A Montpellier comme ailleurs, mobilisons nous face aux agressions de l’extrême-droite

SUD Culture Solidaires a pris connaissance des faits graves qui se sont passés à Montpellier le dimanche 17 mai 2020 de la part des pires groupuscules d’extrême-droite.

Nous ne pouvons que condamner les actions inacceptables des ces groupes avec leur vandalisme contre le local associatif militant le Barricade, investi dans les luttes sociales et contre deux journalistes (agressions en pleine rue et vol de portable).

Deux rassemblements différents, deux façons de procéder de la part des autorités ?

Le samedi 16 mai, le rassemblement à Montpellier des gilets jaunes a été une nouvelle fois férocement réprimé, alors même que la manifestation de l’extrême droite du lendemain, pourtant interdite en principe par le préfet, a pu avoir lieu sous le regard complaisant des forces de l’ordre. Il semblerait qu’actuellement pour la police, sous les ordres de son ministre, les nervis d’extrême-droite et leurs attaques ne soient pas un problème…

Ce qui s’est passé à Montpellier intervient après plusieurs attaques fascistes récentes dans divers endroits, une contre les locaux de la radio d’ici – Pilat et Bassin annonéen et habitations environnantes de Saint-Julien-Molin-Molette, dans la Loire le 10 mai, et une contre les locaux du café associatif l’Hydre à Crest en Ardèche le 15 mai (voir ici : https://sud-culture.org/2020/05/22/lextreme-droite-attaque-la-radio-radio-dici-a-saint-julien-et-le-cafe-associatif-lhydre-a-crest/).

Il faut construire une mobilisation large contre cette engeance d’extrême-droite. Face aux violences subies nous participerons à une sécurisation des lieux militants, des lieux de vie sociaux et des lieux publics. Nous ne tolérerons aucune répression ni policière ni politique. ! Les initiatives de solidarité continueront à se multiplier !

Il faut défendre nos droits, la démocratie sociale et combattre l’extrême-droite et ses idées, d’où qu’elles viennent !

No pasaran !

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14 – 18 juin à Amiens : mobilisation contre les violences policières

Depuis plus d’un an, Gilets jaunes, syndicalistes et contestataires de tous horizons sont victimes de violences policières inacceptables qui n’ont jamais atteint un tel niveau. Le gouvernement, qui n’admet aucune contestation de sa politique rétrograde, perpétue ainsi la politique répressive menée depuis des années. Fidèle à ses politiques sécuritaires héritées des pratiques coloniales, la police est en roue libre dans les quartiers populaires, où vivent les plus démuni·e·s. Les discriminations, actes racistes, violences entrainant des mutilations et des morts sont monnaies courantes. Même pendant la crise sanitaire sans précédent que nous vivons, la répression a continué. Ainsi, pendant le confinement, les Réfractaires du 80, collectif de gilets jaunes amiénois·es, ont été harcelé·e·s par la police. Un camarade a été convoqué au commissariat et a fait 7 heures de garde à vue pour un simple post critiquant Emmanuel Macron sur Facebook. Après les lois scélérates de 1894, qui avaient pour but d’anéantir les anarchistes, après la première loi anti-casseurs de 1970, adoptée au lendemain de mai 1968, c’est désormais sur le fondement de la loi anti-casseurs promulguée par Emmanuel Macron le 11 avril 2019 que de nombreux·ses militant·e·s continuent à subir les foudres de la justice.

Deux camarades gilets jaunes amiénois·es, parmi les plus militant·e·s, ont été particulièrement ciblé·e·s : Jules sera jugé le 17 juin et Amandine le 18. Jules a été arrêté pour rébellion et a subi 48 heures de garde à vue. Pour sa part, Amandine a été retenue pendant 21 heures pour des motifs fallacieux (dissimulation du visage et non dispersion après sommation). Ces arrestations abusives ont pour but de les faire taire, d’entraver leur liberté de manifester et d’en dissuader d’autres de continuer. Parce que nous ne pouvons rester indifférent·e·s face à ces pratiques qui bénéficient d’une impunité presque totale, les Réfractaires du 80 organisent une semaine de mobilisation en amont des procès. Ce sera l’occasion de montrer notre soutien à nos deux camarades mais aussi de reparler d’une répression générale inouïe et non relayée par les médias aux ordres du pouvoir.

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Procès de Gilets jaunes à Valence : solidarité avec Stéphane et Tom!

SUD Culture Solidaires relaie et soutien la mobilisation à l’occasion de ce procès en appel, comme nous avions soutenu la mobilisation lors du premier procès. Nous témoignons de nouveau notre solidarité avec les manifestant-e-s et militant-e-s des luttes sociales victimes de la répression policière et judiciaire, nous réclamons la relax des personnes concernées et l’arrêt de toutes les poursuites et répression des luttes de manière plus générale.

Un coup contre l’un-e d’entre nous est un coup contre toutes et tous !

C’était le 8 décembre 2018, ils étaient 4 à se faire arrêter violemment à Valence, au cours d’une des grandes journées de mobilisation des Gilets Jaunes : Dylan, Maria, Stéphane et Tom.

Comme de nombreux Gilets Jaunes, ils ont été envoyé·es en prison préventive avant même le procès et ils ont été lourdement condamnés (10 mois dont 4 fermes, 9 mois dont 3 fermes, 18 mois dont 12 fermes, 12 mois dont 6 fermes, plus 3 ans d’interdiction de manifester).
Stéphane et Tom ont fait appel car ils contestent le verdict et la sévérité de la peine prononcée. Ils seront de nouveau devant la justice le 4 juin prochain, à 14h, à la Cour d’appel de Grenoble. L’audience se tiendra à huis-clos, interdite au public.

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Sans papiers 1 Lallement 0

Union syndicale Solidaires

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Malgré l’interdiction de la préfecture de Paris, la première grosse manifestation post déconfinement pour les droits des personnes sans papiers a été un vrai succès. A l’appel de la marche des solidarités dont l’union syndicale Solidaires, des milliers de personnes ont ainsi pu exprimer leur colère quant à leurs conditions de vie qui ne leur permettent pas de se protéger de l’épidémie. Invisibles parmi les invisibles, précaires parmi les plus précaires, ils et elles exigent de pouvoir se protéger correctement du virus ainsi que la fermeture des centres de rétention administrative qui ont été de nombreux foyers épidémiques. Une nouvelle fois, ils et elles ont fait la démonstration de leur exigence à obtenir l’égalité en tout, et notamment de leurs droits. Et cela débute par leur régularisation administrative !

A toutes ces revendications légitimes, la réponse du pouvoir a été comme à son habitude le déni et la répression. Gazages, nassages, interpellations et gardes à vue ont été le lot de cette manifestation, le préfet Lallement et ses troupes guerrières ne pouvant s’empêcher de nombreuses violences policières que l’union syndicale Solidaires condamne fermement. Si nous nous félicitons que toutes les personnes interpellées aient été relâchées, Solidaires réclame que les auteur-es et responsables des violences policières soient poursuivi-es et condamné-es.

Après les rassemblements de la semaine dernière devant les hôpitaux, le succès de cette manifestation est le signal pour enclencher la contre-offensive sociale indispensable afin d’empêcher le capitalisme et le patronat fassent du monde d’après, un monde encore plus décasté socialement que celui de l’avant. Ce monde d’après doit être sans violences policières, sans Didier Lallement et ses semblables, il doit être celui des travailleurs, des travailleuses, avec ou sans papiers, se mobilisant massivement pour défendre nos droits, notre protection sociale, nos vies.

Pour reconquérir nos droits perdus et en gagner de nouveaux. Un monde d’espoir.

Paris, le 31 mai 2020

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STOP covid – STOP libertés publiques

Union syndicale Solidaires

Le Parlement a adopté l’application Stop Covid censée identifier les personnes côtoyées par un malade du Covid 19. Sa lancée est prévue début juin.

Le gouvernement le jure, l’application n’aura pas vocation à perdurer au-delà de la pandémie, l’Etat ne se transformera pas en Etat policier pour autant, ce n’est qu’un outil..

Alors certes, le code informatique sera publié, certes on nous dit que la géolocalisation ne sera pas utilisée…

Mais comment croire en ces déclarations dans ce contexte de remise en cause accru des libertés publiques ? Alors que les interdictions de manifester et la répression des manifestants se multiplient, alors que la répression syndicale reprend de plus belle, alors que la surveillance et le contrôle policier est de plus en plus prégnant (les verbalisations et les violences policières se sont multipliées dans les quartiers populaires durant le confinement, les drônes sont arrivés..et même le conseil d’Etat a dénoncé leur utilisation) ?

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Déconfinement phase 2 : presque tous les droits sauf celui de manifester !

Union syndicale Solidaires

Le gouvernement déconfine le pays. Mais s’il devient à nouveau possible de consommer, de circuler à plus de 100 km, voire de se distraire dans l’espace public tout en respectant les gestes barrière, la démocratie reste largement confinée. Avec une répression sociale qui, des quartiers populaires aux mouvements sociaux, ne s’est jamais arrêtée depuis le 17 mars avec son corollaire de violences policières, le droit de se rassembler dans la rue reste lui interdit au-delà de 10 personnes. La rue doit être l’apanage de la consommation et certainement pas celui de l’expression sociale et politique, notamment dissidente. Et nul doute que la police y veillera.

Un choix idéologique a donc été clairement fait. Déjà celui de privilégier l’économie sur la santé avait fortement alerté. Il est désormais complété par un « ferme ta gueule » que symbolisent des interdictions de manifester, comme celle signifiée à l’encontre de la manifestation pour les droits des personnes sans papiers du 30 mai. De la même manière, de nombreux rassemblements, même limités à 10 personnes, sont systématiquement contrôlés et verbalisés, comme cela s’est produit à Nancy cette semaine. La croissance économique plutôt que la démocratie, comme un résumé liberticide du monde d’après. Celui-ci s’annonce donc bien pire que celui d’avant, le pouvoir politique profitant pleinement de la sidération provoquée par la pandémie sanitaire pour accélérer son projet autoritaire.

Alors que le patronat et le gouvernement mettent à sac ce qu’il reste de droits sociaux et de garanties collectives, l’Union syndicale Solidaires dénonce fortement l’interdiction faite au mouvement social de ne pouvoir rendre visible dans l’espace public son point de vue et son opposition à des politiques antisociales.

Nous exigeons le rétablissement immédiat du droit de manifester et mettrons tout en œuvre pour qu’en tous lieux puissent s’exercer nos droits sociaux et nos libertés publiques pour une véritable démocratie sociale.

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