Synthèse de Sud Culture Solidaires : LA RGPP EN MARCHE AU MINISTERE (N°2)

Nous vous faisons parvenir notre document de synthèse sur la RGPP,
réactualisé avec les principaux éléments de la « note de cadrage » du 28 mai
que vous avez du lire avec attention. Pour vous faciliter la lecture, les
ajouts par rapport à la précédente version sont en bleu. Nous remercions
également celles et ceux qui nous ont apporté des compléments d’information
et vous invitons à en faire de même.

Cette note, qui concerne exclusivement l’administration centrale, a fait
l’objet d’une réunion d’information au cours de laquelle, le directeur du
cabinet, entouré des « préfigurateurs » des futures directions, s’est contenté
d’en paraphraser son contenu. Si celui-ci est parfois indigeste, il confirme
néanmoins les menaces qui pèsent sur le personnel du Ministère.

Nous insistons sur le calendrier mené à la hussarde pour nous imposer ces
changements. Les contours du ministère nouveau devront être finalisés pour
le début 2009, pour une application la plus rapide possible. Nous le
répétons, il n’y a pas eu et il n’y aura pas de négociations et de prise en
compte des observations

Allons-nous laisser ce gouvernement décider, avec sa brutalité coutumière,
de notre avenir professionnel et de notre vie sociale ?

La balle est désormais dans le camp du personnel du ministère qui peut, qui
doit avoir la capacité de résister et de montrer l’exemple dans son refus
de l’nnaceptable.

Le mois de juin sera crucial dans notre volonté de nous mobiliser, au-delà
des traditionnelles journées de mobilisation qui ont montré leurs limites
tout en entraînant un sentiment de lassitude.

Il nous faut construire, partout où celà est possible et malgré les
difficultés, les rapports de force nécessaires pour démultiplier nos actions
dans l’optique d’un mouvement d’envergure.

A défaut, et dans l’attente des nouveaux coups bas qui s’annoncent jour
après jour, il nous faudra subir cette « nouvelle civilisation » en entonnant
le chant des sirènes.

SUD culture Solidaires, 30 mai 2008.

AG aux ATP

Lire le communiqué intersyndical : AG aux ATP du 29 mai 2008

L’assemblée générale du personnel du MNATP-MuCEM, qui s’est tenue le jeudi 29 mai, a réuni plus de 35 personnes en début de séance. On été abordés non seulement les points d’actualité mais aussi de manière beaucoup plus large tous les problèmes vécus quotidiennement par les agents du musée, ainsi que les inquiétudes et interrogations concernant l’avenir de notre institution….

DROIT DANS LE MUR !

Nicolas Sarkozy, dans une annonce fracassante, s’était engagé à supprimer la publicité des chaînes
de télévision du service public. C’était, disait-il pour bien différencier les programmes des
télévisions publiques des chaînes privées. Et l’intendance suivrait…Bien sûr ! Car, comme il nous
l’avait expliqué lors de notre rencontre à l’Elysée : « Tous ceux qui ont voulu réformer la télévision
avant moi, Rocard, Jospin et d’autres, ont voulu d’abord réfléchir aux moyens d’arriver à la
suppression de la pub sur les chaînes publiques. Et ils n’ont rien fait. Moi, je décide et on trouvera
les solutions de financement après ! » Hélas, Monsieur le Président, nous ne voyons poindre quelque
solution que ce soit…

Pour lire la suite téléchargez le communiqué ci-dessous.

Réorganisation de l’administration centrale

Lire la note de cadrage : Réorganisation de l’administration centrale (mai 2008)Vous trouverez ci-contre : la note de cadrage du Ministère de la culture concernant la réorganisation de l’administration centrale en trois directions générales et un
secrétariat général – suites données aux conseils de modernisation des politiques publiques
(CMPP) des 12 décembre 2007 et 4 avril 2008.

Deuxième session des Etats Généraux pour le pluralisme : « L’information et le service public, c’est notre affaire »

Le samedi 17 mai, à la Bourse du travail de Paris, s’est tenue la deuxième session des Etats Généraux pour le pluralisme. Les organisateurs se sont accordés sur une déclaration finale résumée ci-dessous.

L’information, c’est notre affaire. Le droit d’informer doit être accessible à tous. Les médias sans but lucratif (et parmi eux les médias associatifs et syndicaux) doivent bénéficier prioritairement des aides publiques, directes et indirectes, bénéficiant paradoxalement, à ce jour, aux médias les plus mercantiles et, de fait, aux publicitaires. La remise en cause des ordonnances de 1944 et 1945 sur la presse sont inacceptables, comme le sont les abandons des tarifs postaux privilégiés et du taux réduit de TVA, ainsi que la perspective d’une libéralisation de la distribution de la presse.

L’information est un bien public. Ce ne doit pas être un bien privé soumis notamment à des censures arbitraires et à de secrets discrétionnaires. La protection des sources doit être garantie par une loi qui ne laisse aucune prise aux interprétations abusives de la police et de la justice. Les secrets commerciaux et bancaires doivent être levés. Les entreprises doivent être accessibles aux journalistes soucieux d’enquêter sur les conditions de travail.

Le droit d’être informé ne devrait excepter aucun domaine. Or, l’information sur les questions et les mobilisations sociales est atrophiée. Le droit d’informer, qui est aussi celui de tous les acteurs de la vie sociale, est confisqué par des responsables de rédaction qui prétendent de surcroît exercer un véritable droit d’ingérence dans l’organisation démocratique des mobilisations. Sans développement d’un réel pluralisme, les contestations que suscitent de tels abus resteront légitimes.

Le service public, c’est notre affaire

Contre la volonté de le dépecer aux bénéfice des télévisions privées et, plus généralement, de la constitution de « médias globaux » essentiellement privés eux aussi, il est urgent de sauver le service public de l’audiovisuel et de le développer. Un financement des chaînes publiques indépendant de la publicité et pérenne suppose, notamment, que la redevance, rendue proportionnelle aux revenus, pour ne pas aggraver la baisse du pouvoir d’achat des plus démunis, soit augmentée. Or, la « réforme » qui se prépare aura notamment comme conséquences un sous financement du sous-financement du secteur public, une centralisation et une rentabilisation lourde de menace sur l’emploi, sur la diversité des programmes et sur le pluralisme de l’information, la constitution d’un secteur public de seconde zone rendu disponible pour de nouvelles privatisations.

Contre les tentatives d’asservir l’information et la culture aux prétendues lois du marché, il est urgent de construire un pôle public et associatif des médias sans but lucratif, véritable service public de l’information et de la culture, garant du pluralisme, riche de sa diversité et respectueux de la multiplicité de ses formes. Dans ce but, la concession des chaînes privées à des groupes dépendants de marchés publics doit cesser. Pour cette raison, entre autres, la déprivatisation de TF1 doit être mise en œuvre. Les dispositions contre les concentrations multimédias doivent être renforcées. Le statut public de l’AFP, aujourd’hui menacée de privatisation, doit être conforté. Les médias du tiers secteur doivent être soutenus, par un fond de soutien mieux doté et étendu aux télévisions associatives. Celles-ci, comme les radios associatives, doivent bénéficier d’un droit d’accès à tous les réseaux de diffusion.

Puisque l’information et le service public sont notre affaire, c’est l’affaire de tous de se mobiliser pour défendre le pluralisme contre les attaques frontales qu’il subit et pour exiger son expansion.

Paris, le 19 mai 2008 – Contact : 06 21 21 36 13.