IRAN – Libération immédiate des syndicalistes et prisonnier-es d’opinion !

Union syndicale Solidaires

Une multitude de condamnation

Djafar AZIMZADEH, militant ouvrier et secrétaire du conseil d’administration de « l’Union Libre des travailleurs d’Iran » a été condamné à plusieurs reprises du fait de ses activités syndicales. En prison, il a entamé des grèves de la faim, dont une de 62 jours, en 2016, qui a failli lui coûter la vie.
Récemment condamné à 6 ans de prison, il a été informé, le 18 mars 2020, de sa libération. Malgré tout, le service des renseignements des « Gardiens de la Révolution » a décidé, sans motif, de transférer Djafar AZIMZADEH dans la prison Redjaei Shahr, située dans la commune de Karadj, à l’ouest de Téhéran, en cellule isolée. Son état de santé est affaibli du fait de ses nombreuses grèves de la faim, et l’on a appris qu’il avait attrapé la COVID-19.
Djafar AZIMZADEH a décidé d’entamer une grève de la faim de 21 jours, durant laquelle il n’a eu aucun contact avec ses proches. Il a décidé de l’arrêter suite à la promesse de la direction de le transférer et de le sortir de l’isolement.

Tout comme Esmail ABDI et Mohammad HABIBI, enseignants, ainsi que d’autres prisonniers politiques, il est maintenu en détention dans des conditions extrêmement rudes.

Le 25 septembre, trois membres de l’Association des écrivains iraniens (IWA) – BAKTASH Abtin, Reza KHANDAN et Keyvan BAJAN – ont été condamnés et emprisonnés (à 5 et 3 ans). Il leur est reproché, leurs activités au sein de l’association, ainsi que l’organisation d’une cérémonie en hommage au poète iranien Ahmad SHAMLOU, mort en 2000.

Nasrin SOTOUDEH, l’avocate et militante des droits de l’Homme, condamnée à douze ans de prison pour avoir défendu une jeune iranienne opposée au port du voile, a également entamé une grève de la faim de 40 jours le 11 août 2020. Elle entend ainsi protester contre ses conditions carcérales. Son état de santé s’étant dégradé elle a été transférée en soins intensifs le 19 septembre dans un hôpital de Téhéran. Le 24 septembre 2020, elle a été renvoyée à la prison d’Evin (Téhéran), malgré son état de santé.

Des conditions d’incarcération intolérables

Les conditions carcérales dans les prisons iraniennes, réputées pour être surpeuplées, insalubres, et ne permettant pas aux détenus d’accéder aux soins de santé, sont un terreau fertile pour la COVID. Un rapport accablant publié en juillet 2020 par Amnesty International révèle que l’État iranien ignore la crise liée au COVID-19 dans les prisons. Dans ce cadre, les détenus atteints n’ont pu être traités, les prisons n’étant pas équipées pour faire face à cette épidémie et protéger les détenus.

Nous demandons la libération, et sans conditions de Nasrin SOTOUDEH, Djafar AZIMZADEH, Esmail ABDI, Mohammad HABIBI ainsi que de toutes et tous les prisonnier-es d’opinion, syndicalistes, et écrivain-es.

L’urgence, c’est la protection des travailleurs-ses et de la population !

Union syndicale Solidaires

Sur le front de la pandémie les nouvelles ne sont pas bonnes, avec un COVID 19 à nouveau en expansion. Les clusters dans les entreprises et les établissements scolaires se multiplient mais le gouvernement place principalement ses réponses sur le plan du rapport individuel et de l’espace privé : les mesures principales de lutte contre la maladie touchent à la restriction des espaces de sociabilités. N’y a-t-il pas deux poids deux mesures dans la lutte contre la pandémie quand rien n’est mis en place pour protéger massivement les travailleuses et les travailleurs ou quand les masques sont toujours payants ? Pire : où sont les embauches de personnels dans les services publics qu’il aurait dû y avoir pour faire face à cette nouvelle vague annoncée depuis l’été ? Où sont les créations massives de lits, notamment en réanimation, de postes dans les hôpitaux, les remplaçant.es dans les écoles ?

Sur le front économique, le gouvernement a dégainé un plan de relance qui est destiné à satisfaire la finance et le grand patronat. Traduites dans le projet de loi de finances pour 2021, ces mesures sont donc un nouveau cadeau de Noël avant l’heure. Pour les travailleurs-euses, les classes populaires, les chômeurs-euses en revanche, pas même quelques miettes… Pas la moindre augmentation du SMIC ou du point d’indice des fonctionnaires, aucune incitation à une revalorisation salariale, sans parler de réduction du temps de travail. Et le pire est à venir pour la protection sociale : les multiples allègements de cotisations sociales vont réduire drastiquement son financement. De nouvelles économies sont donc à craindre dans le secteur de la santé.

Sur le front social, pas une journée ou presque sans annonce de plan social dans des secteurs qui pour certains ne semblent pourtant guère impactés par la crise comme la grande distribution. Et si ceux de l’hôtellerie, la culture, la restauration, le tourisme et l’évènementiel se prennent la crise de pleine face, d’autres secteurs profitent donc d’un effet d’aubaine pour imposer d’importantes régressions sociales et couper dans leurs effectifs pour dégager toujours plus de dividendes pour leurs actionnaires. Le gouvernement laisse faire. Sa politique se résume à profiter de la peur du virus pour imposer définitivement son programme de casse sociale tout en tentant de réduire encore les libertés publiques. Le monde d’après pour le capitalisme, c’est de profiter de la moindre opportunité pour faire bien pire que le monde d’avant…

Face à eux, notre réponse doit être solidaire et collective.

Pour nous les priorités sont claires : protéger au mieux la population de la pandémie en donnant des moyens massifs aux services publics, lutter contre les fermetures d’entreprises, créer massivement des emplois notamment par la réduction du temps de travail et la semaine des 32h, engager une reconversion sociale et écologique en rupture avec le système actuel qui nous envoie dans le mur.
Le cadre unitaire « Plus jamais ça » existe pour construire un monde d’après en réponse aux urgences sociales et environnementales. Un plan de sortie de crise y a été élaboré et ne cesse de s’enrichir. Partout sur nos lieux de travail, débattons des vraies urgences et engageons la lutte pour imposer nos revendications de progrès social.

Du pouvoir il n’y a rien à attendre : à nous de lui arracher des conditions de vie dignes et décentes !

Paris, le 2 octobre 2020

Mon corps m’appartient !

Union syndicale Solidaires

Gendarmes demandant à des femmes de remettre leurs hauts de maillot de bain sur la plage, interdiction d’entrée au musée d’Orsay à cause d’un décolleté, affaire des lycéennes sommées d’aller se rhabiller et ministre Blanquer les enjoignant de se vêtir « normalement » ou de façon « républicaine »… Ces dernières semaines auront été marquées par une multiplication d’injonctions aux fondements sexistes.

Rappelons que l’appropriation des normes de genre façonne des représentations et des usages du corps différenciés entre les femmes et les hommes, depuis l’enfance et tout au long de la vie.

Le corps est un enjeu fondamental de contrôle social, qui renvoie à des représentations de ce qui serait de l’ordre du féminin, du masculin, et qui est construit tout au long de la vie, notamment par les institutions sociales.

Quelle que soit la marge de manœuvre individuelle et collective vis-à-vis de cette forme de conditionnement, ses ressorts sont puissants. Si ces normes identitaires sont contraignantes pour les deux sexes, elles sont génératrices de violences vis-à-vis des femmes car leur corps est censé rester « à disposition », et à être façonné, habillé, contrôlé suivant les normes sociales.

Or, dès l’enfance, l’Éducation nationale devrait affranchir les enfants des représentations et stéréotypes sexistes plutôt que de les valider en fondant des interdits aux seules filles, et en mettant en exergue des arguments tout aussi stupides que sexistes comme « cela distrairait les garçons ».

La conquête des droits contraceptifs et la libération de la sexualité n’ont pas fait disparaître ce mécanisme patriarcal puissant qu’est l’objectivation d’un corps tenu de rester « à disposition »…

Laisser entendre qu’un décolleté ou un ventre apparent dérange leurs camarades, voire les excite, c’est accepter comme une donnée intangible que les désirs masculins sont irrépressibles. Qualifier l’aspiration des jeunes femmes à s’affranchir des diktats sexistes de « liberté affichée qui n’en a que le nom », c’est non seulement leur dénier toute capacité réflexive, c’est aussi nourrir les représentations qui enferment leur corps dans le registre sexuel. Exiger qu’elles couvrent leur poitrine, leurs épaules, leurs jambes, c’est en un mot leur asséner un rappel à l’ordre patriarcal des choses » (tribune du 17 septembre dans Libération de Camille Froidevaux-Metterie, professeure de science politique).

Solidaires revendique :

  • une éducation non-sexiste dès la petite enfance (crèches, école…) ;
  • l’interdiction des pubs sexistes et autres supports de communication véhiculant des messages sexistes ;
  • l’application des lois sur les discriminations contre les LGBT
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La Marche Nationale des Sans Papiers, c’est parti !

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Union syndicale Solidaires

« Parce qu’il s’agit de liberté et de solidarité, nous manifesterons le 17 octobre en hommage à toutes les victimes du colonialisme, du racisme et des violences de la police, en hommage à toutes les victimes des politiques anti-migratoires et des contrôles au faciès. Parce qu’il s’agit tout simplement d’égalité nous manifesterons pour imposer enfin la régularisation de tou-tes les Sans-Papiers, la fermeture des centres de rétention et le logement pour tou-tes. » Extrait de l’appel : https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/


La marche nationale des Sans Papiers s’est élancée le samedi 19 septembre de Marseille et de Montpellier pour rejoindre Paris et l’Elysée le 17 octobre. Des centaines de personnes accompagnent les sans papiers qui marcheront pendant un mois pour demander la régularisation de tou-tes les sans papiers, un logement pour tou-tes et la fermeture des centres de rétention administrative. Une manifestation a aussi eu lieu à Toulouse.

L’Union syndicale Solidaires soutient et participe à cette mobilisation construite avec la Marche des Solidarités, mouvement pour l’égalité des droits, contre le racisme et pour la régularisation de tou-tes les Sans-Papiers. Elle appelle au soutien lors des étapes par l’aide financière et logistique, la participation aux initiatives publiques, et à être massivement présent-es le 17 octobre pour l’arrivée à Paris.

Cette initiative suit les manifestations très massives des 30 mai (acte 1) et du 20 juin (acte 2), c’est maintenant l’acte 3.

D’autres Marches partiront prochainement depuis d’autres villes. Le 3 octobre sera un nouveau temps fort avec des manifestations dans de nombreuses villes, en particulier à Rennes, Rouen, Lille, Strasbourg et Lyon rejoint par Grenoble.

La carte interactive de la marche :https://marches-des-sans-papiers.netlify.app/

L’Union syndicale Solidaires est aux côtés des sans papiers et nous mettrons tout en œuvre pour cette marche historique pour l’égalité !

*Pour aider au financement : https://www.lepotcommun.fr/pot/ssqm0lal

Motion de soutien du Comité National de Solidaires au personnel de la BPI

L’union syndicale Solidaires réunie en comité national apporte tout son soutien au personnel de la Bibliothèque publique d’information, à Paris, qui est en grève aujourd’hui, jeudi 10 septembre 2020, afin de dénoncer la situation inacceptable des agent-e-s précaires de cet établissement.

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