JEUDI 29/09 : RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN A LA LUTTE A LA BnF

Le jeudi 29/09, le personnel de la BnF sera de nouveau en grève pour des créations de postes, contre les contrats ultra-précaires, contre les mauvaises conditions de travail et contre la réduction des services offerts aux usagers-ères. 

Cela sera la 29ième journée de grève depuis le début de notre mouvement au début du mois de mai. 

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BnF : pour le service public, nos missions, nos métiers et nos emplois, contre la précarité : Nous allons gagner !

Intersyndicale BNF : CGT FSU SUD

Après un mois de mobilisation massive et de grève des personnels, avec le soutien sans faille des lecteurs, des usagers, des professionnels des bibliothèques et du monde de la recherche, la direction est de plus en plus isolée. Continuons le mouvement pour préserver un service public digne de nos missions, arrêter l’hémorragie des effectifs et obtenir les postes nécessaires, empêcher la dégradation de nos conditions de travail, faire barrage à la précarisation.

  • Retrait immédiat de la réorganisation du travail en service public et retour aux communications directes des documents toute la journée
  • Mise en place immédiate de toutes les mesures nécessaires pour pouvoir les postes dont la BnF a besoin, en particulier de magasiniers titulaires, avec la publication dès maintenant des postes vacants puis l’organisation d’un recrutement direct conséquent, avec un volet interne important.
  • Abandon immédiat du recrutement des contractuels à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d’un an, contrat ultra-précaires sans droit et retour à leur recrutement ne CDI.
  • Engagement claire et précis sur les primes.
  • Augmentation des moyens en personnel et financiers de la BnF pour pouvoir remplir dans de bonnes conditions l’ensemble de ces missions.
  • Abandon du projet de mise en caisse ou en rayon d’ouvrages sans les cataloguer 
  • Retrait du projet d’ouverture jusqu’à 19h des salles de lecture et du travail les jours fériés à Richelieu et le recrutement du personnel nécessaire.

MARDI 07 JUIN 2022 : Assemblée générale à 12h30 Hall OUEST

JEUDI 09 JUIN TOUS ET TOUTES EN GREVE ! RDV : 9H dans le Hall EST

Manifeste pour un service public plus humain et ouvert à ses administré-e-s

Manifeste de 300 associations et organisations dont Solidaires

Nous, associations de défense des droits humains et organisations agissant en solidarité avec les personnes, françaises ou étrangères, en situation de grande précarité, tirons la sonnette d’alarme quant à certains impacts négatifs de la dématérialisation des services publics sur l’accès aux droits.

Le numérique occupe une place croissante pour l’accès au service public dans des domaines divers allant de la fiscalité à la protection sociale, en passant par les documents d’identité ou les titres de séjour. Or, si la dématérialisation des démarches administratives peut simplifier les démarches pour de nombreuses personnes, elle peut aussi être une source majeure d’entrave à l’accès aux droits pour d’autres. Ses effets délétères sont connus et très documentés par nos organisations, mais également par le Défenseur des droits dont le rapport “Dématérialisation et inégalités d’accès aux services publics” soulignait en janvier 2019 le “risque de recul de l’accès aux droits et d’exclusion pour nombre” d’usagers et usagères. C’est précisément, aujourd’hui, le constat fait sur le terrain par nos différentes organisations.

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Urgence sociale ? Passons à l’action

Communiqué Union syndicale Solidaires

En janvier, les mobilisations et les grèves se sont multipliées : étudiant.es, santé et médico-social, dans l’Éducation nationale, dans l’énergie, la culture… De nombreuses luttes ont lieu dans des entreprises où des plans sociaux massifs sont en cours. La jeunesse est également mobilisée contre la précarité galopante qu’elle subit. Une manifestation nationale contre les licenciements et les suppressions d’emplois s’est déroulée le 23 à Paris pour dire stop à cette casse sociale  ! Dans le même temps la résistance contre les lois “sécurité globale” et “séparatisme” mobilise des dizaines de milliers de personnes sur tout le territoire avec manifestations et rassemblements.

La crise économique, conséquence de la crise sanitaire et de sa gestion catastrophique par le gouvernement, fait des dégâts considérables dans la population : explosion du chômage et de la précarité. Aujourd’hui en France plus de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.  La jeunesse, la culture, les intérimaires et saisonnier.es sont sacrifié.es. Pendant ce temps les milliardaires… s’enrichissent !

Les mesures d’urgences ne sont pas suffisantes et témoignent de la volonté du gouvernement et du patronat de sauver leur “monde d’avant”. Sanitaires, économiques, sociales et écologie : c’est tout le système qui est en crise. Il est urgent de le changer !

Le jeudi 4 février nous serons mobilisé.es :
- contre les licenciements et les suppressions d’emplois
- pour le conditionnement social et écologique des aides aux entreprises
- pour le développement et le recrutement massif dans les services publics
- pour la réduction et le partage du travail : les 32 h pour lutter contre le chômage de masse et pour libérer du temps de vie

Se mobiliser ce n’est pas facile. Il peut y avoir la sidération ou la résignation face à la situation, la peur d’être ciblé.e ou licencié.e, la nécessité de se battre pour survivre. Mais collectivement nous sommes fort.es et pouvons tout changer ! C’est pourquoi l’Union syndicale Solidaires a appelé avec la CGT, la FSU et les organisations étudiantes et lycéennes à la journée de mobilisation et de grève du 4 février.

Parce qu’il faut un moment pour reprendre confiance collectivement, pour dire stop à la casse sociale, pour afficher nos solidarités, pour lancer une mobilisation qui permette d’imposer un changement de politique, un autre partage des richesses, un autre avenir, participons au 4 février !

« Bid for the Louvre » : Le musée du Louvre fait son Black Friday

Musée du Louvre — Wikipédia

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL – MUSÉE DU LOUVRE

C’est avec stupeur et colère que les agents du musée du Louvre ont appris par la presse, vendredi 27 novembre dernier, le lancement de l’opération Bid for the Louvre : une vente aux enchères organisée par le musée en partenariat avec Christie’s et Drouot Digital. La direction du Louvre justifie cet acte par un objectif « caritatif » : financer le Studio, espace éducatif pour tous situé au sein du musée. C’est pourtant le cœur de mission du Louvre, un service public essentiel ! Il est étonnant qu’aucun crédit sur la subvention de l’Etat n’ait été trouvé pour cela, ni aucun mécène classique ; sinon pourquoi en venir à sous-traiter cette tâche à une maison de ventes aux enchères ?

Mettre des artistes célèbres à contribution, pourquoi pas ? Mais pour quelles raisons sont-ce exactement les mêmes qui ont déjà bénéficié d’expositions au Louvre ? Le musée contribue à consolider leur cote alors qu’ils n’ont pas besoin de publicité supplémentaire de sa part. Ajoutons que sur les 7 artistes participants, 5 sont représentés par la même galerie d’art.

Et parmi les autres lots mis en vente apparaissent des « expériences » pour petits groupes privilégiés, conçues et commercialisées par le musée sur le modèle mis au point par Airbnb, plateforme de location touristique avec laquelle la direction du Louvre avait maladroitement choisi de s’associer pour célébrer les 30 ans de la Pyramide en 2019. On y trouve un « pique-nique romantique » sur le toit de l’arc du Carrousel et une promenade sur ceux du Louvre, drôles d’idées pour ces endroits très dangereux, dans le climat actuel d’urgence attentat et de crise Covid-19. Quant à la participation à l’examen annuel de la Joconde sortie de sa vitrine, ou la consultation de dessins rares au cabinet des arts graphiques, ce sont des activités scientifiques et culturelles, missions de service public qui n’ont pas à être dévoyées en produit commerciaux, même sous couvert de but caritatif. Le Louvre omet ainsi de faire savoir que sa salle de lecture des arts graphiques est en réalité ouverte gratuitement sur rendez-vous à toute personne qui le souhaite. Seuls les dessins les plus demandés (Léonard, Michel-Ange…) font l’objet d’une limitation d’accès pour des raisons de conservation : or ici, non seulement il y a fort à parier qu’on en accordera la consultation sans conditions au plus offrant, mais de surcroît sans connaître l’identité ni la motivation du gagnant !

Car là est le point le plus sensible : à l’inverse d’un gala de charité où l’on connaît les invités à l’avance, vendre aux enchères c’est s’en remettre au hasard du marché, sans savoir qui emportera le lot ni avec quel argent il le paiera. C’est faire encourir à la « marque Louvre », sans réelle stratégie, un maximum de « risques réputationnels » puisqu’on abandonne toute maîtrise de l’identité des tiers auxquels on vend les « expériences uniques ». Quant à choisir le jour exact du « Black Friday » (27 novembre) pour lancer l’opération, c’est particulièrement maladroit, tandis que des musées américains, partenaires historiques du Louvre, se trouvent dans une détresse telle qu’ils sont acculés à la vente de leurs propres collections.

L’ensemble des organisations syndicales représentatives des agents du Louvre prend la parole pour manifester la honte ressentie devant cette opération. Le prétexte caritatif ne peut justifier cette marchandisation de l’image du Louvre, montée en dehors de toute concertation et  qui dévoie fondamentalement ce qu’est la démocratisation culturelle.