Révolte au Centre de rétention administrative de Mesnil-Amelot

Les centres de rétention administrative (CRA) qui emprisonnent des étranger-es n’ont pas été tous évacués avec l’épidémie. A ce jour près de 170 personnes seraient encore détenues.

Le ministère de l’Intérieur continue à enfermer les personnes retenues dans des conditions indignes, et des cas d’infection au Covid 19 sont déjà avérés comme au CRA de Vincennes. Une des associations, la Cimade, qui intervient dans les CRA pour l’accès aux droits et qui donc peut veiller à ce qui s’y passe a suspendu ses permanences physiques depuis le 16 mars.

Ce dimanche 12 avril, les détenu-es des CRA de Mesnil Amelot et de Vincennes ont manifesté dans le centre au cri de « liberté » avant d’être réprimé-es : confiscation des portables, tabassages, transfert vers d’autres CRA, l’Etat policier a, une fois de plus, durement réprimé ces personnes dont le seul délit est de ne pas avoir de papiers.

Resf 77 a contesté les affirmations du préfet de la Seine-et-Marne sur les mesures de protection mise en place dans le CRA de Mesnil-Amelot alors qu’une quarantaine de personnes y étaient encore détenues au 10 avril. Le nombre exact de 47 personnes a été confirmée depuis à la l’AFP par la préfecture elle-même.

Rien ne justifie de garder détenu-es des personnes êtres humains dont le seul délit serait un séjour irrégulier. Rien ne justifie de mettre en jeu la vie de ces hommes et femmes. Nous exigeons la libération de toute personne détenue en CRA, des conditions sanitaires correctes pour tous et toutes, français-es et étranger-ères.

Et ce ne sont pas les seuls établissements où les pouvoirs publics et leurs gestionnaires inféodés relèguent les étranger-es et dont les conditions de vie sont souvent indignes, foyers de travailleurs migrants, « résidences sociales », aires d’accueil.. et pour lesquels des moyens supplémentaires doivent être mis en œuvre pour empêcher la propagation du Covid-19. Sans compter tous les lieux de fortune comme les hébergements précaires ouverts pour palier à l’incurie et le mépris de l’Etat et des préfectures, à l’instar de celui des ancien-nes hébergé-es du foyer Bara à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Ces dernier-es ont d’ailleurs manifesté le 4 avril. Nous n’oublions pas non plus les campements qui sont évacués quand les pouvoirs publics estiment qu’il est temps et avec des « solutions » d’hébergement contraintes….

Nous exigeons des conditions d’hébergement dignes pour tous et toutes par la réquisition des hôtels, appartements marchandisés en location Airbnb.

Soutenons la cantine des Pyrénées pendant le confinement !

SUD Culture Solidaires appelle à soutenir financièrement la Cantine des Pyrénées, à Paris, qui continue à assurer une action de solidarité à la base en faveur des plus précaires, en cette période de grave crise sanitaire et sociale. La Cantine des Pyrénées assure en temps normal une restauration, un espace de sociabilité et des cours de français aux personnes migrantes ou en difficulté ainsi qu’une coopération avec différents collectifs pour la restauration ou la mise à disposition de la cuisine lors de mobilisations militantes (Comité pour Lamine Dieng, Marche des Solidarités, Coordination antirépression, comité place des fêtes, etc.).

Suite aux mesures de confinement, la Cantine ne peut poursuivre son activité normale mais a pu s’adapter pour continuer à servir des repas chaque midi avec une autorisation officielle depuis le 23 mars.

Les critères pour bénéficier de ces repas : ne pas venir de loin pour les chercher, ne pas avoir la possibilité de faire autrement, respecter les distances de sécurité et le marquage au sol.
Si le collectif « les pieds dans le plat » qui organise cela est bien doté en effectifs, il a lancé un appel à aide financière pour que la distribution gratuite de ces repas puisse se poursuivre.
SUD Culture Solidaires relaie donc cet appel et invite toutes les personnes qui le peuvent à participer à la cagnotte en ligne des « pieds dans le plat » en suivant ce lien :
https://www.helloasso.com/associations/les-pieds-sur-la-table-75020/formulaires/4/widget?fbclid=IwAR0ctovybikQHhZGRsV7vKmgAlAetav7Wd-q2d4U0pvY6QLjt_chf7jqVVQ

La solidarité est plus que jamais nécessaire face au capitalovirus !

Ministère de la Culture : compte rendu conférence téléphonique avec le ministre du 9/04

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Conférence téléphonique intersyndicale Culture/ministre du 9 avril 2020 : le dialogue social doit se poursuivre dans la solidarité et la transparence

Paris, Mantes, Amiens, Chelles, Ajaccio, le 10 avril 2020

A la demande de l’intersyndicale culture agissant de concert pour la santé des personnels et la sauvegarde du service public culturel, dans la suite des entretiens téléphoniques avec la secrétaire générale, une réunion téléphonique de deux heures avec le ministre a eu lieu le 9 avril 2020.

Quatre points principaux ont été abordés et ont donné lieu à des débats riches et intéressants:
1.De la santé des agents à la santé sociale
2.Le devenir du travail en perspective
3.Les retards d’avenir sur le dialogue social
4.La reprise de l’activité et les conséquences de la crise sur les acteurs culturels.

Un compte rendu complet de ces échanges vous sera communiqué dans le courant de la semaine prochaine.

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Les travailleur-se-s précaires de la culture ne doivent pas être laissé-e-s pour compte !

La période actuelle nous montre l’impérieuse nécessité des services publics et des droits sociaux. SUD Culture Solidaires dénonce l’utilisation de rhétoriques guerrières justifiant la destruction du droit du travail et autres injonctions de travail à tout prix – c’est de coût humain dont il est question, ne l’oublions jamais. Les grands discours ne doivent pas rester sans suite, et des mesures fortes et radicales doivent absolument être prises pour favoriser un réel partage du bien commun. Vous trouverez ici le courrier syndical que SUD Culture Solidaires a adressé au ministre de la Culture le 8 Avril 2020 concernant ces travailleurs/ses.

Manifestant-es SUD Culture Solidaires

Le secteur culturel est particulièrement impacté par la crise du covid 19. Il a été un des premiers champs professionnels à devoir cesser toute activité et sera certainement dans les derniers à pouvoir reprendre. Les programmations sont suspendues, les temps de création ne peuvent avoir lieu, le montage de nouvelles productions est impossible, de nombreux festivals sont d’ores et déjà annulés, de même que les interventions en milieu scolaire et les manifestations associatives, les tournages sont également à l’arrêt. Cette situation va durer des semaines, voire des mois. Les activités culturelles ne reprendront pas immédiatement mais sans doute progressivement en fonction des restrictions de jauges et de la réorganisation de nos activités. Ces arrêts auront des répercussions pendant plusieurs saisons. Ce secteur a la particularité d’un recours massif aux contrats précaires, dont ceux des salarié-e-s intermittent-e-s du spectacle, qui sont privé-e-s, de fait, de toute activité professionnelle et de rémunérations salarié-e-s pendant cette crise. Cela aura également un très lourd impact sur le maintien de leurs droits à l’assurance chômage notamment au titre des annexes 8 et 10.

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Précaire un jour, précaire toujours ? Crise sanitaire COVID-19 : les premiers sacrifiés sont les vacataires !

Communiqué CFDT Culture, CGT-SNMH, FO-FNEC-FP, SUD Culture

Alors que les monuments sont fermés, que deviennent les vacataires que l’on fait intervenir « à la demande » selon les besoins ? Depuis quelques jours au CMN, c’est le flou le plus total, notamment sur la situation des animateur.trice.s et conférencier.ère.s salarié.e.s vacataires à l’acte. Alors que beaucoup de chargé.e.s d’actions éducatives (CAE) avaient eu l’autorisation de permuter les heures d’animations en heures de conception et avaient commencé à organiser le travail à distance, petit flottement au CMN et rétropédalage… Finalement on suspend tout

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