Un discours antisocial, ultralibéral et autoritaire

Communiqué Union syndicale Solidaires

Le discours de politique générale à l’Assemblée Nationale de G. Attal renforce une politique libérale, dure et autoritaire qui ne cède aucune place à une quelconque remise en cause des effets délétères de 7 années de politique Macron.

Si le 1er ministre « voit une société qui se perd quand elle doute d’elle-même et de ses capacités », il omet d’en nommer les causes.

S’il voit les crises qui s’enchaînent et assure y répondre méthodiquement, il omet le fait générateur, et pire, enlise sa politique générale libérale dans un mythe de sauveur, de reconquête de la souveraineté de la France, en faisant la part belle aux idées d’extrême-droite dont le gouvernement cherche à conquérir les voix.

Réarmer et réinstaurer respect et autorité sont les mots qui prévalent à toute action du gouvernement qu’elle soit “sociale”, éducative, écologique. Il répond aux soi-disant aspirations de la jeunesse par des mesures qui s’inspirent de politiques archaïques avec le retour de l’uniforme à l’école, la mise en place de travaux d’intérêt éducatif pour les mineur·es de moins de 16 ans .La réforme de l’école est annoncée d’ici mars, sur la base du” respect de l’autorité”, sanctions à l’appui , et de la mise en place de groupes de niveaux. Le SNU est généralisé.

Le gouvernement annonce libérer le travail, libérer les entreprises, simplifier les normes. Un vieux discours en soi..

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Abrogation de la loi immigration !

Communiqué Union syndicale Solidaires

Continuons le combat contre cette loi raciste et xénophobe !

Touchée… mais pas coulée par le Conseil constitutionnel, la loi immigration reste toujours la plus régressive en matière d’immigration depuis 40 ans. Gérald Darmanin s’est d’ailleurs félicité que le projet de loi initial du gouvernement ait été intégralement conservé ou presque. Ses 27 articles initiaux sont toujours bien là, sans compter ceux imposés par la droite et épargnés par le Conseil Constitutionnel. Celui-ci aura surtout censuré les pires mesures d’extrême droite comme la négation du droit du sol ou la préférence nationale. Darmanin se réjouit donc de pouvoir expulser à tour de bras. Tout ça alors que le gouvernement s’est engagé à détricoter ensuite l’Aide médicale d’État (AME), dispositif déjà très insuffisant et discriminatoire de couverture santé des étranger-es.

Sans compter que le Conseil Constitutionnel n’a pas censuré les dispositions les plus scandaleuses du fait de leur incompatibilité avec les principes constitutionnels. Non, elles l’ont été car elles ne figuraient pas dans la bonne loi (les fameux « cavaliers législatifs ») : elles pourraient donc être représentées ultérieurement et être validées !

En réalité, cette loi affaiblit lourdement les droits et garanties des personnes étrangères. Quelques mesures parmi les plus destructrices de droits :

  • Le dispositif de régularisation pour un an uniquement pour les travailleurs-euses des « métiers en tension », principe inacceptable en soi et de plus soumis à l’arbitraire préfectoral.
  • Mise en rétention de potentiels demandeurs d’asile, l’accélération du délai de traitement des dossiers de demandes d’asile sans moyens publics supplémentaires et la généralisation du juge unique pour traiter les contentieux. Les conditions matérielles d’accueil (hébergement, allocation) sont refusées automatiquement aux demandeurs d’asile qui quittent leurs régions ou hébergement…
  • Le statut d’autoentrepreneur est refusé aux étranger-es d’un pays non membre de l’Union Européenne
  • Les mineur-es non accompagné-es ne peuvent plus bénéficier de l’Aide sociale à l’Enfance quand ils et elles ont fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
  • L’OQTF devient automatique pour toute personne étrangère déboutée de sa demande de qualité de réfugiée.
  • L’obtention ou le renouvellement d’un titre de séjour est soumise à l’obligation de présenter un casier judiciaire vierge…

Et beaucoup d’autres encore : cette loi porte dans son ADN la défiance de l’étranger-e. Elle est raciste et xénophobe. C’est en totalité qu’elle doit être abrogée.

Elle ne fera qu’aggraver encore plus fortement la précarité d’une population déjà fortement discriminée, fragile et très peu informée de ses droits. Une autre politique migratoire d’accueil et solidaire est possible !

MACRON AYANT PROMULGUÉ CE WEEK-END CETTE LOI SCÉLÉRATE, L’UNION SYNDICALE SOLIDAIRES APPELLE À SE MOBILISER MASSIVEMENT LE 3 FÉVRIER PARTOUT DANS LE PAYS POUR EXIGER SON ABROGATION ! ÉGALITÉ DES DROITS ! POUR UN ACCUEIL DIGNE ET SOLIDAIRE ! RÉGULARISATION DE TOUT-ES LES SANS PAPIERS, NOTAMMENT LES OCCUPANTS DU PIQUET DE CHRONOPOST !

Combattons la “loi immigration” raciste et antisociale

Union syndicale Solidaires

L’Assemblée nationale vient d’adopter ce texte après des tractations politiciennes organisées par le gouvernement tandis que l’extrême-droite jubile.

Il reflète la volonté du gouvernement de stigmatiser une fois de plus les immigré·es et développe un climat nauséabond vis-à-vis des étranger·es, malgré les promesses de “digue contre l’extrême-droite” d’Emmanuel Macron en mai 2022.

La journée du 19 décembre a franchi un nouveau cap. Le gouvernement a décidé de faire adopter une loi reprenant les pires positions de l’extrême-droite sur la préférence nationale, sa négation du droit du sol et des droits des travailleuses et travailleurs étranger·es. Le problème n’est pas d’adopter le projet de loi avec ou sans les voix de l’extrême droite. C’est bien son contenu, qui permet qu’il soit voté par l’extrême droite.

L’Union syndicale Solidaires lutte depuis des mois contre ce projet de loi. Nous avons participé activement au cadre unitaire UCIJ, Unis contre une immigration jetable, pour repousser cette loi et porter une politique migratoire d’accueil et solidaires. L’urgence c’est de régulariser les travailleurs et travailleuses sans-papiers trop souvent exploité·es, sous la menace d’une arrestation sur le chemin du travail. Cette loi n’y répond pas. L’urgence c’est de ne laisser personne à la rue. L’urgence c’est de donner les moyens aux services publics. L’urgence c’est les augmentations de salaires, le partage des richesses et la lutte contre la crise écologique, pas une énième loi sécuritaire et xénophobe.

Nous sommes à un tournant politique majeur. Il est urgent que l’ensemble du mouvement social, que les forces syndicales, associatives et politiques, fassent front ensemble. Nous avons une responsabilité collective à proposer une action massive et populaire pour empêcher l’application de cette loi. L’Union syndicale Solidaires va tout mettre en œuvre dans ce sens dans les jours et semaines qui viennent.

Quand l’état vole l’argent social… pour le donner aux plus riches !

Union syndicale Solidaires

Pour mettre en œuvre ses politiques antisociales, le gouvernement a besoin d’argent. De beaucoup d’argent. Et comme il lui est insupportable d’augmenter les impôts des plus riches après s’être engagé à les baisser voire, comme l’ISF, les faire disparaître, c’est la traque à la cagnotte. Plutôt que de s’attaquer à la fraude fiscale et aux paradis fiscaux, le gouvernement choisit la facilité en puisant dans les caisses sociales. Quoi de plus facile en effet, d’autant que certaines caisses affichent de soi-disant excédents ! Et que depuis bien longtemps c’est une véritable étatisation de la protection sociale qui se met en place, notamment par le remplacement de la cotisation sociale par l’impôt et par la gestion de la Sécu par le Parlement et le Gouvernement. Bref, l’État se sent de plus en plus comme chez lui. Presque les mains libres.

Rappelons que la protection sociale de même que les autres dispositifs d’aide sociale devraient servir prioritairement aux populations les plus fragiles dont ils sont, pour beaucoup, un filet de sécurité. Ils servent en effet à prendre en charge les risques sociaux que constituent entre autres la maladie, la vieillesse ou encore le chômage. Pas à financer le budget de l’État et les politiques libérales de Macron pour qui la froide logique financière au service des plus riches sert d’unique boussole politique.

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