Le 6 juin, pour nos retraites et le progrès social !

Union syndicale Solidaires

Macron et son gouvernement, en faisant un semblant de “dialogue social” tente de faire croire que la page des retraites est tournée, qu’il n’y a aucun problème dans ce pays…et que la colère sociale n’existe plus. Mais les raisons de fond de notre mobilisation engagée depuis janvier sont bien plus profondes et ont pour socle la lutte pour le partage des richesses. Face à nos batailles sociales, environnementales, économiques, le gouvernement au service des grands groupes capitalistes et de la finance continue son entreprise de destruction de nos acquis sociaux et de destruction des écosystèmes: annonces sur la conditionnalité du RSA, sur la soi-disant industrie verte, une diminution des impôts qui va encore plus précariser nos services publics déjà exsangues..

Cela fait des années que le patronat bénéficie d’exonérations de cotisations sociales, de crédits d’impôts et autres niches fiscales, d’aides publiques de l’ordre de 150 milliards d’euros par an …. Les profits des grandes entreprises, les dividendes versés aux actionnaires sont indécents (80 milliards€), et se fond au détriment particulièrement des retraité·es, des femmes, des personnes en situations de handicap, des personnes sans-papiers, des chômeurs·euses et précaires.

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Clément Méric : 10 ans plus tard, ON N’OUBLIE PAS, ON NE PARDONNE PAS

Le 5 juin prochain cela fera exactement 10 ans que Clément Méric, jeune militant antifa, membre de Solidaires Étudiant·es, mourrait assassiné par des skins affidés au malfaisant Serge Ayoub.

Nous avons été nombreuses et nombreux à nous dire ce jour-là que ce meurtre, éminemment politique, devait être le dernier. Nous pensions, « plus jamais ça »… Il y a un an c’est Federico Martín Aramburú qui mourrait sous les balles de l’extrême droite. En décembre des bandes de fachos tentaient d’organiser des ratonnades en marge des matches de l’équipe de foot du Maroc…

FACHOS HORS DE NOS FACS ! FACHOS HORS DE NOS QUARTIERS ! PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS !

Quels que soient son nom, son étiquette, son courant, sa soi-disant respectabilité ou normalisation, 10 ans plus tard l’extrême droite reste un danger mortel pour la démocratie et pour notre camp social.

À l’heure où Macron et ses gouvernements font son jeu, l’extrême droite institutionnelle attend tapie dans l’ombre. En parallèle les groupuscules ultra violents pullulent et agissent, la plupart du temps en toute impunité, voire avec la complicité du pouvoir et de la justice…

Quel que soit son vernis de respectabilité, l’extrême droite n’est pas républicaine, elle n’a pas sa place ni dans nos cités ni dans nos vies. Nous n’aurons de cesse de la dénoncer et de la combattre, comme le faisait Clément.

POUR CLÉMENT ! CONTRE L’EXTRÊME DROITE ET SES IDÉES !

Jamila A. versus Studio théâtre de Stains : K.-O debout

Reconnaissance de la discrimination pour grossesse et du harcèlement moral

Après plus de deux ans de combat, Jamila A. a remporté son prud’homme contre le Studio théâtre de Stains. A l’été 2020, Jamila A. – qui travaillait à la fois à l’administration du théâtre et sur scène – avait été écartée de toutes les pièces où elle était prévue, alors qu’elle était enceinte. Les prud’hommes ont reconnu une discrimination fondée sur sa grossesse mais aussi un harcèlement moral contre elle au sein de la structure. Enfin il a été reconnu que l’employeur n’avait pas répondu à son obligation de sécurité vis-à-vis de sa salariée. Ces éléments ont amené à reconnaître comme nul le licenciement pour inaptitude prononcé en septembre 2021. Nous saluons une nouvelle fois la ténacité et le courage de Jamila, face aux dénigrements répétés à son encontre de l’administration du théâtre.

Par-delà la victoire de Jamila, ce procès apporte plusieurs enseignements dans le cadre de la lutte contre les violences sexistes que constituent le harcèlement moral et la discrimination pour fait de grossesse. Tout d’abord nous nous félicitons que l’intervention volontaire de Sud Culture ait bien été reconnue comme recevable, ce qui entérine le fait que la situation de Jamila A. est une situation qui concerne tout le milieu de la culture. La direction du théâtre a nié pendant les prud’hommes le caractère de salariat des artistes. Dans le monde des arts comme ailleurs, les travailleurs et les travailleuses sont soumis à une subordination, et à ce titre, ils et elles doivent être protégés par le droit du travail et doivent pouvoir se syndiquer librement.

Le point crucial de ce procès porte sur le débat de l’usage des enregistrements audio aux prud’hommes, où ils demeurent non reconnus, contrairement au pénal. Lors du procès, l’avocate a pu produire dans les pièces un PV de l’inspection du travail, auquel Jamila avait fourni des enregistrements audios qui témoignaient de l’agressivité et de la violence de la direction envers elle. Ce PV rendant compte des enregistrements a apporté des éléments concrets et précis, que la direction du théâtre a eu bien du mal à expliquer. La reconnaissance de la pièce comme valable est une avancée importante pour tous les salarié-e-s, le harcèlement moral restant trop souvent renvoyé à une parole contre parole.

Le combat n’est cependant pas terminé, la gravité des faits a amené l’inspection du travail à saisir le procureur, ce qui a donné lieu à une enquête de police débouchant sur une procédure pénale. Nous donnons désormais rendez-vous au pénal le vendredi 2 juin 13h au Tribunal de Bobigny pour continuer à soutenir Jamila et poursuivre la lutte contre les violences sexistes dans le monde des arts et de la culture.

Lettre ouverte relative aux conditions d’ouverture de la Cité internationale de la langue française

Madame la ministre,

Alors que le Centre des monuments nationaux fait une nouvelle fois la démonstration de son expertise dans le domaine de la maitrise d’ouvrage et dans l’ouverture d’un site, force est de constater que l’Etat ne donne pas les moyens humains à cet établissement public pour remplir ses missions.

En effet, à quelques mois de l’ouverture de la Cité internationale de la langue française, alors que le projet est ambitieux par l’ensemble des missions qu’il sera amené à remplir, l’essentiel manque : le nombre d’emplois publics dédiés.

Comment tout d’abord cautionner que l’ensemble des missions de sécurité-sûreté et d’accueil soit externalisé ? Si l’on peut se réjouir que des agents SSIAP soient sur site 24 heures sur 24, comment se fait-il que ces missions de prévention et de protection du patrimoine ne soient pas dévolues à des agents de la filière accueil et surveillance ? De plus, c’est sur l’ensemble des espaces ouverts au public que les missions sont externalisées. C’est ainsi faire fi de l’engagement des agents de cette filière qui travaillent dans les monuments nationaux et qui ont à cœur non seulement la protection du patrimoine mais également la médiation culturelle qu’ils et elles font vivre au travers les visites commentées. Ces visites commentées sont l’ADN du Centre des monuments nationaux depuis de nombreuses décennies et donnent satisfaction aux visiteurs et visiteuses favorisant ainsi l’accès à la compréhension du site qu’ils et elles visitent. Madame la ministre, c’est un très mauvais signal que vous envoyez à l’ensemble des agents d’accueil et surveillance et aux visiteurs.

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