La RGPP appliquée au réseau des Musées nationaux manière Capgemini consulting

Lire le communiqué « La RGPP appliquée au réseau des Musées nationaux manière Capgemini consulting » du 8 avril 2008Le deuxième Conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP) du 4 avril a retenu à ce stade les
options que vous connaissez toutes et tous à présent :

► en ce qui concerne la transformation des SCN ( Services à compétence nationale) muséaux, création de
3 nouveaux EPA – Picasso, Fontainebleau, Sèvres – et rattachement de l’Orangerie à l’EPA Orsay.

►Les autres SCN sont « invités » à « se responsabiliser » et à « resserrer leurs liens » avec une RMN,
dont la filialisation de certaines activités est reportée à l’ordre du jour d’un prochain CMPP.

C’est dire que la RGPP pour les musées n’est pas finie !


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Fin de l’occupation syndicale au ministère de la Culture

Des représentants des syndicats de la culture qui occupaient depuis la matinée l’antichambre du bureau de Christine Albanel, ont quitté le ministère de la Culture en début de soirée sous la « contrainte polie » de la police, a-t-on appris de source syndicale.

La vingtaine de syndicalistes présents depuis la fin de matinée, qui voulaient être reçus par la ministre pour évoquer les projets de réforme du ministère, ont quitté les lieux peu après 19h00, sans heurts et sans avoir vu Mme Albanel.

La délégation de l’intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, SUD, Unsa) a « regretté » une telle issue à sa « volonté de dialogue ». La « démonstration est faite que la ministre n’est pas autorisée à parler, et que les décisions que le ministère ne connaît pas lui-même dans le détail, se prennent ailleurs », a indiqué à l’AFP Nicolas Monquaut, secrétaire général de la CGT-Culture.

Les syndicats voulaient être reçus personnellement par la ministre avant le conseil de modernisation des politiques publiques présidé vendredi par Nicolas Sarkozy, afin qu’elle « explicite ses intentions en matière de mise en oeuvre de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) dans son département ministériel ».

Le cabinet de la ministre qui n’était pas au ministère, avait indiqué que la ministre « n’a jamais refusé le dialogue avec les organisations syndicales », leur proposant de les rencontrer « après le conseil de modernisation des politiques publiques car pour le moment les arbitrages n’ont pas encore été rendus ».

OCCUPATION DE L’ANTICHAMBRE DU BUREAU DE LA MINISTRE

Paris, le 3 avril 2008 – 19h25

L’intersyndicale du Ministère de la Culture CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, SUD, UNSA, qui occupait depuis 10 heures le jeudi 3 avril 2008 l’antichambre du bureau de Madame Christine ALBANEL, a quitté les lieux vers 19H00 sous la contrainte des forces de l’ordre appelées par le cabinet.

L’ Intersyndicale a estimé avoir laissé à la Ministre, jusqu’au dernier moment, toute latitude de la recevoir.

La Ministre a donc fait la preuve qu’elle conduit ses prétendues « réformes » sans entendre aucunement dialoguer avec les personnels et leurs représentants.

Ainsi, Madame ALBANEL annoncera demain un nouveau train de mesures destructrices pour le Ministère de la Culture en passant en force une fois de plus.

OCCUPATION DE L’ANTICHAMBRE DU BUREAU DE LA MINISTRE

Paris 3 avril 2008 14 h 45

La représentation syndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, SUD, UNSA occupe toujours à cette
heure l’antichambre du bureau de Christine Albanel.

Une proposition de rencontre à 15h00 avec le directeur de cabinet de la ministre a été faite aux
représentants des personnels.
La délégation a refusé cette proposition et réitéré son intention de ne pas quitter les lieux tant qu’elle
n’aura pas été reçue par la ministre personnellement et cela avant le conseil de modernisation des
politiques publiques présidé demain par Nicolas Sarkozy.

OCCUPATION DE L’ANTICHAMBRE DU BUREAU DE LA MINISTRE

Paris 3 avril 2008 10 h00

La représentation syndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, SUD, UNSA occupe actuellement
l’antichambre du bureau de Christine Albanel.

Par cette action, les organisations syndicales entendent fortement protester contre le refus de la
ministre de la Culture de les recevoir.
En effet, malgré ses engagements répétés, la ministre refuse toujours une rencontre avec les
personnels pour expliciter devant eux ses intentions en matière de mise en oeuvre de la Révision
Générale des Politiques Publiques (RGPP) dans son département ministériel et les conséquences
désastreuses de la politique du gouvernement en matière culturelle.

L’intersyndicale qui devait être reçue une fois de plus par un directeur de cabinet adjoint aux propos
lénifiants a donc décidé d’occuper l’antichambre du bureau de Christine Albanel.
La délégation refuse de quitter les lieux tant qu’elle n’aura pas été reçue par la ministre
personnellement et cela avant le conseil de modernisation des politiques publiques présidé demain
par Nicolas Sarkozy.

D’importantes décisions juridiques en faveur de deux photographes

Le 21 décembre 2007, le Tribunal de Grande Instance de Paris a accordé à la photographe Catherine
LEROY (décédée en juillet 2006 et qui est depuis représentée par sa mère), la somme de 1 381 500 euros
pour la perte d’une partie de ses archives. Catherine LEROY avait assigné l’agence GAMMA, qui en avait la
garde et l’usage commercial.

Le 22 février 2008, la 3ème chambre du TGI de Paris a donné raison au photographe Gérard GASTAUD
pour la perte d’une part importante de ses archives, en lui accordant 1 200 000 euros en dommages et
intérêts. Il avait assigné l’agence Sipa Press en mai 2005.

Ces deux jugements, qui feront certainement jurisprudence, secouent le Landerneau des agences de
presse, lesquelles ne sont pas habituées à ce que des photographes fassent respecter leurs droits.

Le cas de notre camarade Gérard GASTAUD est exemplaire. Titulaire de la carte de presse n° 60 967, il a
été pigiste pour Sipa Press de 1982 à 2002. C’est Sipa qui demandait chaque année le renouvellement de
sa carte. Pourtant, cette société a refusé de reconnaître à Gérard Gastaud sa qualité de journaliste
professionnel et de salarié, et ceci en dépit de l’article L. 761-2 du Code du travail qui stipule :

«Toute convention par laquelle une entreprise de presse s’assure, moyennant rémunération, le concours
d’un journaliste professionnel (…) est présumée être un contrat de travail. Cette présomption subsiste quels
que soient le mode et le montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée à la convention par les
parties».

Comme beaucoup d’autres pigistes, Gérard GASTAUD a dû faire appel aux Tribunaux pour tenter de faire
reconnaître sa qualité de salarié. En vain. Sur la base de témoignages contestables, son statut de salarié n’a
pas été reconnu.

Misant sur le découragement et la fragilité économique des précaires, les employeurs finissent souvent par
l’emporter. Gérard GASTAUD, Rmiste depuis décembre 2003, n’a pas lâché prise ; il a obtenu Justice face
au milliardaire Pierre FABRE, propriétaire de Sipa Press et défendu par le cabinet Bourdon (pourtant
davantage connu par ses actions en faveur des droits de l’Homme).

Persistant dans son erreur, Sipa Press a fait appel pour priver Gérard GASTAUD des fruits de son assiduité
et de son renoncement, mais avec le risque de se faire condamner encore plus lourdement.

Ces deux jugements récents donnent de l’espoir aux nombreux pigistes photographes qui sont dans la
même situation. Il devrait aussi faire réfléchir les entreprises de presse qui rechignent trop souvent à
respecter le droit du travail et notamment celui des pigistes.

Pigistes Solidaires (SUD Culture Solidaires)

Paris, le 2 avril 2008

www.pigistes-solidaires.org