Rmn-GP : télétravail, la crise sanitaire n’est pas une raison pour tout accepter

Section SUD Culture de la Rmn-GP

Avec cette deuxième flambée épidémique de Covid-19, nous traversons actuellement une situation dont la gravité s’annonce pire qu’au printemps dernier.
C’est la raison pour laquelle tout doit être fait pour préserver la santé et la sécurité des personnels.

A la Rmn-GP, lors du CSE du 30 octobre dernier, la direction s’est engagée auprès des représentants du personnel à placer en télétravail la grande majorité des salarié.es dont l’activité le permet, conformément aux dispositif prévu par le gouvernement.
Pour les personnels postés face public, les musées étant fermés, elle s’est engagée à prendre en charge les salaires à hauteur de 100%. Concernant les activités maintenues, les horaires sont aménagés pour réduire le présentiel à son strict minimum, en fonction de ce qui a été identifié comme nécessaire par la direction.

Si nous sommes satisfait.es de ces points cruciaux, nous sommes plus réservé.es sur la pertinence de maintenir des activités qui ne nous paraissent pas toujours essentielles, comme les inventaires sur les sites de Versailles, Fontainebleau, Orsay et de l’Orangerie. Même si au cours de la CSSCT du 6 novembre dernier, la direction s’est engagée à les organiser sur la base du « volontariat ».
Par ailleurs, alors qu’un bilan sur le télétravail n’a toujours pas été présenté au CSE, bien que la situation soit exceptionnelle, nous craignons que celui-ci ne se fasse pas toujours dans des conditions optimales, sachant les risques que ce mode d’organisation fait courir sur la santé des personnels quand il n’entre pas dans un cadre bien défini, surtout si les moyens nécessaires n’ont pas été déployés.

Pour la section SUD Culture Rmn-GP :
– Les horaires de travail doivent être respectés. Les salarié.e.s ne sont pas tenu.es de répondre au téléphone ou consulter leur messagerie en dehors de ceux-ci ;
– La charge de travail ne doit pas dépasser la charge de travail habituelle ;
– S’occuper d’un enfant n’est pas compatible avec le télétravail, pourtant certain.es y sont
contraint.es. Même lorsqu’elles/ils sont éligibles au télétravail, nous demandons qu’il y ait une prise en charge du salaire sans obligation de télétravailler ;
– Les moyens matériels doivent être mis à disposition et les postes de travail aménagés de façon ergonomique. Les salarié.es sont très inégaux quant à leurs conditions de télétravail.
Les représentants du personnel SUD Culture de la Rmn-GP se tiennent disponibles
pour faire respecter vos droits et faire aboutir vos demandes individuelles et collectives.

Paris, le 12 novembre 2020

Drapeau SUD

Principes d’organisation du travail au ministère de la culture pour ce deuxième confinement : un vote unanimement contre qui veut tout dire !!!

En ce début novembre, alors que tous les signaux de l’épidémie de COVID-19 sont désormais au rouge, que les chiffres de propagation du virus battent des records, que le nombre de malades en réanimation et de décès sont affolants, s’est tenu ce matin un CHSCT-Ministériel extraordinaire sur les principes d’organisation du travail au ministère de la Culture à partir du 30 octobre 2020.

À la grande surprise de l’ensemble des organisations syndicales représentées au CHSCT-Ministériel, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot-Narquin, qui a ouvert la séance par une intervention de onze minutes à l’issue de laquelle elle est partie, ne daignant même pas écouter la déclaration intersyndicale qui lui était destinée et qui nécessitait des arbitrages politiques de sa part.

Dans la foulée, le secrétaire général du ministère a annoncé avant même l’ouverture des débats que l’administration ne retiendrait pas 90 % des amendements portés par l’intersyndicale Culture ! S’en est suivi un examen des amendements conduit au pas de charge par l’administration.

Le secrétaire général a en particulier refusé :

·        tout amendement lié à la nécessité de réactiver et mettre à jour les plans de continuité d’activité (PCA) alors que la situation sanitaire, économique, sociale et réglementaire l’exige ;

·        le maintien de la rémunération à 100 % des agents relevant du droit privé placés en chômage partiel ;

·        d’inscrire dans le texte toute possibilité d’établir des autorisations spéciales d’absence (ASA) aux agents dont les missions ne sont pas télétravaillables, ne bénéficiant pas d’équipement informatique adéquat ou vivant avec des personnes vulnérables ;

·        d’admettre l’incohérence entre l’injonction de protéger les personnels de la propagation du virus et celle de maintenir une continuité de service là où les missions sont suspendues (accueil de public dans les musées, bibliothèques, etc.) ou non essentielles.

C’est donc la double peine pour les personnels non équipés en mobilité et/ou dont les missions ne sont pas télétravaillables, essentiellement des catégories B et C, qui sont plus fortement exposés au risque pandémique. Quant à l’encadrement intermédiaire, il est invité à gérer l’ingérable ! L’intersyndicale a unanimement dénoncé cette inégalité de traitement face aux mesures de prévention des risques liés à la Covid-19.

Au moment du vote, chaque organisation syndicale a exprimé à tour de rôle son incompréhension, sa colère et son indignation face au mépris de la ministre et du secrétaire général à l’égard des personnels et de leurs représentants. De mémoire, jamais une séance d’instance ministérielle n’a été conduite avec autant d’arrogance et d’absence d’écoute et de dialogue.

La ministre Roselyne Bachelot-Narquin n’assume donc pas ses responsabilités en termes de sécurité et de protection de la santé de ses personnels. Pire encore, elle piétine son devoir d’exemplarité qui va générer des déclinaisons disparates voire contradictoires en termes de droit des personnels dans les différentes structures du ministère de la Culture.

L’intersyndicale Culture appelle les représentants des personnels à demander la convocation des CHSCT et Comités techniques dans tous les établissements et services sans délais, en y incluant la question des plans de continuité d’activité.

L’intersyndicale Culture dénonce le virage autoritaire et brutal que prend le dialogue social au ministère de la Culture ; elle ne cessera d’agir et continuera tout au long de cette crise sanitaire sans précédent de défendre la santé et la sécurité des personnels et de leurs proches.

Paris, le 2 novembre 2020

COVID-19 : le point de la situation dans notre DRAC

Nous exprimons tout d’abord notre soutien à nos deux collègues de la CRMH qui ont contracté, ainsi que leur famille, le COVID19, sous une forme apparemment modérée. Il ne semble pas qu’il y ait eu un risque de contamination des collègues qu’elles ont pu croiser. Nos pensées vont également à toutes celles et ceux dont des proches ont été atteint.es.

Rappel des mesures applicables pendant le confinement

Après de sérieux tâtonnements pour tenter d’endiguer l’épidémie qui se répandait à vitesse grand V, la consigne fixée par le plus haut sommet de l’État a été de limiter au maximum les contacts physiques en mettant systématiquement en place le télétravail et le travail à distance. Aujourd’hui c’est la norme pour tous les postes qui le permettent. Seuls les agent.es participant aux plans de continuité de l’activité en présentiel peuvent se rendre sur leur lieu de travail. Les agent.es ne pouvant exercer leurs missions à domicile sont, en principe, en autorisation spéciale d’absence mais ne le savent pas forcément car ils/elles ont peut-être été mis d’office sous ce statut. Ils/elles ne disposent pas forcément de l’attestation d’autorisation spéciale d’absence qui doit leur être impérativement communiquée par leur N+1.

Continuer la lecture de « COVID-19 : le point de la situation dans notre DRAC »