Contre la précarité et la réforme de l’assurance chômage, toutes et tous dans la rue les vendredis !

Communiqué Union syndicale Solidaires

Le mouvement d’occupation des lieux culturels ne cesse de s’amplifier. Au centre de ses revendications figure l’abrogation immédiate et totale de la réforme de l’assurance chômage, décidée en 2019 unilatéralement par le gouvernement et qui a pour conséquence majeure, au travers notamment du nouveau calcul du salaire journalier de référence et de l’augmentation du nombre de mois travaillés sur une période plus courte, de réduire drastiquement les montants des allocations des chômeurs-euses et d’en exclure une partie de l’indemnisation. Comme s’ils et elles étaient responsables de la situation dramatique dans laquelle le patronat les ont mis.es ! Faire payer les chômeur-euses pour une crise économique dont ils et elles ne sont pas responsables alors que déjà plus de la moitié d’entre eux ne sont pas indemnisé-es est proprement scandaleux !

Cette situation ne peut que provoquer ressentiment et colère. A l’inverse de cette nouvelle réforme de l’assurance chômage inscrite dans un projet de décret dont nous réclamons l’abandon, il est indispensable de :

• Indemniser 100 % des chômeurs.euses avec des allocations au minimum au SMIC, dès 18 ans,
• Prolonger l’année blanche sur les droits au chômage pour les intermittent.es du spectacle et l’élargir aux intermittent.es de l’emploi laissé.es pour compte (comme les extras de l’hôtellerie-restauration-évènementiel, intérimaires, saisonniers…) et que ceux.celles-ci bénéficient à nouveau des dispositions de l’annexe 4 de l’assurance chômage,
• Ouvrir immédiatement les droits pour les cotisant.es aux annexes 8 et 10, peu importe le nombre d’heures cotisées,
• Etendre le RSA aux jeunes de 18-25 ans, seule catégorie de la population à ne pas en bénéficier et créer un salaire étudiant,
• Supprimer le décret de contrôle des chômeurs.euses de décembre 2018 et défendre un vrai service public de l’emploi, avec des moyens et du personnel,
• Arrêter les CDD abusifs et les faire passer en CDI, qui doit être la norme d’embauche habituelle en tenant compte des particularités professionnelles.

Tous les vendredis, à l’initiative des lieux culturels occupés, des manifestations de la colère sont organisées jusqu’au retrait de cette réforme qui va mettre dans la misère de centaines de milliers de chômeurs-euses et jusqu’à l’obtention d’un meilleur système d’indemnisation du chômage. L’union syndicale Solidaires soutient ces initiatives qui doivent permettre de satisfaire nos revendications sociales contre la réforme mais aussi contre les licenciements, contre les aides publiques aux entreprises qui licencient, contre les exonérations de cotisations sociales et pour lutter réellement contre le chômage et la précarité. Cela passe par la création massive de postes de fonctionnaires dans les services publics et d’emplois en CDI dans les secteurs utiles socialement et écologiquement. Et cela passe également par les 32 heures de travail par semaine sans perte de salaire.

Solidaires appelle dès ce vendredi 26 mars et ceux qui suivront l’ensemble des travailleurs.euses, précaires et chômeurs.euses, à cesser le travail et participer aux actions, manifestations, rassemblements qui sont prévus. Faisons émerger le printemps social à la hauteur de nos revendications, par la mobilisation et l’extension des occupations à tous les secteurs : c’est le rapport de force qui nous fera gagner !

Elections TPE/TPA du 22 mars au 6 avril 2021

Qu’est-ce que les élections TPE/TPA ?

Vous êtes salarié·e d’une très petite entreprise ou d’une très petite association de moins de 11 salarié·e·s, ou bien salarié·e au domicile d’un particulier employeur, vous serez appelé·e·s à voter du 22 mars au 6 avril 2021.

Dans chaque région, vous élirez 10 représentant·e·s syndicaux issu.e·s eux aussi de TPE qui vous représenteront face aux employeurs dans des Commissions Paritaires Régionales Interprofessionnelles (CPRI).

Ces élections comptent pour la représentation syndicale dans les branches professionnelles et les conseils de prud’hommes. Avec un score important de Solidaires, vous pourrez mieux défendre vos droits.

Solidaires, c’est qui ? c’est quoi ?

L’Union syndicale Solidaires est une union interprofessionnelle qui couvre tous les départements et des secteurs professionnels très divers. Nos syndicats Solidaires, SUD, SNJ, Asso…, appartiennent à des secteurs professionnels du secteur public comme du secteur privé qu’il soit marchand ou non : commerces et services, santé/social, associations, restauration, journalisme, nettoyage, banques et finances, chimie, collectivités territoriales, culture, éducation, énergie, formation, industrie, bâtiment, métallurgie, services postaux, télécommunications, prévention et sécurité, protection sociale, recherche, transports… ainsi que chez les étudiant.e·s et le retraité.e·s.

L’Union syndicale Solidaires veut être un contre-pouvoir et propose un syndicalisme de lutte qui lie défense quotidienne des salarié·e·s et transformation de la société.

Suis-je concerné·e par les élections ?

Pourra voter tout·e salarié·e en poste en décembre 2019, dans une entreprise ou association de moins de 11 salarié·e·s ou au domicile d’un particulier employeur :
– Âgé·e d’au moins 16 ans ;
– Inscrit·e sur les listes électorales du scrutin ;
– Quel que soit son contrat de travail (CDI, CDD, contrat de travail temporaire, intermittent, contrat de professionnalisation, contrat d’apprentissage…) ;
– Quelle que soit sa nationalité.

Comment voter ?

Le scrutin se déroulera du 22 mars au 6 avril 2021.
Les électrices et électeurs pourront voter, selon leur choix, par courrier ou bien par voie électronique sur le site Internet Grand Public dédié aux élections (election-tpe.travail.gouv.fr).
Mi-mars 2021, soit environ une semaine avant le début du scrutin, les électeurs et électrices recevront de la Direction Générale du Travail un courrier contenant leur matériel de vote :
– Une enveloppe T et un bulletin de vote mentionnant la liste des organisations syndicales candidates au scrutin, afin de voter par correspondance ;
– Des codes de connexion personnels et confidentiels, afin de voter directement en ligne sur le site Internet Grand Public.

Nous sommes tout-es des maraudeuses-eurs – Solidarité avec les exilé-e-s

MAJ : Les camarades ont été libérés sans poursuite ce lundi matin.

Ce samedi 20 mars, la Confédération paysanne et l’union syndicale Solidaires ont mené une maraude et organisé une manifestation en solidarité avec les exilé-e-s au col du Montgenèvre dans les Hautes-Alpes, point de passage de migrant-e-s à la frontière franco-italienne.

Dans la nuit du 20 au 21 mars, deux maraudeurs ont été mis en garde à vue (un militant de la confédération paysanne et un adhérent de Tous Migrants05) pour avoir aidé des exilé-e-s. La police leur reproche, comme elle le fait souvent, le franchissement de la frontière.

Nous n’acceptons pas la criminalisation des actes de solidarité et nous exigeons du ministère de l’Intérieur qu’il relâche nos camarades.

La Confédération paysanne et l’union syndicale Solidaires dénoncent la criminalisation de plus en plus importante des actions syndicales. La solidarité n’est pas un délit comme l’a rappelé la cour de cassation le 14 octobre 2020.

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Pendant que l’avenant 182 détricote les salaires dans la branche Eclat-Animation, un rapport parlementaire tire la sonnette d’alarme

Communiqué des syndicats Solidaires dans la branche Eclat-Animation

Ildénoncela double exploitation patriarcale et capitaliste que subissent les femmes dans ces professions pourtant indispensables, notamment celles d’animatrices périscolaires.

François Ruffin, député de la 1ère circonscription de la Somme (La France Insoumise), et Bruno Bonnell, député de la 6e circonscription du Rhône (La République En Marche), ont conduit depuis fin 2019 une mission parlementaire d’information sur « les métiers du lien » dont le Rapport final a été présenté au Parlement en juin 2020[1].

Des métiers à très forte utilité sociale, complètement dévalorisés

Parmi ces « métiers du lien » figure celui des « animatrices périscolaires ». Ce métier, bien que jugée essentielle pour le développement éducatif des enfants demeure la·mission « parent pauvre » du maillage éducatif. Comme l’a fait le rapport parlementaire, nous choisissons de mettre ce métier au féminin car il est très essentiellement occupé par des femmes et la non reconnaissance économique et politique que ce métier subit est la conséquence de mécanismes patriarcaux qui servent les intérêts capitalistes : non considération des savoirs-faire professionnels dits « féminins » car considérés comme « naturels » et non pas comme des compétences justifiant une reconnaissance économique.


Communiqué complet