VOIX DE SUD et d’ailleurs…

Le numéro de Novembre de « Voix de Sud », journal de SUD Culture Solidaires
est paru.

Au sommaire :

  • p. 1 : Edito
  • p.2 : RGPP ou comment casser les Services Publics
  • p.3-4 : Rencontre SUD Culture Solidaires – Mission d’audit du MCC
  • p.4 : Le SYNAVI inquiet du budget 2008 – Bientôt des caddies dans les musées
  • p.5 : Quand Christine Albanel tance un directeur de théatre
  • p.6 : Mouvement social à Compiegne – Pyramidage à l’Inrap – Inrap bis :
    préavis de grève
  • p.7 : Comédie Française : la direction ne veut pas d’un syndicat SUD
  • p.8 : Grogne a l’école d’Archi de Paris Val de Seine – la chasse aux
    intermittents est ouverte
  • p.9 : Faire reculer l’emprise de la droite et du MEDEF sur les médias, un
    enjeu majeur pour le mouvement social – vers un audiovisuel au rabais
  • p.10 : on vit une époque formidable !
  • p. 11 : pour une riposte à la hauteur !
  • p.12 : Expulsés, réprimés, violentés, les Sans logis luttent toujours ! –
    Après la lettre de Guy Mocquet. – A toute vitesse.
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Commentaire de l’éditorial du journal Le Monde du 18 novembre 2007 à propos du mouvement de grève

Haro sur les médias !


C’est le titre de l’édito du journal Le Monde daté du 18 novembre 2007. Vous trouverez ci-après la reproduction intégrale de ce texte, avec les commentaires de SUD Culture Solidaires.

« Dans le conflit social provoqué par la volonté du gouvernement de réformer les régimes spéciaux de retraite, la bataille de l’opinion publique est décisive. Chacun se souvient qu’en décembre 1995, malgré les effets de la paralysie de la SNCF et des transports parisiens, les Français avaient sympathisé, dans leur majorité, avec les grévistes. Il n’en va pas de même aujourd’hui, si l’on en croit les sondages.

Commentaire SUD: Selon les sondages, il était sûr que Chirac n’allait pas devenir président en 1995 et les Français allaient adopter haut la main le référendum sur le Traité européen en 2005. Un sondage n’a jamais rien prouvé. Tout dépend de la manière dont on pose la question. Demandons si vous pensez normal de travailler plus pour gagner moins. 99% de Non ! Donc 99% de gens contre la contre-réforme des retraites de Sarkozy.

A la différence de ce qui s’était passé il y a douze ans, le président de la République qui vient d’être élu et la majorité parlementaire qui le soutient ont présenté aux électeurs des engagements prévoyant explicitement cette réforme. Non seulement elle n’a pas été occultée pendant la campagne, mais elle a au contraire été mise en avant comme l’une des mesures symboliques du programme économique et social proposé par le candidat et par son parti. Les citoyens, qui n’ont pas changé d’avis en six mois, approuvent donc, dans leur majorité, l’alignement de la durée de cotisation des agents des entreprises publiques sur celle des fonctionnaires et des salariés du privé.

SUD : Non. La démocratie, ce n’est pas un chèque en blanc. La démocratie, ce n’est pas tout est à prendre ou à laisser. Sur les retraites, il n’y a pas eu de débat, mais une stratégie de division des travailleurs, commencée en 1993 avec le passage du Privé de 37,5 annuités à 40, et un véritable passage en force. Le tout accompagné d’un matraquage systématique de l’opinion par des médias sous l’emprise du Medef et de forces politiques gagnées par la pensée unique libérale.

La tâche des médias n’en est pas facilitée. Informer sur les faits ne pose que des problèmes techniques : il faut confronter les sources, vérifier les chiffres, fournir les indications les plus récentes et les plus
complètes possible.

SUD : Non. Informer sur les faits ne pose pas que des problèmes techniques : il faut d’abord savoir qui contrôle les médias et quels intérêts il défend. Coincés entre leur propriétaire, leur rédacteur en chef et leurs conditions de travail qui se dégradent – voire leur précarité -, la plupart des journalistes n’ont guère l’autonomie qu’ils souhaiteraient pour pouvoir informer librement. Mais ce constat ne doit pas disculper ceux qui confondent leur travail de journaliste avec celui de communicants du gouvernement et du Medef.

En revanche, donner à tous ceux qui sont concernés des possibilités égales d’exposer leurs arguments est délicat. C’est le cas type d’une situation où les journalistes ne font que des mécontents. Les usagers, qui subissent la grève, ont le sentiment que ce n’est ni assez dit ni assez montré. Les grévistes estiment que leurs revendications sont récusées d’avance et que leurs raisons de s’opposer à la réforme ne sont pas
prises en considération de façon équitable.

SUD : Le rôle premier des médias n’est pas d’arbitrer des conflits. Il est de donner les informations et les points de vue permettant de comprendre les enjeux. L’opposition grévistes-usagers n’a rien à voir avec le débat de fond sur les retraites. L’éditorialiste du Monde peut-il
envisager qu’il y ait parmi « les usagers, qui subissent la grève », des travailleurs solidaires des grévistes ?

Dans un climat de suspicion générale vis-à-vis de médias omniprésents, la tentation est de les soupçonner de parti pris. L’opinion étant majoritairement hostile à la grève, ce sont les grévistes qui se sentent
victimes de la partialité supposée des organes d’information.

SUD : Ce qui, au début du commentaire, était une hypothèse basée sur des sondages est devenu un fait avéré et immuable : l’opinion est « majoritairement hostile à la grève ». N’est-ce pas du parti pris ?

Le même sentiment, poussé jusqu’à la diabolisation, est exprimé par les étudiants qui réclament l’abrogation de la loi sur l’autonomie des universités, votée cet été, et qui militent pour le blocage des
établissements.

SUD : Le CPE et le CNE aussi étaient déjà votés. On sait ce qu’il en est advenu.

Encouragés par des sites Internet qui usent et abusent de la dénonciation des journalistes, les uns et les autres rendent les médias responsables de leur propre incapacité à convaincre l’opinion.

SUD : Donnez-nous les mêmes moyens médiatiques et le même temps de parole et on verra de quel côté penchera l’opinion.

Des cas d’agressions verbales ont été constatés. Des reporters ont été désignés à la vindicte ou empêchés de faire leur travail.

SUD : Le développement d’un sentiment de rejet, voire agressif, envers les médias dominants est le résultat de la campagne de dénigrement dont sont victimes les mouvements sociaux et dont ce
commentaire est un exemple subtil et parfait. Nous nous opposons à tout acte violent envers des reporters. Cependant, tant que les PDG n’accepteront pas la présence de reporters lors des réunions de leur Conseil d’administration, le mouvement social doit avoir ce même droit et pouvoir décider que la présence de journalistes n’est pas toujours souhaitée, par exemple dans les Assemblées générales. Et il doit avoir le droit de mettre en question le travail de journalistes qui se croient au-dessus de la mêlée, en oubliant qu’ils sont – eux aussi – des travailleurs.

De même que les régimes politiques qui contrôlent l’information, les mouvements qui font pression sur les médias ou qui tentent de les intimider ne servent pas leur cause. Au contraire, ils l’affaiblissent. »

Conclusion SUD : les grévistes veulent la dictature. Car, paraît-il, chez nous, les médias sont libres, et personne sain de corps et d’esprit ne saurait affirmer que dans notre beau pays le gouvernement contrôle économiquement et politiquement les médias d’information.

SUD Culture Solidaires, 23 novembre 2007

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Pessac : Compte-rendu de la journée de mobilisation du 20 novembre des archéologues de l’Inrap.

Compte-rendu de la journée de mobilisation du 20 novembre 2007 à Bordeaux

Une soixantaine d’agents Inrap, CDD et CDI, a participé à la manifestation nationale du 20 novembre à Bordeaux. Cette journée avait été préparée les jours précédents par les agents mobilisés au cours de l’occupation de la Direction interrégionale GSO.
La visibilité des archéologues était assurée, outre d’un point de vue vestimentaire (parkas Inrap), par un cortège mené en tête par un homme d’armes du début du XVe s. (de l’an 1429 !), superbement incarné par l’un d’entre nous, et par un « sarkophage » symbolisant la grave remise en cause de l’archéologie préventive (voire sa mort) par le président Sarkozy et sa politique actuelle.
La manifestation a été suivie dans l’après-midi par une AG tenue à la DRAC de Bordeaux. Une discussion avec le Drac et le Cra s’est engagée et a permis de faire part de nos revendications à cet échelon du ministère. Par un heureux hasard, Michel Clément, Directeur de la DAPA, était dans les murs pour un point presse concernant le site de Lascaux. En présence de l’ensemble des agents grévistes, un point de la situation lui a été présenté et des questions lui ont été posées sur ses marges de manœuvre et sa volonté concernant le vote du budget 2008 de l’Inrap.

Les points abordés en AG ont été les suivants :
1 – Organisation de la manifestation prévue le 21 novembre 2007 sur le site néolithique des Vaures Nord à Bergerac, où une délégation de grévistes doit profiter du point presse organisé par l’Inrap, en présence de J.-P. Demoule, pour faire relayer dans la presse nationale et scientifique les problèmes rencontrés par l’archéologie préventive ;
2 – Récapitulatif des jours d’occupation à la Direction interrégionale de Pessac ;
3 – Poursuite du mouvement.

Une quinzaine d’agents se rendra sur le site de Bergerac, et remettra aux journalistes un communiqué de presse. La visibilité des revendications sera assurée par la pose de banderoles sur le site.
L’occupation des locaux de la Dir, sans blocage de l’activité, a été reconduite par un vote jusqu’au mardi 27 novembre.
A cette date, une réunion entre la chargée de mission Mme Rémaury et le personnel de la Dir doit aboutir à une redéfinition de l’organisation du travail, après une première semaine d’entretiens pour laquelle aucun retour ne nous est parvenu.
Nous demandons, fort logiquement, que Mme Rémaury fasse un compte-rendu le lendemain, à l’ensemble du personnel en grève, afin de discuter des points qui auront été abordés.

Par ailleurs, il a été évoqué la possibilité d’un durcissement du mouvement, sous forme d’un blocage total de la Dir, au cas où aucune réponse de Nicole Pot ne nous parvienne avant la date du 27 novembre. Rappelons que la levée du blocage total – initié au démarrage du mouvement – était conditionnée à une rencontre avec notre Directrice générale.

Une AG est prévue à Pessac le 28 novembre pour faire le point sur la situation et décider de la nature à donner à la poursuite du mouvement.

Restons mobilisés jusqu’au 13 décembre, seul moyen de peser sur le vote du budget !

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25 novembre : Journée internationale contre les violences faites aux femmes

Lire le communiqué -Journée internationale contre les violences faites aux femmes – 25 novembre 2007

Communiqué de la Coordination Française Marche Mondiale des Femmes:

25 novembre – Journée internationale
contre les Violences faites aux femmes

NI UNA MAS ! PAS UNE DE PLUS !


Télécharger le tract : Rassemblement le 24 novembre au Ministère de la JusticeA l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes :
Femmes battues, violées, contraintes, discriminées, humiliées tous les jours,

ça suffit !

Rassemblement le samedi 24 novembre 2007 à 15 heures
Ministère de la Justice (angle Place Vendôme – rue de la Paix)

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Compte-rendu de la 9e journée de grève de l’interrégion

LES JOURS SE SUIVENT ET NE SE RESSEMBLENT PAS…

Hier, M. Clément (Directeur de la DAPA au Ministère de la Culture), aujourd’hui J.-P. Demoule (Notre Président), à quand le petit Nicolas ??

Une délégation d’une douzaine d’agents grévistes de l’interrégion s’est invitée à une visite de la presse nationale organisée par le service communication de la direction générale. Etaient présents des journalistes du Monde, du Figaro … et du site internet de France 2, accompagnés de J.-P. Demoule. A l’issue de la visite, nous avons pu discuter avec le président pendant 30 minutes environ.
Il nous a assuré de la négociation en cours entre l’INRAP et le Ministère des Finances à propos du budget 2008. Une fois de plus, aucune réponse chiffrée n’est disponible. Le climat politique actuel n’est pas, nous le savons tous, à l’embauche dans les services publics. A la question des 5 emplois disparus lors du plan de résorption de la précarité, aucune réponse n’a été apportée quant à la possibilité de leur récupération. Au-delà du problème actuel, il nous a alerté sur le devenir de la fonction publique en général, durement attaquée par la Révision Générale des Politiques Publiques. Les inquiétudes émanant des aménageurs publics comme privés qui remontent à la direction générale ne concernent pas tant le coût des fouilles que les délais. Il appartient donc au Ministère des Finances de débloquer cette situation qu’il envenime … dans quel but ?
Cependant, nos revendications dont l’écho résonne maintenant dans toute la France, commencent à être entendues en haut-lieu (sauf par notre directrice qui s’interroge toujours sur les raisons de notre mobilisation…). Combien de temps faudra t-il leur répéter pour qu’ils les écoutent !?
De notre effort dépend, une fois de plus, la bonne mise en œuvre de nos missions.

Nous appelons tous les collègues, au niveau national, à s’engager, de quelque manière que ce soit, dans le mouvement. Diverses modalités d’actions sont envisageables :

  Information de la presse lors des visites de chantier (avec panneaux, banderoles, et tout l’attirail de nos mobilisations récurrentes),

  Envoi de lettres de sensibilisation à nos élus (maires et députés), de manière à ce que l’information remonte jusqu’aux Finances AVANT le 13 décembre.

De même, les agents de GSO exigent des réponses quant à leur collègue, JM Cardeilhac, qui s’est vu proposé un contrat par la direction GSO, mais ce dernier a été refusé par la DRH en raison d’un manque de diplôme, alors que son expérience de terrain est, elle, incontestable. A cette heure où GSO recherche de nombreux agents CDD, et éprouve les plus grandes difficultés à recruter des personnes expérimentées, il serait temps que la DRH s’intéresse à la réalité de notre métier et comprenne l’urgence dans laquelle nous nous trouvons !!

La Direction Nationale avait déjà demandé l’année dernière 150 ETP CDD pour le budget 2007 ; ils n’ont été obtenus qu’au prix des durs efforts de mars. Cette fois, nous n’attendrons pas janvier pour recoller les pots cassés. Une solution viable doit être votée dès le 13 décembre…

A ce sujet, il convient aussi de sensibiliser nos élus sur une véritable politique publique de l’archéologie, au sein de notre institut, afin que la colère qui nous use mais nous anime ne se réveille pas une cinquième année consécutive. Ce problème rejoint le processus de démantèlement du système national de recherche et d’éducation mis à mal par la politique libérale actuelle qui impose un objectif de rentabilité jusque dans de domaine culturel.

LA CULTURE, L’EDUCATION ET LA RECHERCHE NE PARTICIPERONT PAS A LA MARCHANDISATION DES SERVICES PUBLICS !!

…13 décembre au CA,
en janvier tous sous contrat…

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