Toulouse : Communiqué après la manifestation pour de nouveaux droits sociaux et contre la « réforme » de l’assurance chômage

Mercredi 8 juillet plus de 300  personnes (chômeurs-es, précaires, intermittent-es et salarié-es)  ont manifesté à Toulouse contre la réforme de l’assurance chômage et pour de nouveaux droits sociaux  à  l’appel des collectifs, coordinations et syndicats :  Coordination des Intermittent-es et Précaires de Midi-Pyr (CIP-MP), Collectif Oc des luttes contre la précarité, CNT 31, DAL 31, Toutes en grève, SUD culture Solidaires, Solidaires 31 et sa batucada, Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP), Act’Up, ATTAC et des Gilets Jaunes. Cette manifestation  s’inscrivait  dans le cadre d’une mobilisation nationale et ici à Toulouse dans la suite de nos  nombreuses occupations de Pôles emploi (une quinzaine de fois) qui se sont déroulées depuis plus d’un an.

Le chômage est en train d’exploser. Des centaines de milliers de personnes durant ces mois de pandémie ont basculé dans la précarité pour rejoindre les 6 millions de chômeur-es officiellement recensé-es par l’Unédic. Partout nous assistons au développement effréné des plans sociaux et des licenciements. Bon nombre de personnes ne retrouveront pas d’emplois. Aujourd’hui des centaines de milliers de sans-emplois et de salarié-es à emploi discontinu parce qu’ils n’avaient pas de contrats en cours n’ont pas pu bénéficier du chômage partiel et n’auront pas leurs  droits au chômage prolongés.   En annonçant qu’il reportait le 2ème volet de sa réforme qui prévoit une baisse drastique de l’indemnisation des travailleurs-es à emploi discontinu, le gouvernement a décidé de faire fi de la détresse sociale qui sévit dans le pays. Il maintient le cap ! Aussi pour faire face à cette urgence sociale absolue, nous appelons le  plus grand nombre à rester  mobilisé.  Des  journées d’action coordonnées au niveau national   sur l’assurance chômage sont en cours de préparation pour septembre. 

Contre la casse de l’assurance chômage, nous exigeons :
– le retrait définitif des 2 volets  de la réforme de l’assurance chômage, celui du 1er novembre 2019 qui allonge la durée nécessaire pour ouvrir des droits ( il faut avoir travaillé 6 mois au lieu de 4 mois) et le 2ème volet qui  prévoit une baisse drastique de l’indemnisation. – l’arrêt des contrôles et des radiations. – la prolongation à minima de l’indemnisation de tou.tes les sans-emplois jusqu’au 31 août 2021 comme c’est le cas pour les intermittent-es du spectacle. – l’indemnisation de tou.tes les sans-emplois,  avec ou sans-papiers, et dès 18 ans (au minimum à hauteur du SMIC).  – un moratoire sur l’assurance chômage

Ce n’est pas aux chômeur-es, aux plus précaires  de faire les frais de cette crise car nous ne sommes en aucun cas responsables de la situation sanitaire et sociale  actuelle. C’est au Capital, aux détenteurs des profits, capitalistes, actionnaires, banques et autres financiers de payer !

Plus personne aujourd’hui ne doit vivre au-dessous du SMIC ! Partage des richesses !

Beaumont-Sur-Oise : Marche Adama IV

Communiqué Union syndicale Solidaires

Adama Traoré, le 19 juillet 2016, meurt à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise), après son interpellation à Beaumont-sur-Oise. Il meurt étouffé à la suite d’un plaquage ventral par trois gendarmes. Ces derniers mots sont : « Je n’arrive pas à respirer ». Comme Georges Floyd aux Etats-Unis dont l’atroce agonie est provoquée par un policier, un genou sur son cou, et dont les dernières paroles seront aussi « I can’t breathe/Je ne peux pas respirer ». Deux meurtres dont les victimes sont des personnes racisées, deux meurtres par des polices pour qui la vie des personnes noires compte peu.

La justice française fait défaut pour Adama Traoré, en témoigne la dernière « expertise » par des médecins dont la spécialité a peu de choses à voir avec les causes du décès telles qu’elles ont été décrites par d’autres médecins en lien avec l’étouffement provoqué par le plaquage ventral d’Adama Traoré.

La mort de Georges Floyd et la dernière pseudo-expertise sur la mort d’Adama Traoré montrent surtout une chose : le racisme de la police est un fait systémique, il n’est pas le fait de « mauvaises personnes » et l’exception mais la règle, et un comportement social rendu possible par les structures mêmes de nos sociétés, de nos institutions.

Aujourd’hui, cette légitime colère s’exprime contre les causes globales des dysfonctionnements de nos sociétés, dans un monde qui est sur le point de devenir invivable écologiquement, littéralement irrespirable, du fait de l’irresponsabilité des pouvoirs qui laissent faire. Ainsi, comme l’affirme le Comité Vérité pour Adama, le 18 juillet, « la Génération Adama et la Génération Climat s’unissent pour faire front commun contre ce système violent qui opprime, qui étouffe, et détruit notre avenir.
Nous marcherons ensemble pour dire : On veut respirer dans nos quartiers, dans nos rues, dans nos vies. Le monde d’Après se fera dans les quartiers !

Reprenons en main nos territoires, nos droits et construisons ensemble une société juste et soutenable. Refusons le piège de la division, luttons ensemble pour la justice, l’égalité et le respect de la dignité humaine »

L’union syndicale Solidaires appelle à rejoindre massivement la marche du 18 juillet, pour la vérité, la justice et pour mettre fin au mépris de la vie d’une partie de la population.

Le 18 juillet :

  • Conférence de presse avec toutes les familles de victimes à 12h00 devant la mairie de Persan
  • Marche à 14h00

Le 14 juillet, les invisibles prennent la bastille !

Union syndicale Solidaires

ls et elles ont été en première ligne pour permettre à la société de fonctionner pendant le confinement. Soignant-es et personnels hospitaliers, personnels de nettoyage, agent-es de sécurité, éboueurs-euses, caissiers-ères, livreurs-euses, agent-es municipaux-ales et territoriaux-ales…. toutes et tous ont démontré à quel point ils et elles sont indispensables au fonctionnement de la société et particulièrement les femmes très présentes dans la plupart de ces métiers. Pourtant, à l’inverse de la finance et du patronat, ils et elles sont déjà redevenu-es invisibles. Ce 14 juillet, jour symbolique, les premier-es de corvée se rappelleront à la mémoire du gouvernement. Partout en France, pour leurs salaires, leurs conditions de travail, leurs conditions de vie, nous défilerons dans la rue.

Contre les politiques libérales et antisociales du pouvoir et de son nouveau gouvernement, nous serons déterminé-es à lutter pour une société sans discriminations, pour l’égalité et la justice sociale et environnementale, pour l’abandon de la réforme de l’assurance chômage et celles des retraites, pour des salaires permettant une vie digne, pour la réduction du temps de travail, pour des services publics de qualité à même de répondre aux besoins fondamentaux de la population…

Le 14 juillet ne sera pas qu’un énième défilé militaire cette année, réaffirmons que le monde d’après ne peut et ne doit pas ressembler à celui d’avant !

Toutes et tous ensemble, nous manifesterons pour révolutionner la société !

A Paris, rendez vous à 14h place de la République. Et partout en France, des rassemblements et manifestations…

Le Conseil d’État interdit une nouvelle fois au gouvernement de fouler aux pieds la liberté de manifester

Saisi par le SAF, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, le SM, l’UNEF, le DAL et Attac, le Conseil d’État vient de suspendre pour la deuxième fois les dispositions du décret du 31 mai 2020 qui, selon une nouvelle rédaction du gouvernement, soumettait la liberté de manifestation à un régime d’autorisation.

Nos organisations se félicitent de cette décision, l’épidémie de COVID19 ne peut justifier une telle atteinte à la liberté de manifester, composante essentielle de la démocratie.

La liberté de manifester est donc désormais entièrement et pleinement rétablie, seule une déclaration suffit !

En revanche, nous déplorons que le Conseil d’État n’ait pas censuré l’interdiction de principe de tout rassemblement de plus de 5000 personnes qui limite de fait drastiquement la liberté de manifester et ouvre la voie à une part importante d’arbitraire dans la décision de l’administration.

Nous resterons vigilants pour assurer le respect de la liberté de manifester et nous nous opposerons à toute nouvelle règlementation, en application de la loi organisant la « sortie » de l’état d’urgence sanitaire, qui porterait atteinte à nos libertés fondamentales.

Signataires : SAF, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, le SM, l’UNEF, le DAL, Attac