Orientations revendicatives MCC

:: La logique de désengagement de l’État dans les
Services publics
afin de satisfaire aux critères européens de " cadrage " des
déficits publics et aux préconisations du MEDEF aboutit à la
remise en question de l’intervention de l’État dans le domaine
culturel (comme dans les autres domaines), et donc à sa stagnation
voire sa diminution et à terme à la suppression du
ministère de la Culture tel qu’il existe et fonctionne actuellement.

:: Dans un contexte où la Réforme de l’État,
de la Loi de Finances et bientôt de la Décentralisation
sont mises en avant pour soit disant régler les dysfonctionnements
de Services publics qualifiés de trop coûteux, archaïques, éloignés,
il est indispensable que notre syndicat redise fermement qu’il s’oppose à une
redéfinition du rôle de l’État, d’inspiration
libérale, qui a seulement pour objectif d’adapter l’organisation
et le fonctionnement du secteur public à une logique de rentabilisation
-présentée démagogiquement comme corollaire
indispensable du service rendu à l’usager.

:: Sud Culture prône,
quant à lui, une conception du service public fondée
sur une logique de besoins (par définition évolutifs,
multiples, différenciés et permanents) correspondant à la
nécessité de garantir l’égalité des droits,
la solidarité, la cohésion sociale, la proximité,
etc.

:: La défense de cette conception passe
(entre autres) par des revendications pour les besoins culturels
des citoyens, pour les besoins des services, pour les besoins des
personnels ; ce qui place clairement Sud Culture en opposition à la
logique de coût/rendement, de contrats d’objectifs et de
moyens et de l’individualisation dans laquelle les différents
gouvernements veulent enfermer non seulement les services et leurs
agents, mais aussi chacun et chacune d’entre nous en tant que citoyen/ne.
Cela passe aussi par l’articulation entre les revendications générales
ou absolues, de fond ou de principe et les revendications immédiates,
dans l’urgence du contexte, à l’intérieur des contraintes
existantes et donc entre les revendications relevant de la transformation
du droit et celles relevant de l’application d’un droit existant.

De l’augmentation du budget de
la Culture

:: Depuis de nombreuses années essoufflé, le budget
du MCC a été l’un de ceux qui ont enregistré un
des plus forts reculs pour 2003, symbolisant clairement l’indifférence
totale que les politiques portent à ce secteur et ses capacités à être
un des outils de reconstruction sociale et de solidarités.

Pour nous il doit, au contraire, être revu fortement à la
hausse non seulement pour couvrir le fonctionnement des services
et des grands établissements publics institutionnels mais
aussi pour donner de nouvelles perspectives en matière d’investissement,
d’aide à la création et aux arts vivants, aux pratiques
culturelles amateurs et à l’éducation populaire, à l’enseignement
et à la recherche, aux expositions et à la médiation
culturelle, à l’aménagement du territoire, etc.

:: Les équipements et offres culturelles ,
les lois (1913) de protection des monuments historiques qui ont préservé les
paysages français, sont pour beaucoup dans le fait que la
France soit une des premières destinations touristiques. Les
retombées en termes économiques, en termes d’emplois
sont bien supérieures à l’investissement consenti par
l’État ( 1% du budget) et les collectivités territoriales
(2% de leurs budgets – avec d’énormes différences),
et cette " rentabilité " doit en retour avoir des
retombées sur le budget collectif de la Culture pour servir
au développement des missions de service public tels que la
démocratisation, le développement d’actions vers des
publics pour lesquels l’accès à l’Art, à sa
pratique et à la Culture restent difficiles voire impossibles,
etc.

De l’augmentation du budget dépendent aussi les mesures en
faveur des personnels, tant en terme de créations d’emplois,
de réduction du temps de travail, de résorption de
la précarité, de repyramidage des corps et des filières,
de mesures indemnitaires et catégorielles, de formation, d’action
sociale, de conditions de travail, etc.

Des Réformes de l’État
et de la Loi de Finance

:: Mises en place sous couvert d’une modernisation de l’État
(dont nous ne nions pas la nécessité si elle est faite
dans l’intérêt des citoyens), nous refusons que les
réformes mises en place apportent avec elles leurs méfaits, à savoir
:

– le développement excessif de la recherche de ressources
propres (sponsors, mécénat, etc.) pour financer tout
ce qui n’est pas fonctionnement (exemples : une expo, un achat d’œuvre,

-une restauration, la mise en place d’un projet d’activité pédagogique
, etc.),

– un redéploiement des crédits autorisés pour
les personnels vers les autres crédits autorisés dans
un programme parce que ceux-ci auront été sous dotés,

– l’ externalisation des missions vers des sociétés
prestataires de service afin que les salariés qu’elles emploient
n’apparaissent pas au sacro-saint Budget de l’Etat -dans l’hypocrisie
sociale la plus crasse-,

– la multiplication des Etablissements publics dans la même
optique, avec les parcellisations des missions et les gestions et
traitements inégalitaires des personnels que nous connaissons
tous,

etc…

De la précarité comme
norme d’emploi et des statuts des salariés

:: Dans l’administration et ses services centraux ou déconcentrés
comme dans les établissements publics dépendant du
droit public ou privé, elle touche toutes les catégories
socioprofessionnelles et remet en cause les statuts des travailleurs/euses
et leur droit à un emploi stable.

:: Elle se décline à plusieurs niveaux : CDD, vacataires,
CES, CEC, emplois jeunes,
saisonniers, occasionnels, temporaires, temps incomplet contraint,
salariés des prestataires de services, stagiaires non payés
et même parfois travailleurs au noir.

:: C’est pourquoi nous exigeons :

– un arrêt du recours à des prestataires de services
autrement que pour des missions ponctuelles et l’intégration
-sur des statuts fonctionnaires quand ils existent ou sur des contrats à durée
indéterminés dépendants directement des établissements-
des salariés qui exercent parfois depuis de longues années
les mêmes fonctions dans les mêmes établissements
ou services, au fil des renouvellements de marchés et souvent
dans des emplois les plus pénibles et les moins qualifiés,

– la requalification en CDI de tous les salariés CDD de droit
public comme de droit privé qui exercent des fonctions permanentes,

– une intégration directe et sans concours de tous les emplois
précaires de la fonction publique,

– une interdiction des temps partiels imposés lorsque ceux-ci
ne sont créés que pour cacher des manques de créations
d’emplois stables et à temps complet.

Du temps de travail

:: La revendication de réduction du temps de travail
massive avec création d’emplois a été détournée
dans le secteur public comme dans le secteur privé au profit
de l’employeur.
Même si un gain de temps a été obtenu (souvent
en deçà des attentes des personnels), les textes de
lois ont trop souvent été l’occasion, dans les secteurs
où la mobilisation des personnels n’a pas pu se faire, pour
mettre en place l’annualisation, pour remettre en cause des droits
conquis, pour mettre en place plus de flexibilité et avec
les réorganisations du travail ayant pour objectif de gagner
du temps pour augmenter les charges de travail et les objectifs individuels
et pour soumettre les personnels à un contrôle constant
de leur temps au travail.

:: Dans les établissements et services du MCC
la répercussion de la non-création d’emplois correspondante
commence à se faire sentir d’autant que le sous effectif constitue
depuis de nombreuses années un problème récurrent
de ce ministère souvent réglé à coup
de développement de l’emploi précaire.
C’est pourquoi nous revendiquons toujours une véritable RTT
créatrice d’emplois et qui doit se traduire par des avancées
sociales pour toutes et tous et une baisse du chômage en parallèle
et non pas par une dégradation des conditions de travail et
d’emploi ou par une diminution des droits des agents pour cause d’insuffisance
de moyens et de nécessités de service.

Des salaires, rémunérations
et leurs compléments, du pouvoir d’achat, des négociations
salariales.

:: Dans une organisation salariale hiérarchisée
où la revendication salariale s’appuie sur les qualifications
des salariés, notre syndicat se prononce :

– pour une revalorisation régulière du pouvoir d’achat
du point d’indice pour les agents publics, du taux horaire pour les
salariés du privé, avec un rattrapage régulier
pour les bas salaires pour diminuer les écarts croissants
des revenus, qui reflètent de plus en plus l’acceptation d’un
processus de reconduction des inégalités où les
moins instruits et/ou moins qualifiés, les agents ayant les
emplois, les conditions de travail les plus pénibles gagnent
toujours moins que les plus instruits et/ou plus qualifiés,

-pour des négociations salariales annuelles dans le privé et
dans le public (pour les titulaires comme pour les non titulaires
qui doivent notamment se voir reconnaître leur ancienneté),
et pour la transparence dans l’attribution d’augmentations individuelles
et dans l’application des coefficients dans les parts variables qui
doivent avant tout récompenser le collectif,

-pour le retour à l’indexation des salaires sur les prix,

-pour l’égalité salariale entre les hommes et les
femmes,

-pour des primes égales entre agents des mêmes corps
et pour l’intégration dans les salaires et traitements des
primes attribuées en reconnaissance des qualifications, technicité,
etc.,

-pour le maintien et l’augmentation des régimes indemnitaires
pour les sujétions spéciales liées à la
pénibilité de certaines tâches, aux conditions
particulières d’exercice de certaines missions, aux contraintes
du travail décalé, nocturne, dominical, etc.,

-contre toute modulation sur la base du mérite , du rendement,
de la compétition qui engendre la division à tous les
niveaux,

-contre tout emploi public ou privé rémunéré en
dessous d’un SMIC , qui doit par ailleurs être unifié et
fortement revalorisé afin de permettre à chacun un
niveau de vie et un pouvoir d’achat décent,

-etc.

Des conditions de travail,
de l’organisation du travail, de la protection des agents.

:: Le développement de nouvelles méthodes managériales
dans le privé comme dans le public, la mise en compétition
des salariés, la gestion des personnels par le stress, l’augmentation
de la charge de travail dans les établissements publics culturels
souvent en corrélation avec l’augmentation des publics et
des services exigés, la multiplication des réorganisations
comme méthode préconisée pour " re-motiver " les
personnels, la diversité dans les mêmes entités
de travail des statuts des personnels avec leur lot d’inégalités
de traitement entraînent de plus en plus une dégradation
dans les conditions de travail et à terme une détérioration
de la santé physique et/ou psychique des personnels.

:: L’évolution de la législation sur les CHS et CHS-CT
,
la reconnaissance du harcèlement moral comme un délit,
la création au MCC par exemple d’un groupe de travail sur
la souffrance au travail ayant pour objectif la mise en place d’une
politique de prévention, etc., tenteraient de prouver que
les employeurs et le législateur prennent en considération
les revendications des salariés pour une amélioration
de leurs conditions de vie au travail.
Malheureusement tant les moyens humains (médecin du travail,
de prévention, infirmier(e)s, psychologues, ergonomes, etc.
) que financiers ne sont pas à la hauteur des besoins et les
instances consultatives (Comités d’Hygiène et de Sécurité et
des Conditions de Travail) sont loin d’être des lieux où la
voix des représentants des personnels est prise au sérieux,
où des décisions visant à l’amélioration
demandée sont prises et où tous les salariés
sont pris en compte.

:: C’est pourquoi nous revendiquons notamment :

– une mise en place de CHS CT dans le privé comme dans le
public commun à tous les salariés d’un lieu professionnel
(quels que soient les statuts et les employeurs de ces salariés),

– une évolution de cette instance afin que les salariés
aient vraiment des recours en cas de non suivi par l’employeur des
préconisations actées,

– une augmentation du pouvoir d’intervention de l’inspection du
travail à l’intérieur de ceux-ci dans le privé comme
dans le public, etc.,

– ainsi que la création de postes à l’intérieur
des lieux de travail pour des professionnels de la santé pour
donner aux salariés une réelle médecine du travail
avec des moyens suffisants.

Des recrutements,des
déroulements de carrières, de la formation, des métiers
et professions, des filières, de la qualification, de l’évaluation,
des CAP, des CCP.

:: Dans la Fonction publique comme dans le secteur privé nous
réclamons
en premier lieu que les emplois soient ouverts sans discrimination
de nationalité.
Pour les recrutements de fonctionnaires, le concours doit être
l’accès normal, lui seul permet l’égalité des
chances ( à contrario, la titularisation sans concours doit être
une logique dans tous les plans de résorption de la précarité présents
ou à venir).
L’accès au concours externe doit évoluer vers une diminution
de l’importance du diplôme, celui-ci ne doit plus être
un facteur d’éviction des candidats, toutes les expériences
professionnelles ou équivalences doivent être recherchées,
la réussite à un concours d’une catégorie donnée étant
le gage du niveau du candidat et de ses possibilités d’adaptation
aux missions.

:: Nous demandons dans un premier temps que l’accès à la
catégorie C
se fasse sans critère de diplôme, et par un concours
adapté, voire sans concours dans certains cas à définir, à tous
ceux n’ayant pu accéder qu’à un niveau d’instruction
minimale :
c’est en effet la seule manière de garantir encore que la
Fonction publique soit toujours un ascenseur social possible pour
toutes et tous et qu’elle reflète bien la " photographie " de
tous les niveaux d’instruction des citoyens au seind’une génération
donnée et ne soit pas un milieu d’exclusion de plus.

:: Dans le public comme dans le privé, la formation initiale
et continue
doit être améliorée, les qualifications reconnues,
les déroulements de carrière linéaires et automatiques,
les systèmes de notation et d’évaluation infantilisants
et cherchant à développer les réflexes de compétition
supprimés.

:: Dans le public, le rôle des CAP et des CCP
doit être renforcé et concerner en tant qu’instance
de recours les personnels de tous statuts.
Dans le privé, des instances comparables de consultation avec
les délégués des personnels doivent être
mises en place.
Dans les deux secteurs, en effet, ces instances pourraient permettre
aux salariés d’avoir un vrai droit de regard et d’action sur
les déroulements de carrière, les métiers, les
professions, les missions, les filières, les évolutions
et les conditions d’emploi, de rémunération, de qualifications,
de recours disciplinaire, ce qu’elles sont loin d’être réellement à l’heure
actuelle, étant souvent cantonnées et réduites à une
gestion a minima sur les promotions et les mutations.

:: Des groupes de travail internes doivent être créer
et faire avancer nos réflexions et nos revendications professionnelles,
qui ont jusqu’à présent été laissées
de côté pour cause de mise en place d’analyses et de
revendications sociétales et interprofessionnelles qui puissent être
partagées par les adhérents présents et futurs
de notre syndicat.

Du dialogue social,
des instances consultatives, du droit syndical, du droit des salariés.

:: Que ce soit dans le privé,
avec les Comités d’Entreprise et les Délégués
des Personnels, ou dans le public, avec les Comités techniques
paritaires, et dans les deux secteurs pour les Conseils d’Administration
et les CHS-CT cités plus haut, le constat partagé est
que le dialogue social institutionnalisé dans ces instances
fonctionne souvent à vide, que celles-ci sont souvent des
chambres d’enregistrement des décisions de l’employeur et
que les militants syndicaux et les représentants des personnels
y usent souvent une énergie disproportionnée par rapport
aux résultats.

:: Ceci démontre que la gestion paritaire du dialogue social
est souvent un leurre, et que le conflit social et le rapport de
forces restent souvent le seul moyen pour les salariés et
leurs représentants d’être entendus.
Cet état de fait doit faire l’objet à l’intérieur
de notre syndicat d’un débat et de propositions de stratégies
communes aux deux secteurs pour faire avancer la prise en compte
par l’employeur des analyses, des revendications, des exigences et
le poids des salariés dans le lieu de travail.

:: Le droit syndical et le droit des salariés
est l’autre volet à faire avancer par exemple pour :

-l’obtention pour les établissements publics culturels de
droit privé sous tutelle du ministère des dispositions
du droit syndical appliqué dans la fonction publique en ce
qui concerne les différentes décharges d’activités
de service : décharges permanentes, autorisations spéciales
d’absence, etc.,

-l’autorisation pour les personnels du privé à des
heures mensuelles d’information syndicale,

-la rémunération complète par l’employeur et
la prise sur le temps de travail des formations économiques,
syndicales et ouvrières pour tous les salariés.

-etc.

De l’action sociale

:: Les prestations d’action sociale
sont un facteur déterminant de qualité de la vie quotidienne
de nombreux salariés. Dans nombre de cas, les syndicats y
sont associés, soit de façon paritaire dans les C.AS.
et associations – dans le public, soit par les élus des CE
– dans le secteur privé.
Y sont abordés : logement social et aide au logement, secours
et prêts sociaux, restauration, service social, aide à la
formation, etc.

:: Notre investissement dans ces instances
est importante et représente un véritable enjeu pour
les salariés et doit faire l’objet de réflexions collectives
régulières sur les méthodes de gestion des fonds
sociaux, sur leur emploi.

De la Déconcentration,
de la Décentralisation.

:: La décentralisation, qui faisait l’objet de nombreux projets
et expérimentations sous l’ancien gouvernement et l’ancien
ministre de la Culture, est l’une des priorités gouvernementales.
Qu’elle soit présentée comme la panacée universelle à tous
les maux dont souffre la France, ou plus modestement comme une amélioration
faite au sort des Français " d’en bas ", elle est
très populaire dans le public et chez les citoyens qui assimilent
sa mise en place à plus de services publics de proximité ;
proximité souvent liée dans l’imaginaire populaire
comme garantie de plus d’efficacité et de plus de rapidité.

:: Le manque de distance et l’unanimisme
qui entourent les projets de décentralisation, que ce soit
sur le plan politique, à droite comme à gauche, ou
sur le plan syndical devrait inciter à plus de méfiance.
D’abord rappelons que le moins d’État préconisé par
tous les néo-libéraux passe par une décentralisation
massive des services de l’État, de la culture à l’éducation
nationale en passant par les services de santé, les services
de communications ; ce qui resterait à l’État serait
alors l’armée, la police…les affaires étrangères,
la justice ? les impôts ?…c’est à dire strictement
les missions régaliennes, en abandonnant son rôle d’opérateur
et de garant de l’égalité des droits et d’accès
dans ses missions plus " sociales " et " sociétales ",
un Etat qui serait représenté dans le futur, en région,
par un préfet et quelques experts ou au mieux quelques conseillers
culturels ( pour notre partie).

:: Si donc la décentralisation se fait, elle doit se faire

-avec des réformes démocratiques venant garantir effectivement
le slogan de " démocratie de proximité ",

-avec les garanties nécessaires à l’égalité des
droits et à la péréquation entre tous les territoires
; et pour cela la déconcentration qui est son corollaire doit
d’abord être renforcée et bénéficier des
moyens humains et financiers indispensables à ses missions
de contrôle, d’évaluation, d’impulsion, d’allocation
des subventions pour la création contemporaine et d’aides
diverses aux projets d’action culturelle de proximité mais
aussi à ses missions d’opérateur que les services déconcentrés
doivent retrouver,

-avec des transferts de crédits en rapport avec le transfert
de charges,

-sans détérioration des conditions d’emploi pour les
agents de l’État acceptant de passer au statut d’agents de
la Fonction publique territoriale, et donc avec un alignement sur
le statut des agents de la Fonction publique d’État ; le droit
d’option et donc de refus existant par ailleurs, celui-ci ne devant
pas aboutir à un déplacement obligatoire ayant pour
conséquence la détérioration évidente
des conditions de travail et de vie.

-sans développement du recours à des salariés
précaires : emplois jeunes surtout mais aussi CDD pour effectuer
des missions culturelles de proximité,

-avec des garanties pour qu’elle ne soit pas un enjeu de propagande
pour les élus locaux auprès de leurs électeurs,
mais un véritable enjeu d’aménagement du territoire
et sans concession ou soumission aux intérêts néo-libéraux,

-etc.

:: Sinon cette décentralisation ne sera en fait qu’un démantèlement
de l’État
au profit des plus riches, des mieux dotés, des entrepreneurs,
etc., et non pas un processus de rapprochement, d’amélioration
et d’augmentation des services rendus aux citoyens, garantissant
aussi aux plus défavorisés (socialement, financièrement,
géographiquement, intellectuellement, etc.) les chances et
les moyens d’accès à la diversité culturelle
et donc au lien social.

Des effectifs, de l’emploi

:: Indissociable des revendications sur l’augmentation du budget
MCC, sur la diminution du temps de travail, sur la précarité,
sur les conditions de travail, sur l’exclusion, sur les besoins des
services et des citoyens, etc., cette revendication transversale
est le lien qui unit davantage les secteurs publics et privés
où Sud Culture a ouvert son champ syndical.
Le dogme du trop d’emplois de fonctionnaires dans le public comme
celui de l’impossibilité du plein emploi dans le privé sont
tous les deux issus d’un même esprit libéral qui ne
vise qu’une chose, à travers la déréglementation
et le démantèlement des structures, des services publics
et la fragilité et l’exclusion générées
par la précarité de l’emploi qui peut atteindre aujourd’hui
chaque travailleur : faire plus de bénéfices en faisant
moins de dépenses.

:: L’idéologie libérale triomphante a banni toute
notion de " pacte social "
comme utile à son développement, elle a pour projet
de rechange de nous faire devenir, pour les plus aisés, des
investisseurs/exploiteurs potentiels et, pour les plus défavorisés,
un réservoir d’exploités.
La bataille pour l’emploi et sa protection est donc bien au cœur
de la lutte syndicale que nous devons menée au sein de la
Culture comme ailleurs, en parallèle à la lutte contre
la mondialisation financière et pour une politique en faveur
des pays pauvres ou en voie de développement.

:: L’emploi et les besoins en effectifs au sein du MCC
ont fait l’objet d’un début d’analyse et de revendications,
celles ci, bien que nécessitant un travail complémentaire
et affiné, sont à la base de nos revendications ministérielles.

:: Au-delà de cette plate forme,
il s’agit aujourd’hui de mettre en œuvre dans les établissements
publics et les entreprises où se trouvent implantées
des sections Sud Culture, un examen de l’emploi, des statuts des
salariés et des évolutions des missions afin de nous
permettre de mettre en lumière tous les " poches " d’emplois
existantes et non comblées, qui existent, et celles masquées
par l’intensification du travail exigée de plus en plus à tous
les niveaux de catégories de personnel par les directions
des ressources humaines et appliquées grâce aux méthodes
de management (par le stress entre autres).

:: Les revendications de créations d’emplois
stables que nous portons, ne doivent en aucun cas ne se faire entendre
que sur les emplois publics, sous peine d’être regardées,
jugées et dénoncées comme catégoriels
par des patrons, des administrations et des médias très à l’aise
pour certains quant il s’agit de porter un discours dominant sur
le corporatisme des syndicats de " fonctionnaires ou assimilés ",
ce que d’ailleurs n’est pas Sud Culture.

Statuts du syndicat SUD Culture – 2002

:: Il est constitué ::

:: Un syndicat visant à regrouper
les travailleuses et les travailleurs qui ressortissent d’une manière
ou d’une autre du secteur de la culture, de l’audiovisuel et de la
communication, entre autres :

:: Au sein des personnels du Ministère de la Culture et de
la Communication et de toutes ses structures sous tutelle ou subventionnées
;

:: Au sein des personnels des collectivités locales accomplissant
ou concourrant à accomplir des missions à vocation
culturelle ;

:: Au sein des personnels des entreprises et établissements
du secteur de la communication, de l’audiovisuel , du cinéma
;

:: Au sein des salariés relevant d’associations para-culturelles
, d’entreprises culturelles, de prestataires de service travaillant
pour ces services culturels ;

:: Au sein des intermittents du spectacle.

:: Au sein des personnels des établissements culturels publics
et privés de spectacle vivant ;

:: Au sein des artistes et des métiers d’art à vocation
culturelle ;

:: Au sein des salariés des comités d’entreprise ,
associations du personnels (etc.) de ces différentes structures
(établissements, entreprises, associations…) exerçant
des missions à vocation culturelle ;

:: Au sein des salariés relevant du secteur socioculturel
et de l’éducation populaire
etc. ..

Ce syndicat national prend le nom de :
Syndicat Solidaires, Unitaires et Démocratiques de
la Culture ou

SUD Culture.

:: Syndicat de lutte et de contre-pouvoirs,

:: ne s’arrêtant pas à la porte des entreprises et
des administrations ,
mais impliqué dans la vie de la Cité, SUD Culture entend
lier :
– la défense des salariés ;
– la transformation de la société ;
– l’émancipation des individus afin qu’ils puissent penser
et agir sur leur environnement de travail et être acteur de
leur vie.

:: SOLIDAIRES,
parce que SUD Culture entend être aux côtés des
exclus, des minorités et des victimes d’une société qui
n’hésite pas à placer le profit d’une infime minorité au-dessus
de l’existence des autres.

:: UNITAIRES, parce que rechercher à la
base sur chaque mobilisation l’unité d’action la plus large
est le meilleur moyen de regrouper un maximum d’individus sur des
objectifs communs.

:: DEMOCRATIQUES, parce que chaque adhérent
et chaque salarié doit pouvoir apporter sa propre réflexion,
enrichir le débat et participer à la transformation
de la société.

Le syndicat SUD Culture constitué par
les présents statuts est la poursuite sous une forme spécifique,
de l’objectif de construction d’un syndicalisme:

:: de transformation sociale
dans la perspective de la construction d’ une société autogestionnaire
et égalitaire, anticapitaliste et anti-totalitaire, qui repose
sur le principe de la démocratie directe ;

:: indépendant
de l’état, du patronat et de tout groupe politique ;

:: pluraliste et fédéraliste
c’est à dire acceptant en son sein la pluralité des
opinions,
hors l’affichage d’opinions sexistes, xénophobes ou racistes,
et reconnaissant à tous le droit d’opinion sur la base du
respect des mandats syndicaux ;

:: reposant sur la mobilisation, l’action et la négociation
et cherchant à réaliser l’unité la plus large
des citoyens et la démocratie directe dans son fonctionnement
et dans les luttes;

:: ayant une vision interprofessionnelle
et refusant de se réfugier dans des intérêts
catégoriels et corporatistes;

:: Faisant de la lutte contre la précarité,
les exclusions, les inégalités, les discriminations
une priorité et à ce titre, partenaire des structures
citoyennes impliquées dans ces mêmes combats;

:: Cherchant à développer une stratégie
et une pratique syndicale permettant aux salariés de mieux
faire le lien entre ce qu’ils vivent au quotidien sur leur lieu de
travail et une mondialisation libérale et financière
en marche d’un bout à l’autre de la planète.

Dispositions générales

:: Art.1 Titre – Forme juridique
– siège social

:: Le syndicat national SUD Culture est constitué par le
présent statut, conformément au code du travail et
au statut général des fonctionnaires.
Le siège social est fixé au 65, rue de Richelieu, 75
002 Paris , il pourra être transféré sur décision
du Conseil des sections du syndicat.
Le syndicat Sud Culture est membre de l’ Union Syndicale G10 Solidaires
,
siège social : 80/82 rue de Montreuil, 75 011 PARIS.Les sections
locales du syndicat SUD Culture peuvent être membres d’un G10
Solidaires local.
Les sections locales de SUD Culture peuvent, si elles le désirent, être
membres d’un Groupe des dix local.

:: Art.2 Principes de SUD
Culture

:: SUD Culture se propose de :

1) Regrouper
quels que soient leur statut, leur âge, leur sexe et leur nationalité des
travailleuses et des travailleurs qui ressortissent au secteur des
arts et de la culture, entre autres :

-les personnels du Ministère de la Culture et de toutes ses
structures sous tutelle ou subventionnées ;les personnels
des collectivités locales accomplissant ou concourrant à accomplir
des missions à vocation culturelle ;les salariés relevant
d’associations para-culturelles, d’entreprises culturelles, de prestataires
de service travaillant pour ces services culturels ;les personnels
des entreprises et établissements du secteur de la communication,
de l’audiovisuel , du cinéma ;Les intermittents du spectacle
;

– les personnels des établissements culturels publics et
privés de spectacle vivant ;

– les artistes, les enseignants et les professionnels des métiers
d’art ou d’artisanat à vocation culturelle ;les salariés
des comités d’entreprise, associations du personnel (etc.)
de ces différentes structures exerçant des missions à vocation
culturelle ;les salariés relevant du secteur socioculturel
et de l’éducation populaire ;etc.

2) Coordonner et organiser ,
dans ce cadre, avec d’autres structures si nécessaire, par
des actions tant de caractère général que particulières à un
ou plusieurs services ou catégories de personnels, la défense
des intérêts économiques et professionnels et
des droits matériels et moraux des personnes par les moyens
les plus appropriés, dont la grève.

3) Représenter et appuyer les sections et adhérents
de SUD Culture auprès de leur hiérarchie dans tous
les secteurs visés par le premier alinéa du présent
article.

4) Participer concrètement au fonctionnement et au développement
du G10 Solidaires, aussi bien au niveau national (Conseil national,
Bureau, commissions…) qu’au sein des G10 Solidaires locaux.

5) Appuyer les associations, les collectifs, les individus œuvrant
aux combats contre les inégalités, contre les exclusions,
contre les précarités, contre la xénophobie
et le racisme et toutes formes de harcèlement..

6) Développer la solidarité nationale et internationale,
notamment par l’adhésion à toute organisation nationale
ou internationale après consultation et débats au sein
des instances (Conseil des sections et/ou Congrès).

:: Art.3 Adhésions

:: L’adhérent(e) est la base du syndicat.
Peut faire partie de SUD Culture toute personne qui adhère
aux présents statuts? au règlement intérieur
et à la Charte de l’adhérent.
Tout adhérent(e) est rattaché(e) à une section
géographique ou par champ professionnel.

:: La section est la structure de base du syndicat.
Elle est formée de plusieurs adhérent(e)s et comporte
en son sein au minimum un(e) Secrétaire et un(e) Trésorier(e) élus.

Congrès

Art.4 Congrès du Syndicat

:: Il se réunit tous les trois ans.
Il est composé de délégations de l’ensemble
des sections et adhérent(e)s.

:: Peuvent aussi être invités
à assister au congrès du syndicat, et éventuellement à intervenir,
des représentants de structures partenaires, qu’elles soient ou non syndicales.

Art. 5 Composition des délégations du Congrès

:: Chaque délégation de section
est maître de sa composition, le nombre de ses mandats est
déterminé par le nombre de ses adhérents, dans
les conditions déterminées par le règlement
du Congrès.

Art. 6 Ordre du jour du Congrès

:: Il est proposé par le Conseil des sections ,
il peut être modifié par le Congrès conformément
au règlement du Congrès.

Art. 7 Congrès extraordinaire

Il peut être convoqué par le Conseil des sections,
ou à la demande d’un quart au moins des adhérent(e)s
représentant au moins cinq sections.

Conseil des sections

Art. 8 Composition du Conseil des Sections

:: Le Conseil des sections comprend :
-le Secrétariat national,
-les représentants des sections (un à deux par section), élus
par les sections, ou, à défaut, le secrétaire
de section,
– les délégués régionaux,Il ne peut valablement
délibérer que si les représentants des sections
représentent 2/3 des présents.

Art. 9 Attributions du Conseil des sections

:: Entre deux congrès,
le Conseil des sections est l’organe politique du syndicat .

:: Il est chargé
de la mise en œuvre des décisions du congrès
et s’assure de leur bon déroulement.

:: Il définit et décide
des grandes orientations du syndicat entre deux congrès.
Il est le lieu d’élaboration et de débat du syndicat.

:: Il contrôle l’exécution
des tâches fixées au Secrétariat national, exécutif
du syndicat, aux permanents ou à un adhérent auquel
a été confié un mandat national.

:: Il a le pouvoir de révoquer
les membres du Secrétariat national, élus par lui.

:: Il peut, entre deux congrès, élire
de nouveaux membres au Secrétariat national, soit du fait
de l’arrivée de nouvelles sections, soit pour renforcer un
secteur, soit pour remplacer un membre révoqué ou démissionnaire.

:: En cas de création de nouvelle section
,un ou deux membres de cette section, proposés par celle-ci,
sont directement intégrés au Conseil des sections.

Art. 10 Réunions du Conseil des sections

:: Les réunions du Conseil des sections sont ouvertes à
tous les adhérent(e)s qui peuvent participer aux débats
mais n’ont pas droit de vote.
Afin d’assurer un fonctionnement démocratique, la participation
de tous ses membres aux réunions est indispensable.

:: Il est convoqué par le Secrétariat national au
minimum dix fois par an .
A l’issue de chaque Conseil des sections, un relevé de décisions
est effectué et envoyé sous huitaine aux responsables
de sections ; à charge pour ceux-ci de diffuser rapidement
ce document (ainsi que les éventuelles pièces jointes) à l’ensemble
des membres de leur section.
Un président et un secrétaire sont désignés
en début de séance.

Art. 11 Les votes du Conseil des sections

:: Ils sont acquis
à la majorité simple de ses membres présents, sauf si au
moins deux membres présents demandent la consultation de l’ensemble des
sections.

:: Participent au vote : les membres élus par les sections.
Chaque section ne dispose que d’une seule voix.

Secrétariat national

Art. 12 Composition du Secrétariat national

:: Le Secrétariat national est composé de :
-un(e) Secrétaire général(e)
– des secrétaires nationaux(ales)
-un(e) trésorier(ère) national(e),élus directement
par le Congrès.
-un(e) trésorier(ère) adjoint(e),
-des membres supplémentaires entre deux congrès,élus,
si nécessaire, par le Conseil des sections.

Art. 13 Attributions du Secrétariat national

:: Le Secrétariat national est l’organe exécutif du
syndicat.
A ce titre, il est chargé, entre deux réunions du Conseil
des sections, de la mise en œuvre de la politique du syndicat
et des décisions du Conseil des sections.

:: Il propose au Conseil des sections
les actions en justice à entreprendre au nom du syndicat.

:: Il mandate
le, ou la, Secrétaire général(e), le, la ou
les Secrétaires nationaux(ales) pour représenter le
syndicat devant les tribunaux. Il peut aussi mandater l’un de ses
membres pour représenter le syndicat dans une situation particulière.

:: Il propose au Conseil des sections de désigner
les représentants syndicaux dans les instances nationales
et déclare, sur proposition des sections concernées,
ses représentants dans les instances locales conformément
aux dispositions de l’article 2 du règlement intérieur.

:: Il instruit les demandes de création de nouvelles sections
en vue de leur présentation au Conseil des sections qui les
valide.

:: Il convoque le Conseil des sections.
Il peut être révoqué en partie, par le Conseil
des sections, en partie ou en totalité par un congrès
extraordinaire.

Art. 14 Les fonctions de membres du Conseil des sections et du
Secrétariat national.

:: Elles sont incompatibles
avec des responsabilités politiques électives nationales
ou relatives à des organismes directeurs nationaux de partis
ou organisations politiques.

Démocratie syndicale

Art. 15 La démocratie syndicale

:: Le syndicat a le devoir de mettre en œuvre
les moyens concrets devant permettre à chaque adhérent(e)
d’apporter sa propre réflexion au débat collectif et à la
prise de décision.

:: Cela passe, entre autres :
– Par la mise en place d’un Conseil des sections se réunissant
au moins 10 fois par an et dont le système de vote renforce
le pouvoir de celles-ci ;
– Par la mise en place d’une politique de formation en coordination
avec le G10 Solidaires ;
– Par un circuit d’information et de consultation, rapide et exhaustif,
des sections et adhérent(e)s;
– Par la mise en place de commissions nationales ouvertes à toutes
et tous ;
– Par le développement d’initiatives aptes à rassembler,
aussi bien au niveau national que local, les adhérent(e)s
de secteurs différents …

Dispositions diverses

Art.16 Ressources

:: En dehors des moyens de fonctionnement,
liés aux droits syndicaux, réglementairement (dans
le secteur public) ou conventionnellement (dans le secteur privé)
mis à disposition des syndicats et sections syndicales,
les ressources propres de SUD Culture sont constituées :
– Des cotisations.
– Des dons, legs ou subventions, sous réserve de l’acceptation
par le Conseil des sections.
– Des montants des dommages et intérêts versés
au syndicat à la suite d’une action en justice.
– des crédits de formation qui peuvent être mutualisés,
mais, en tout état de cause, ne peuvent être utilisés à d’autre
fin que celle de la formation.
– Le montant des cotisations est fixé chaque année
par le Conseil des sections sur proposition du secrétariat
national dans le respect du projet de budget.

Art.17 Dépenses

:: Les dépenses sont accompagnées de pièces
justificatives.
Le (la) Trésorier(e) national(e) a la responsabilité de
la tenue de la comptabilité qu’il (elle) doit mettre à tout
moment à la disposition des instances syndicales.
Tout chèque d’un montant supérieur à 700 euros
doit faire l’objet d’une double signature.

:: Ont délégation de signature :
le (la) Secrétaire national(e), un (e) Secrétaire national(e)
adjoint(e), le (la) Trésorier(e) national(e) et le (la) Trésorier
national(e) adjoint(e).

:: A la veille des congrès,
un contrôle des comptes devra être effectué par
des adhérents extérieurs au Secrétariat National
et issus de plusieurs sections.

Art. 18 Modifications statutaires

:: Toute proposition de modification
ou de révision des présents statuts devra être
présentée, au moins deux mois avant le Congrès,
devant le Conseil des Sections, qui n’a que le droit d’émettre
un avis motivé au moment du Congrès sur les propositions.

:: Les propositions peuvent émaner
du Secrétariat National, du Conseil des Sections, des sections,
des adhérents. La décision de modification ou de révision
est acquise aux deux tiers des mandats exprimés au Congrès
(voir règlement intérieur).

Art. 19 Dissolution

:: La dissolution du syndicat SUD Culture
peut être prononcée sur proposition du Conseil des Sections
par un Congrès spécialement convoqué à cet
effet et réunissant au moins les deux tiers des adhérents
du syndicat.

:: La décision est acquise à la majorité absolue
des mandats retirés par les sections.

Art. 20 Dispositions diverses

:: Tous les cas non prévus dans les présents statuts
pourront être soumis au Conseil des sections dont les décisions
correspondantes auront force statutaire dès lors qu’elles
auront été acquises à l’unanimité des
membres présents sous réserve que ceux-ci représentent
au moins 2/3 du nombre total des mandats de la totalité des
adhérents du syndicat, ou après consultation de l’ensemble
des sections si ce quorum n’est pas atteint.

:: Le présent statut sera déposé à la
Préfecture de Paris
ainsi que la liste des membres élus lors du Congrès.
Il annule et remplace le précédent statut déposé en
juin 1999 .

:: Il doit être communiqué à tous les adhérent(e)s,
anciens ou à venir, ainsi que le Règlement intérieur
et la Charte de l’adhérent.

:: A chaque élection ou démission, entre deux congrès,
d’un membre du Secrétariat national, une liste modificative
devra être déposée à la préfecture.

Règlement intérieur

:: Le présent règlement intérieur a pour objet
d’appliquer les divers articles du statut de SUD Culture.

Article 1
:: des adhérents
et adhérentes

Outre adhérer aux Statuts, Règlement intérieur
et Charte de l’adhérent, tout adhérent(e) se doit de
s’acquitter de sa cotisation.

:: Si une nouvelle adhésion pose problèmes
à certains membres de la section ou au Conseil des sections , son intégration à SUD
Culture doit faire l’objet d’un vote majoritaire de la section. En cas de contestation,
le Conseil des sections tranche en dernier ressort.

:: Si pour des raisons de comportement au sein de son travail,
pour des raisons de prosélytisme sur des idées contraires à celles
de SUD culture, l’exclusion d’un(e) adhérent(e) est demandée,
la procédure est la même que pour l’admission.

:: Tout adhérent(e) doit être rattaché(e) à une
section existante,
que ce rattachement soit statutaire, géographique ou professionnel.
En cas de contestation, le Conseil des sections tranche.

La démission d’un(e) adhérent(e) du syndicat
est effective au jour de notification écrite de celle-ci ou, à défaut,
au dernier jour du 18ème mois suivant la cessation du paiement
des cotisations.

Article 2
des sections

:: Les sections sont constituées d’adhérent(e)s
appartenant à des secteurs interprofessionnels communs, ou
répondant à une réalité géographique
(commune, département, région).

:: Elles sont libres de s’organiser en interne
comme elles le désirent. Elles doivent néanmoins élire
en leur sein un (une) Secrétaire et un (une) Trésorier(e).
Lorsque des sections comportent plus de dix adhérents, un
Bureau de section peut être constitué. C’est l’organe
directeur de la section. En deçà de 10 adhérents,
l’ensemble de ceux-ci constitue le bureau de section.

:: Les noms des responsables des sections
sont communiquées par le (la) Secrétaire général(e)
ou par un(e) Secrétaire national(e) aux autorités hiérarchiques
du champs syndical de la section.

:: Lorsqu’il existe plusieurs sections,
plusieurs adhérents dispersés sur une même région,
celles-ci peuvent, si nécessaire, désigner un(e) délégué(e)
régional(e).

:: Les sections doivent également élire
leurs représentant(e)s aux CTP, aux CHS, les délégué(e)s
syndicaux, les membres à présenter aux Comités
d’entreprises, aux Conseils d’administration, aux Délégations
du personnel.

:: Le Conseil des sections ou, à défaut, le Secrétariat
national,
valide les propositions des sections, après chaque Congrès
national, pour la désignation des représentant(e)s
aux CTP , aux CHS, les délégué(e)s syndicaux,
les trésorier(e)s et secrétaires de section.Il établit
la liste des candidats présentés aux CAP et CCP.

:: Une fois désignés, les représentant(e)s
aux CTP, aux CHS, aux CA,
les délégué(e)s syndicaux sont déclaré(e)s
par le Secrétaire Général(e) ou un(e) secrétaire
national(e) aux autorités concernées.

:: La nomination de représentants en CTP, CHS et CA,
la désignation de délégués syndicaux,
le mandatement de salariés, (etc.) sur des lieux où aucune
section SUD Culture n’existe, ne peut-être qu’une décision
exceptionnelle et transitoire, validée par le Conseil des
sections.Ces représentants doivent adhérer au syndicat
et rendre compte régulièrement de leur activité au
Conseil des sections.

Article 3
de la trésorerie

:: Le, (la) Trésorier(e) national(e),
élu(e) par le Congrès doit présenter les comptes du syndicat à chaque
Conseil des sections, il (elle) est assisté(e) éventuellement par
un(e) Trésorier(e) national(e) adjoint(e), élue par le Conseil
des sections.

:: Tous les frais
liés à l’activité nationale des sections (frais
de déplacement par ex.) sont pris en charge par la Trésorerie
nationale.

:: Un budget spécifique
pour l’activité des sections est prévu chaque année.

Toutes les sommes non utilisées
lors d’un exercice budgétaire sont réaffectées à la
Trésorerie nationale à la clôture de celui-ci.

Au minimum, 25 % du budget prévisionnel
du syndicat est destiné au secteur interprofessionnel et aux
luttes citoyennes – ces dernières bénéficiant,
a minima, de ¼ de ces crédits.

Article 4
Conditions pour être
membre du Conseil des sections ou du Secrétariat national

Peuvent se présenter, ou se représenter,
au Secrétariat national et au Conseil des sections, tout adhérent(e)
de Sud Culture, à jour de ses cotisations.

Le mandat de Secrétaire général(e), Secrétaire
national(e)
ne peut être cumulé avec un mandat de Secrétaire
ou Trésorier(e) de section. (Ce cumul est juridiquement impossible
pour les Trésorier(e) national(e) et Trésorier(e) national(e)
adjoint(e)).

De la même façon, les Secrétaires nationaux
(es)
doivent s’engager à se faire remplacer dans leur section,
dans les six mois suivant leur élection.

Article 5
Les responsables nationaux
et régionaux

:: le(la) Secrétaire général(e) :
il (elle) représente le syndicat, a un rôle de porte-parole
de celui-ci, anime et coordonne l’activité du syndicat dans
le respect des orientations prises pendant le congrès, des
décisions, débats et revendications faites au Conseil
des sections et des commissions.

:: le(la) Trésorier(e) national(e) :
Il (elle) est responsable de la tenue des comptes du syndicat, établit
un bilan et un budget chaque année, assure le suivi des cotisations
ainsi que celui des dépenses dans le cadre du budget prévisionnel
annuel.

:: le(la) Trésorier(ère) national(e) adjoint(e) :
Il(elle) assiste le(la) Trésorier(e) national(e).

:: les Secrétaires nationaux(ales) :
Ils(elles) représentent le syndicat et ont un rôle de
porte-parole, à chaque fois que nécessaire et/ou en
remplacement du (de la) secrétaire général(e),
ils (elles) peuvent être chargé(e)s du suivi et de la
coordination d’un secteur ou d’une branche donnés.

:: le( la) Délégué(e) régional (e) :
lorsqu’il existe plusieurs sections sur une région, celles-ci
peuvent désigner un(e) Délégué(e) régional(e).

:: Le(la) Délégué(e) Régional(e)
représente le syndicat SUD Culture au plan régional.

:: Il (elle) est chargé(e)
de coordonner et d’animer SUD Culture sur la région, au plan
professionnel et au plan interprofessionnel, au sein du G10 local.

:: Il (elle) peut être amener
à représenter à représenter le syndicat au sein des
entreprises ou des établissements à la demande d’adhérents
isolés ou de sections.

Le(la) Délégué(e) Régional(e)
est invité(e) aux réunions du Secrétariat National.
Il (elle)est membre de droit du Conseil des sections.

:: Tous les responsables du syndicat
sont chargés de toutes les missions nécessaires, définies
par le Conseil des sections, afin de faire aboutir les orientations
fixées lors du congrès. Ils peuvent pour cela disposer
des droits syndicaux en terme de décharge de service, dans
les limites fixées pour les permanents syndicaux par l’article
6 du présent règlement intérieur.

Article 6
fonctionnement
du syndicat

:: Les membres du Conseil des sections
s’engagent à participer à toutes les réunions
du Conseil des sections. Pour faciliter le fonctionnement et l’activité du
syndicat, le Conseil des sections désigne en son sein, ou
sur proposition des sections, des permanent(e)s syndicaux(ales).
Les permanents syndicaux participent aux travaux du Conseil des sections,
sans droit de vote, en tant que permanents.

:: Les adhérents intéressés,
qu’ils occupent ou non des responsabilités au sein du syndicat,
sont alors chargés de missions particulières, techniques
et politiques, nécessaires à la mise en œuvre
des orientations fixées par le congrès et le Conseil
des sections.

:: Afin d’éviter que ceux-ci perdent contact avec leur milieu
de travail,
la durée maximale de leur décharge de service, qu’elle
soitnationale ou/et locale, est fixée à 50% de leur
temps de travail. Celle-ci peut atteindre, à titre exceptionnel,
60 % lorsque la spécificité de leur travail rend professionnellement
difficile l’application stricte de la règle des 50%.

:: Le Conseil des sections peut décider d’allouer
à titre exceptionnel des décharges de service allant jusqu’au temps
plein, sur une période délimitée, lorsque l’actualité l’exige
(élections, conflits sociaux).

Article 7
Création de branches

:: Des structures de branches, propres au secteur privé,
peuvent être créées au sein du syndicat afin
de favoriser le traitement de problèmes plus spécifiques
aux secteurs dans lequel SUD Culture est présent .

:: Au moins un représentant
de la branche doit siéger au Conseil des sections.

Règlement
du congrès

Le Congrès du syndicat est souverain.

a) Commission des mandats

Au début du Congrès,
une commission des mandats est établie, elle est composée
des Trésoriers nationaux (Trésorier(e) national(e)
et Trésorier(e) national(e) adjoint(e)) et de trois représentants
de sections différentes élus à main levée
par le Congrès. Cette commission est chargée de vérifier
et d’indiquer aux militant(e)s présent(e)s au Congrès
les mandats de chaque représentant. Elle est chargée également
de vérifier si le quorum des 2/3 des mandats est atteint.

Un mandat représente la cotisation mensuelle d’un(e) adhérent(e).
Chaque section a un nombre de mandats équivalent au nombre
d’adhérent(e)s multiplié par le nombre de cotisations
mensuelles réellement versées. Le partage des mandats
est de droit pour chaque section.

Si des sections sont absentes du Congrès,
elles peuvent donner mandat, par écrit, à une section
participant au Congrès pour les représenter. La commission
des mandats est chargée d ‘examiner les délégations
de mandats qui doivent être écrites, datées et
signées de deux représentant(e)s de section. Aucun(e)
représentant(e) ne peut avoir plus de deux délégations
de sections.

Sont pris en compte les timbres versés
depuis un an par chaque section, les comptes sont arrêtés
au début du mois précédant le Congrès
(exemple : si un Congrès se déroule en Novembre 2002,
les cotisations prises en compte sont celles allant du 1er octobre
2001 au 30 septembre 2002).

Les votes peuvent se faire à main levée,
en cas de contestation d’un seul présent, il peut être
exigé un vote par mandats. Les votes sont acquis à la
majorité simple des mandats.

b) Statuts, règlement intérieur, charte, rapport
d’orientation

Les statuts, règlement intérieur, charte de l’adhérent,
rapport d’orientation doivent être envoyés aux sections
deux mois avant la tenue du Congrès, les amendements proposés
par les sections sont examinés par le Conseil des sections
qui les intègre ou pas. En cas de non intégration et
de maintien de l’amendement par la section, les amendements seront
votés par le Congrès.

Les statuts, règlement intérieur,
sont examinés en priorité par le Congrès. Les
votes sont acquis à la majorité des 2/3 des présents.
Ils sont applicables dès leur adoption.

c) Rapport de trésorerie, rapport d’activité

Ils doivent être envoyés
par le Conseil des sections un mois au moins avant la tenue du Congrès.Les
sections peuvent y joindre leurs propre rapport d’activité.

d) Secrétariat National

En fin de congrès,
il est procédé à l’élection des membres élus
directement par le Congrès :- un(e) Secrétaire général(e)
;- des Secrétaires nationaux (le)s ;- un(e) Trésorier(e)
national(e) .

Ce vote est secret.

Un mois avant le Congrès,
les candidats au poste de Secrétaire général(e),
Secrétaires nationaux (les), Trésorier(e) national(e)
doivent présenter leur candidature par écrit au siège
du syndicat. La liste des candidats sera envoyée à l’ensemble
des sections qui doivent impérativement dans le mois précédant
le Congrès tenir une ou plusieurs réunions d’adhérent(e)s.