
Stop aux violences policières !

Syndicat « Solidaires, Unitaires et Démocratiques » de la Culture
Soutien à la mobilisation pour réouvrir l’usine de masques de Plaintel comme Société Coopérative d’Intérêt Collectif : pour sauver des vies, fabriquons des masques !
Parmi les innombrables scandales qu’a révélé la crise sanitaire qui a lieu depuis le mois de mars, il y a celui du manque criant de masques de protection adapté, alors que c’est un dossier de santé essentiel et l’un des meilleurs moyen de protection.
Or, ce scandale du manque intolérable de masques aurait pu être évité si les pouvoirs publics avaient bien passés les commandes de masques qu’ils auraient dû faire depuis des années pour maintenir le stock prévu et si la dernière usine fabriquant des masques aux normes dans l’hexagone, l’usine de Plaintel dans les Côtes d’Armor, n’avait pas fermée dans l’indifférence générale en 2018, sous le fallacieux prétexte de manque de rentabilité.
Dès le début de la crise sanitaire, nos camarades de Solidaires 22 ont revendiqué la réouverture de cette usine pour fabriquer les masques nécessaires et la relance de la production grâce à la mise en place d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif, pour que sa gestion soit entre les mains des travailleurs/ses et que la production de ce bien essentiel que sont les masques ne soit plus entre les mains de patrons à la recherche uniquement du profit.
Cette revendication est un élément essentiel, qui doit aboutir à la fois pour assurer les moyens de protection sanitaire dont nous avons besoin, pour permettre la relocalisation de la production et pour marquer une rupture avec le jour d’avant et commencer à construire le jour d’après. Cela concerne aussi les autres usines fabriquant des matériels sanitaires essentiels (comme l’usine de bouteilles d’oxygène Luxfer en Auvergne).
SUD Culture Solidaires appelle donc à :
*Signer et à relayer la pétition demandant la réouverture de l’usine de masques de Plaintel dans le cadre d’une SCIC : https://soutienscic22.org/
*A relayer l’appel pour la SCIC et le matériel diffusé à ce sujet : https://solidaires.org/Lancement-du-comite-national-de-soutien-a-la-SCIC-des-Cotes-d-Armor-22-pour
La santé n’est pas une marchandise, les moyens de protection sanitaire non plus, sortons les de la course aux profits !
Cet appel unitaire de la culture a été écrit collectivement par des travailleur·ses des arts, du spectacle vivant et de l’audiovisuel, des artistes-auteur·es, plasticien·nes, des designer·euses, des étudiant·es et enseignant·es en art, des militant·es… Nous ne sommes pas les travailleur·ses éthéré·es et romantiques pour lesquel·les ce Président a l’air de nous prendre ou de vouloir nous faire passer, nous sommes des travailleur·ses, des actrices et des acteurs du quotidien. Nous nous réunissons depuis le 29 avril via 45 collectifs de lutte, fédérations et syndicats de nos secteurs. Nos métiers sont différents, nos conditions de travail, nos statuts et régimes le sont aussi. C’est cette richesse qui nous permet de formuler nous-mêmes nos besoins.
Depuis le début de cette crise, le monde culturel et artistique est, comme d’autres secteurs, touché de plein fouet. il a été l’un des premiers champs professionnels à devoir cesser toute activité et sera dans les derniers à pouvoir reprendre normalement.
Les réponses, apportées à nos secteurs le 6 mai dernier par le Président de la République et le Ministre de la Culture, ressemblent davantage à des effets d’annonce qu’à de réelles mesures et sont intraduisibles dans les réalités que nous connaissons quotidiennement.
La suite ici :
Avec cet abécédaire, SUD Culture Solidaires vous informe sur les éléments nouveaux qui ont pu être discutés lors des réunions et instances qui se sont déroulées depuis le 18 mai. Pour la période antérieure, vous pouvez vous référer aux multiples communiqués de l’intersyndicale Culture.
Action sociale. A l’occasion du CHSCTM du 29 mai, nous avons de nouveau demandé à ce qu’il y ait un retour de l’action sociale ministérielle établissement par établissement, ce qui nous permettra de voir lesquels ont rencontré des problèmes plus cruciaux. Ce qui est notamment le cas dans les écoles dépendant du ministère où une aide d’urgence a du être apportée aux étudiant.es qui ont rencontré des difficultés financières et matérielles. En réponse, la secrétaire générale du ministère a évoqué la possibilité de transformer les étudiant.es des écoles supérieures, à l’instar des intermittent.es, en nounous de « l’été apprenant et culturel », concept obscur inventé par Emmanuel Macron.
Archéologie programmée. Les chantiers de fouilles programmées ont été dans l’attente d’instructions précises dans la mesure où les difficultés à faire respecter les gestes barrière sont réelles. La Sous Directions de l’Archéologie a rédigé une note et une espèce d’autoévaluation à destination des Directions Régionales des Affaires Culturelles et des responsables d’opération. Pour la DGPat, il est important que les fouille, quitte à être décaler dans le temps, puissent être réalisées en 2020 afin de ne pas donner le sentiment que l’activité économique prime sur l’activité scientifique. Les subventions qui avaient été accordées seront bien versées des lors que l’opération aura connu un début de mise en œuvre. De fait, beaucoup de chantiers ont d’ores et déjà été reportés et, selon les régions, les subventions reportés vers les analyses. Nous avons demandé à ce que la SDA fasse un bilan de ces reports.
Abécédaire complet :
La secrétaire générale du ministère de la Culture, qui est aussi la présidente du CHSCT ministériel (CHSCT-M) en l’absence du Ministre, a patienté jusqu’au 29 mai pour soumettre à l’avis de ce Comité, les « principes de reprise progressive d’activité en présentiel pour le ministère de la Culture, période 11 mai – 2 juin » ! Tant sur le fond que sur la forme, ils ont été désapprouvés à l’unanimité par les organisations syndicales.
Concernant la phase 2 de la reprise en présentiel (du 2 au 22 juin), le secrétariat général qui reste décidément à contretemps de la réalité, proposait cette fois de soumettre ces « principes de reprise » à l’avis du CHSCT-M le 15 juin. Jugeant à juste titre cette date une nouvelle fois trop tardive, nous avons alors proposé d’avancer ce CHSCT-M le plus tôt possible afin qu’il puisse être tenu compte des avis des représentants du personnel.
Continuer la lecture de « CHSCT ministériel : non à un dialogue social 100 % dématérialisé »Union syndicale Solidaires
Alors que déjà avant la pandémie la réforme de l’assurance chômage décidée unilatéralement par le gouvernement contre l’avis des organisations syndicales était une aberration antisociale et une attaque frontale contre les droits des travailleurs-euses, c’est encore plus le cas dans la période de crise actuelle. Elle ne doit pas être seulement suspendue dans l’attente de jours « meilleurs ». Elle doit être abrogée et immédiatement !
La crise économique actuelle va se traduire en 2020 et après par un véritable tsunami de mises au chômage. Tout comme le dispositif d’activité partielle mobilisé et financé en quelques jours par le gouvernement confronté à la vague de l’épidémie, il est donc indispensable que face à la vague exceptionnelle de chômage annoncée, ce dernier garantisse que l’amortisseur social de l’indemnisation chômage soit pleinement au rendez-vous et à la hauteur des besoins sociaux à financer. A savoir que les chômeurs-euses bénéficient des modes de calculs de leurs temps travaillés existant avant ceux de la présente réforme. Il est indispensable que comme le demandent l’ensemble des organisations syndicales, celle-ci soit en conséquence abrogée. Ce qui inclut bien évidemment son premier volet mis en place le 1er novembre dernier et qui a accru et provoqué la paupérisation de plusieurs centaines de milliers de chômeurs-euses !
L’union syndicale Solidaires exige que le décret du 28 décembre 2018 sur le contrôle des chômeurs-euses soit également abrogé. Les droits de toutes et tous doivent être revus, le chômage ne doit plus être cette période de stigmatisation et de paupérisation de la population qui y est confrontée. Et pour combattre réellement le chômage, il existe un moyen indispensable : réduire le temps de travail !
Abrogation complète et immédiate de la réforme chômage de 2019 ! Abrogation immédiate du décret sur le contrôle des chômeurs-euses ! Réduction du temps de travail à 32 h !
Paris, le 5 juin 2020