OAC : Communiqué intersyndical CGT-Culture / SUD-Culture / SNAC-FSU

Sur la demande de desserrement du calendrier lié au Comité technique d’administration centrale sur l’OAC

Suite au Comité technique ministériel de jeudi dernier qui s’est prononcé sur le décret d’organisation de l’administration centrale du ministère après 15 heures de débats entre les organisations syndicales et l’administration (la CGT-Culture s’est abstenue, la CFDT-Culture et le SNAC-FSU ont voté contre, SUD Culture a décidé ne pas siéger), le secrétaire général décide de maintenir coûte que coûte des conditions inacceptables de dialogue social avec vos représentants pour l’organisation du CT-AC qui sera chargé d’étudier tous les projets d’arrêtés d’organisation des directions, délégation et du secrétariat général.

Nous avions demandé dès vendredi en début d’après-midi au secrétaire général de détendre le calendrier de consultation du CT-AC dans son ensemble et de reporter la date de cette instance plus tard dans le mois de décembre, car le travail sur les projets d’arrêtés nécessite un temps de préparation incompressible, tant avec les personnels concernés qu’avec l’administration.

Or nous avons reçu les nouvelles versions des projets d’arrêté et des décisions d’organisation des directions et du secrétariat général vendredi en début de soirée, pour des réunions prévues dès lundi matin avec l’administration !

Le secrétaire général, fidèle à son autoritarisme, nous a refusé dimanche la demande de report des réunions. En outre, il s’est refusé à nous communiquer les matrices de passage, les emplois vacants, supprimés, à ouvrir, l’étude d’impact prévisionnel sur les emplois, les compétences, les organisations.

Pour cette raison et parce qu’au regard des enjeux, nous voulons exercer notre mandat syndical correctement en travaillant sur des propositions d’amélioration en associant à ces réflexions les personnels concernés via l’écriture d’amendements aux projets d’arrêtés, nous avons demandé à la directrice de Cabinet de détendre le calendrier lié au CT-AC.

Nous lui avons également demandé d’organiser le CT-AC sur 2 jours, afin de permettre un dialogue et des débats constructifs. Nous rappelons que les instances de dialogue social ne sont pas des chambres d’enregistrement mais des lieux où la parole des personnels doit s’exprimer, être entendue et prise en compte.

Il n’est pas acceptable, dans la situation particulière que traverse le pays, que le dialogue social concernant l’exercice des missions de service public et les conditions de travail des agents du ministère de la Culture soit bâclé, alors que ces derniers vont voir leurs missions et leurs conditions de travail profondément modifiés pour de nombreuses années.

Le 16 novembre 2020

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LA MAIN DE L’EXÉCUTIF A ENCORE FRAPPÉ, FORT !

Communiqué SUD Culture 13

La casse du service public opérée depuis bien des années nous amène aujourd’hui à un nouveau confinement.
Depuis le 17 mars 2020 le secteur culturel est à l’arrêt. Après l’interdiction d’ouverture des lieux de spectacles, de la tenue des festivals, de toute manifestation culturelle, une reprise timide s’est mise en place en septembre pour finalement être fortement malmenée par le couvre feu et complètement anéantie par la reprise du confinement fin octobre.
Les structures culturelles (cinéma, théâtre, musées, bibliothèques, librairies…) ne peuvent plus recevoir de public, les activités périscolaires culturelles sont interdites, parce que ces activités ne seraient pas « essentielles ».
La qualification d’activités essentielles serait réduite par le gouvernement comme étant des activités générant du profit et participant à la bonne marche d’un système capitaliste, nous forçant à débattre sur la légitimité d’une activité en temps de crise. Alors que le débat n’est pas là.

Le coup porté au secteur culturel est terrible
D’abord parce qu’il entraîne une précarisation encore plus grande des salarié·e·s du secteur.
Le chômage partiel, même s’il était appliqué ne ferait que diminuer encore les futures allocations chômage des intermittent·e·s du spectacle qui auront pu renouveler leurs droits. Pour la plupart l’année blanche ne fera que repousser le problème puisqu’au 31 aout 2021 la plupart des artistes et technicien·ne·s n’auront pas pu travailler et ne renouvelleront pas leur droit à l’allocation. Pour les nouveaux entrants dans le régime qui ne bénéficient pas de l’allocation chômage, ils·elles n’ont rien. Pas de travail, pas de ressources, pas d’aide.
Ensuite, parce que la culture est essentielle. Elle ne peut se limiter au « Click & Collect », à l’achat de livres sur Amazon, au visionnage en ligne d’un opéra, d’une visite virtuelle dans un musée. La culture est un besoin, un droit et doit être accessible à tous. Au même titre que le besoin vital de s’alimenter nous avons besoin de voir, de lire, d’entendre, de dire.
Aujourd’hui, le gouvernement, continuant une politique libérale qui a mis le système de santé en péril aggrave les inégalités, nous infantilise, nous culpabilise, et nous prive de l’accès à nos droits fondamentaux.
Alors, évidement l’année blanche ne suffira pas, les aides ponctuelles aux librairies ne suffiront pas, les crédits accordés aux structures culturelles ne suffiront pas.

Dans ce contexte de crise aggravée par l’incurie assumée des politiques publiques de santé, des garanties sociales doivent être assurées par l’État.

SUD CULTURE DEMANDE :
− une concertation avec les travailleuses et travailleurs du secteur culturel
− La prolongation des droits à l’assurance chômage pour un an après la reprise normale de l’activité, puisque la date buttoir du 31 août 2021 devient caduque au vu de la situation actuelle
− aucune perte de salaire en cas de recours à l’activité partielle
− un revenu garanti pour tous les précaires qui permette de vivre dignement
− le retrait définitif de la réforme de l’assurance chômage
− l’interdiction des licenciements pour les entreprises touchant des aides de l’État
− une redéfinition des politiques culturelles pour mettre fin à la marchandisation de la culture

SUD CULTURE 13 SOLIDAIRES
29, bd Longchamp –13001 Marseille – sudculture13@gmail.com
https://sudculture-solidaires13.com

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Communiqué unitaire secteur spectacle région Grand Est

La Fédération du spectacle, de l’audiovisuel et de l’action culturelle CGT (FNSAC) et ses syndicats, dont le SFA-CGT Alsace (artistes-interprètes) et le SAMBR (musiciens), le SNSP Grand Est, le Syndeac Grand Est, le Synavi Grand Est, La FAREST, le collectif du spectacle vivant à Metz, le SCC, Sud Culture Grand Est, en premiers signataires, appellent tous les professionnels du spectacle vivant, intermittents et permanents : artistes, techniciens et personnels de production et d’administration du Grand Est et leurs employeurs à une manifestation

 vendredi 13 novembre prochain à 12h, place de la République à Strasbourg.

 La mise en place d’un nouveau confinement place tous les professionnels du spectacle, artistes auteurs, artistes interprètes, ouvriers, techniciens et personnels administratifs, dans une situation de grande insécurité. Une nouvelle fois, le gouvernement ne reconnaît pas le secteur culturel comme une activité “indispensable” à la nation. Il nous place dans l’impossibilité de porter notre travail auprès du public.

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MCC : dialogue social : non, non rien n’a changé, et nous n’allons pas à Canossa

Non, non, rien n’a changé / Tout, tout a continué / Non, non, rien n’a changé / Tout, tout a continué / Hé ! Hé ! Ces paroles d’une chanson composée et interprétée en 1971 par le groupe français d’enfants Poppys caractérisent parfaitement la façon dont s’effectue le dialogue social au sein du ministère.

Alors que la santé et la sécurité des agents durant cette période de crise sanitaire devait rester la priorité, la ministre et son administration centrale restent arc-boutée sur sa volonté de poursuivre à marches forcées une énième réforme de l’administration centrale qu’elle considère pourtant comme « mineure ». Comme quoi, à chacun ses priorités. Nous avons d’ailleurs pu le constater avec les mesures ministérielles censées assurer la sécurité sanitaire des agent.s pendant cette période de reconfinement. Hypocrisie et impréparation suffisent à les caractériser. Que ce soit au CHSCTM ou en administration centrale, les CHSCT concernés ont unanimement voté contre. L’administration en a pris acte et est vite passée à sa priorité du moment.

Dès l’annonce du confinement, l’intersyndicale Culture avait demandé à Roselyne Bachelot de reporter le CTM consacré à l’examen du projet de décret relatif aux missions et à l’organisation de l’administration centrale prévu le 3 novembre. Pour sa part, SUD Culture Solidaires avait demandé que soient logiquement discutés ensemble à la fois de projet de décret et les projets d’arrêtés des futures directions générales. Le ministère n’a pas varié : on vous donne le contenant, le contenu vous verrez après !

Le secrétaire général avait tout juste consenti de reporter le CTM de deux jours (!). Sans illusion sur un infléchissement de la position ministérielle, nous avons néanmoins porté à nouveau notre demande de report auprès de la directrice de cabinet le 4 novembre. Ce fut une fin de non recevoir puisque dixit, « Il faut savoir siffler la fin de la récréation » ! L’intersyndicale avait donc refusé de siéger et s’en était expliquée.

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