Le droit l’avortement doit être reconnu comme un droit fondamental !

Union syndicale Solidaires

Partout dans le monde

les droits des femmes, conquis grâce aux luttes féministes, sont régulièrement attaqués ces dernières années.

Menées par des gouvernements d’extrême droite, patriarcaux, misogynes et lgbtqi+phobes, racistes, néolibéraux, ces attaques commencent souvent par la remise en cause du droit à l’avortement ou des droits des personnes LGBTQIA+. Une femme meurt toutes les 9 minutes des suites d’un avortement clandestin faute d’un accès aisé à la contraception et à un avortement sûr et légal.

En Europe,

ces droits sont encore déniés aux femmes de Pologne, Malte, Andorre, Monaco. Le droit à l’avortement est considérablement entravé en Espagne et en Italie par le nombre important de médecins qui se réfugient derrière leur clause de conscience pour refuser de pratiquer ce soin qui est aussi un droit, un droit fondamental !

En France,

l’accès à la contraception et à l’avortement est légal mais reste encore difficile pour beaucoup :

  • Parce que l’information n’atteint pas toutes les personnes qui en auraient besoin ;
  • Parce que la destruction des services publics de santé et les fermetures de centres d’IVG rendent très difficile la prise en charge ;
  • Parce que les diminutions de budgets alloués aux associations féministes continuent ;
  • Parce que plusieurs hôpitaux n’ont pas changé de matériel depuis l’allongement des délais et n’ont pas formé le personnel ! Alors que le matériel adapté existe dans les pays qui pratiquent des IVG plus tardives ;
  • Parce que les injonctions, la culpabilisation, la désinformation restent fortes et que l’extrême droite et les conservateurs diffusent leurs idées nauséabondes dans l’ensemble de la société.

Solidaires

réaffirme la nécessité d’une prise en charge de proximité, simplifiée, gratuite et confortable de l’IVG et exige l’arrêt de toutes les politiques d’austérité qui entravent l’accès à l’avortement.

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Décision de la Cour Suprême des Etats-Unis : un recul historique des droits des femmes

SUD Culture Solidaires

La Cour suprême des États-Unis, à majorité conservatrice, a abrogé vendredi 24 juin l’arrêt « Roe v. Wade » qui avait fait, il y a près de 50 ans, de l’accès à l’avortement un droit constitutionnel. Cette décision pourrait aboutir à l’interdiction de l’avortement dans 26 États. Les conséquences de cette abrogation sont évidemment considérables et catastrophiques pour les femmes américaines.

Empêcher les femmes d’avorter, c’est les condamner à une grossesse et à un accouchement forcés, c’est les contraindre à avorter loin de chez elles pour celles qui pourront se le permettre financièrement. Pour d’autres, ce sera le recours à des méthodes dangereuses, sans accompagnement, aux conséquences parfois mortelles. Ces interdictions, en outre, renforceront les inégalités sociales car elles toucheront de manière disproportionnée les femmes les plus précaires.

L’abrogation de l’arrêt « Roe v Wade » est le résultat de l’action des mouvements religieux fanatiques, des conservateurs et des extrêmes-droites, nous rappelant l’impérieuse nécessité de les combattre partout, tout le temps. Les droits des femmes, obtenus de haute lutte, ne sont malheureusement jamais acquis. Et il n’est pas dit que l’abrogation du droit à l’avortement ne soit pas le début d’autres abrogations de droits fondamentaux tels que l’accès à la contraception et le mariage pour tous.

Cette décision est un recul dramatique pour toutes les femmes, aux États-Unis et ailleurs.

En France, le droit à l’avortement est régulièrement attaqué par les intégristes et l’extrême droite et remis en cause par le manque de moyens à l’Hôpital et dans les centres d’IVG augmentant les délais intervention.

On ne lâchera rien. Nos corps, nos choix !

IVG, en France le compte n’y est pas

L’ivg, en France le compte n’y est pas.
Nous le dirons dans la rue le 26 septembre.

A Paris : Rassemblement à 15 heures à République.

5000 femmes partent à l’étranger chaque année pour avorter parce qu’elles ont dépassé les délais légaux. En effet, en France, une femme a seulement 12 semaines pour avorter.

Faire respecter notre droit à l’IVG est rendu chaque année plus difficile du fait de la fermeture de nombreux centres d’Ivg (civg) : les restructurations hospitalières et la fermeture des maternités de proximité ont un impact direct sur l’accès à l’ivg.

Il est également encore aujourd’hui difficile de trouver des professionnel.les pour pratiquer l’ivg. car elle est encore considérée comme un acte médical à part . En effet, au delà de la clause de conscience générale s’appliquant aux médecins pour tout acte médical (qui leur permet de refuser telle ou telle pratique), l’IVG est concernée par une clause de conscience spécifique. Certain.es professionnel.es qui ne pratiquent pas d’IVG refusent d’orienter les patientes, alors que la loi les y oblige.

Et on interdit aux sages femmes de pratiquer des IVG instrumentales (= non médicamenteuses)

Par ailleurs, les jeunes n’ont pas toujours accès aux informations qui leur permettraient de faire valoir leurs droits. La loi Aubry du 4 juillet de 2001 prévoit 3 heures d’information sexuelle obligatoire, chaque année et par an pour chaque niveau de scolarité mais elle n’est pas appliquée.

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