La situation des jardins au CMN est particulièrement alarmante :
- large sous-effectif,
- effectif vieillissant,
- aucune perspective d’un plan de recrutement,
- perte des savoir-faire uniques des jardiniers d’art,
- augmentation des coûts d’externalisation des missions de la filière,
- sous-investissement dans la gestion du patrimoine végétal,
- sous-investissement dans la gestion du patrimoine hydraulique,
- sous-investissement dans l’outil de production végétale,
- absence de politique pour le patrimoine végétal.
Cette situation a pour conséquence des conditions de travail pénibles pour les agents en place puisqu’ils doivent compenser le travail des postes manquants, abandonner un certain nombre de tâches ou les voir externalisées. Ce qui n’est pas sans conséquence alors sur le sens du travail. De plus avec la loi Labbé applicable depuis le 01/01/2017, on a multiplié par cinq le temps passé au désherbage donc à la présentation du jardin, sans que le ministère n’abonde du personnel pour cette mission.
La situation des jardins est particulièrement insidieuse puisque faute de moyens budgétaires et humains, ce patrimoine n’étant plus entretenu et conservé convenablement il disparaît en silence au fil des ans. Les dégâts sur l’aspect esthétique du patrimoine végétal ne se constatent en général qu’au bout d’une décennie mais c’est aussi pour l’état
sanitaire des parcs et jardins qu’il faut s’inquiéter car ici abandon signifie danger pour les usagers.
C’est pourquoi, l’intersyndicale du Centre des monuments nationaux se mobilise pour que cesse le déni et surtout cette course folle de l’austérité dont la conséquence directe est l’absence totale de vision politique pour les parcs et jardins.
Nous demandons une réelle reconnaissance de cette filière, de ses métiers, de ses missions, des hommes et des femmes qui la font vivre et une réelle prise en compte de l’importance du patrimoine végétal.
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