Ce sont leurs luttes qui ont permis aux femmes de conquérir leurs droits. Les lois pour l’égalité entre les femmes et les hommes sont là, elles sont même nombreuses, et touchent à nombre de domaines : salaires, champ professionnel (de l’embauche à la promotion en passant par les conditions de travail), droit des femmes à disposer de leurs corps, contre les violences… Pourtant, l’égalité réelle est loin d’être acquise et les femmes doivent toujours se battre pour défendre ces droits et lutter contre les diverses formes de la domination patriarcale à tous les niveaux : au travail, dans la rue, à la maison…
Les femmes refusent de continuer à travailler gratuitement, d’êtres sous-payées, d’être enfermées dans les temps partiels, de ne pas avoir de perspective de carrière et d’être confrontées à des violences sexistes et sexuelles. Il faut s’attaquer au système patriarcal partout, tout le temps : dès l’école maternelle, dans la rue, dans les médias, dans les entreprises, au travail comme dans toutes les organisations collectives, et bien sûr dans la Culture. C’est ce système qui « autorise et tolère » socialement les conduites de dominations et de violences envers les femmes.
La précarisation et l’invisibilisation des femmes se sont par ailleurs accrues depuis la crise sanitaire (augmentation de la charge mentale et des doubles journées des femmes, travail dégradé à distance, perte de primes, etc.), ainsi que l’accroissement des violences conjugales et intrafamiliales. Il était donc, pour nos trois organisations syndicales, essentiel de mettre en avant les travailleuses invisibles. C’est pourquoi, en amont de la manifestation unitaire à laquelle nous allons participer aux côtés des femmes, des associations féministes, des syndicats interprofessionnels, les militant·es de la CGT-Culture, du SNAC-FSU et de SUD Culture ont fait ce matin une déambulation dans Paris devant des lieux symboliques pour rappeler le rôle des travailleuses invisibles. Et ce, afin d’enjoindre la ministre de la Culture de prendre ses responsabilités en matière de lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes au ministère comme dans l’ensemble de la sphère culturelle.
CGT-Culture, SNAC-FSU et SUD Culture, Paris, le 8 mars 2021