé.
Le lendemain, samedi 25 mars, un rassemblement est organisé devant le commissariat du 1er arrondissement. Après 45h de garde à vue, Camille est déferrée au Tribunal de Grande instance, où elle subit l’épreuve de la comparution préalable, face au juge des libertés et de la détention. Le magistrat confirme alors sa mise en détention provisoire. Elle est en ce moment et pour les deux prochains jours incarcérée à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.
Elle passera lundi en comparution immédiate, à 13h30 au TGI (Porte de Clichy) car elle a refusé de donner ses empreintes, mais son dossier est béton et, d’après son avocate, elle sera relâchée ensuite.
Continuer la lecture de « Liberté pour Camille (et tou·te·s les autres)! Stop à l’acharnement policier et judiciaire »