Soutien à la Freie Arbeiter Union (Allemagne)

Le syndicat SUD Culture Solidaires, adhérent à l’Union Syndicale Solidaires (France), tient à protester contre le jugement de janvier 2010 qui interdit l’activité syndicale de la Freie Arbeiter Union au sein du cinéma Neue Babylon Berlin GmbH, alors même qu’un nombre significatif des salariés de ce cinéma en est membre. C’est aux salariés eux-mêmes qu’il appartient de choisir le syndicat auquel ils veulent adhérer et non pas au patron ou à la justice.
De plus, cette décision de justice crée un précédent dangereux, qui menace tout syndicat indépendant, combatif, alternatif ou radical en Allemagne.

Nous demandons donc à la direction de Neue Babylon Berlin GmbH de cesser sa répression anti-syndicale et de reconnaître l’existence de la section syndicale de la FAU.

Nous apportons toute notre solidarité internationale aux salariés du cinéma Neue Babylon de Berlin et aux camarades de la FAU.

Oui à la liberté syndicale, non à la répression patronale, en France comme en Allemagne.

Die Gewerkschaft SUD Culture, Mitglied des Gewerkschaftsverbandes Solidaires (Frankreich), protestiert hiermit gegen das im Januar 2010 gefällte Urteil, das die Gewerkschaftsarbeit der Freien Arbeiter Union im Kino Neue Babylon Berlin GmbH verbietet, obwohl der FAU eine relevante Anzahl von Beschäftigten dieses Kinos angehören. Die Beschäftigten müssen selber entscheiden können, welcher Gewerkschaft sie angehören wollen. Dies darf nicht Entscheidung der Unternehmer oder der Gerichte sein. Zudem schafft dieses Gerichtsurteil einen gefährlichen Präzedenzfall, der jede unabhängige, kämpferische, alternative oder radikale Gewerkschaft in Deutschland bedroht.

Wir fordern daher von der Direktion der Neuen Babylon Berlin GmbH, ihre gewerkschaftsfeindliche Repression aufzugeben und die Existenz einer Betriebsgruppe der FAU anzuerkennen.

Ja zur Gewerkschaftsfreiheit, nein zur Repression durch die Unternehmer, in Frankreich wie in Deutschland.

DEMANTELEMENT DES DRACS : LA COLERE MONTE !

Depuis des mois SUD Culture Solidaires a questionné les responsables du ministère sur l’avenir des missions des agents de la DRAC et, plus particulièrement, ceux exerçant une fonction « financière ». Nous apprenons que disparaissent ou sont transférées vers les Centres de Services Partagés CHORUS / services facturiers les missions suivantes :

  • Frais de mission : constitution et transmission au comptable des dossiers d’état de frais
  • Rédaction des bons de commande
  • Envoi des bons de commande et des notifications de subventions de fonctionnement
  • Enregistrement des factures à leur arrivée dans le service
  • Archivage des factures
  • Toutes les saisies NDL : gestion des mandats, des OPINV, des engagements comptables, des tiers, des RIB, etc.
  • Suivi dans des tableurs (ou autres outils) des transactions passées dans NDL, des soldes d’opération, des factures payées/pas payées, etc.
  • Saisie de l’exécution dans ARPEGE
  • Saisie des charges à payer dans Orchidée (hors évaluation des provisions et autres travaux liés aux chantiers du bilan)

Nous estimons à plus d’une centaine d’ETP, les postes qui risquent de disparaître purement et simplement des DRACS. Nous refusons ces nouveaux transferts qui vont fortement les pénaliser.
Privées d’une grande partie de leurs fonctions support, c’est l’ensemble des services et de leurs agents qui, par la perte de compétences spécifiques avec lesquelles ils sont en liaison quotidienne, vont être confrontés à des difficultés de fonctionnement croissantes. Une fois de plus, les conséquences n’ont pas été préalablement évalués. C’est notamment le cas pour l’intégration des opérations en cours. Les problèmes liés à la vérification des décomptes (souvent erronés) et à la
certification du service fait apparaissent difficilement gérables par un service extérieur aux DRACS.
Les aller-retours entre DRACS et CSP ne feront qu’alourdir un peu plus la démarche. Ce sont donc, tous les partenaires habituels des DRACs qui subiront ces nouvelles procédures, assorties d’un allongement des délais de paiement.

Par ailleurs, nous dénonçons la manière brutale avec laquelle le secrétariat général du Ministère a transmis aux DRACs, sans la moindre concertation préalable, des appels à candidature pour « migrer » vers les CSP. Il n’est pas admissible que les éventuels candidats n’aient eu que
quelques jours, voire quelques heures, pour prendre une décision, alors même qu’ils n’avaient pas tous les éléments en main, si ce n’est le risque d’être soumis au futur «décret mobilité» qui permettra d’organiser leur licenciement. Selon nos informations, il semblerait que seuls une soixantaine d’agents pourraient voir leur candidature aboutir, une grande partie des postes offerts en CSP étant « réservés » à nos collègues de la DGFIP. Dans ces conditions, les plus graves incertitudes planent sur ceux dont la candidature n’aura pas été retenue et qui seront considérés comme étant en « surnombre ».

En outre, nous dénonçons le non respect de l’article 12 du décret N°82/452 du 28 mai 1982 (version consolidée au 24/08/2006) relatif aux comités techniques paritaires qui précise que «les comités techniques paritaires connaissent (…) des questions et des projets de textes relatifs : Aux problèmes généraux d’organisation des administrations, établissement ou services, aux conditions générales de fonctionnement des administrations et se services, à l’examen des grandes orientations à définir pour l’accomplissement des taches de l’administration concernée, à l’évolution des effectifs et des qualifications » .

En conséquence, SUD Culture Solidaires appelle les personnels à se mobiliser pour exiger qu’une évaluation précise des implications de tout transfert vers les C.S.P soit entreprise et que le processus de démantèlement des DRACS soit immédiatement stoppé.


SUD Culture Solidaires, le 17 février 2010

Téléchargez ce communiqué ci-dessous.

CONSEIL DES SECTIONS

Le prochain Conseil des Sections aura lieu le jeudi 25 février, de 9h30 à 17h, à la Bourse du travail – Salle Fernand Pelloutier :
3 rue du Château d’eau – 75003 Paris – M° République.

Vous trouverez, ci-dessous, l’ordre du jour de ce CDS ainsi qu’un document de préparation au débat sur la décroissance.

LA COORDINATION DES INTERMITTENTS ET PRÉCAIRES DOIT ÊTRE RELOGÉE.

À l’été 2003, le mouvement des intermittents et précaires s’opposait massivement à une restructuration de l’assurance-chômage instaurant un principe de capitalisation individuelle des droits sociaux. Profondément excluante et inégalitaire, cette contre-réforme visait à détruire le principe de mutualisation des ressources qui, à travers les annexes 8 et 10 de l’UNEDIC, caractérisait jusque-là l’intermittence.

Les intermittents et précaires font grève dans de nombreux festivals (notamment à Avignon), manifestent, s’invitent sur le plateau du JT de France 2, occupent des ministères, le Medef, l’Unedic… C’est dans ce contexte que le 14 quai de Charente est obtenu de la Mairie de Paris en novembre 2003. Dans le prolongement de ce refus initial de l’individualisation et de la concurrence de tous contre tous, cet espace est devenu, par la force des choses, un point d’appui pour diverses formes d’action, de pensée, d’accueil, de fabrication ; il est un lieu de lutte et de convivialité, hors du circuit marchand.

Il abrite des permanences sociales d’information et de défense des droits auxquelles se sont adressés, pour l’heure, plus de 3000 intermittents, chômeurs et précaires. Autant de pratiques d’entraide à partir desquelles s’engagent des initiatives collectives face aux institutions (CAF, Pôle emploi) et aux employeurs. Dans un contexte d’insécurité sociale croissante, ces permanences permettent de débloquer des centaines de dossiers litigieux, de faire respecter des droits, d’annuler des « indus » et des radiations. En lien avec d’autres collectifs, la ccordination contribue à une campagne d’actions qui vise à enrayer la machine à précariser que constituent la mise en place de Pôle emploi et l’instauration du RSA.

Depuis trois ans, une Université Ouverte s’y invente, centrée sur l’analyse du néolibéralisme, ainsi qu’une recherche collective à laquelle sont associés des chercheurs, sur les mutations et les enjeux de l’intermittence et de la précarité. Des films y sont conçus et réalisés. Il abrite également une cantine, des cours de sport, une bibliothèque, des concerts, des projections, des lectures… Le prix libre et la gratuité sont de principe. De multiples collectifs en lutte s’y réunissent, s’y organisent et s’y côtoient : travailleurs sociaux, féministes et anti patriarcaux, sur le refus de l’enfermement, contre culturels, de lutte contre le racisme et les discriminations, compagnies de théâtre, de résistance à la criminalisation, antifascistes, media alternatifs…

Alors que les structures syndicales peinent à prendre en compte les besoins et les aspirations d’un précariat en expansion, ce lieu fait figure, mutadis mutandis, de nouvelle Bourse du travail, une Maison des précaires – des étudiants aux sans-papiers – où se créent des formes d’auto-organisation. Ce lieu de coopération sociale, politique, culturelle, est aujourd’hui un creuset d’expériences, de pratiques et de rencontres où des transversalités s’inventent quand tout travaille à établir des séparations.

La Mairie de Paris motive l’expulsion de la Coordination par l’aménagement de la ZAC Claude Bernard, au coeur d’un gigantesque projet urbain de 200 hectares, qui fait la part belle aux bureaux et aux logements privés et « intermédiaires » réservés aux classes moyennes et aisées. Après avoir proposé deux solutions de relogement qui ne permettaient pas le maintien a minima des activités existantes, la Ville de Paris assigne la CIP-idf au tribunal. À l’instar des chômeurs menacés de radiation dès lors qu’ils osent refuser deux « offres raisonnables d’emploi », même dans des conditions dégradées et sous payées, il faudrait, sous la menace d’une expulsion et de lourdes pénalités financières, se montrer, là aussi, raisonnables et accepter des propositions aussi inadéquates qu’impératives.

Dans cette ville de riches où vivent tant de pauvres, la municipalité finance des projets coûteux et de «prestige» tels le 104 rue d’Aubervilliers ou la future Halle Pajol. Mais elle n’aurait ni les moyens ni la place de concéder aux intermittents, aux chômeurs et aux précaires des lieux d’organisation et d’activités, ouverts à tous ?

Nous savons qu’il n’en est rien et que c’est affaire de décision politique.
Nous nous opposons à la mise à mort de cette expérience de fabrication et de partage . La Coordination des Intermittents et Précaires ne doit pas être expulsée sans un relogement qui permette le maintien et le développement des activités en cours.

Signez la pétition.