5ème jour de grève à l’abbaye du Mont-Saint-Michel

Communiqué intersyndical CGT-CFDT-SUD

Depuis le 26 décembre les agents de l’abbaye du Mont-Saint-Michel se mobilisent pour des créations de postes en CDI, leurs conditions de travail, les conditions d’accueil du public et la reconnaissance financière de leur expertise. Les négociations préalables avec la direction n’ayant pas permis d’avancées significatives les agents ont donc décidé de se mettre en grève reconductible jusqu’à nouvel ordre.

Les agents s’organisent et ne lâchent rien !

Depuis le 26 décembre le mouvement s’amplifie et s’enracine avec trois jours successifs d’ouverture gratuite aux visiteurs.

Aujourd’hui encore le monument a encore ouvert gratuitement avec la boutique fermée mais seulement de 13h à 17h avec le concours des vacataires et dans des conditions d’accueil déplorable du public. L’administrateur s’acharnant à ouvrir le site à tout prix.

Un mouvement qui s’inscrit dans la durée

La direction du CMN qui restait muette jusque là, sans doute trop occupée à digérer la dinde de Noël, à fini par proposer une nouvelle négociation pour mercredi 3 janvier, espérant sans doute que le mouvement s’épuise d’ici là.

Mais les agents sont déterminés à faire aboutir leurs revendications et prêts à continuer le mouvement!

La solidarité s’organise pour permettre à la grève de gagner avec notamment une cagnotte en ligne à laquelle nous appelons toutes et tous à participer  :

https://www.leetchi.com/fr/c/solidarite-greve-abbaye-du-mont-saint-michel-1671769?utm_source=native&utm_medium=social_sharing

Le Mont-Saint-Michel,

Le 30 décembre 2023.

Le vaisseau amiral de la Culture prend l’eau … et ce n’est pas la faute de ses matelots.

Pour la première fois de son histoire, le Louvre annule une exposition à peine inaugurée. Ce n’est pas une simple péripétie.

Mardi 14 novembre nous apprenions la fin anticipée de la partie 2 de l’exposition « Naples à Paris » et l’annulation de l’exposition Claude Gillot (après trois jours d’ouverture au public), en raison d’importantes inondations. Et, fait coutumier de la direction, les équipes en charge des expositions ont appris cette décision par voie de presse.

Pourquoi n’a-t-on pas écouté les personnels qui, en début d’été, se sont déplacés en masse pour dire, notamment,qu’ils constataient et subissaient quotidiennement la dégradation du bâtiment et le tragique accroissement de la vétusté du palais et de ses équipements ? De nombreux travaux d’importance ont été repoussés ; où est passé l’argent prévu ?

Alors que sept schémas directeurs ont été adoptés en Conseil d’Administration, force est de constater que leur mise en œuvre n’est pas acquise dans les temps prévus et que le maintien de leur budget est incertain (des financements ont-ils été fléchés vers d’autres projets de la direction, sans que l’on puisse définir quelle est l’ampleur de ces modifications ni ses bénéficiaires ?).
Pourquoi les instances dédiées du personnel ne sont plus ni informées, ni consultées bien en amont des projets ? Le nombre de fois où SUD a alerté sur la nécessité de tenir compte de la matérialité du musée ne se compte plus.

Nous sommes en colère, car la même direction qui prétend modifier en profondeur (et en même temps) l’espace des expositions, l’entrée Denon et l’aile de la Colonnade de Perrault ne paraît pas se donner les moyens de ses missions.
Pas plus qu’elle ne s’entoure des expertises nécessaires, ne serait-ce que pour garantir la tenue d’une exposition…
Et, malgré les éléments de langage à destination des médias visant à atténuer les responsabilités de la direction, si les fuites d’eau ne sont pas une nouveauté au sein du palais, c’est bien la première fois que l’on atteint ce niveau d’inconséquence. Le risque – connu – des inondations, s’il n’a pas toujours été suffisamment maîtrisé, a toujours été assez anticipé pour éviter ce type de déboire.

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Quand médiation rime avec ubérisation !!!

Pour un véritable statut des guides

L’ubérisation est en train de frapper fort le monde de la Culture et notamment celui de la médiation culturelle. La réouverture du Palais de la Porte Dorée (Musée de l’immigration) a de nouveau mis en lumière le phénomène d’externalisation des guides conférencier-es ou médiateur-rices culturel-les. Loin d’être inédit, ce phénomène avait déjà touché, il y a quelques années, les salarié-es du Mémorial de la Shoah ou de l’Opéra Garnier. C’est à présent le tour à la Fondation Cartier et à la Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais pour le Musée du Louvre avec une sous-traitance partielle ou totale.

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Musée du Louvre : Déjà-vu désenchanteur

Déclaration SUD au CHSCT du 15 février 2022

C’est avec une consternation certaine que SUD Culture note que, non contente de ne jamais s’adresser directement aux personnels de l’établissement, la présidence fait désormais des annonces à la presse sans avoir pris la peine de présenter sa politique culturelle à celles et ceux qui devront censément la faire vivre.

Ainsi les différents projets qui semblent être dorénavant portés n’ont, à aucun moment, été discutés au sein des instances de l’établissement. Veuillez-vous reporter au dossier de presse pour obtenir quelque information quant à votre avenir !

Il est dommage de se priver ainsi de l’expertise des hommes et femmes qui animent le musée depuis des années, et en connaissent donc un certain nombre de dossiers. Car la vie du Louvre n’a pas débuté en septembre 2021…

En guise de nouveauté, nous assistons surtout à une resucée de projets antédiluviens.

Nouvelles entrées, nouveaux départements, nouveaux horaires dans le but de « réenchanter » le Louvre qui devait sans doute n’être qu’une sinistre gargote jusqu’à ces derniers mois.

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COVID 19 : après 2 ans de guerre, le Louvre n’a toujours pas de plan de bataille

Section SUD Culture Louvre

Il y a maintenant près de deux ans, les personnels du Louvre sonnaient la révolte en utilisant collectivement leur droit de retrait face à une pandémie que le gouvernement ne prenait pas au sérieux. Du moins pas assez pour protéger des agent-es qui côtoyaient 40 000 personnes venant du monde entier chaque jour…

Aujourd’hui, ce qui était alors considéré comme une « grippette » s’est inscrit dans notre quotidien. Nous avons appris à vivre avec le risque, en prenant soin de nous et de nos proches. Enfin…dans la mesure où notre environnement professionnel ne nous condamnait pas à être tôt ou tard pris-es dans une chaîne de contaminations. Y compris lorsque l’on est vacciné-es…

On ne dirige pas à coup de pensée magique

Voici deux ans que SUD demande des mesures de bon sens, dont la dotation pour les personnels au contact du public de masques FFP2. Science infuse de vos représentant-es ? Certes non, du travail seulement. Notamment l’analyse de documents connus de tous et toutes, une partie ayant même été rédigée par l’établissement il y a plus de dix ans.

En effet, à l’époque où les services publics n’étaient pas à ce point exsangues, chaque administration avait prévu un « plan de continuité d’activité » en cas de pandémie grippale. Puisque l’anticipation n’est pas le fort de nos gouvernants actuels, SUD demande depuis deux longues années de s’appuyer sur ce travail, fait par les équipe du Louvre, afin de l’actualiser et d’y intégrer les spécificités « COVID ».

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