Nous déposons plainte contre 4 établissements culturels !

Nous, Sud Culture, SUD P2STet Solidaires, visons 3 établissements publics : le Palais de la Porte Dorée, le Musée du Louvre et le MUCEM et 1 établissement privé : la Bourse du Commerce – Pinault Collection, mais aussi les sociétés privées Marianne International, MUSEA et Pénélope pour « Prêt de main d’œuvre illicite » et « délit de marchandage« .

  • Des salarié-es à l’avant-garde du combat

Depuis plusieurs mois, des salarié·es du secteur culturel se mobilisent contre leurs conditions de travail dégradées. Ces salarié·es ont en commun de travailler pour des sous-traitants d’établissements dédiés à la culture, qu’ils soient publics ou privés.

Au fil des rencontres et discussions avec ces salarié·es, un fil rouge est apparu : celui d’un système qui s’est développé dans bon nombre d’établissements culturels du dévoiement du principe de la sous-traitance. Il n’est plus question de rechercher une compétence ou une technicité particulière à l’extérieur, mais simplement de mettre à disposition des salarié·es sur des missions centrales des établissements culturels : celui de l’accueil du public.

Sud Culture, SUD P2ST et Solidaires ont œuvré à transformer ces récits, paroles et témoignages en plainte grâce au travail de leurs avocat.es. Suite aux informations collectées sur une douzaine d’établissements culturels, 3 plaintes ont été déposées devant la procureure de la République de Paris et 1 plainte devant le Procureur de la République de Marseille. Dans le même temps les Inspections du travail de Paris et Marseille ont été saisies.

  • L’externalisation : un bilan catastrophique dans tous les secteurs

Nous luttons contre l’externalisation qui n’a de cesse de s’étendre et tend même à s’accélérer ces dernières années dans le secteur culturel. 

Au départ limité aux services de sécurité, de maintenance et de nettoyage, c’est à présent la billetterie, le vestiaire, l’accueil des visiteurs, la médiation culturelle, les visites guidées et ateliers pédagogiques qui sont sous-traitées. 

Et ce sont bientôt toutes les missions caractéristiques d’un établissement culturel qui seront confiées à des entreprises extérieures et privées à la recherche du profit financier si nous ne faisons rien ! 

Permettant aux établissements culturels de contourner les plafonds d’emplois fixés par des textes budgétaires, ces pratiques cassent les collectifs de travail ou encore la cohérence des politiques des musées. 

Des années d’externalisation ont clairement détérioré les conditions de travail des salarié·es, broyé·es par la précarisation de leur statut. En effet, cette refonte de l’organisation des missions et du travail se fait au détriment des salarié·es des entreprises prêteuses et des salarié·es des établissements, qui sont pourtant la vitrine de ces institutions. Ces salarié·es sont mis·es en concurrence, dans des situations de précarité et de dégradation de leurs conditions de travail qui doivent cesser. 

  • Quelle politique pour quelle culture ? 

Cette précarisation grandissante est sciemment entretenue par les institutions culturelles qui tiennent pourtant à préserver leur image de marque. Les coupes budgétaires prévues en 2024 vont accentuer la dégradation des services et la volonté d’externaliser le maximum de tâches pour payer moins. Cette politique de sous-traitance est d’ailleurs la même dans un certain nombre de services publics ou d’entreprises ayant une mission de service public comme La Poste ou la SNCF, avec les conséquences qu’on connaît de détérioration de ces services et des conditions de travail. 

Nos organisations syndicales défendent une culture publique, ouverte et populaire :

  • avec une culture qui doit faire partie des priorités budgétaires,
  • avec des musées qui doivent être pensés comme de vrais lieux d’accueil de tous les publics, et soutenus par des politiques cohérentes et hospitalières.
Manifestant-es couleur Solidaires

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Cinémas : Gardez votre guéguerre ! Réintégration des salarié·es sanctionné·es

Depuis que le groupe UGC fait la chasse à l’utilisation de ses cartes illimitées en dehors de ses salles, les sanctions et les intimidations de la part des directions envers les salarié·es des cinémas indépendants parisiens ne cessent de tomber.

Plusieurs licenciements ont eu lieu au sein du groupe Dulac Cinémas, un licenciement  au cinéma les 3 Luxembourg avec menace de porter plainte et de nombreuses pressions pour demander aux salarié·es le remboursement des sommes dues dans d’autres cinémas, …

Dernièrement, au cinéma des cinéastes, un salarié vient d’être licencié pour faute grave, pour utilisation frauduleuse de cartes UGC. Or, cette pratique est répandue depuis fort longtemps avec l’assentiment des directions et de certains distributeurs de films.

Aujourd’hui, tout le monde se défausse et les salarié·es trinquent.

En effet, les grands groupes qui ont mis en place ces cartes illimitées sont obligés par le CNC de proposer celle-ci aux cinémas indépendants sur leur territoire. Mais c’est UGC qui fixent le prix des places, qui est bien sûr inférieur aux tarifs pratiqués dans les cinémas indépendants.

Mais il est inadmissible que la guerre du pot de fer contre le pot de terre se conclue par des sanctions envers des salarié·es qui n’en tirent aucun profit.

Nous demandons que cessent ces sanctions et que les directions prennent leur responsabilité en assumant ces pratiques dont elles ont connaissance depuis un certain temps.

Les salarié·es des cinémas ne peuvent être la variable d’ajustement dans les conflits entre des grands groupes et des cinémas indépendants.

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Élections dans les très petites entreprises et associations

Du 25 novembre au 9 décembre 2024, nous élirons nos représentant·es face aux employeurs. Ces élections comptent pour la représentation syndicale dans les branches professionnelles et les conseils de prud’hommes. Plus notre score sera important, mieux nous pourrons défendre nos droits. Nous sommes 5 millions en France à travailler dans des entreprises ou associations de moins de 11 personnes ou pour des particuliers. C’est une force !
Pour la hausse des salaires, l’abrogation de la réforme des retraites, la défense de nos droits : élisons des représentant·es qui défendent nos intérêts !

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« Nouvelle Assemblée nationale : trois orientations prioritaires »

Le soulagement que nous avons ressenti le 7 juillet au soir était réel : le RN ne serait pas au Gouvernement. Nous savions cependant, au vu des résultats et de la progression continue de l’extrême droite et de ses idées, que nous entrions dans une turbulence parlementaire à haut risque. Le fait est là. Le soulagement fut donc de courte durée.

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Pas de fréquence pour les chaînes de la haine, C8 et CNews

Alors que l’Arcom a entamé une série d’auditions pour l’attribution ou le renouvellement de 15 fréquences de TNT, nous publions une lettre ouverte afin d’obtenir le non-renouvellement des fréquences publiques de CNews et C8, deux chaînes de télévision mises au service de l’extrême droite par leur propriétaire, le milliardaire Vincent Bolloré.

À M. Roch Olivier-Maistre et aux membres du collège de l’ARCOM,

Le 7 juillet, nous avons été nombreuses et nombreux à exprimer notre soulagement de voir le Rassemblement National, régulièrement annoncé grand gagnant des législatives anticipées, échouer à obtenir la majorité des sièges à l’Assemblée nationale. Pour autant, le péril demeure : le parti d’extrême droite poursuit sa progression, avec plus de 10 millions de voix et plus de cinquante élu·es supplémentaires, et il accentue son enracinement social.

Pour arriver aux portes du pouvoir, le RN a notamment bénéficié du soutien indéfectible d’un empire médiatique : celui de Vincent Bolloré. Lors de la campagne législative, les chaînes possédées par le milliardaire, C8 et CNews, ainsi que leurs animateurs et animatrices vedettes ont soutenu le RN au mépris de la légalité et de l’éthique, laissant libre cours aux idées réactionnaires et racistes de l’extrême droite.

Selon ses statuts, l’Arcom, autorité de régulation des médias, veille au respect de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion par les éditeurs de services audiovisuels et à la représentation de la diversité de la société française ; elle veille également au respect des droits des femmes, et à la lutte contre les discriminations de toutes natures. 

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