8 Mars : la Joconde mobilisée pour les droits des femmes et contre la réforme des retraites

Ce mercredi 8 mars, à la suite de l’assemblée générale de l’intersyndicale du musée du Louvre, 150 grévistes occupent la salle de la Joconde, pour affirmer leur solidarité avec les luttes des femmes pour leurs droits partout dans le monde et pour dénoncer l’impact en France de la loi retraite sur la situation des femmes salariées.

Les grévistes exigent l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et le retrait de ce projet de loi.

64 ans c’est non !

Toutes et tous ensemble, on va gagner !

8 mars, raz de marée féministe !

SUD Culture Solidaires

La mobilisation du 8 mars cette année aura lieu en pleine mobilisation contre le projet de réforme des retraites et au lendemain d’une journée « France à l’arrêt ».

Si toutes les femmes arrêtent leur travail salarié et/ou domestique, c’est l’ensemble de la société qui s’arrête. Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête.

Faisons de ce 8 mars un raz de marée féministe qui balaie la réforme des retraites !

Parce que nous voulons l’égalité salariale et la revalorisation des métiers féminisés – l’égalité salariale n’est toujours pas une réalité, et les femmes gagnent toujours en moyenne un quart en moins que les hommes. Les femmes sont les premières à vivre dans la précarité. Ainsi au MCC, elles sont sur-représentées dans les emplois les plus précaires : 68 % des temps incomplet (ou temps partiel imposé) ; 66,5 % des CDD sans possibilité légale de CDIsation.

Parce nous voulons partir à la retraite en bonne santé, et que nous voulons des pensions de retraites qui permettent de bien vivre, – la réforme des retraites va aggraver la situation des femmes qui touchent des pensions de droits directs inférieures de 40% que celles des hommes,

Parce qu’au travail et dans la société, nous voulons pouvoir vivre librement sans sexisme, ni violences sexuelles – une femme sur trois a subi du harcèlement sexuel, et le nombre de féminicides ne diminuent pas.

Parce que nous voulons que toutes les femmes du monde soient libres de leurs choix de vie, puissent disposer de leurs corps sans subir de dominations, répression, contrôle ou violences.

Parce que l’accès et le droit à l’avortement doivent être garantis – les avancées comme le droit à l’avortement obtenu en Argentine, et sa dépénalisation en Corée ou en France l’allongement des délais et la constitutionnalisation qui est en cours, côtoient les régressions : fin du fédéralisme du droit à l’avortement aux Etats-Unis… fermetures des centre IVG en France avec apparition de désert médicaux.

Parce que nous voulons la régularisation et une protection genrée de toutes les femmes sans papiers – nous refusons le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement. Si les motifs et parcours de migration sont multiples, les femmes migrantes sont tout particulièrement confrontées à des violences et discriminations multiples.

Parce que nous sommes internationalistes, nous sommes solidaires de toutes les femmes qui luttent à travers le monde contre les violences de genre et pour un autre avenir, une autre société !

Déferlons pour défendre les droits des femmes et pour l’égalité !

RETRAITES : ENFIN, SOYONS GAGNANTES !

8 mars – Journée de lutte pour les droits des femmes

Le 8 mars n’est pas la journée de « la » femme, c’est une journée internationale de lutte pour les droits des femmes ! C’est une date pour rendre visibles leurs combats et les oppressions qu’elles subissent.

Cette année, le 8 mars revêt un caractère particulier, car si la réforme des retraites est injuste pour toutes et tous, les femmes sont particulièrement pénalisées par l’allongement de la durée de cotisation, l’application de la décote et le report de l’âge légal de départ en retraite.

 État des lieux en 2023 : les femmes partent perdantes

Aujourd’hui en France, la pension moyenne perçue par les femmes est inférieure de près de 40 % à celle des hommes. Si l’on tient compte des pensions de réversion et de la majoration pour enfants, la retraite moyenne des femmes est inférieure de 25,2 % à celle des hommes.
Cet écart résulte des inégalités au travail et dans la société :

            ◦ inégalités salariales (26 % en moyenne de différence de salaire entre les femmes et     les hommes) ;

            ◦ moindre progression de carrière ;

            ◦ emplois précaires (CDD, temps partiel imposés par l’employeur…) ;

            ◦ interruptions de carrière pour s’occuper d’un tiers (enfant ou proche adulte) ;

            ◦ temps partiel « choisi », faute souvent de partage des tâches familiales ou pour           pallier l’absence de services publics (crèche, structures sanitaires et/ou sociales,            EHPAD…)…

Ainsi les femmes cumulent les facteurs réduisant à la fois leur niveau de pension de retraite et la possibilité d’atteindre la durée de cotisation nécessaire à une pension complète.

Certes, lentement, la situation tend à s’améliorer. Mais même en considérant les départs récents en retraite, l’inégalité reste importante : la pension moyenne (hors réversion) des femmes de la génération 1953 est encore inférieure de 33 % à celles des hommes… Et une femme sur 5 est contrainte d’attendre 67 ans, l’âge d’annulation de la décote.

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POUR NOS RETRAITES : 7 MARS GRÈVE GÉNÉRALE, LE 8 MARS ON CONTINUE !

Union syndicale Solidaires

Le projet de réforme des retraites est inutile, injuste et brutal pour les travailleuses et les travailleurs. Depuis début janvier, des millions de personnes se sont mobilisé-e-s par la grève et/ou la manifestation à l’appel d’une intersyndicale très large et unie. Pourtant le gouvernement, ultra minoritaire, veut continuer d’imposer la retraite à 64 ans.

L’intersyndicale appelle à faire du 7 mars une journée “France à l’arrêt”. Il s’agit d’une journée de grève générale qui doit permettre le soutien de l’ensemble de la population à la mobilisation. Pour Solidaires, nous sommes en mesure de gagner et de faire plier le gouvernement et le MEDEF.

Pour gagner, nous proposons à l’ensemble des travailleuses et travailleurs, du privé comme du public, de mettre en débat en assemblée générale, la possibilité de reconduire la grève à partir du 7 mars selon les modalités propres à chaque secteur, avec inventivité et détermination. Déjà dans les transports, dans l’éducation, les appels intersyndicaux à reconduire se multiplient.

Notre mobilisation est historique. Toutes et tous ensemble, nous avons la possibilité de mettre un coup d’arrêt à la casse sociale de ce gouvernement sur les retraites et contre les classes populaires.

Notre victoire sur cette bataille ouvrira tous les horizons possibles pour de meilleures retraites bien sûr, mais aussi pour les salaires, l’assurance chômage ou les minimas sociaux, sur le logement et l’immigration, et plus largement, elle permettra de franches améliorations sociales et écologiques.

Soutien à la lutte des peuples en Iran

Communiqué Union syndicale Solidaires

« Femme, vie, Liberté »

Il y a 3 mois, le 16 septembre dernier, Jina Mahsa Amini, jeune étudiante kurde, meurt tuée par la police des mœurs, pour « port de vêtements inappropriés ». S’en suit une mobilisation inédite en Iran. Des milliers de femmes et d’hommes défient les forces de l’ordre au péril de leurs vies.

Selon un collectif d’avocat.es, 57 personnes ont été condamnées à mort, dont 5 mineur·es. Pour, entre autres, « inimitié à l’égard de Dieu et corruption sur la Terre ». Ainsi Majid Reza RAHNAVARD, accusé d’avoir poignardé deux membres des services de sécurité, dans la ville de Mashhad le 17 novembre, a été mis à mort publiquement, les médias d’État diffusant des images le montrant suspendu à une corde attachée à une grue sur une place de la ville de Machhad, dans le nord-est de l’Iran. Puisque dans les textes de la République Islamique d’Iran, il n’est pas punissable de participer à des manifestations, le régime s’efforce de fabriquer des simulacres d’accusations, où il est courant que des manifestant·es avouent sous la torture, des faits qu’ils/elles n’ont pas commis. Le régime a toujours utilisé la peine de mort comme un outil de répression politique, par exemple en 2009 avec plus d’une centaine de condamnations à mort.

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