NON A L’EXTRÊME DROITE AU CABARET SAUVAGE

Communiqué SUD Culture Solidaires

Sud Culture a été alerté par des collectifs de veille contre l’extrême droite dans les musiques et des collectifs antifascistes (AIM_Panam et AntiNSBM) sur la programmation du groupe « Slaughter to Prevail » avec le chanteur au passif nazi, homophobe, transphobe, masculiniste et sexiste, le 31 janvier 2024 dans une salle de concert parisienne : le Cabaret Sauvage.

Alex Shikolai (Alex Terrible), chanteur du groupe anciennement lié aux mouvements néonazis Russes, utilise des images pro militaire, patriotique dans ses chants et diffuse des discours transphobe et homophobe dénoncés par la communauté LGBTQ. :

En été 2023, Alex Terrible a posté une vidéo Instagram intitulée « 4 Rules of a real man » soit « 4 règles d’un vrai mâle ». Le 24 août, il a publié un autre post, s’adressant à ses critiques et les attaquant avec des insultes homophobes et sexistes. Alex y fait également l’éloge des « vraies valeurs familiales », parle du « lavage de cerveau des enfants » et a utilisé l’ensemble des standards de la propagande transphobe.

https://www.theprp.com/2023/08/24/news/alex-terrible-responds-to-backlash-from-lgbtq-community-over-real-man-video-as-falling-in-reverses-ronnie-radke-voices-support-for-him/

Une première tournée européenne avait été annulée en 2015 suite aux accusations portées contre le chanteur Alex Shikolai et aux pressions à son encontre. En 2024 nous nous questionnons sur ce changement de cap. Pourquoi le Cabaret Sauvage programme-t-il un tel groupe ?

Selon l’édito du lieu, son directeur Méziane Azaïche « rêve la France comme un lieu chaleureux de fraternité multicolore, carrefour d’arts et de cultures » et « avait l’image d’un Paris plein de vie, avec un mélange de gens, pas de racisme, pas de barrière. »

Le choix de programmer un tel artiste nous semble donc dissonant vis-à-vis des valeurs prônées par le Cabaret Sauvage et sa direction.

Sud culture, syndicat anti-raciste, antifasciste anti-homophobe et anti-sexiste se positionne contre l’extrême droitisation de la culture et appelle donc la direction du Cabaret Sauvage à être en cohérence avec ses valeurs en déprogrammant ce groupe.

Combattons la “loi immigration” raciste et antisociale

Union syndicale Solidaires

L’Assemblée nationale vient d’adopter ce texte après des tractations politiciennes organisées par le gouvernement tandis que l’extrême-droite jubile.

Il reflète la volonté du gouvernement de stigmatiser une fois de plus les immigré·es et développe un climat nauséabond vis-à-vis des étranger·es, malgré les promesses de “digue contre l’extrême-droite” d’Emmanuel Macron en mai 2022.

La journée du 19 décembre a franchi un nouveau cap. Le gouvernement a décidé de faire adopter une loi reprenant les pires positions de l’extrême-droite sur la préférence nationale, sa négation du droit du sol et des droits des travailleuses et travailleurs étranger·es. Le problème n’est pas d’adopter le projet de loi avec ou sans les voix de l’extrême droite. C’est bien son contenu, qui permet qu’il soit voté par l’extrême droite.

L’Union syndicale Solidaires lutte depuis des mois contre ce projet de loi. Nous avons participé activement au cadre unitaire UCIJ, Unis contre une immigration jetable, pour repousser cette loi et porter une politique migratoire d’accueil et solidaires. L’urgence c’est de régulariser les travailleurs et travailleuses sans-papiers trop souvent exploité·es, sous la menace d’une arrestation sur le chemin du travail. Cette loi n’y répond pas. L’urgence c’est de ne laisser personne à la rue. L’urgence c’est de donner les moyens aux services publics. L’urgence c’est les augmentations de salaires, le partage des richesses et la lutte contre la crise écologique, pas une énième loi sécuritaire et xénophobe.

Nous sommes à un tournant politique majeur. Il est urgent que l’ensemble du mouvement social, que les forces syndicales, associatives et politiques, fassent front ensemble. Nous avons une responsabilité collective à proposer une action massive et populaire pour empêcher l’application de cette loi. L’Union syndicale Solidaires va tout mettre en œuvre dans ce sens dans les jours et semaines qui viennent.

50 ANS DE HAINE : RIPOSTONS FACE AU RN

Samedi 5 novembre, la salle de la Mutualité dans le 5e arrondissement de Paris accueillera le Congrès du Rassemblement National. Le nouveau président du parti y sera désigné. L’événement n’arrive pas dans un contexte quelconque, puisque cette année, où le RN a obtenu 89 sièges à l’Assemblée Nationale, est aussi le 50e anniversaire de la formation d’extrême droite. En termes d’Histoire humaine, 50 ans ne sont rien, mais visiblement assez pour que beaucoup semblent avoir oublié que le RN n’est rien d’autre une formation réactionnaire et identitaire, ayant les racismes pour fondement.

Les noms et les parcours de ses fondateurs tels que Jean-Marie Le Pen, tortionnaire de la guerre d’Algérie, condamné en 2017 pour contestation de crime contre l’humanité et président du FN entre 1972 et 2011, Alain Robert, ancien membre de la direction d’Ordre Nouveau, mouvement nationaliste ayant grandement impulsé la fondation du FN, et premier président du GUD, groupuscule d’action violente raciste et homophobe, ou Pierre Bousquet, engagé volontaire dans la Waffen SS (armée nazie) et premier trésorier du FN, incarnent ce que le RN fut et sera, malgré les modifications de nom, les nouveaux visages et les discours et images policés. Une formation aux origines fascistes, avec un projet politique réactionnaire, suprématiste, et patriarcal.

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9 ans, Clément toujours présent

Union syndicale Solidaires

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Il y a 9 ans, notre camarade Clément Méric, militant antifasciste et syndical, était assassiné par des militants néo-nazis, en plein Paris. Le 19 mars 2022, c’est Federico Martín Aramburú qui est tombé sous les balles d’un militant d’extrême droite, dans une rue de Paris. Tout récemment, le 14 mai, un militant d’extrême-droite a tué un jeune homme à Paris par arme à feu. Non contente de diffuser des idées racistes, réactionnaires et xénophobes, l’extrême droite tue.

À l’heure où l’extrême droite enregistre à nouveau des scores conséquents aux élections, à l’heure où son discours se propage dans notre quotidien, des plateaux télé au plus haut sommet de l’État, il est de notre devoir de montrer, encore une fois, notre colère.

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L’extrême-droite a encore tué à Paris

Moins de deux mois après le meurtre de Martin Arrumbum par un néo-nazi du GUD, l’extrême-droite a à nouveau tué à Paris. Un militant d’extrême-droite, Martial Lanoir, a abattu, dans la nuit de vendredi 13 à samedi 14 mai, un jeune homme d’une balle dans la tête. Lanoir s’était fait connaître sur Dailymotion pour ses vidéos racistes telles que « sauvons la France » ou « Immigration non-voulue par les Français ». Il y développe des théories xénophobes et conspirationnistes, se revendiquant de « Soral et Dieudonnée ». En septembre 2020, il était intervenu à la sinistre émission « Touche pas à mon poste » véhiculant des idées complotistes. Quelques heures avant le meurtre, Martial Lanoir publiait encore sur son compte télégram un message antisémite et appelait à « éliminer les cafards ».

Le même week-end, Payton Gendron, néonazi, suprémaciste blanc, antisémite tuait 10 personnes dans la ville de Bufalo aux Etats-Unis. Dans un manifeste qu’il a publié, il fait référence au meurtrier néo-zélandais, auteur de l’attentat de Christchurch, ayant fait 51 morts.

Alors que les violences de l’extrême-droite se multiplient partout, le gouvernement français s’attaque à celles et ceux qui la combattent en décidant, par exemple, la dissolution du GALE au motif qu’il provoquerait « des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens ». Dissolution tout récemment annulée par le Conseil d’État.

Comment ne pas constater la complaisance des autorités à l’égard des militant.es d’extrême-droite… pendant que la répression des militant.es antifascistes continue. Le danger est pourtant clair : c’est l’extrême-droite qui assassine ! Elle peut visiblement continuer de le faire sans provoquer d’émoi ni déchaîner un raz-de-marée de dénonciations journalistiques pourtant si promptes quand il s’agit de condamner le bris de quelques vitrines !

L’extrême-droite est un danger mortel !