Le PCF défend le patrimoine culturel contre la politique de casse du gouvernement

Le Parti communiste français soutient résolument les personnels en grève du Centre Pompidou et des musées de France. Ils défendent le patrimoine national contre la politique de casse du gouvernement.

La révision générale des politiques publiques (RGPP), qui prévoit le non remplacement d’un agent sur deux partant à la retraite, à laquelle s’ajoutent les coupes budgétaires, met en péril le fonctionnement même de ces établissements. Dans le même temps ils sont sommés de s’autofinancer en faisant appel au privé et de se gérer avec les méthodes et les critères du privé.

Tous les musées sont touchés. Les personnels de ces établissements comme ceux du ministère ne sont pas dupes. Dégradation des conditions de travail, pressions permanentes, perte du sens du travail… Les dégâts sont énormes. « Les départs vont avoir des conséquences sur l’accueil et la surveillance des établissements. C’est la sécurité des oeuvres, des bâtiments et du public qui est en jeu » fait remarquer la CGT culture. Et comme le soulignent les 20 conservateurs de Beaubourg dans une lettre au Ministre de la culture : « si les emplois ne sont pas sauvegardés et la subvention réévaluée, le musée devra réduire le nombre et l’importance de ses expositions, restreindre ses prêts, ralentir considérablement sa participation à la vie culturelle nationale et internationale ». C’est aussi la possibilité pour les Français-e-s de s’approprier le patrimoine artistique et culturel de l’humanité. Ce qui se passe dans les musées de France est le début de la mise en place par le gouvernement d’une refonte totale de ce qui fait le socle du Service public français. Notamment la réforme des collectivités territoriales va –si elle est adoptée- fournir le cadre de l’éclatement du service public en général et de la culture en particulier.

Les œuvres d’art ne sont-elles bonnes que pour les coffres forts et la spéculation ? Le PCF demande au Ministre de la culture et au gouvernement d’entendre les personnels et professionnels du Ministère et des musées de France, comme ceux de l’ensemble des services publics. Il entend prendre toutes les initiatives pour combattre cette politique dévastatrice qui tue à petit feu la Culture en France.

Parti communiste français

Paris, le 3 décembre 2009.

Soutien à la grève des personnels de la culture.

Depuis le 23 novembre, les personnels du centre Beaubourg sont en grève contre les suppressions d’emplois consécutives à la décision du gouvernement Fillon d’appliquer, aux établissements publics sous tutelle du ministère de le Culture, la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Ce qui se traduirait par la disparition de 49 postes en 2 ans.

Mardi 2 décembre, c’était au tour des personnels du ministère d’entrer dans le mouvement par une grève qui a été reconduite aujourd’hui jeudi 3 décembre, entrainant la fermeture du musée du Louvre, du château de Versailles, de la Cité de l’Immigration et de plusieurs musées nationaux et monuments historiques.

Le NPA assure de son soutien total les personnels en grève qui ont décidé de lutter contre le passage de la culture à la moulinette de la RGPP.

Les pitoyables réponses apportées par F. Mitterrand à une délégation intersyndicale, bien loin de sa faconde habituelle, justifiant le couperet des suppressions d’emploi, sont irrecevables.

Elles sont significatives d’une politique qui brade toute politique culturelle.

Contre la RGPP et les suppressions d’emploi par le biais du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, pour le NPA, il y a urgence à tisser un réseau de solidarité et à prendre des initiatives pour les soutenir dans leur mobilisation.

Le 3 décembre 2009.

Je suis ministre de ce gouvernement, j’applique la politique de ce gouvernement.

Ce mercredi soir, Frédéric Mitterrand a reçu les organisations syndicales du ministère. La réunion, était convoquée sur les points suivants :

  • La RGPP
  • l’article 52 de la loi de finances 2010 sur le transfert des monuments historiques (y compris les musées)
  • la situation de la Réunion des musées nationaux
  • la délocalisation du siège de l’INRAP à Reims

Sur l’ensemble de ces points, le ministre a répondu par une fin de non recevoir.

Un tel mépris est d’autant plus innacceptable qu’il ne tient aucun compte de la grève du Centre Pompidou (10e jour de grève), de celle de la BPI (4e jour), pas plus que du mouvement engagé aujourd’hui dans de très nombreux établissements et services.

En conséquence, toutes les organisations syndicales du MCC appellent les personnels à se réunir en assemblées générales pour la poursuite et l’amplification de la grève.

Paris, le 2 décembre 2009.