Résolution d’orientation générale

I / Refuser la société "globalitaire" qu’on
veut nous imposer

Une culture "Mc World"

I.1 L’avènement de la mondialisation culturelle,
définie par la circulation des produits culturels à l’échelle
du globe, n’est qu’un des nombreux aspects actuels du développement
capitaliste industriel et de la mondialisation libérale et
financière.

I.2 Si, aujourd’hui comme hier, les industries culturelles
constituent un vecteur positif du développement des échanges
entre toutes les cultures de la planète, il convient de dénoncer
la domination et le contrôle de la quasi-totalité des
secteurs de la culture, de l’information et de la communication par
ces nouveaux maîtres du monde que sont les grands groupes de
communication comme Vivendi Universal, AOL-Time Warner, Viacom, News
Corporation, Microsoft, Bertelsmann, etc.

I.3 Comme pour n’importe quel autre type d’industrie,
la seule ambition de ces empires tentaculaires, aux ramifications
complexes, est de conquérir des parts du marché mondial
aussi bien au Sri Lanka, en Zambie qu’aux Etats-Unis… Pour
atteindre cet objectif, elles entendent marier Internet, télévision,
câble, cinéma, musique, édition, etc. et concentrer à la
fois production, diffusion et promotion. Cette concentration, inhérente à l’économie
capitaliste, tend, dans le domaine culturel comme ailleurs, à faire
s’aligner l’ensemble des industries concernées sur un modèle
unique, celui des Etats-Unis.

I.4 A terme, ce processus de culture "globale",
loin de favoriser une indispensable rencontre des cultures à l’échelle
de la planète dans le respect de l’autonomie culturelle et
de l’identité collective des peuples, tend à la suppression
des particularismes et des identités collectives locales.
Il conduit à l’abolition de la pluralité des codes
culturels, des grilles historiques et idéologiques à travers
lesquels les hommes appréhendent les événements
et le monde.

I.5 Dans le cadre de cette tendance dominante
à la standardisation des marchandises culturelles, on assiste, aussi bien
sous l’angle de la production des biens et des services culturels que sous celui
de la réception et de la consommation culturelle, à une hégémonie
des pays industrialisés du triangle Amérique du Nord – Europe –
Asie riche. Dans le même temps, seules les couches les plus aisées
ont accès, dans les pays les moins développés, au marché des
biens culturels. Il s’agit donc bien essentiellement d’un échange entre
privilégiés.

Une offensive libérale
tous azimuts

I.6 Par ailleurs, les produits culturels
n’échappent pas au phénomène de globalisation
financière qui marque l’éco nomie mondiale depuis une
vingtaine d’années ; livrés aux lois du marketing et
régis par une course effrénée aux gains de productivité,
ils perdent leur spécificité pour ne plus représenter
que des actifs valorisables à long terme ou susceptibles de
générer des plus-values de cession à court terme.

I.7 Pour satisfaire son appétit, le marché,
après avoir bien digéré la culture de masse,
entend désormais remplacer l’idée et le secteur de "l’industrie
culturelle" – dans lesquels la création peut cohabiter
encore avec " l’efficacité capitaliste " – par l’idée
et le secteur de "l’industrie du loisir". Cette dévalorisation
symbolique d’une partie de la production artistique – la plus accessible
au "grand public" – constitue une réelle offensive
idéologique.

I.8 Cette démarche s’inscrit dans une logique libérale
qui cherche à récupérer au seul profit des entreprises
privées l’ensemble des activités humaines potentiellement
rentables. Cette spoliation est relayée à l’échelle
planétaire par les grandes institutions internationales (Organisation
mondiale du Commerce (OMC), Fonds Monétaire International
(FMI), Banque Mondiale…). Celles-ci imposent progressivement
cette pensée unique à l’ensemble de la planète
– décidant ainsi, sans la moindre légitimité,
du sort de ses quelques six milliards d’habitants.

I.9 Cette offensive libérale à l’échelle
planétaire

est favorisée par une mainmise chaque jour plus importante
des grands groupes financiers sur les moyens de communication et
d’information. Cette situation hégémonique concourt
pleinement à la diffusion de la pensée unique.

I.10 Dans ce processus général de marchandisation,
le domaine de la culture (comme c’est également le cas pour
l’éducation, la santé, l’énergie…) attise
désormais toutes les convoitises. Ainsi, les mesures que tente
aujourd’hui d’imposer l’OMC, à travers l’Accord Général
du Commerce des Services (AGCS), impliqueraient la fin même
de la notion de service public culturel et la transformation de pans
entiers de celui-ci, tels les musées, en de simples activités
de loisirs qui, à ce titre, seraient livrés au secteur
privé.

I.11 Loin d’être des remparts face au marché,
les Etats

participent pleinement à cette casse généralisée
en mettant en œuvre des politiques principalement dictées
par les préceptes de cette idéologie dominante. Les
politiques publiques de la culture sont elles aussi gangrenées
et désormais, bien plus que de véritables enjeux sociétaux,
ce sont bel et bien des considérants purement gestionnaires
et des critères mercantiles qui dictent de plus en plus souvent
les politiques culturelles au niveau de leurs différents responsables.

Imposer un autre monde

I.12 En finir avec cette mondialisation culturelle-là,
synonyme de standardisation et de marchandisation, où l’être
humain est confiné dans un simple rôle de consommateur,
est l’un des enjeux cruciaux pour l’avenir de l’humanité.

I.13 Une autre mondialisation de la culture,
débarrassée du diktat de l’impératif économique,
de la globalisation libérale et financière, de la course
au profit et de la volonté d’asseoir la pensée unique
sur toute l’étendue de la planète, doit permettre l’accès à d’autres
cultures et ainsi nous amener à enrichir ou à remettre
en cause notre propre modèle – car l’art et la culture sont
tout à la fois source d’humanité, d’expérience
collective et de liberté.

I.14 Par delà ses spécificités, ce
combat

ne peut être dissocié de celui à mener contre
la mondialisation libérale et financière et contre
la marchandisation en cours de l’ensemble de la planète, de
toutes les activités humaines et de toutes les ressources
naturelles.

I.15 Il ne saurait être question pour la culture
de se réfugier dans un repli identitaire aussi antinomique
que suicidaire. L’exception culturelle ne peut être une fin
en soi. Pour imposer une autre mondialisation culturelle, démocratique
et respectueuse des diversités, il nous faut militer pour
l’émergence d’une autre économie au service de l’être
humain. Il s’agit, pour les citoyens que nous sommes, de se réapproprier
l’avenir de notre monde.

2 / La culture comme outil de transformation sociale

Un lien social délié

II.1 L’affirmation d’une conception de l’humanisme
comme réalisation de l’autonomie et de l’épanouissement
des individus dans une société fondée sur la
justice sociale et la solidarité est au centre de nos préoccupations
et de notre action.

II.2 S’il existe une propriété immanente à la
culture,

c’est bien celle qui consiste à créer, renforcer et
développer le lien social ; d’où l’importance plus
que jamais cruciale de la culture au moment même où le
mouvement général de la société bouleverse
profondément la vie quotidienne des individus à travers
la disparition progressive des contacts de personne à personne
dans le voisinage, la consommation, le travail…

II.3 Le discours dominant voudrait faire croire
que grâce à la massification de l’enseignement, au développement
des industries culturelles et à la généralisation
des nouvelles technologies de l’information et de la communication
(NTIC), les aspirations, les intérêts et les besoins
des individus et des masses populaires en matière de culture
peuvent enfin être satisfaits. Malheureusement, il n’en est
rien, bien au contraire, chaque jour qui passe voit les phénomènes
de dépossession, d’aliénation et de dépersonnalisation
s’accentuer sous les effets de la standardisation de la culture :
l’actuel mouvement de marchandisation de la création, du savoir
et de la culture visant à réorganiser le capital autour
d’une économie de l’immatériel s’inscrit en contradiction
avec le principe de libre circulation des connaissances et des œuvres.

Les NTIC peuvent être porteuses d’un réel potentiel
d’émancipation humaine et de transformation sociale à condition
de concurrencer sur leur propre terrain des monopoles qui ne sont
pas définitivement acquis. Les logiciels libres et les pratiques
coopératives – non commerciales et solidaires – s’étendent
aujourd’hui à l’ensemble des domaines de la création,
du savoir et de la culture, et offrent de nouvelles perspectives
démocratiques. C’est la raison pour laquelle il faut veiller à la
liberté et à l’égalité des citoyens quant à l’accès
aux NTIC, tout en garantissant aux administrations, aux entreprises
et aux associations, une véritable marge d’autonomie et de
choix.

II.4 Constat renforcé par une emprise médiatique
sur le quotidien de plus en plus présente. Passer plusieurs
heures par jour devant la télévision ne peut pas ne
pas avoir d’influence sur le comportement général,
les choix et le mode de vie quotidien des individus. La politique
acharnée des opérateurs tourne exclusivement autour
de l’audimat et de la captation/fidélisation de l’audience
la plus forte (qui détermine les tarifs publicitaires). Dès
lors, il s’agit de s’arroger les segments de téléspectateurs/consommateurs
les plus larges possible, de gagner en permanence de nouvelles parts
de marchés face à ses concurrents – ce qui, naturellement,
a pour effet d’appauvrir les contenus. Dès lors, c’est le
règne sans partage d’une économie du spectacle qui
se caractérise par le spectaculaire, le sensationnel et le
narcissique.

II.5 Face à cette culture uniformisée générée
par l’idéologie dominante, des courants de résistance
font entendre leur voix et s’investissent dans la recherche d’une
nouvelle légitimité culturelle. Celle-ci repose sur
deux postulats indissociables :
– la culture est l’apprentissage de la liberté individuelle
et des libertés collectives , et non l’encouragement à toute
forme de servitude intellectuelle, religieuse ou idéologique;
– la démocratie est l’apprentissage de la volonté générale,
et non la confiscation du sort des peuples et des individus par quelque
minorité que ce soit.

Un service public culturel gangrené

II.6 Aujourd’hui, la légitimité de l’intervention
de l’Etat dans le domaine culturel est devenu dans notre pays un
fait acquis, et aucun gouvernement, quelque soit la personnalité du
ministre ayant en charge la culture, n’a de cesse d’affirmer sa
volonté de mener une politique volontariste dans ce secteur
– tout particulièrement en matière de démocratisation
culturelle.

II.7 Cependant, au delà d’un discours tout en
faux-semblant, force est de constater que les politiques culturelles
sont désormais perçues par les responsables politiques
comme sans réel enjeu et gérées au quotidien à travers
le prisme des seuls impératifs financiers et gestionnaires.

II.8 Comme pour l’ensemble du secteur public,
c’est désormais la logique d’une recherche d’une plus grande
efficacité au moindre coût qui prévaut au sein
du service public culturel et celui-ci est sacrifié – dans
sa présence sur l’ensemble du territoire, dans l’étendue
de ses missions, dans les moyens humains et financiers mis à sa
disposition – sur l’autel de l’austérité budgétaire
et du gel des emplois publics. Le budget alloué au Ministère
de la Culture permet-il tout juste à l’Etat de replâtrer
l’existant et de faire face, tant bien que mal, aux coûts liés à ses
missions patrimoniales, au fonctionnement de ses grandes institutions
et au financement de ses principaux partenaires institutionnels.

II.9 Dans le même temps, la ligne devient de plus
en plus floue au sein d’un département ministériel
qui peine à trouver une cohérence à l’ensemble
de ses missions, où les budgets sectoriels s’empilent sans
la moindre dynamique transversale, où les nominations s’opèrent
au sein d’un cénacle inamovible… Bref, un ministère
qui ressemble de plus en plus à un simple conglomérat
d’établissements où l’autorité des tutelles
s’arrête à la porte de baronnies chaque jour plus nombreuses.
Le tout sur fond de démantèlement au profit des collectivités
locales.

II.10 Dans un tel contexte, une des évolutions
les plus révélatrices de l’état d’esprit qui
règne désormais au sein du ministère de la Culture
est celle de l’emprise croissante des grands groupes privés
dans la vie quotidienne de ses services et établissements.
Alors même que sous couvert de diversification des financements
de véritables galeries marchandes poussent au cœur même
des établissements culturels, ce phénomène prend
de nombreuses formes, dont celle, perverse, du mécénat
d’entreprise – présenté depuis quelques années
comme une nouvelle panacée.

Une politique culturelle à réinventer

II.11 De 1959 à nos jours, l’action culturelle
(pierre angulaire de la politique d’André Malraux), le développement
culturel (au fondement de la politique de Jacques Duhamel), la création
culturelle (chère à Jack Lang), ont constitué autant
de variétés historiques – pour ne citer que les plus
marquantes d’entre elles – d’une seule et même ambition :fonder
une politique culturelle. Si tout au long de cette période,
les politiques menées sur un certain nombre de points ont été exemplaires,
force est de constater que celles-ci apparaissent désormais à bout
de souffle.

II.12 Lors de ces décennies, les efforts de la politique
culturelle en faveur de l’offre, conjugués aux effets de l’élévation
du niveau scolaire et du développement des industries culturelles,
ont contribué à réduire la distance qui séparait
la majorité de la population de la culture. Cependant, ce
que les responsables politiques et une presse trop complaisante ont
pris pour de la démocratisation n’était rien d’autre
qu’un résultat quantitatif reposant sur un comptage minutieux
des tickets d’entrée. L’augmentation générale
de la fréquentation observée dans les équipements
culturels est surtout due au fait que la population française
a augmenté et, ensuite, que les éléments les
plus investis dans la vie culturelle ont accru leur rythme de fréquentation
; elle ne signifie nullement une diversification du public ni, en
aucun cas, une démocratisation de la culture.

II.13 Si l’on veut vraiment parler de démocratisation
culturelle, on ne peut s’en tenir à suivre cette logique quantitative
et viser la loi du plus grand nombre. Il faut au contraire faire
ce qu’on dit certains ministres et qu’ils n’ont pas fait : "offrir
la plus grande liberté de choix, de la chance donnée à tous
de choisir". Il s’agit de prendre en compte la montée
des pratiques amateurs et la vitalité de la création.

II.14 L’écart entre le domaine artistique,
soutenu et développé par l’action culturelle au sens
large, et les pratiques du secteur socioculturel ne cesse de s’amplifier.
Or, la jonction entre une action de rayonnement national et une action
de proximité, entre une pratique de fréquentation des œuvres
et des pratiques d’expression artistiques, entre la production artistique
et une intervention sur les domaines de la vie quotidienne et du
loisir, bref entre l’art et son insertion sociale, est une condition
fondamentale d’une politique culturelle. Cette articulation a cruellement
manqué durant toutes ces années.

II.15 L’importance des mutations structurelles
qu’a connues la société française au cours du
dernier quart de siècle (progrès de la scolarisation,
mutations des phases du cycle de vie, précarisation de l’emploi
et renforcement de certaines formes d’exclusion sociale, diversification
des situations familiales…) laisse penser que l’hétérogénéité des
itinéraires et trajectoires sociales est aujourd’hui plus
grande que naguère. La politique culturelle à mettre
en place, si l’on veut vraiment se donner les moyens de réorienter
l’action de l’Etat en matière de démocratisation de
l’accès à la culture, doit prendre en compte les transformations
démographiques, économiques ou sociétales dont
les effets sur les rapports à l’art et à la culture
sont les plus sensibles.

II.16 Au final, la politique culturelle doit répondre
à un double défi. En premier lieu, elle doit encourager la prise
de parole de chacun et participer à la construction et à l’épanouissement
de tous. En ce sens, elle ne saurait être coupée de la de formation

 initiale et continue -, laquelle a pour objectif, en s’efforçant de
créer des conditions d’égalité de compétences, de
créer les conditions d’égalité d’accès à la
culture. En second lieu, la politique culturelle participe de la construction
d’une identité collective et de la création du lien social.

L’objectif de la politique culturelle, au même titre que la
politique éducative, mais avec sa propre démarche et
ses propres moyens, est de (re)donner une raison de vivre ensemble
qui dépasse l’acquisition matérielle de biens et l’engouement
pour la bourse, un sens de la collectivité et de l’intérêt
général, des valeurs de solidarité, de justice
sociale et de fraternité.

3/ Le syndicalisme : un outil plus que jamais indispensable face
aux ravages du libéralisme triomphant

La menace de l’extrême droite

III.1 Les résultats des récentes élections
présidentielles

ont montré le fossé existant entre les partis politiques
traditionnels et une grande partie du monde du travail.

Même si le nombre de voix obtenues par J.M. Le Pen au second
tour de ces élections témoigne à l’évidence
que les idées de l’extrême droite restent largement
minoritaires dans notre pays, la présence d’un candidat du
Front national au second tour de ce scrutin ne peut que nous interpeller à double
titre – tant les idées véhiculées par l’extrême
droite sont à l’opposé des valeurs portées par
le type de syndicalisme que nous essayons de mettre ensemble en œuvre
et de celles de son domaine d’intervention

III.2 Bien sûr, ni le syndicalisme, ni la culture,
ne

détiennent à eux seuls les réponses qui permettront
de sortir de cette situation. Cependant, leurs rôles sont loin
d’être négligeables dans la recherche et la construction
collective d’alternatives aptes à répondre aux besoins
et attentes d’une partie de celles et ceux qui traduisent leur désespérance
sociale par un vote suicidaire en faveur de l’extrême droite.

III.3 Il nous faudra poursuivre notre travail d’explication
pour montrer que le programme de l’extrême droite ne peut rien
apporter de bon à personne : ni au monde du travail ni aux
plus démunis ni à l’ensemble des citoyens. Nous devrons être
encore plus présents sur le terrain pour que l’extrême
droite ne puisse plus apparaître comme un recours possible
pour toutes celles et ceux qui sont confrontés quotidiennement à une
véritable souffrance sociale, source de toutes les exaspérations.

III.4 Cependant, ne nous y trompons pas, dans un
contexte général de désyndicalisation, face
aux fausses vérités et autres lieux communs élevés
au rang de raisonnement politique que l’extrême droite a réussi à distiller
au fil des ans au sein d’une partie du monde travail, c’est une tâche
de longue haleine et de tous les instants qui nous attend pour "délepeniser" les
esprits. Pour gagner durablement contre les dangers de l’extrême
droite, il nous faut réussir à convaincre ces mêmes
personnes de transformer leur désespérance sociale
en mobilisation apte à donner un coup d’arrêt aux politiques
libérales porteuses d’insécurité sociale et économique
– celle-là mêmes qui ont conduit au cauchemar politique
du 1er tour des présidentielles.

III.5 On ne vaincra pas les dangers de l’extrême droite
sans faire reculer la misère, la précarité sociale,
le mal vivre, sans redistributions des richesses.

Un programme gouvernemental
sous influences

III.6 Cela suppose de s’opposer au programme social et
économique du gouvernement qui reprend à son compte bon nombre
des propositions antisociales exprimées par le Medef lors de son congrès
exceptionnel de janvier 2002 au cours duquel celui-ci a préconisé,
entre autres :

– la diminution du rôle de l’Etat par la décentralisation
et la délocalisation, la réduction des dépenses
publiques,
– la diminution de la fiscalité …,
– la réforme de l’assurance maladie (via l’exonération
pour les entreprises de certaines cotisations sociales,
– la rationalisation des systèmes de soins,
– la mise en concurrence des "opérateurs de soin"…,
– l’instauration de fonds de pension et l’allongement de la durée
des cotisations en matière de retraites,
– la réforme (voir l’abrogation) des 35 H.,
– la redéfinition (au seul profit des employeurs bien sûr)
des obligations en matière de dialogue social, de formation,
d’emploi…

III.7 Les différentes mesures prises par la Droite
depuis son retour au pouvoir montrent à l’évidence
que la politique que celle-ci entend mettre en œuvre est clairement
au service du patronat et des couches les plus riches de la population.
Si cette politique devait se poursuivre, elle se traduirait par une
régression sociale comme rarement notre pays en a connu –
que ce soit en matière de services publics, de retraites,
de santé, de conditions de travail…

III.8 Dans le même temps, le Gouvernement multiplie,
en les médiatisant au maximum, le recours aux pratiques sécuritaires
et la mise en place d’appareils répressifs. C’est la jeunesse
issue des couches sociales les plus défavorisées et
de l’immigration qui se retrouve ainsi violemment stigmatisée.

Par la mise en œuvre de cette politique, le Gouvernement refuse
de reconnaître qu’il existe une origine sociale à la
délinquance… et donc de traiter les causes de celle-ci.
La prévention, l’accompagnement social et l’action éducative
et culturelle dans leurs différentes composantes, seuls véritables
moyens d’enrayer le phénomène de délinquance
juvénile, ne sont pas pris en compte et le travail de fourmi
(ô combien plus efficace !) de certains magistrats, enseignants, éducateurs,
associatifs… se retrouve d’autant fragilisé.

III.9 Cette politique, qui s’inscrit dans un cadre général
visant à mettre au pas les populations les plus précarisées,
frappe également de plein fouet représentants syndicaux
et autres acteurs du mouvement social. Les discriminations observées
dans l’application de la loi à l’encontre des plus combatifs
d’entre eux, contribuent, bien au-delà du cas exemplaire de
José Bové, à réduire la liberté d’expression
populaire, fondement essentiel de la démocratie.

Un syndicalisme de lutte et de contre-pouvoirs

III.10 Face à toutes les attaques subies par le monde
du

travail, à sa précarisation de plus en plus grande,
le syndicalisme reste un outil indispensable à la défense
individuelle et collective des travailleurs.

C’est un outil nécessaire pour informer, convaincre, rassembler,
unir, organiser les luttes, transformer la réalité en
faisant en sorte que chacune et chacun devienne acteur dans cette
démarche d’émancipation sociale. Un outil au service
des intérêts collectifs de ceux et celles qui n’ont
ni le pouvoir financier, ni le pouvoir économique, ni le pouvoir
intellectuel : le monde du travail dans ses multiples réalités
actuelles. Un outil pour analyser, résister et agir sur le
monde, pour le transformer et non s’y adapter.

III.11 Alors que dans notre pays les richesses augmentent,
la précarité se développe, le chômage
persiste, et la misère s’accroît – y compris parmi la
population salariée. Les inégalités économiques
et sociales ne se résorbent pas, elles augmentent même.

Face à ce constat, il y a urgence à renouer avec la
mise en place d’un outil syndical, au niveau professionnel comme
au niveau interprofessionnel, à la hauteur des attaques et
des défis actuels.

III.12 Notre projet syndical commun vise à mettre
en

œuvre un syndicalisme de lutte et de contre-pouvoirs liant la défense
quotidienne des salariés et la transformation de la société à travers
la construction de rapports de forces aptes à favoriser l’émergence
de projets alternatifs favorables aux salariés, chômeurs, précaires…

III.13 A ce titre, le syndicalisme que nous entendons
développer ne saurait s’arrêter à la porte des
entreprises et des administrations. Défendre efficacement
les travailleurs, c’est être capable d’agir sur l’ensemble
des facteurs qui déterminent leurs conditions d’existence
; d’où la nécessité de développer une
stratégie et une pratique syndicale permettant aux salariés
de mieux faire le lien entre ce qu’ils vivent au quotidien sur leur
lieu de travail et une mondialisation libérale et financière
en marche d’un bout à l’autre de la planète.

III.14 Dans le même temps, il s’agit de dépasser
le

syndicalisme de délégation, pour faire un syndicalisme
qui agit avec les salariés, et non pas à leur place.
Ceux-ci veulent pouvoir donner leur avis, s’exprimer sur toutes les
questions qui les concernent. Il s’agit pour le syndicalisme de produire
des analyses, de les proposer, les vérifier, les enrichir.

Il s’agit de susciter les débats, de faire émerger
les revendications et les projets collectifs, décidés
et portés en toute connaissance de cause.

III.15 Cela implique, entre autres, une pratique syndicale
:

reposant sur la mobilisation, l’action et la négociation ;
cherchant à réaliser l’unité la plus large des
citoyens et la démocratie directe dans son fonctionnement
et dans les luttes ; ne se réfugiant pas dans des intérêts
catégoriels et corporatistes, mais ayant une vision interprofessionnelle
; faisant de la lutte contre la précarité, les exclusions,
les inégalités, les discriminations une priorité et à ce
titre, partenaire des structures citoyennes impliquées dans
ces mêmes combats…

IV. Un outil syndical plus efficace

Des pratiques démocratiques

IV.1 La démocratie constitue un principe fondateur
fondamental. Développer des pratiques démocratiques
contribue à rendre crédible notre projet syndical et
constitue aussi un gage d’efficacité à travers la mise
en place d’un fonctionnement favorisant le débat, permettant
l’expression des divergences et se donnant les moyens de construire
un point de vue partagé par le plus grand nombre.

IV.2 Dans cette optique, certains axes se sont déjà
fortement dégagés des discussions préalables à ce
congrès, notamment en ce qui concerne les enjeux de démocratie
interne. Ainsi, afin que le Secrétariat national de SUD Culture
ne fonctionne pas en circuit fermé (avec les risques de dérives
bureaucratiques que cela implique), mais soit réellement contrôlé par
une représentation démocratique émanant des
sections, il sera primordial que le Conseil des Sections soit un
véritable lieu d’élaboration collective.

Pour cela, l’ensemble de ses membres et les sections auxquelles
ils appartiendront, devront se donner les moyens de participer de
façon la plus optimale possible à ces réunions
(que ce soit en terme de préparation, de présence ou
de suivi). De la même façon, il sera indispensable qu’un
maximum de militant(e)s participe au travail collectif.

IV.3 Au final, par delà tous les textes et les modes
de structuration et de fonctionnement proposés, ce sera bel
et bien de la volonté de chaque section et de chaque adhérent(e)s
de participer à cette expérience ambitieuse dont dépendra
notre réussite collective, et dans un premier temps à la
réflexion sur celle-ci.

Des domaines prioritaires

IV.4 Pour la viabilité même de notre projet
commun,

il convient de dégager dès à présent
un certain nombre de domaines prioritaires.

IV.5 En matière de formation :
Tout adhérent(e) doit, à terme (s’il ou elle le désire),
pouvoir suivre une formation. En effet, qu’elle soit d’accueil, identitaire,
spécialisée… la formation est un des éléments
clés pour permettre à chacun de mieux participer à la
vie quotidienne du syndicat et d’être en capacité de
militer selon ses disponibilités.

Seule la formation peut forger une identité commune et permettre
de réussir un renouvellement régulier des structures.

IV.6 En matière d’information :
Celle-ci doit aider à mieux situer les enjeux, à améliorer
les débats, à favoriser les prises de décisions, à mutualiser
et structurer les interventions des différentes sections… Une
réflexion sur cette question devra rapidement aboutir à la
mise en place d’une politique d’information cohérente et pertinente,
prenant en compte les différents aspects de celle-ci (finalité,
destinataire, support le plus approprié…).

Par ailleurs, la création d’un site Internet, se voulant
un véritable outil syndical, devra constituer une de nos priorités.

IV.7 En matière juridique :
Au-delà des questions récurrentes liées à la
représentativité, il s’agit d’avoir une activité juridique
pour la défense des droits individuels et collectifs des salariés.
Cela passe non seulement par le recours aux conseils d’un avocat
mais aussi par la mise en place d’un groupe de militant(e)s plus
spécifiquement chargés de ces questions.

En effet, des connaissances précises et une mutualisation
des expériences sont aujourd’hui indispensables pour contrer
les attaques subies par le monde du travail. Cependant, le juridique
ne doit en aucun cas devenir une question d’expert, il doit rester
lié à notre activité militante et au combat
collectif.

IV.8 En matière revendicative :
La diversité de nos secteurs respectifs d’intervention doit
s’avérer un facteur d’enrichissement collectif. A ce titre,
il conviendra d’impulser des débats aptes à permettre
de véritables échanges autour de nos expériences
et réflexions spécifiques – tout particulièrement
en matière culturelle -, afin d’aboutir rapidement à des
positionnements collectifs et à des propositions concrètes
dans ce domaine.

IV.9 En matière de développement :
Vouloir être une alternative suppose un renforcement numérique,
géographique et professionnel de notre syndicat. Il nous faudra
donc, d’une part, aider à la consolidation et au renforcement
des différents secteurs où nous sommes déjà présents,
et, d’autre part, être en capacité de nous implanter
là où nous ne le sommes pas encore. Pour cela, il nous
faudra être davantage visibles et être en mesure d’accueillir
et d’aider celles et ceux qui voudraient nous rejoindre.

Dans cette perspective, il convient de rappeler qu’en l’étape
actuelle de notre développement, les prochaines échéances électorales
au sein du ministère de la Culture (fin 2003) constitue un
enjeu primordial pour le syndicat Sud Culture et l’ensemble de ses
sections – tant il est vrai que l’essentiel des moyens (humains,
matériels…) dont nous disposons aujourd’hui au niveau
national restent tributaires de ceux dégagés grâce
aux résultats électoraux obtenus dans ce secteur.

Des liens étroits avec l’union
syndicale G10 Solidaires

IV.10 Le niveau professionnel et le niveau
interprofessionnel sont tous les deux indissociables dans le syndicalisme
de lutte et de transformation sociale que nous entendons développer.

Si, bien sûr, l’action professionnelle reste indispensable,
elle n’est pas suffisante pour gagner sur les grandes questions sociales.
C’est pourquoi notre projet syndical s’inscrit pleinement dans la
construction et le développement de l’union syndicale G10
Solidaires – au plan national comme au plan local.

IV.11 Renforcer le poids du G10 Solidaires,
c’est permettre à celui-ci de mieux peser dans les différents
rapports de forces aptes à favoriser une évolution
plus large du mouvement syndical et la mise en œuvre de propositions
alternatives.

IV.12 Cette participation se veut résolument active.
Elle implique que le syndicat Sud Culture dégage des moyens
(humains, financiers…) permettant une participation concrète
au fonctionnement et au développement du G10 Solidaires –
aussi bien au niveau national (Bureau, commissions, Conseil national …)
qu’au sein des G10 Solidaires locaux.

IV.13 Dans le même temps, il s’agira de veiller à ce
que

l’interprofessionnel ne soit pas l’affaire de quelques "spécialistes" au
niveau national comme au sein de chaque section. Il est indispensable
que les débats et travaux qui se déroulent au sein
des différentes instances de l’Union syndicale G10 Solidaires
irriguent l’ensemble des composantes de notre syndicat. L’interprofessionnel
doit bel et bien être une priorité collective de chacun
et constituer un axe permanent de notre réflexion et de notre
activité.

Un syndicalisme ancré dans
la société

IV.14 Lors de son dernier congrès, l’Union syndicale
G10 Solidaires a réaffirmé qu’elle n’était pas
une fin en soi, mais un moyen pour que le syndicalisme de contre-pouvoirs
et de transformations sociales qu’elle défend devienne majoritaire
parmi les salariés. Le syndicat Sud Culture fait sienne cette
affirmation et s’inscrit pleinement dans les différentes initiatives
qui viseront à favoriser la mise en œuvre d’un pôle
syndical interprofessionnel regroupant l’ensemble des forces qui
refusent dans notre pays l’accompagnement du (social)-libéralisme.

IV.15 Dans le même temps, nous continuerons d’agir
aux côtés de tous les "sans" : sans-travail,
sans-logement, sans-papiers… et des autres forces sociales
engagées dans la lutte contre la précarité,
les exclusions, les inégalités, les discriminations… En
effet, les luttes menées par ces différentes structures
(tels : AC ! (Agir ensemble contre le chômage), DAL (Droit
Au Logement), Droits devant !!, Collectifs de sans-papiers…)
et celles que nous menons au sein de notre propre champ syndical,
relèvent à l’évidence d’un seul et même
combat.

Dès lors, il s’agit, ensemble, d’impulser des analyses et
des mobilisations aptes à permettre la construction d’un meilleur
rapport de force pour imposer des contre-pouvoirs dans la société.
Cet engagement trouve également sa traduction par l’aide logistique,
financière, matérielle…que nous pouvons apporter à ces
structures, dans la limite de nos moyens – que ce soit en tant que
sections, que syndicat ou encore qu’union syndicale dans l’avenir.

IV.16 Face à la mondialisation du capital,
qui a des conséquences concrètes sur la vie des travailleurs
et des peuples, la construction de rapports de forces à l’échelle
internationale doit faire partie intégrante de la stratégie
d’action du mouvement syndical. C’est tout le sens de notre participation
aux différentes mobilisations initiées dans ce domaine.

Cet engagement ne doit pas se limiter à la présence
symbolique de quelques militants lors de ces initiatives mais également
se traduire par un travail de sensibilisation en direction des salariés
afin que ceux-ci puissent mieux faire le lien entre ces mobilisations
et ce qu’ils vivent concrètement.

IV.17 La construction d’un rapport de force au
niveau international passe également par la constitution d’un
réseau entre les différentes forces syndicales qui à travers
la planète partagent aujourd’hui des analyses similaires.
A ce titre – et en s’appuyant sur les différentes initiatives
prises par l’Union syndicale G10 Solidaires dans ce domaine -, le
syndicat Sud Culture devra rapidement mettre en œuvre une politique
volontariste visant à nouer des contacts avec d’autres organisations,
principalement au niveau européen, œuvrant dans le secteur
culturel.

Un nouveau défi à relever

IV.18 Le développement qu’a connu depuis sa création,
pourtant récente, le syndicat Sud-Culture, ainsi que la confiance
grandissante que lui ont accordé les salariés tout
au long de cette même période, témoignent à l’évidence
que le projet syndical qui nous guide répond à une
attente bien réelle.

IV.19 Cette responsabilité nous a amené à réfléchir
tout au long de l’élaboration de ce présent congrès à la
perspective d’une structuration plus à même de permettre
une plus grande efficacité au service des adhérents
et salariés relevant de la culture, des arts, du spectacle,
de l’éducation populaire, de l’audiovisuel, etc..

IV.20 La création d’une union de syndicats
nous apparaît comme la réponse la plus appropriée.

IV.21 Cette nouvelle structuration, dont la forme
concrète sera à définir en lien avec toutes
les structures intéressées, doit constituer un axe
de travail prioritaire de Sud Culture au lendemain même de
ce congrès. Il s’agira à travers l’évolution
proposée de poursuivre, en l’améliorant, la mise en
place d’un syndicalisme proche de ses adhérents et des salariés.

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Orientations revendicatives MCC

:: La logique de désengagement de l’État dans les
Services publics
afin de satisfaire aux critères européens de " cadrage " des
déficits publics et aux préconisations du MEDEF aboutit à la
remise en question de l’intervention de l’État dans le domaine
culturel (comme dans les autres domaines), et donc à sa stagnation
voire sa diminution et à terme à la suppression du
ministère de la Culture tel qu’il existe et fonctionne actuellement.

:: Dans un contexte où la Réforme de l’État,
de la Loi de Finances et bientôt de la Décentralisation
sont mises en avant pour soit disant régler les dysfonctionnements
de Services publics qualifiés de trop coûteux, archaïques, éloignés,
il est indispensable que notre syndicat redise fermement qu’il s’oppose à une
redéfinition du rôle de l’État, d’inspiration
libérale, qui a seulement pour objectif d’adapter l’organisation
et le fonctionnement du secteur public à une logique de rentabilisation
-présentée démagogiquement comme corollaire
indispensable du service rendu à l’usager.

:: Sud Culture prône,
quant à lui, une conception du service public fondée
sur une logique de besoins (par définition évolutifs,
multiples, différenciés et permanents) correspondant à la
nécessité de garantir l’égalité des droits,
la solidarité, la cohésion sociale, la proximité,
etc.

:: La défense de cette conception passe
(entre autres) par des revendications pour les besoins culturels
des citoyens, pour les besoins des services, pour les besoins des
personnels ; ce qui place clairement Sud Culture en opposition à la
logique de coût/rendement, de contrats d’objectifs et de
moyens et de l’individualisation dans laquelle les différents
gouvernements veulent enfermer non seulement les services et leurs
agents, mais aussi chacun et chacune d’entre nous en tant que citoyen/ne.
Cela passe aussi par l’articulation entre les revendications générales
ou absolues, de fond ou de principe et les revendications immédiates,
dans l’urgence du contexte, à l’intérieur des contraintes
existantes et donc entre les revendications relevant de la transformation
du droit et celles relevant de l’application d’un droit existant.

De l’augmentation du budget de
la Culture

:: Depuis de nombreuses années essoufflé, le budget
du MCC a été l’un de ceux qui ont enregistré un
des plus forts reculs pour 2003, symbolisant clairement l’indifférence
totale que les politiques portent à ce secteur et ses capacités à être
un des outils de reconstruction sociale et de solidarités.

Pour nous il doit, au contraire, être revu fortement à la
hausse non seulement pour couvrir le fonctionnement des services
et des grands établissements publics institutionnels mais
aussi pour donner de nouvelles perspectives en matière d’investissement,
d’aide à la création et aux arts vivants, aux pratiques
culturelles amateurs et à l’éducation populaire, à l’enseignement
et à la recherche, aux expositions et à la médiation
culturelle, à l’aménagement du territoire, etc.

:: Les équipements et offres culturelles ,
les lois (1913) de protection des monuments historiques qui ont préservé les
paysages français, sont pour beaucoup dans le fait que la
France soit une des premières destinations touristiques. Les
retombées en termes économiques, en termes d’emplois
sont bien supérieures à l’investissement consenti par
l’État ( 1% du budget) et les collectivités territoriales
(2% de leurs budgets – avec d’énormes différences),
et cette " rentabilité " doit en retour avoir des
retombées sur le budget collectif de la Culture pour servir
au développement des missions de service public tels que la
démocratisation, le développement d’actions vers des
publics pour lesquels l’accès à l’Art, à sa
pratique et à la Culture restent difficiles voire impossibles,
etc.

De l’augmentation du budget dépendent aussi les mesures en
faveur des personnels, tant en terme de créations d’emplois,
de réduction du temps de travail, de résorption de
la précarité, de repyramidage des corps et des filières,
de mesures indemnitaires et catégorielles, de formation, d’action
sociale, de conditions de travail, etc.

Des Réformes de l’État
et de la Loi de Finance

:: Mises en place sous couvert d’une modernisation de l’État
(dont nous ne nions pas la nécessité si elle est faite
dans l’intérêt des citoyens), nous refusons que les
réformes mises en place apportent avec elles leurs méfaits, à savoir
:

– le développement excessif de la recherche de ressources
propres (sponsors, mécénat, etc.) pour financer tout
ce qui n’est pas fonctionnement (exemples : une expo, un achat d’œuvre,

-une restauration, la mise en place d’un projet d’activité pédagogique
, etc.),

– un redéploiement des crédits autorisés pour
les personnels vers les autres crédits autorisés dans
un programme parce que ceux-ci auront été sous dotés,

– l’ externalisation des missions vers des sociétés
prestataires de service afin que les salariés qu’elles emploient
n’apparaissent pas au sacro-saint Budget de l’Etat -dans l’hypocrisie
sociale la plus crasse-,

– la multiplication des Etablissements publics dans la même
optique, avec les parcellisations des missions et les gestions et
traitements inégalitaires des personnels que nous connaissons
tous,

etc…

De la précarité comme
norme d’emploi et des statuts des salariés

:: Dans l’administration et ses services centraux ou déconcentrés
comme dans les établissements publics dépendant du
droit public ou privé, elle touche toutes les catégories
socioprofessionnelles et remet en cause les statuts des travailleurs/euses
et leur droit à un emploi stable.

:: Elle se décline à plusieurs niveaux : CDD, vacataires,
CES, CEC, emplois jeunes,
saisonniers, occasionnels, temporaires, temps incomplet contraint,
salariés des prestataires de services, stagiaires non payés
et même parfois travailleurs au noir.

:: C’est pourquoi nous exigeons :

– un arrêt du recours à des prestataires de services
autrement que pour des missions ponctuelles et l’intégration
-sur des statuts fonctionnaires quand ils existent ou sur des contrats à durée
indéterminés dépendants directement des établissements-
des salariés qui exercent parfois depuis de longues années
les mêmes fonctions dans les mêmes établissements
ou services, au fil des renouvellements de marchés et souvent
dans des emplois les plus pénibles et les moins qualifiés,

– la requalification en CDI de tous les salariés CDD de droit
public comme de droit privé qui exercent des fonctions permanentes,

– une intégration directe et sans concours de tous les emplois
précaires de la fonction publique,

– une interdiction des temps partiels imposés lorsque ceux-ci
ne sont créés que pour cacher des manques de créations
d’emplois stables et à temps complet.

Du temps de travail

:: La revendication de réduction du temps de travail
massive avec création d’emplois a été détournée
dans le secteur public comme dans le secteur privé au profit
de l’employeur.
Même si un gain de temps a été obtenu (souvent
en deçà des attentes des personnels), les textes de
lois ont trop souvent été l’occasion, dans les secteurs
où la mobilisation des personnels n’a pas pu se faire, pour
mettre en place l’annualisation, pour remettre en cause des droits
conquis, pour mettre en place plus de flexibilité et avec
les réorganisations du travail ayant pour objectif de gagner
du temps pour augmenter les charges de travail et les objectifs individuels
et pour soumettre les personnels à un contrôle constant
de leur temps au travail.

:: Dans les établissements et services du MCC
la répercussion de la non-création d’emplois correspondante
commence à se faire sentir d’autant que le sous effectif constitue
depuis de nombreuses années un problème récurrent
de ce ministère souvent réglé à coup
de développement de l’emploi précaire.
C’est pourquoi nous revendiquons toujours une véritable RTT
créatrice d’emplois et qui doit se traduire par des avancées
sociales pour toutes et tous et une baisse du chômage en parallèle
et non pas par une dégradation des conditions de travail et
d’emploi ou par une diminution des droits des agents pour cause d’insuffisance
de moyens et de nécessités de service.

Des salaires, rémunérations
et leurs compléments, du pouvoir d’achat, des négociations
salariales.

:: Dans une organisation salariale hiérarchisée
où la revendication salariale s’appuie sur les qualifications
des salariés, notre syndicat se prononce :

– pour une revalorisation régulière du pouvoir d’achat
du point d’indice pour les agents publics, du taux horaire pour les
salariés du privé, avec un rattrapage régulier
pour les bas salaires pour diminuer les écarts croissants
des revenus, qui reflètent de plus en plus l’acceptation d’un
processus de reconduction des inégalités où les
moins instruits et/ou moins qualifiés, les agents ayant les
emplois, les conditions de travail les plus pénibles gagnent
toujours moins que les plus instruits et/ou plus qualifiés,

-pour des négociations salariales annuelles dans le privé et
dans le public (pour les titulaires comme pour les non titulaires
qui doivent notamment se voir reconnaître leur ancienneté),
et pour la transparence dans l’attribution d’augmentations individuelles
et dans l’application des coefficients dans les parts variables qui
doivent avant tout récompenser le collectif,

-pour le retour à l’indexation des salaires sur les prix,

-pour l’égalité salariale entre les hommes et les
femmes,

-pour des primes égales entre agents des mêmes corps
et pour l’intégration dans les salaires et traitements des
primes attribuées en reconnaissance des qualifications, technicité,
etc.,

-pour le maintien et l’augmentation des régimes indemnitaires
pour les sujétions spéciales liées à la
pénibilité de certaines tâches, aux conditions
particulières d’exercice de certaines missions, aux contraintes
du travail décalé, nocturne, dominical, etc.,

-contre toute modulation sur la base du mérite , du rendement,
de la compétition qui engendre la division à tous les
niveaux,

-contre tout emploi public ou privé rémunéré en
dessous d’un SMIC , qui doit par ailleurs être unifié et
fortement revalorisé afin de permettre à chacun un
niveau de vie et un pouvoir d’achat décent,

-etc.

Des conditions de travail,
de l’organisation du travail, de la protection des agents.

:: Le développement de nouvelles méthodes managériales
dans le privé comme dans le public, la mise en compétition
des salariés, la gestion des personnels par le stress, l’augmentation
de la charge de travail dans les établissements publics culturels
souvent en corrélation avec l’augmentation des publics et
des services exigés, la multiplication des réorganisations
comme méthode préconisée pour " re-motiver " les
personnels, la diversité dans les mêmes entités
de travail des statuts des personnels avec leur lot d’inégalités
de traitement entraînent de plus en plus une dégradation
dans les conditions de travail et à terme une détérioration
de la santé physique et/ou psychique des personnels.

:: L’évolution de la législation sur les CHS et CHS-CT
,
la reconnaissance du harcèlement moral comme un délit,
la création au MCC par exemple d’un groupe de travail sur
la souffrance au travail ayant pour objectif la mise en place d’une
politique de prévention, etc., tenteraient de prouver que
les employeurs et le législateur prennent en considération
les revendications des salariés pour une amélioration
de leurs conditions de vie au travail.
Malheureusement tant les moyens humains (médecin du travail,
de prévention, infirmier(e)s, psychologues, ergonomes, etc.
) que financiers ne sont pas à la hauteur des besoins et les
instances consultatives (Comités d’Hygiène et de Sécurité et
des Conditions de Travail) sont loin d’être des lieux où la
voix des représentants des personnels est prise au sérieux,
où des décisions visant à l’amélioration
demandée sont prises et où tous les salariés
sont pris en compte.

:: C’est pourquoi nous revendiquons notamment :

– une mise en place de CHS CT dans le privé comme dans le
public commun à tous les salariés d’un lieu professionnel
(quels que soient les statuts et les employeurs de ces salariés),

– une évolution de cette instance afin que les salariés
aient vraiment des recours en cas de non suivi par l’employeur des
préconisations actées,

– une augmentation du pouvoir d’intervention de l’inspection du
travail à l’intérieur de ceux-ci dans le privé comme
dans le public, etc.,

– ainsi que la création de postes à l’intérieur
des lieux de travail pour des professionnels de la santé pour
donner aux salariés une réelle médecine du travail
avec des moyens suffisants.

Des recrutements,des
déroulements de carrières, de la formation, des métiers
et professions, des filières, de la qualification, de l’évaluation,
des CAP, des CCP.

:: Dans la Fonction publique comme dans le secteur privé nous
réclamons
en premier lieu que les emplois soient ouverts sans discrimination
de nationalité.
Pour les recrutements de fonctionnaires, le concours doit être
l’accès normal, lui seul permet l’égalité des
chances ( à contrario, la titularisation sans concours doit être
une logique dans tous les plans de résorption de la précarité présents
ou à venir).
L’accès au concours externe doit évoluer vers une diminution
de l’importance du diplôme, celui-ci ne doit plus être
un facteur d’éviction des candidats, toutes les expériences
professionnelles ou équivalences doivent être recherchées,
la réussite à un concours d’une catégorie donnée étant
le gage du niveau du candidat et de ses possibilités d’adaptation
aux missions.

:: Nous demandons dans un premier temps que l’accès à la
catégorie C
se fasse sans critère de diplôme, et par un concours
adapté, voire sans concours dans certains cas à définir, à tous
ceux n’ayant pu accéder qu’à un niveau d’instruction
minimale :
c’est en effet la seule manière de garantir encore que la
Fonction publique soit toujours un ascenseur social possible pour
toutes et tous et qu’elle reflète bien la " photographie " de
tous les niveaux d’instruction des citoyens au seind’une génération
donnée et ne soit pas un milieu d’exclusion de plus.

:: Dans le public comme dans le privé, la formation initiale
et continue
doit être améliorée, les qualifications reconnues,
les déroulements de carrière linéaires et automatiques,
les systèmes de notation et d’évaluation infantilisants
et cherchant à développer les réflexes de compétition
supprimés.

:: Dans le public, le rôle des CAP et des CCP
doit être renforcé et concerner en tant qu’instance
de recours les personnels de tous statuts.
Dans le privé, des instances comparables de consultation avec
les délégués des personnels doivent être
mises en place.
Dans les deux secteurs, en effet, ces instances pourraient permettre
aux salariés d’avoir un vrai droit de regard et d’action sur
les déroulements de carrière, les métiers, les
professions, les missions, les filières, les évolutions
et les conditions d’emploi, de rémunération, de qualifications,
de recours disciplinaire, ce qu’elles sont loin d’être réellement à l’heure
actuelle, étant souvent cantonnées et réduites à une
gestion a minima sur les promotions et les mutations.

:: Des groupes de travail internes doivent être créer
et faire avancer nos réflexions et nos revendications professionnelles,
qui ont jusqu’à présent été laissées
de côté pour cause de mise en place d’analyses et de
revendications sociétales et interprofessionnelles qui puissent être
partagées par les adhérents présents et futurs
de notre syndicat.

Du dialogue social,
des instances consultatives, du droit syndical, du droit des salariés.

:: Que ce soit dans le privé,
avec les Comités d’Entreprise et les Délégués
des Personnels, ou dans le public, avec les Comités techniques
paritaires, et dans les deux secteurs pour les Conseils d’Administration
et les CHS-CT cités plus haut, le constat partagé est
que le dialogue social institutionnalisé dans ces instances
fonctionne souvent à vide, que celles-ci sont souvent des
chambres d’enregistrement des décisions de l’employeur et
que les militants syndicaux et les représentants des personnels
y usent souvent une énergie disproportionnée par rapport
aux résultats.

:: Ceci démontre que la gestion paritaire du dialogue social
est souvent un leurre, et que le conflit social et le rapport de
forces restent souvent le seul moyen pour les salariés et
leurs représentants d’être entendus.
Cet état de fait doit faire l’objet à l’intérieur
de notre syndicat d’un débat et de propositions de stratégies
communes aux deux secteurs pour faire avancer la prise en compte
par l’employeur des analyses, des revendications, des exigences et
le poids des salariés dans le lieu de travail.

:: Le droit syndical et le droit des salariés
est l’autre volet à faire avancer par exemple pour :

-l’obtention pour les établissements publics culturels de
droit privé sous tutelle du ministère des dispositions
du droit syndical appliqué dans la fonction publique en ce
qui concerne les différentes décharges d’activités
de service : décharges permanentes, autorisations spéciales
d’absence, etc.,

-l’autorisation pour les personnels du privé à des
heures mensuelles d’information syndicale,

-la rémunération complète par l’employeur et
la prise sur le temps de travail des formations économiques,
syndicales et ouvrières pour tous les salariés.

-etc.

De l’action sociale

:: Les prestations d’action sociale
sont un facteur déterminant de qualité de la vie quotidienne
de nombreux salariés. Dans nombre de cas, les syndicats y
sont associés, soit de façon paritaire dans les C.AS.
et associations – dans le public, soit par les élus des CE
– dans le secteur privé.
Y sont abordés : logement social et aide au logement, secours
et prêts sociaux, restauration, service social, aide à la
formation, etc.

:: Notre investissement dans ces instances
est importante et représente un véritable enjeu pour
les salariés et doit faire l’objet de réflexions collectives
régulières sur les méthodes de gestion des fonds
sociaux, sur leur emploi.

De la Déconcentration,
de la Décentralisation.

:: La décentralisation, qui faisait l’objet de nombreux projets
et expérimentations sous l’ancien gouvernement et l’ancien
ministre de la Culture, est l’une des priorités gouvernementales.
Qu’elle soit présentée comme la panacée universelle à tous
les maux dont souffre la France, ou plus modestement comme une amélioration
faite au sort des Français " d’en bas ", elle est
très populaire dans le public et chez les citoyens qui assimilent
sa mise en place à plus de services publics de proximité ;
proximité souvent liée dans l’imaginaire populaire
comme garantie de plus d’efficacité et de plus de rapidité.

:: Le manque de distance et l’unanimisme
qui entourent les projets de décentralisation, que ce soit
sur le plan politique, à droite comme à gauche, ou
sur le plan syndical devrait inciter à plus de méfiance.
D’abord rappelons que le moins d’État préconisé par
tous les néo-libéraux passe par une décentralisation
massive des services de l’État, de la culture à l’éducation
nationale en passant par les services de santé, les services
de communications ; ce qui resterait à l’État serait
alors l’armée, la police…les affaires étrangères,
la justice ? les impôts ?…c’est à dire strictement
les missions régaliennes, en abandonnant son rôle d’opérateur
et de garant de l’égalité des droits et d’accès
dans ses missions plus " sociales " et " sociétales ",
un Etat qui serait représenté dans le futur, en région,
par un préfet et quelques experts ou au mieux quelques conseillers
culturels ( pour notre partie).

:: Si donc la décentralisation se fait, elle doit se faire

-avec des réformes démocratiques venant garantir effectivement
le slogan de " démocratie de proximité ",

-avec les garanties nécessaires à l’égalité des
droits et à la péréquation entre tous les territoires
; et pour cela la déconcentration qui est son corollaire doit
d’abord être renforcée et bénéficier des
moyens humains et financiers indispensables à ses missions
de contrôle, d’évaluation, d’impulsion, d’allocation
des subventions pour la création contemporaine et d’aides
diverses aux projets d’action culturelle de proximité mais
aussi à ses missions d’opérateur que les services déconcentrés
doivent retrouver,

-avec des transferts de crédits en rapport avec le transfert
de charges,

-sans détérioration des conditions d’emploi pour les
agents de l’État acceptant de passer au statut d’agents de
la Fonction publique territoriale, et donc avec un alignement sur
le statut des agents de la Fonction publique d’État ; le droit
d’option et donc de refus existant par ailleurs, celui-ci ne devant
pas aboutir à un déplacement obligatoire ayant pour
conséquence la détérioration évidente
des conditions de travail et de vie.

-sans développement du recours à des salariés
précaires : emplois jeunes surtout mais aussi CDD pour effectuer
des missions culturelles de proximité,

-avec des garanties pour qu’elle ne soit pas un enjeu de propagande
pour les élus locaux auprès de leurs électeurs,
mais un véritable enjeu d’aménagement du territoire
et sans concession ou soumission aux intérêts néo-libéraux,

-etc.

:: Sinon cette décentralisation ne sera en fait qu’un démantèlement
de l’État
au profit des plus riches, des mieux dotés, des entrepreneurs,
etc., et non pas un processus de rapprochement, d’amélioration
et d’augmentation des services rendus aux citoyens, garantissant
aussi aux plus défavorisés (socialement, financièrement,
géographiquement, intellectuellement, etc.) les chances et
les moyens d’accès à la diversité culturelle
et donc au lien social.

Des effectifs, de l’emploi

:: Indissociable des revendications sur l’augmentation du budget
MCC, sur la diminution du temps de travail, sur la précarité,
sur les conditions de travail, sur l’exclusion, sur les besoins des
services et des citoyens, etc., cette revendication transversale
est le lien qui unit davantage les secteurs publics et privés
où Sud Culture a ouvert son champ syndical.
Le dogme du trop d’emplois de fonctionnaires dans le public comme
celui de l’impossibilité du plein emploi dans le privé sont
tous les deux issus d’un même esprit libéral qui ne
vise qu’une chose, à travers la déréglementation
et le démantèlement des structures, des services publics
et la fragilité et l’exclusion générées
par la précarité de l’emploi qui peut atteindre aujourd’hui
chaque travailleur : faire plus de bénéfices en faisant
moins de dépenses.

:: L’idéologie libérale triomphante a banni toute
notion de " pacte social "
comme utile à son développement, elle a pour projet
de rechange de nous faire devenir, pour les plus aisés, des
investisseurs/exploiteurs potentiels et, pour les plus défavorisés,
un réservoir d’exploités.
La bataille pour l’emploi et sa protection est donc bien au cœur
de la lutte syndicale que nous devons menée au sein de la
Culture comme ailleurs, en parallèle à la lutte contre
la mondialisation financière et pour une politique en faveur
des pays pauvres ou en voie de développement.

:: L’emploi et les besoins en effectifs au sein du MCC
ont fait l’objet d’un début d’analyse et de revendications,
celles ci, bien que nécessitant un travail complémentaire
et affiné, sont à la base de nos revendications ministérielles.

:: Au-delà de cette plate forme,
il s’agit aujourd’hui de mettre en œuvre dans les établissements
publics et les entreprises où se trouvent implantées
des sections Sud Culture, un examen de l’emploi, des statuts des
salariés et des évolutions des missions afin de nous
permettre de mettre en lumière tous les " poches " d’emplois
existantes et non comblées, qui existent, et celles masquées
par l’intensification du travail exigée de plus en plus à tous
les niveaux de catégories de personnel par les directions
des ressources humaines et appliquées grâce aux méthodes
de management (par le stress entre autres).

:: Les revendications de créations d’emplois
stables que nous portons, ne doivent en aucun cas ne se faire entendre
que sur les emplois publics, sous peine d’être regardées,
jugées et dénoncées comme catégoriels
par des patrons, des administrations et des médias très à l’aise
pour certains quant il s’agit de porter un discours dominant sur
le corporatisme des syndicats de " fonctionnaires ou assimilés ",
ce que d’ailleurs n’est pas Sud Culture.

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