Intersyndicale CGT – FSU – SUD Culture de la BnF
Un conflit entretenu par une direction butée !
Après un premier projet d’organisation du travail auquel l’ensemble des organisations syndicales de la BnF s’est opposé (boycott puis vote contre unanime en CHSCT) et malgré une Assemblée Générale du personnel manifestant fortement son rejet de la voie empruntée par la direction, celle-ci persiste et signe.
A l’occasion de la négociation du préavis de grève déposé par l’intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture, la direction, n’a fait que des propositions à la marge qui ne répondent pas aux demandes concrètes et aux inquiétudes du personnel :
>Ouverture au public des salles de la bibliothèque de recherche du mardi au vendredi, de 10h à 17h
>Présence sur site 3 jours sur 5 pour les collègues ne pouvant télétravailler ; avec un jour en formation à distance et un jour d’ASA (travail 5 jours sur 5 en télétravail pour les autres, avec possibilité de venir un jour par semaine si autorisation du chef de service)
Au CHSCT du 20 novembre, la direction a par ailleurs proposé que ce dispositif soit mis en place jusqu’à la fin de l’année plutôt que pour deux semaines, ce qui ne change rien aux problèmes de fonds. Elle annonce par ailleurs une possible réouverture des expositions dans les semaines à venir.
Nos revendications restent les mêmes
Alors que les premiers et faibles signes de baisse de l’épidémie ne sont que le reflet d’une baisse des déplacements des personnes dans les espaces publics, la réouverture de la BnF va impliquer le retour de centaines d’agents sur site, ce qui continue de constituer une mise en danger. La direction n’a aucune obligation de rouvrir l’établissement au public. Nous sommes toujours en pleine crise épidémique, et la protection de la santé doit rester la priorité dans ce contexte. D’autres établissements du ministère de la Culture, tels que le Louvre ou les Archives Nationales, restent fermés au public et leurs agents ne travaillent sur site qu’un jour ou deux par semaine.
Par ailleurs, alors que le sujet est loin d’être clos et que les oppositions des agents ont été clairement portées par les organisations syndicales de la BnF, la direction a décidé non seulement de maintenir les communications en différés dont l’inutilité n’est plus à prouver, mais aussi d’instaurer un système de quarantaine avec signets et tampons pour les documents de magasin, largement critiqué dans plusieurs départements (inefficacité, travail supplémentaire à court et long terme pour les magasiniers, non-sens d’un point de vue conservation) …
Pour ces raisons, l’Assemblée Générale du 19 novembre s’est positionnée contre les propositions de la direction et a réaffirmé son opposition à une réouverture au public tant que la situation sanitaire ne sera pas réellement améliorée et sa demande d’une réduction importante de la présence des agents sur les sites.
L’Assemblée Générale a voté la grève à compter du mardi 24 novembre, pour une durée de 3 jours. La balle est désormais dans le camp de la direction qui doit répondre réellement aux revendications du personnel.
Pour un protocole sanitaire durable et renforcé à la BnF
Contre la réouverture précipitée au public
TOUS ET TOUTES EN GRÈVE
les 24, 25, 26 novembre !
Pour une réelle efficacité, choisissez prioritairement les journées de présence sur site pour cesser le travail ! (Rappel : les services peuvent réquisitionner les agents en travail interne pour le SP). Nous invitons également les agents en télétravail à se mobiliser en cessant le travail.