Maurice Rajsfus est mort. Continuons son combat antifasciste !

Union syndicale Solidaires

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Maurice Rajsfus est mort. Continuons son combat antifasciste ! Le jour même de la forte manifestation à Paris initiée par le Comité Adama contre le racisme et les violences policières, nous avons appris avec tristesse le décès, à 92 ans, de Maurice Rajsfus.

Maurice était rescapé avec sa soeur Jenny Plocki de la rafle du Vel’d’Hiv du 16 juillet 1942, mise en oeuvre par la police française au service de l’occupant nazi. Ses parents Mushim Plocki et Riwka Rajsfus, juifs polonais, furent déporté-es et disparurent à Auschwitz

Après-guerre, jeune militant épris de liberté, il participe à la lutte anticolonialiste contre la guerre d’Algérie et l’OAS.

En mai 1968, alors militant syndical au Syndicat National des Journalistes (SNJ), il participe activement à la puissante grève générale et au mouvement de mai. C’est alors qu’il commence son inlassable travail de documentation des violences policières, constituant un précieux fonds d’archives de 10.000 fiches. Et en mai 1994, avec son complice Jean-Michel Mension (alias Alexis Violet), il crée l’Observatoire des libertés publiques (OLP), suite à l’assassinat du jeune Makomé en avril 1993 par un policier dans le commissariat des Grandes Carrières. Ce sera alors la publication régulière du bulletin Que fait la police ? jusqu’en 2014. Il écrit aussi une vingtaine de livres sur la police et la répression.

Par ailleurs, il est l’un des initiateurs de l’Appel des 250 en 1990 pour contrer la montée du FN, « parti fascisant et raciste », et sera président du réseau antifasciste Ras l’Front jusqu’en 1999. Enfin, il a écrit des ouvrages en soutien au peuple palestinien et critiquant l’idéologie sioniste. Et, faisant oeuvre d’historien, il a rédigé de nombreux livres sur la période de Vichy et de l’Occupation, avec notamment en 2002 un Que Sais-Je ? sur La Rafle du Vel’ d’Hiv’.

L’Union syndicale Solidaires adresse ses condoléances, sincères et amicales à ses proches.

Nous continuerons à nous inscrire dans les pas de Maurice Rajsfus, militant acharné et généreux, en luttant contre le fascisme et contre le racisme.

Paris, le 14 juin 2020

La liberté de manifester est un droit, et nous l’exercerons

Union syndicale Solidaires

Ce samedi 13 juin, le juge des référés du Conseil d’Etat a suspendu l’interdiction générale et absolue de manifester sur la voie publique, contenue dans l’article 3 du décret du 31 mai 2020 dans le cadre de l’Etat d’urgence sanitaire.

L’Union syndicale Solidaires, avec d’autres organisations syndicales et associatives, avait saisi le Conseil d’Etat pour lui demander de déclarer illégale cette restriction du droit de manifester. Il n’était pas possible, pour notre organisation, que la liberté d’expression soit bâillonnée, alors que commerces te transports reprennent leurs activités de façon normale.

Le Conseil d’Etat nous a donc donné raison, et nous nous en réjouissons.

L’Union syndicale Solidaires regrette toutefois que cette décision n’ait pas été signifiée plus tôt à la préfecture de police de Paris, qui a empêché ce jour des milliers de manifestant-es rassemblé-es contre le racisme et les violences policières de défiler dans Paris à l’appel du collectif Justice pour Adama et les a dispersés à coup de gaz lacrymogènes.

Ces atteintes au droit de manifester ont aussi eu lieu dans d’autres villes, ce n’est pas acceptable !

Au vu de la décision du Conseil d’Etat, l’Union syndicale Solidaires exige que soient abandonnées toutes les poursuites et amendes à l’encontre des manifestant-es de ces dernières semaines, verbalisé-es ou interpellé-es simplement parce qu’ils/elles exerçaient leur liberté d’expression.

Les interdictions du droit de manifester n’avaient pas dissuadé des dizaines de milliers de personnes de descendre dans la rue pour affirmer leurs convictions. La décision du Conseil d’Etat, véritable camouflet pour le gouvernement, nous permettra d’être encore plus nombreuses et nombreux aux côtés des soignant-es ce mardi 16 juin pour la santé, le social, et les services publics.

Paris, le 13 juin 2020

Samedi 13 juin : Mobilisation contre les violences policières

L’Union syndicale Solidaires et SUD Culture appellent à rejoindre la marche « Vérité et Justice » à Paris (rendez-vous 13h30 république) et tous les rassemblements ce samedi 13 juin à l’appel du Comité Justice pour Adama.

Nous ne négocierons aucune de nos libertés publiques, jamais !
Dans le monde d’après, nous allons les exercer et en grand !

Black Lives Matters !

Justice pour George Floyd, pour Adama, pour toutes les victimes des violences policières et du racisme !

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Abrogation immédiate de la réforme de l’assurance chômage !

Union syndicale Solidaires

Alors que déjà avant la pandémie la réforme de l’assurance chômage décidée unilatéralement par le gouvernement contre l’avis des organisations syndicales était une aberration antisociale et une attaque frontale contre les droits des travailleurs-euses, c’est encore plus le cas dans la période de crise actuelle. Elle ne doit pas être seulement suspendue dans l’attente de jours « meilleurs ». Elle doit être abrogée et immédiatement !

La crise économique actuelle va se traduire en 2020 et après par un véritable tsunami de mises au chômage. Tout comme le dispositif d’activité partielle mobilisé et financé en quelques jours par le gouvernement confronté à la vague de l’épidémie, il est donc indispensable que face à la vague exceptionnelle de chômage annoncée, ce dernier garantisse que l’amortisseur social de l’indemnisation chômage soit pleinement au rendez-vous et à la hauteur des besoins sociaux à financer. A savoir que les chômeurs-euses bénéfi­cient des modes de calculs de leurs temps travaillés existant avant ceux de la présente réforme. Il est indispensable que comme le demandent l’ensemble des organisations syndicales, celle-ci soit en conséquence abrogée. Ce qui inclut bien évidemment son premier volet mis en place le 1er novembre dernier et qui a accru et provoqué la paupérisation de plusieurs centaines de milliers de chômeurs-euses !

L’union syndicale Solidaires exige que le décret du 28 décembre 2018 sur le contrôle des chômeurs-euses soit également abrogé. Les droits de toutes et tous doivent être revus, le chômage ne doit plus être cette période de stigmatisation et de paupérisation de la population qui y est confrontée. Et pour combattre réellement le chômage, il existe un moyen indispensable : réduire le temps de travail !

Abrogation complète et immédiate de la réforme chômage de 2019 ! Abrogation immédiate du décret sur le contrôle des chômeurs-euses ! Réduction du temps de travail à 32 h !

Paris, le 5 juin 2020

Fonction publique : COVID-19 conférence téléphonée du 2 juin 2020 avec le secrétaire d’État

Solidaires Fonction Publique

Lors de cette dernière conférence téléphonique, Solidaires a abordé un certain nombre de points déjà évoqué à plusieurs reprises : — La nécessité de mettre à disposition des personnels tous les matériels de protection nécessaire à leur sécurité. Si la période est au déconfinement, il est indispensable de ne prendre aucun risque alors même que les agent-es ont déjà subi pendant toute l’épidémie des manques criants de matériel. — Les autorisations spéciales d’absence doivent être maintenues après le 2 juin. Pour Solidaires les agent-es ne doivent pas à avoir à poser de congés pour garder leurs enfants, alors que le retour dans les établissements scolaires n’est pas obligatoire et que les conditions d’accueil sont très difficiles. — Il est indispensable de préciser de nombreux points de la note sur les agent-es ayant des critères de vulnérabilités, de nombreux chefs de service, n’hésitant pas à prendre des largesses et à demander de nombreux détails soumis au secret médical.

Compte-rendu complet :

Syndicalistes, donc antifascistes 7 ans après la mort de Clément Méric, on n’oublie pas, on pardonne pas

Union syndicale Solidaires

Le 5 juin 2013, Clément Méric, militant de Solidaires étudiant-es et militant antifasciste, était tué par des militants d’extrême droite. 7 ans après, on n’oublie pas, on pardonne pas !

Le 5 juin 2013, à Paris, Clément Méric, syndicaliste à Solidaires étudiant-e-s et militant antifasciste, tombait sous les coups de militants néo-nazis.
La vérité a été dite publiquement sur les circonstances de la mort de Clément et la dimension politique de ce crime a été clairement mise en évidence. Il ne doit pas y avoir d’impunité pour les crimes fascistes.

À l’issue d’un premier procès, deux des trois agresseurs de Clément Méric ont été condamnés à 7 ans et 11 ans de réclusion criminelle. Leur défense qui renvoyait dos à dos extrême gauche et extrême droite a été réfutée. Le procès en appel, prévu en décembre 2019, puis repoussé à avril 2020 n’a pu se tenir pour cause de pandémie.

Clément est mort pour ses combats : il luttait pour le progrès social et contre toutes les formes d’oppressions ; c’était insupportable pour ses agresseurs. Profondément antifasciste, il est mort d’avoir refusé de baisser les yeux.

Dans un contexte de criminalisation des mouvements sociaux et des militant-e-s, il est important de rappeler que c’est l’extrême droite et ses idées qui violentent, blessent et tuent partout en France, et dans le monde, hier comme aujourd’hui. Le fascisme est un poison : la résistance antifasciste doit continuer à s’organiser.

Le fascisme doit être combattu partout, dans les universités comme sur les lieux de travail, dans la rue comme dans les discours.

Les combats de Clément Méric sont toujours d’actualité : les lois anti-immigré-e-s, les réformes antisociales de Macron, les violences policières notamment dans des quartiers populaires et les discriminations structurelles nous rappellent que le racisme et l’autoritarisme sont toujours bien ancrés dans les institutions.

Nous continuerons de lutter contre les politiques de casse sociale qui font le jeu de l’extrême-droite. Et nous n’accepterons aucun compromis avec les thèses et discours d’extrême droite, quels que soient ceux qui les véhiculent.

A l’heure où Trump veut déclarer « terroristes » les antifascistes, à l’instar de propositions de Marine Le Pen et d’autres politiciens français, nous le répétons : il ne peut y avoir aucun compromis avec l’extrême droite. Alors oui, syndicalistes Solidaires, nous sommes antifascistes !

Paris, le 5 juin 2020