Le poids des mots, le choc des propos…

« La loi s’applique à tout le monde, y compris à ceux qui appartiennent à Sud. (…) Je
ne peux accepter qu’une organisation syndicale irresponsable casse le service public
et bafoue l’intérêt des usagers(…). »

Nicolas Sarkozy, Vesoul, le 15 janvier 2009

La loi, qui s’applique à tous, ne s’applique-t-elle donc pas au Président de la
République, qui, de sa tribune, sous les yeux de tous les Français, se permet de
calomnier une organisation syndicale, et de stigmatiser toutes les personnes qui en
font partie ?
Qui casse le service public aujourd’hui? Qui bafoue l’intérêt des usagers ?

Faut-il rappeler à notre Président que la grève reste à ce jour, qu’il le veuille ou non,
un droit, en France? Un droit qu’il a allègrement piétiné à l’occasion d’un superbe
numéro de claquette médiatique dont il a le secret…

Selon la définition du Petit Larousse, « irresponsable » signifie : « qui manifeste une
légèreté coupable, de l’irréflexion, de l’inconscience vis-à-vis de ses actes ».
N’y-a-t-il pas un peu de légèreté coupable, d’irréflexion et d’inconscience dans
l’attitude du chef de l’Etat qui emploie des mots accablants à tort et à travers ? Est-ce
bien digne d’un chef de l’Etat que de manquer à ce point de pondération et de céder
à des emportements populistes et démagogiques?

Peut-être faut-il rappeler au Président des Français le sens du verbe «diffamer » :
« porter atteinte à la réputation d’une personne ou d’un corps constitué, par des
paroles ou des écrits non fondés, mensongers. »

Par ses propos calomnieux, Monsieur le Président a jeté sans discernement le
discrédit sur tous les salariés en lutte aujourd’hui dans ce pays, a fortiori sur ceux
qui se battent sous la bannière du syndicat SUD.

SUD France 3 soutient ses camarades de SUD Rail injustement attaqués, alors que
l’ensemble du syndicat fait l’objet d’une tentative de déstabilisation de la part du
gouvernement.

Si se battre aujourd’hui pour défendre les droits des salariés et tenter de les protéger
contre toutes les agressions dont ils peuvent faire l’objet est un acte irresponsable,
alors oui, NOUS SOMMES TOUS DES IRRESPONSABLES SYNDICAUX et nous le
revendiquons !

Paris le 19 janvier 2009

Voeux 2009 : Quand Christine Albanel fait obstruction à l’expression des personnels !

En avant première des vœux de Nicolas Sarkozy aux acteurs de la Culture à Nîmes le 13 janvier, Christine Albanel présentait ce jour à midi les siens aux agents du ministère à l’Opéra Garnier .

Conformément à leur engagement d’interpeller publiquement la Ministre sur sa politique de démantèlement du ministère et de destruction d’emplois, la CGT-Culture et SUD-Culture sont intervenus à cette occasion.

De très nombreux agents ont répondu à l’invitation de la Ministre…Et ont ovationné le déploiement dans l’escalier d’honneur des banderoles : « Non à la RGPP » – « Culture en danger » !!!

Manifestement la Ministre, en cette année du cinquantenaire, avait prévu d’aller coûte que coûte au bout d’un discours pathétique de justification de la RGPP. C’est ce qu’elle fit malgré les sifflets et la bronca.

Puis, refusant de nous donner la parole, elle disparut, entraînant ses principaux collaborateurs derrière elle.

La Ministre n’a pas donc pas voulu écouter la déclaration que vous trouverez ci-après.

Si tôt après le départ de la Ministre, des policiers en civil ont tenté d’interpeller Nicolas Monquaut (CGT) et Jean-François Hersent (SUD), porte-paroles de nos deux organisations…!

La CGT-Culture et SUD-Culture ont profité de ce rassemblement pour appeler l’ensemble des personnels à participer massivement à la grève interprofessionnelle du 29 janvier.

Un Appel des Appels qui vise à la convergence des colères sociales

« Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, attirons l’attention des Pouvoirs Publics et de l’opinion sur les conséquences sociales désastreuses des Réformes hâtivement mises en place ces derniers temps.

A l’Université, à l’École, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l’information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s’accroître. Elle compromet nos métiers et nos missions.

Au nom d’une idéologie de « l’homme économique », le Pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois « naturelles » du Marché. Cette idéologie s’est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue.
Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, refusons qu’une telle idéologie mette maintenant en « faillite » le soin, le travail social, l’éducation, la justice, l’information et la culture.

Nous appelons à une Coordination Nationale de tous ceux qui refusent cette fatalité à se retrouver le 31 janvier 2009 à Paris. »

Le 22 décembre 2008, Roland Gori et Stefan Chedri.

La culture de service public, une ambition d’Etat ?

L’omniprésident NICOLAS SARKOZY doit venir présenter ses vœux aux acteurs culturels à
Nîmes (Gard) mardi 13 janvier. A cette occasion, les ACTEURS CULTURELS DU SUD, notamment
des régions Languedoc-Roussillon, PACA, Midi Pyrénées, Rhône-Alpes, sont bien décidés à
lui réserver un accueil chaleureux et exceptionnel comme on aime à les faire dans le sud
…. et à Nîmes en particulier. Lisez le tract commun CGT Spectacle/SUD Culture
Solidaires.