BnF : protection des agent.es vulnérables à la suite de la suspension du décret du 29 août 2020

Courrier envoyé par SUD Culture BnF à la direction lundi 19 octobre 2020

Le 15 octobre dernier, le Conseil d’Etat a décidé de suspendre l’exécution du décret du 29/08/2020 du gouvernement qui établissait une nouvelle liste, beaucoup plus restrictive, des personnes vulnérables en fonction de leurs problèmes de santé dans le cadre de la pandémie actuelle. En effet, le Conseil d’Etat a estimé que ce décret  » limite indûment la liste des personnes vulnérables présentant un risque de développer une forme grave d’infection au virus SARS-CoV-2″ et qu’il n’aurait pas dû exclure les personnes précédemment considérées comme vulnérables, à savoir :

– les femmes enceintes au troisième trimestre de grossesse
– les personnes ayant un diabète non équilibré,
– les personnes ayant une obésité dont l’indice de masse corporelle est supérieure à 30 kg/m²,
– les personnes ayant des antécédents cardiovasculaires,
– les personnes ayant une cirrhose au stade B,
– les personnes ayant une pathologie chronique respiratoire,
– les personnes ayant un syndrome drépanocytaire majeur,
– toute personne âgée de 65ans et plus, en général,

A la suite de cette décision, notre organisation syndicale attend désormais une action précise de la direction de la BnF afin de protéger, en vertu de ce jugement, le plus rapidement  possible, les personnels anciennement considérés comme vulnérables au titre des situations précédemment décrites et ayant été exclus d’un placement en ASA sur le fondement du décret du 29 août 2020. Lors du dernier CHSCT de la BnF, plusieurs organisations syndicales dont la section SUD Culture ont demandé de maintenir ces personnes en ASA afin d’une part de les protéger du risque de contamination dans un contexte de pandémie en ne les faisant par revenir sur site et d’autre part de ne pas leur ajouter de l’anxiété et incompréhension à la traversée de cette crise sanitaire. Cela avait été alors refusé, mais le jugement du Conseil d’Etat permet maintenant de mettre en oeuvre cette mesure.  

Ces agent-es faisant normalement l’objet d’un suivi par le service médical, ils et elles devraient pourvoir être très rapidement informé.es de leur retour à un placement en ASA. Outre l’obligation de protection de la santé de ces agent-e-s qui est la conséquence logique de ce jugement, cette démarche revêt un caractère d’urgence dans un contexte de reprise exponentielle de la pandémie de coronavirus.

L’urgence, c’est la protection des travailleurs-ses et de la population !

Union syndicale Solidaires

Sur le front de la pandémie les nouvelles ne sont pas bonnes, avec un COVID 19 à nouveau en expansion. Les clusters dans les entreprises et les établissements scolaires se multiplient mais le gouvernement place principalement ses réponses sur le plan du rapport individuel et de l’espace privé : les mesures principales de lutte contre la maladie touchent à la restriction des espaces de sociabilités. N’y a-t-il pas deux poids deux mesures dans la lutte contre la pandémie quand rien n’est mis en place pour protéger massivement les travailleuses et les travailleurs ou quand les masques sont toujours payants ? Pire : où sont les embauches de personnels dans les services publics qu’il aurait dû y avoir pour faire face à cette nouvelle vague annoncée depuis l’été ? Où sont les créations massives de lits, notamment en réanimation, de postes dans les hôpitaux, les remplaçant.es dans les écoles ?

Sur le front économique, le gouvernement a dégainé un plan de relance qui est destiné à satisfaire la finance et le grand patronat. Traduites dans le projet de loi de finances pour 2021, ces mesures sont donc un nouveau cadeau de Noël avant l’heure. Pour les travailleurs-euses, les classes populaires, les chômeurs-euses en revanche, pas même quelques miettes… Pas la moindre augmentation du SMIC ou du point d’indice des fonctionnaires, aucune incitation à une revalorisation salariale, sans parler de réduction du temps de travail. Et le pire est à venir pour la protection sociale : les multiples allègements de cotisations sociales vont réduire drastiquement son financement. De nouvelles économies sont donc à craindre dans le secteur de la santé.

Sur le front social, pas une journée ou presque sans annonce de plan social dans des secteurs qui pour certains ne semblent pourtant guère impactés par la crise comme la grande distribution. Et si ceux de l’hôtellerie, la culture, la restauration, le tourisme et l’évènementiel se prennent la crise de pleine face, d’autres secteurs profitent donc d’un effet d’aubaine pour imposer d’importantes régressions sociales et couper dans leurs effectifs pour dégager toujours plus de dividendes pour leurs actionnaires. Le gouvernement laisse faire. Sa politique se résume à profiter de la peur du virus pour imposer définitivement son programme de casse sociale tout en tentant de réduire encore les libertés publiques. Le monde d’après pour le capitalisme, c’est de profiter de la moindre opportunité pour faire bien pire que le monde d’avant…

Face à eux, notre réponse doit être solidaire et collective.

Pour nous les priorités sont claires : protéger au mieux la population de la pandémie en donnant des moyens massifs aux services publics, lutter contre les fermetures d’entreprises, créer massivement des emplois notamment par la réduction du temps de travail et la semaine des 32h, engager une reconversion sociale et écologique en rupture avec le système actuel qui nous envoie dans le mur.
Le cadre unitaire « Plus jamais ça » existe pour construire un monde d’après en réponse aux urgences sociales et environnementales. Un plan de sortie de crise y a été élaboré et ne cesse de s’enrichir. Partout sur nos lieux de travail, débattons des vraies urgences et engageons la lutte pour imposer nos revendications de progrès social.

Du pouvoir il n’y a rien à attendre : à nous de lui arracher des conditions de vie dignes et décentes !

Paris, le 2 octobre 2020

BnF : la section SUD Culture boycotte le CHSCT

Déclaration liminaire de la section SUD Culture au CHSCT du 18 juin 2020

La section SUD Culture de la BnF a pris la décision de ne pas siéger ce jour au CHSCT. Plusieurs raisons nous ont conduits à boycotter cette instance.

D’abord, le mépris constant de la direction pour le CHSCT qui se traduit par : l’envoi hors délai systématique des documents, une durée volontairement trop courte des instances empêchant ainsi un examen sérieux et approfondi des points à l‘ordre du jour, le déroulé en lui-même des instances, toujours conduit au pas de course sous le prétexte qu’il faudrait « aller vite » , alors même les débats doivent être libres et non entravés, l’absence ou le  peu de prise en compte des remarques des organisations syndicales, l’absence fréquente de réponses aux questions des organisations syndicales, la diffusion de documents non examinés par le CHSCT dans les différents services de l’établissement. Nous avons déjà eu l’occasion de nous exprimer sur le sujet  et malgré nos interventions répétées sur l’importance que la bnf devrait accorder au CHSCT, la direction ne semble pas vouloir infléchir sa politique. Le dialogue social que la BnF revendique n’est que de la poudre aux yeux, qui fait de moins en moins effet auprès des agent.es et que notre organisation syndicale refuse de cautionner.

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Soutien à la mobilisation pour réouvrir l’usine de masques de Plaintel comme Société Coopérative d’Intérêt Collectif : pour sauver des vies, fabriquons des masques !

Soutien à la mobilisation pour réouvrir l’usine de masques de Plaintel comme Société Coopérative d’Intérêt Collectif : pour sauver des vies, fabriquons des masques !

Parmi les innombrables scandales qu’a révélé la crise sanitaire qui a lieu depuis le mois de mars, il y a celui du manque criant de masques de protection adapté, alors que c’est un dossier de santé essentiel et l’un des meilleurs moyen de protection.
Or, ce scandale du manque intolérable de masques aurait pu être évité si les pouvoirs publics avaient bien passés les commandes de masques qu’ils auraient dû faire depuis des années pour maintenir le stock prévu et si la dernière usine fabriquant des masques aux normes dans l’hexagone, l’usine de Plaintel dans les Côtes d’Armor, n’avait pas fermée dans l’indifférence générale en 2018, sous le fallacieux prétexte de manque de rentabilité.

Dès le début de la crise sanitaire, nos camarades de Solidaires 22 ont revendiqué la réouverture de cette usine pour fabriquer les masques nécessaires et la relance de la production grâce à la mise en place d’une  Société Coopérative d’Intérêt Collectif, pour que sa gestion soit entre les mains des travailleurs/ses et que la production de ce bien essentiel que sont les masques ne soit plus entre les mains de patrons à la recherche uniquement du profit.

Cette revendication est un élément essentiel, qui doit aboutir à la fois pour assurer les moyens de protection sanitaire dont nous avons besoin, pour permettre la relocalisation de la production et pour marquer une rupture avec le jour d’avant et commencer à construire le jour d’après. Cela concerne aussi les autres usines fabriquant des matériels sanitaires essentiels (comme l’usine de bouteilles d’oxygène Luxfer en Auvergne).

SUD Culture Solidaires appelle donc à :

*Signer et à relayer la pétition demandant la réouverture de l’usine de masques de Plaintel dans le cadre d’une SCIC : https://soutienscic22.org/

*A relayer l’appel pour la SCIC et le matériel diffusé à ce sujet : https://solidaires.org/Lancement-du-comite-national-de-soutien-a-la-SCIC-des-Cotes-d-Armor-22-pour
La santé n’est pas une marchandise, les moyens de protection sanitaire non plus, sortons les de la course aux profits !

COVID-19 – conférence téléphonée du 20 mai avec le secrétaire d’État

Solidaires Fonction Publique

Solidaires a dû revenir une nouvelle fois sur les difficultés que rencontrent les agent·es publics en termes de protection face au SARS-CoV-2. Ce point est dénoncé toutes les semaines et malheureusement, ce ne sont pas des cas anecdotiques. Les problèmes de masques soit insuffisants, soit périmés sont encore là et bien là. Il semble que l’on franchisse chaque fois un pas de plus puisque désormais, pour combler les manques de masques on accepte de prendre en compte les normes qui ne sont normalement pas en vigueur en France. C’est le cas notamment dans un hôpital qui après s’être vu attribué des masques à usage non médical s’est donc vu donner des masques à normes chinoises. Et l’interpellation d’Emmanuel Macron par des infirmières la semaine dernière est à l’image de ce qui se passe dans de trop nombreux services et révélateur du fait que la sécurité de trop d’agent·es est mise en danger notamment par manque de matériel de protection. La question des masques se pose bien entendu partout… Dans tous les secteurs… notamment dans l’éducation… L’épidémie n’étant pas prévue pour s’éteindre au 2 juin, il est indispensable d’avancer enfin sérieusement sur le sujet ? Des matériels de protection de qualité doivent être fournis à toutes et tous pour tous les moments de la vie, de manière gratuite et pour les agent·es publics dans tous les aspects professionnels y compris également pour les trajets domiciles travail.

La suite du compte-rendu ici :

Bas les masques !

Depuis, 11 mai 2020, des millions de salarié-es ont repris leurs activités après 8 semaines de confinement.

Dans chaque entreprise ou administration publique, les employeurs devront définir les modalités sanitaires pour assurer l’intégrité physique de leurs salarié-es face aux risques biologiques du Covid19.

Il sera nécessaire de consulter les CHSCT dans le public et les CSE dans le privé (la Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail lorsqu’elle existe), d’établir les plans de reprise présentielle, de privilégier le télétravail, d’adapter les horaires de travail, et surtout de mettre à disposition gratuitement les équipements de protection individuelle (EPI) et savon, masques, gel hydroalcoolique, serviettes en papier, lavabos… pour protéger les salarié-es contre le risque de Covid19.

Rappelons que le Covid19 a tué au moins 283 000 personnes à ce jour dans le monde, dont près de 27 000 en France, et que des signaux indiquent que le bilan repart à la hausse.

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