Prière de risquer votre santé en silence et avec discernement

SUD Culture Louvre

Voir Paris et mourir ? Maintenant c’est possible devant la Joconde et sous l’œil bienveillant de la direction du Musée du Louvre. Pire encore, travailler dans la Salle des États et risquer sa vie : une surprise des plus palpitantes qu’offre la direction du musée en guise de cadeau de fêtes à ses agent-es.

Musée du Louvre : Casse sociale chez Ducasse !

Le Louvre annonce la date de sa réouverture prochaine ...

SUD Culture Louvre

Après les profiteurs de guerre, place aux profiteurs de crise ! Le groupe Ducasse [qui gère des espaces de restaurations au sein du Louvre destinés aux visiteur.ses] compte se débarrasser de 8 de ses salarié-es profitant de l’aubaine qu’est la crise sanitaire. Et c’est avec des représentants syndicaux et grévistes qu’il règle ses comptes ! C’est sous le prétexte fallacieux de la crise qu’il fait le ménage dans son entreprise. Faisant fî par là même des milliards d’euros consenties par l’État à l’hôtellerie afin que ces établissements ne licenciassent pas.

SUD Culture Solidaires s’insurge contre ces pratiques sociales odieuses et refuse catégoriquement que le nom du Louvre soit associé au nom de ce groupe qui éclabousse la Culture pour des profits infâmes ! Nous proclamons notre solidarité indéfectible avec nos collègues menacé-es ! La déontologie associée à un établissement culturel de renommée mondial devrait être naturelle, imposons-là.

Soutenons nos collègues qui sont en train de passer des entretiens préalables au licenciement. Ensemble, faisons barrage à cette injustice sociale et pratique barbare inacceptables !

Musée du Louvre : SUD Culture boycotte le CHSCT

Aujourd’hui SUD Culture Solidaires n’a pas siégé au CHSCT du Musée du Louvre consacré à la mise en place du passe sanitaire car notre organisation syndicale s’oppose totalement et sans équivoque à cette mesure d’une violence inouïe, qui est tout sauf ce qu’elle prétend être (une mesure de la protection de la santé au travail). Car ce dont il est question, c’est bel et bien de la soumission des personnels à un contrôle inédit sur leurs corps et à la levée du secret médical. 

Comment discuter des modalités de mise en place du passe sanitaire qui va contraindre dans leur travail et punir des agentEs qui depuis des mois subissent les pertes des salaires, la dégradation des conditions de travail, l’aggravation des risques psycho-sociaux ? A deux jours du CHSCT ministériel et à une semaine de l’arrivée d’une nouvelle direction, cette instance ne permettait aucune avancée pour les personnels.

Une mesure de protection ? Alors pourquoi ces agentEs « exposéEs au public » (puisque tel est le critère de division décrété par le gouvernement) n’ont jamais été équipéEs d’outils de protection adéquats (les masques FFP2 entre autres) que notre syndicat réclame à chaque CHSCT depuis le début de la crise COVID? Ces mêmes agentEs qui continuent chaque matin et chaque soir à prendre les transports surchargés ?

Soyons lucides, ce passe n’est rien d’autre qu’un passe de relance économique et sociale, appliqué d’une manière brutale et autoritaire. Et qui donc NE PASSE PAS.

Rendez-vous lundi 30 août à l’oratoire : HMI aérée !

Manifestant-es couleur Solidaires

Sauver la Culture? Oui ! Une réouverture dangereuse et au rabais des musées? Hors de question !

Communiqué SUD Culture – section Louvre

Ces derniers temps, il est de bon ton pour les journalistes, les célébrités, les analystes de tous bords de réclamer la réouverture des musées. Soucieux-ses de la santé psychologique de nos concitoyen-nes, on invoque la grande Culture à leur secours. Et ces personnes de comparer l’ouverture des supermarchés à celle des musées qui peuvent établir une jauge sanitairement acceptable.

La section Louvre de SUD Culture Solidaires tient à rappeler à ces personnes des postulats extrêmement simples.  Tout d’abord, il est impossible d’envisager une réouverture des musées sans en solliciter les travailleurs-ses. Il est inacceptable de ne jamais leur demander leur avis sur cette éventualité. En outre, nous sommes manifestement contraint-e-s de rappeler que les agent-es du musée du Louvre sont des êtres humains soumis aux mêmes contraintes biologiques que les visiteur-ses. Et que si des personnes meurent d’inanition dans le monde, à notre connaissance personne ne meure d’un accès restreint au musée. Ceci explique sans aucun doute l’ouverture des supermarchés et la fermeture des musées.

Nous rappelons que si les visiteur-ses seraient sans doute amené-e-s à croiser peu de gens durant leur visite, les agent-es des musées sont susceptibles de croiser, comme cela s’est fait cet été, des milliers (15 000) de personnes dans la même journée.
Nous vous informons que malgré les demandes répétées de notre organisation syndicale, la Direction générale du musée du Louvre s’est toujours refusée à nous doter de masques réellement protecteurs, dits FFP2. Enfin nous pouvons constater que la situation sanitaire n’a quasiment pas évolué depuis mars 2020, que les chiffres de nouvelles contaminations stagnent et que des variants très contagieux du virus sont présents partout en France. 
Dans ces conditions, il est ABSOLUMENT hors de question d’envisager une réouverture des musées.

Toutefois, soucieux-ses de la nécessité pour les plus fragilisé-es de nos concitoyen-nes de pouvoir accéder aux collections du musée du Louvre, nous serions heureux-ses que le dispositif permettant aux inscrit-es de l’École du Louvre de pouvoir se rendre dans les salles soit étendu à tou-tes les etudiant-es résidant en France. Car ce sont ces personnes qui ont un besoin crucial de parcourir nos espaces. Nous ne voulons pas qu’à la précarisation sociale qui les concerne particulièrement s’ajoute une précarisation universitaire. Ces étudiant-es doivent pouvoir valider leur cursus.

Nous refusons que les agent-es des musées soient les victimes collatérales de cette réouverture. Les agent-es du Louvre seraient gravement en danger. Toutes et tous en mars 2020, ils/elles ont fièrement exercé leur droit de retrait pendant plusieurs jours. C’est une action qu’ils/elles seront prêt-es à renouveler le cas échéant.

Le 16 février 2021     

« Bid for the Louvre » : Le musée du Louvre fait son Black Friday

Musée du Louvre — Wikipédia

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL – MUSÉE DU LOUVRE

C’est avec stupeur et colère que les agents du musée du Louvre ont appris par la presse, vendredi 27 novembre dernier, le lancement de l’opération Bid for the Louvre : une vente aux enchères organisée par le musée en partenariat avec Christie’s et Drouot Digital. La direction du Louvre justifie cet acte par un objectif « caritatif » : financer le Studio, espace éducatif pour tous situé au sein du musée. C’est pourtant le cœur de mission du Louvre, un service public essentiel ! Il est étonnant qu’aucun crédit sur la subvention de l’Etat n’ait été trouvé pour cela, ni aucun mécène classique ; sinon pourquoi en venir à sous-traiter cette tâche à une maison de ventes aux enchères ?

Mettre des artistes célèbres à contribution, pourquoi pas ? Mais pour quelles raisons sont-ce exactement les mêmes qui ont déjà bénéficié d’expositions au Louvre ? Le musée contribue à consolider leur cote alors qu’ils n’ont pas besoin de publicité supplémentaire de sa part. Ajoutons que sur les 7 artistes participants, 5 sont représentés par la même galerie d’art.

Et parmi les autres lots mis en vente apparaissent des « expériences » pour petits groupes privilégiés, conçues et commercialisées par le musée sur le modèle mis au point par Airbnb, plateforme de location touristique avec laquelle la direction du Louvre avait maladroitement choisi de s’associer pour célébrer les 30 ans de la Pyramide en 2019. On y trouve un « pique-nique romantique » sur le toit de l’arc du Carrousel et une promenade sur ceux du Louvre, drôles d’idées pour ces endroits très dangereux, dans le climat actuel d’urgence attentat et de crise Covid-19. Quant à la participation à l’examen annuel de la Joconde sortie de sa vitrine, ou la consultation de dessins rares au cabinet des arts graphiques, ce sont des activités scientifiques et culturelles, missions de service public qui n’ont pas à être dévoyées en produit commerciaux, même sous couvert de but caritatif. Le Louvre omet ainsi de faire savoir que sa salle de lecture des arts graphiques est en réalité ouverte gratuitement sur rendez-vous à toute personne qui le souhaite. Seuls les dessins les plus demandés (Léonard, Michel-Ange…) font l’objet d’une limitation d’accès pour des raisons de conservation : or ici, non seulement il y a fort à parier qu’on en accordera la consultation sans conditions au plus offrant, mais de surcroît sans connaître l’identité ni la motivation du gagnant !

Car là est le point le plus sensible : à l’inverse d’un gala de charité où l’on connaît les invités à l’avance, vendre aux enchères c’est s’en remettre au hasard du marché, sans savoir qui emportera le lot ni avec quel argent il le paiera. C’est faire encourir à la « marque Louvre », sans réelle stratégie, un maximum de « risques réputationnels » puisqu’on abandonne toute maîtrise de l’identité des tiers auxquels on vend les « expériences uniques ». Quant à choisir le jour exact du « Black Friday » (27 novembre) pour lancer l’opération, c’est particulièrement maladroit, tandis que des musées américains, partenaires historiques du Louvre, se trouvent dans une détresse telle qu’ils sont acculés à la vente de leurs propres collections.

L’ensemble des organisations syndicales représentatives des agents du Louvre prend la parole pour manifester la honte ressentie devant cette opération. Le prétexte caritatif ne peut justifier cette marchandisation de l’image du Louvre, montée en dehors de toute concertation et  qui dévoie fondamentalement ce qu’est la démocratisation culturelle.

Entrave syndicale au Louvre : Tu me bloques le musée, je te bloque la messagerie !

Communiqué de l’intersyndicale CGC-CGT-FSU-SUD du Musée du Louvre

Nous avons appris avec stupeur lundi 27 janvier que la direction du Louvre a pris une décision unilatérale au sujet de l’accès de l’ensemble des syndicats représentatifs à la messagerie interne. En effet, le service informatique a été saisi jeudi 23 janvier par la direction générale afin qu’il n’autorise plus les organisations syndicales à envoyer des messages à tous les utilisateurs de la messagerie et aux agents postés. Aucun signalement, aucun avertissement ne nous ont été signifiés à ce sujet. Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés dans l’impossibilité de vous communiquer notre expression syndicale et de vous informer sur les assemblées générales et l’actualité liée à la mobilisation nationale.

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