Intersyndicale Culture : Compte-rendu de la réunion du 29 octobre avec la Ministre

Réunion du 29 octobre avec la Ministre suite à l’annonce du reconfinement

Déclaration de l’intersyndicale Culture

Les organisations syndicales représentatives du ministère de la Culture remercient la ministre de la Culture d’avoir organisé cette réunion à distance au lendemain des annonces du Président de la République sur le reconfinement lié à la crise sanitaire de la Covid-19. En effet, la priorité est à la santé des personnels.

Nous ne saurions néanmoins commencer cette réunion sans avoir une pensée très émue pour les victimes de l’attentat perpétré à Nice ce matin même. Nous adressons toutes nos condoléances à leurs familles ainsi qu’à leurs proches.

Nous exprimons notre solidarité avec l’ensemble du monde du travail, avec toutes les travailleuses et les travailleurs et rendons un hommage appuyé aux personnels soignants.

Nous saluons la décision de convoquer en urgence un CHSCT Ministériel extraordinaire lundi 2 novembre, car en effet la santé et l’unité priment, comme ce fut le cas au printemps.

L’ensemble des organisations syndicales représentatives du ministère de la Culture est évidemment aux côtés de tous les personnels, à Paris comme en régions, en administration centrale comme dans tous les établissements publics et dans toutes les entités, qu’elles soient de droit public ou privé. Elles confirment leur disponibilité totale pour suivre l’évolution de la situation dans un dialogue permanent avec l’administration. 

Nous soulignons que le moral des personnels n’est pas le même qu’en mars. Les agent.es ont été mis à rude épreuve depuis le début de l’année et nous font part de leur fatigue, de leur désappointement et d’une forme de colère. En effet, l’action gouvernementale, notamment à travers son concept « tester, alerter, protéger », a échouée, et nous déplorons que le gouvernement fasse un usage trop large des privations de libertés en nous reconfinant pour pallier un manque de politiques de prévention et d’anticipation.

Il est regrettable que le débat public soit trop étroit, comme confisqué, et ne permette pas l’association des citoyens à la réflexion.

Pour nos organisations syndicales unanimes, l’espace politique d’un tel dialogue est le CHSCT-Ministériel qui couvrent les 25 000 agent.es de notre ministère. Les CHSCT locaux doivent à la suite être convoqués dans les meilleurs délais.

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RMN-GP : La santé des personnels avant tout !

Section SUD Culture de la RMN-GP

Alors que les principaux clusters se concentrent sur le lieu de travail, il a fallu attendre que la situation sanitaire soit à nouveau dramatique, et même pire qu’en mars dernier, pour que de nouvelles mesures soient prises !

Ces derniers jours et jusqu’à aujourd’hui, en période de vacances scolaires, nombre de nos collègues ont été exposés à une fréquentation de visiteurs très importante, comme par exemple au Louvre ou à Versailles. Depuis le premier confinement et sa sortie le 11 mai, le télétravail a été mis en place pour certains, en même temps que des mesures contraignantes dans les musées. Mais aucun bilan n’a été dressé, faisant le point sur les conséquences de ces mesures sur les conditions de travail. Les représentant.es du personnel n’ont par conséquent pas eu l’occasion de pouvoir faire des préconisations pour l’amélioration de celles-ci.

C’est pourquoi, notre organisation syndicale demande à la direction de la RmnGP qu’un bilan sur le télétravail et l’effet des mesures sanitaires sur les conditions de travail de nos collègues posté.es soit présenté au CSE de toute urgence. Nous exigeons également que soit présenté l’évolution du dispositif. Ces deux points devant être ensuite examinés par sa Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail.

Et sans attendre, suite à l’annonce du nouveau confinement, SUD Culture de la RmnGP demande :

– Le maintien du salaire à 100% de tou.tes les salarié.e.s comme c’était le cas lors du 1er confinement ;

– La possibilité pour nos collègues éligibles au télétravail qui doivent s’occuper d’enfants ne pouvant pas être accueillis en collectivité de pouvoir bénéficier du chômage partiel ;

– Le bénéfice du chômage partiel pour tou.tes nos collègues en CDD et conférencier.es ponctuel.les pour lesquel.les un contrat était prévu au mois de novembre ;

– Le report des récupérations non prises et des congés posés sur la période du confinement.

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Face à la pandémie de coronavirus, la priorité c’est la santé et la protection du personnel et du public !

Section SUD Culture BnF

Le lundi 19 octobre, notre organisation syndicale a contacté la direction de la BnF pour lui indiquer que la décision du Conseil d’Etat du 15/10 de suspendre le décret du 29/08 entraînait un retour à la situation antérieure pour les agent-e-s vulnérables qui avaient été forcé-e-s de retour au travail à partir du 1er/09 suite à la réduction injuste et drastique des critères de vulnérabilité. Puisque le décret qui réduisait ces critères est suspendu, alors ce sont les critères précédents qui s’appliquent et ces agent-e-s doivent être immédiatement informé-e-s qu’ils et elles peuvent demander leur retour en ASA ou en télétravail intégral.

Vu l’importance du sujet et vu l’urgence de la situation, au regarde du développement inquiétant de la pandémie, nous estimons que la direction de la BnF aurait dû informer immédiatement l’ensemble du personnel de ce changement et, avec le service médical de prévention, mettre en place les mesures nécessaires pour les agent-e-s directement concerné.es. Mais malheureusement la seule réponse de la direction a été de dire qu’elle n’avait pas d’information officielle à ce sujet et qu’elle attendait un retour de la direction générale de la fonction publique. Nous regrettons cette réserve inutile alors que la décision du Conseil d’Etat a été connue immédiatement, qu’elle fixe le nouveau cadre légal et que le ministère de la fonction publique a tout de suite dit qu’il faut l’appliquer.

Car de ce fait, une semaine a été perdue, une semaine pendant laquelle les agent-e-s vulnérables ont continué à devoir travailler sur site, parfois face au public pendant toute la journée de travail, au lieu d’être protégé-e-s.
Maintenant, la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique vient de sortir un nouveau document qui précise bien que toutes les personnes vulnérables selon les critères du décret du 5 mai 2020 peuvent être en télétravail intégral ou en ASA si le télétravail n’est pas possible :
https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/covid-19/faq_dgafp_22_octobre_2020.pdf
Nous demandons donc de nouveau que cela soit mis en œuvre immédiatement à la BnF et nous appelons toutes et tous les agent-e-s concerné-e-s à demander leur retour en ASA ou en télétravail intégral en s’appuyant sur ce texte officiel.

Face à la pandémie, la priorité c’est la santé et la protection du personnel et du public !

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Le pouvoir organise la chasse aux sorcières

Union syndicale Solidaires

Depuis l’ignoble assassinat de Samuel Paty, condamné par l’ensemble du mouvement social, les débats sur la liberté d’expression et sur la laïcité ont très vite évolué vers des attaques de la part d’une partie de la classe politique, des éditorialistes, mais aussi de ministres. Cela s’accompagne d’un déferlement haineux dans les médias et sur les réseaux sociaux contre l’ensemble des musulman∙es et celles et ceux qui luttent contre le racisme spécifique qu’elles et ils subissent.

Dans ce flot de haine, l’expression “islamo-gauchisme”, est utilisée pour faire croire que des militant.es antiracistes seraient complaisant∙es avec l’islamisme radical et les “complices moraux” du terrorisme. C’est une tentative de disqualification manipulatoire des organisations antiracistes.

Ainsi, plusieurs syndicats dont des organisations membres et des adhérent∙es de notre Union syndicale, des associations, des organisations politiques, des journalistes et des personnalités publiques ont été pris∙es à partie ces derniers jours dans les médias et sur les réseaux sociaux, où se multiplient mensonges, amalgames et menaces. Ces propos entraînent une division grave dans la société et font le jeu de l’extrême droite qui prospère sur le racisme et l’amalgame musulman∙e / arabe / terroriste.

Les mêmes qui disent défendre la liberté d’expression essayent d’en limiter son champ. Les mêmes qui sont au pouvoir depuis des décennies cherchent à nier leurs responsabilités dans la situation. Les mêmes qui participent à renforcer les dominants veulent nier aux dominé∙es le droit de les contester. Ce sont les mêmes qui entretiennent des relations et signent des contrats notamment militaires avec les pires régimes.

Condamner le terrorisme et lutter contre est une évidence, mais dans une démocratie les moyens d’y parvenir se discutent. Défendre la laïcité sur la base de la loi de 1905, composante essentielle de notre société, est une évidence, mais elle ne doit pas être instrumentalisée ou prétexte à discriminer.

Notre syndicalisme s’inscrit dans une longue tradition de combats pour l’émancipation sociale. Nous réaffirmons que nous luttons aussi bien contre le fanatisme religieux que contre le racisme.

La période est grave. Certain∙es essayent de fracturer encore plus la société et d’empêcher toute critique de leur politique. L’Union syndicale Solidaires refuse les amalgames honteux et dangereux qui désigneraient un ou des bouc-émissaires. L’Union syndicale Solidaires affirme son soutien et sa solidarité aux structures et personnes qui défendent les droits et les libertés de toutes et tous et qui sont attaqué∙es dans cette véritable chasse aux sorcières. Nous ne nous laisserons ni impressionner, ni museler. Nous devons faire front collectivement et ne pas rester silencieux∙euses face à ces attaques.

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Librairies Maupetit et Mucem : l’écho des DP

Nous avons attendu la réunion avec Actes Sud pour boucler cette feuille d’infos. Que retenir de nouveau à part que nous étions des « privilégié·e·s » de pouvoir rencontrer une partie de la direction ? Au niveau chiffres Maupetit se porte bien comparativement aux autres et une stabilité à l’équilibre et l’obtention de bénéfices sont attendus pour 2021 ce qui pourrait se traduire par des augmentations pour les salarié·e·s. Quant à l’avenir de la librairie du Mucem et des personnes qui y travaillent, les inquiétudes et les interrogations grandissent…

Bulletin complet :

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