L’inspection du patrimoine rayée d’un trait de plume

Le ministère de la Culture | Gouvernement.fr

Communiqué SNAC-FSU / SUD Culture

Les grandes manœuvres autour de la réorganisation du ministère se poursuivent dans l’opacité la plus totale.
En début d’année, le directeur général des patrimoines espérait maintenir l’inspection des patrimoines, voire l’élargir à la prospective. En mars, Franck Riester l’a renvoyé dans les cordes au motif qu’un ministère ne pourra à l’avenir s’appuyer que sur une seule inspection. Plutôt que de fondre les différentes inspections du ministère de la Culture (inspection de la création artistique, inspection des patrimoines et inspection générales des affaires culturelles) en une seule, avec plusieurs volets, le ministre a pris la décision de ne
garder que l’IGAC. L’annonce de cette décision devait intervenir en avril mais la pandémie a gelé le processus. Avec le déconfinement, c’est désormais « open bar ».

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Beaumont-Sur-Oise : Marche Adama IV

Communiqué Union syndicale Solidaires

Adama Traoré, le 19 juillet 2016, meurt à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise), après son interpellation à Beaumont-sur-Oise. Il meurt étouffé à la suite d’un plaquage ventral par trois gendarmes. Ces derniers mots sont : « Je n’arrive pas à respirer ». Comme Georges Floyd aux Etats-Unis dont l’atroce agonie est provoquée par un policier, un genou sur son cou, et dont les dernières paroles seront aussi « I can’t breathe/Je ne peux pas respirer ». Deux meurtres dont les victimes sont des personnes racisées, deux meurtres par des polices pour qui la vie des personnes noires compte peu.

La justice française fait défaut pour Adama Traoré, en témoigne la dernière « expertise » par des médecins dont la spécialité a peu de choses à voir avec les causes du décès telles qu’elles ont été décrites par d’autres médecins en lien avec l’étouffement provoqué par le plaquage ventral d’Adama Traoré.

La mort de Georges Floyd et la dernière pseudo-expertise sur la mort d’Adama Traoré montrent surtout une chose : le racisme de la police est un fait systémique, il n’est pas le fait de « mauvaises personnes » et l’exception mais la règle, et un comportement social rendu possible par les structures mêmes de nos sociétés, de nos institutions.

Aujourd’hui, cette légitime colère s’exprime contre les causes globales des dysfonctionnements de nos sociétés, dans un monde qui est sur le point de devenir invivable écologiquement, littéralement irrespirable, du fait de l’irresponsabilité des pouvoirs qui laissent faire. Ainsi, comme l’affirme le Comité Vérité pour Adama, le 18 juillet, « la Génération Adama et la Génération Climat s’unissent pour faire front commun contre ce système violent qui opprime, qui étouffe, et détruit notre avenir.
Nous marcherons ensemble pour dire : On veut respirer dans nos quartiers, dans nos rues, dans nos vies. Le monde d’Après se fera dans les quartiers !

Reprenons en main nos territoires, nos droits et construisons ensemble une société juste et soutenable. Refusons le piège de la division, luttons ensemble pour la justice, l’égalité et le respect de la dignité humaine »

L’union syndicale Solidaires appelle à rejoindre massivement la marche du 18 juillet, pour la vérité, la justice et pour mettre fin au mépris de la vie d’une partie de la population.

Le 18 juillet :

  • Conférence de presse avec toutes les familles de victimes à 12h00 devant la mairie de Persan
  • Marche à 14h00
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Le 14 juillet, les invisibles prennent la bastille !

Union syndicale Solidaires

ls et elles ont été en première ligne pour permettre à la société de fonctionner pendant le confinement. Soignant-es et personnels hospitaliers, personnels de nettoyage, agent-es de sécurité, éboueurs-euses, caissiers-ères, livreurs-euses, agent-es municipaux-ales et territoriaux-ales…. toutes et tous ont démontré à quel point ils et elles sont indispensables au fonctionnement de la société et particulièrement les femmes très présentes dans la plupart de ces métiers. Pourtant, à l’inverse de la finance et du patronat, ils et elles sont déjà redevenu-es invisibles. Ce 14 juillet, jour symbolique, les premier-es de corvée se rappelleront à la mémoire du gouvernement. Partout en France, pour leurs salaires, leurs conditions de travail, leurs conditions de vie, nous défilerons dans la rue.

Contre les politiques libérales et antisociales du pouvoir et de son nouveau gouvernement, nous serons déterminé-es à lutter pour une société sans discriminations, pour l’égalité et la justice sociale et environnementale, pour l’abandon de la réforme de l’assurance chômage et celles des retraites, pour des salaires permettant une vie digne, pour la réduction du temps de travail, pour des services publics de qualité à même de répondre aux besoins fondamentaux de la population…

Le 14 juillet ne sera pas qu’un énième défilé militaire cette année, réaffirmons que le monde d’après ne peut et ne doit pas ressembler à celui d’avant !

Toutes et tous ensemble, nous manifesterons pour révolutionner la société !

A Paris, rendez vous à 14h place de la République. Et partout en France, des rassemblements et manifestations…

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Il y a urgence sociale !

Les organisations syndicales et de jeunesse ont fait l’analyse de la situation économique et sociale qui s’annonce tendue pour les prochaines semaines et en particulier à la rentrée de septembre.

La pandémie a durablement affecté de nombreux secteurs d’emploi par exemple dans le domaine de la production industrielle, le tourisme, la restauration, le spectacle, le commerce… Les services publics ont démontré leur rôle de première importance que ce soit dans la santé, l’éducation, les administrations, au plus près des usagers, sans reconnaissance, ni en terme d’emplois à créer, ni en augmentation de salaire pour les personnels.

De nombreuses suppressions d’emploi sont engagées, par le biais de plans sociaux, de licenciements individuels et beaucoup de salarié-es notamment dans les petites et moyennes entreprises sont dans l’incertitude, et cela, malgré un fort recours au chômage partiel et des aides sans conditionnalité. Certaines entreprises profitent de l’effet d’aubaine pour licencier. L’intersyndicale souligne le rôle majeur des syndicats dans le combat pour préserver l’emploi, améliorer les conditions de travail et les rémunérations.

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Fonction publique : Rencontre bilatérale avec Amélie de Montchalin

Solidaires Fonction Publique

Amélie de Montchalin, ministre de la transformation publique et de la fonction publique, nouvellement nommée, a reçu les organisations syndicales représentatives en réunion bilatérale.

Lors de sa rencontre, Solidaires a indiqué à la ministre que la création d’un ministère de plein exercice répond à une demande qui avait été portée en début de quinquennat. Cependant, son intitulé qui rappelle le nom de la loi de août 2019 génère des inquiétudes que la ministre a tenté de dissiper.

Solidaires a insisté sur la nécessité que le dialogue social change sur le fond et la forme pour une véritable prise en compte des revendications des agents.

Par ailleurs la répression anti syndicale envers les représentant-e-s du personnel doit cesser.

Solidaires a réaffirmé lors de cette rencontre la nécessité de tirer les enseignements de la crise afin de prendre des orientations totalement opposées à celles qui prévalent depuis de trop nombreuses années. Il est indispensable que la Fonction publique et les services publics aient enfin les moyens humains et matériels pour assumer des missions de qualité dans tous les aspects de la vie, sur l’ensemble du territoire. Cela passe notamment par des recrutements de fonctionnaires, la titularisation des contractuel-les et l’arrêt des réformes destructrices en cours.

Les services publics sont une richesse pour la population d’un pays, en aucun cas un coût comme cela est systématiquement présenté. Ils ne peuvent être une variable d’ajustement budgétaire.

Solidaires a réaffirmé que le statut est à la fois protecteur pour les agent-es des pressions politiques notamment et qu’il garantit à la population un accès aux services publics sans discrimination, en toute égalité et neutralité.

Solidaires a ainsi réaffirmé sa demande d’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique et que soient rétablies toutes les instances de représentations des personnels (CAP, CHSCT…) et l’ensemble de leurs prérogatives.

Solidaires est par ailleurs revenu sur la nécessité de revalorisation des carrières et rémunérations de l’ensemble des 5,5 millions d’agent-es publics, notamment les carrières féminisées.

Solidaires sera vigilant et défendra ces revendications.

10 juillet 2020

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Le Conseil d’État interdit une nouvelle fois au gouvernement de fouler aux pieds la liberté de manifester

Saisi par le SAF, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, le SM, l’UNEF, le DAL et Attac, le Conseil d’État vient de suspendre pour la deuxième fois les dispositions du décret du 31 mai 2020 qui, selon une nouvelle rédaction du gouvernement, soumettait la liberté de manifestation à un régime d’autorisation.

Nos organisations se félicitent de cette décision, l’épidémie de COVID19 ne peut justifier une telle atteinte à la liberté de manifester, composante essentielle de la démocratie.

La liberté de manifester est donc désormais entièrement et pleinement rétablie, seule une déclaration suffit !

En revanche, nous déplorons que le Conseil d’État n’ait pas censuré l’interdiction de principe de tout rassemblement de plus de 5000 personnes qui limite de fait drastiquement la liberté de manifester et ouvre la voie à une part importante d’arbitraire dans la décision de l’administration.

Nous resterons vigilants pour assurer le respect de la liberté de manifester et nous nous opposerons à toute nouvelle règlementation, en application de la loi organisant la « sortie » de l’état d’urgence sanitaire, qui porterait atteinte à nos libertés fondamentales.

Signataires : SAF, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, le SM, l’UNEF, le DAL, Attac

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