En cette période si particulière, nous avons le plaisir de vous annoncer la création de la section SUD Culture à la Rmn-GP !

Pourquoi nous est-il apparu nécessaire de créer une section SUD culture à la Rmn-GP ?
Parce-que nous pensons que la démocratie syndicale est le meilleur garant de l’indépendance des organisations syndicales et qu’elle doit permettre l’expression de sensibilités et de revendications, éventuellement différentes, dans un esprit de tolérance, pour favoriser les convergences.

Mais aussi parce-que le syndicat, conformément à ses statuts, doit assurer le fonctionnement démocratique de ses structures afin que ses prises de décisions répondent le plus fidèlement possible aux intérêts et revendications des salarié.e.s eux-mêmes.
Nous avons pour objectif la construction d’un syndicalisme :
• qui défende les intérêts moraux et matériels des salarié.e.s,
• de transformation sociale,
• conforme à nos valeurs d’indépendance de l’état, du patronat et de tout groupe politique,
• pluraliste et fédéraliste, c’est à dire acceptant en son sein la pluralité des opinions,
• féministe, écologiste et internationaliste.

En cette période éminemment sensible, la santé et la sécurité au travail doivent être l’objet d’une attention accrue d’autant plus que la crise sociale et les projets de contre-réformes s’abattent toujours davantage sur les plus fragiles. Les nouvelles contraintes liées à la crise sanitaire actuelle peuvent exacerber des problèmes organisationnels dans les services, dégradant ainsi davantage les conditions de travail, en particuliers pour les personnels qui travaillent face public. Dans une Rmn-GP qui doit être toujours plus rentable, avec la baisse de la fréquentation, les conséquences économiques font peser des risques pour les emplois et sera un argument de plus pour continuer à maintenir les salaires au plus bas.
Malgré la grève au Grand Palais qui a permis de garantir le retour de chaque salarié.e et agent.e sur un emploi équivalent, sa fermeture suscite toujours de nombreuses interrogations.

Vos représentants au CSE ainsi qu’à la CSSCT (Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail) continueront à mener à bien les mandats pour lesquels elles/ils ont été élu.e.s, pourront désormais vous en rendre compte et œuvrer à l’organisation d’actions collectives.

image_pdfTélécharger en PDFimage_printImprimer

Coopérative Smart : Un plan social qui ne dit pas son nom !

SUD Culture Solidaires relaie et appelle à signer la pétition de soutien aux 4 000 travailleurs/ses du secteur du spectacle de la coopérative d’activité Smart que Pôle Emplois veut priver injustement de leurs droits au chômage et de leurs statuts d’intermittent-e-s.

Nous sommes à leurs côtés et nous participons à cette mobilisation, car les droits de ses travailleurs/ses doivent être reconnus, tout comme le statut de la coopérative d’activité à laquelle ils et elles appartiennent.

https://polecontreemploi.wesign.it/fr

Alors que le Gouvernement clame partout qu’il n’abandonnera pas le secteur de la culture, la SCIC SmartFr et la SCOP La Nouvelle Aventure ont fait l’objet d’une attaque sans précédent de la part de Pôle Emploi Services.

4.000 intermittent·es du spectacle salarié·es de ces deux coopératives ont reçu, de façon simultanée, le même courrier du directeur de Pôle Emploi Services qui menace de les priver de leurs droits à l’allocation chômage si ils continuent à travailler dans le cadre de Smart après le 1er octobre 2020.

Cette procédure est inédite dans sa forme, erronée dans ses fondements et scandaleuse dans le contexte actuel. Elle montre à quel point l’administration a une parfaite méconnaissance de nos métiers et du modèle coopératif. 

Ce qui est reproché à La Nouvelle Aventure et SmartFr est de jouer le rôle de sociétés-écrans, de ne pas être les véritables employeuses des intermittent·es et de se soustraire aux obligations d’employeur et de producteur.

C’est totalement faux ! La Nouvelle Aventure dispose d’une licence d’entrepreneur de spectacles renouvelée depuis dix ans et est bel et bien productrice. Les deux coopératives remplissent toutes leurs obligations légales et paient toutes les cotisations sociales qui bénéficient au régime des intermittents. Leurs membres sont salariés et socialisent, dans le cadre de la coopérative Smart, des mécanismes de protection mutuelle dont ils sont les sociétaires et qu’ils gouvernent ensemble démocratiquement.

Derrière les arguments avancés par Pôle Emploi Services, il s’agit en réalité d’un plan social qui ne dit pas son nom. Dès le 1er octobre, il empêchera plus de 4.000 personnes de travailler. Au travers de cette opération, c’est le statut de l’intermittence qui est en jeu – mais aussi, quel que soit le secteur concerné, la dose de mutinerie qu’introduisent les coopératives de travailleur·ses dans les mécaniques bien huilées de l’économie. Est-il si subversif que des professionnel·les s’associent pour protéger mutuellement leurs droits à bien pratiquer leurs métiers ? Préfère-t-on la subordination individuelle à des donneurs d’ordres plutôt que l’autonomie collective ? C’est ce que semble penser Pôle Emploi Services en faisant la promotion, à la place de Smart, du GUSO, dont elle est l’organisme de tutelle…

Assez des beaux discours sur la culture ou l’emploi, nous demandons que les droits des artistes et technicien·nes associé·es dans Smart soient respectés et que Pôle Emploi Services cesse de les menacer !

Nous ne nous laisserons pas faire. Au travers de SmartFr et de La Nouvelle Aventure, Smart actionnera toutes les voies possibles de contestation de cette décision. Avec détermination. Avec confiance dans la justesse de ses principes et de son projet. Avec la volonté de défendre notre régime d’assurance-chômage, unique en Europe, et les modèles coopératifs innovants d’entreprises partagées.

Vous êtes viré
image_pdfTélécharger en PDFimage_printImprimer

Assurance Chômage : C’est l’abrogation de la « réforme » qu’on veut !

Union syndicale Solidaires

Après avoir déclaré durant l’été différer une nouvelle fois l’application du 2e volet de la réforme de l’assurance chômage, le gouvernement a publié un décret le 29 juillet 2020. Il reporte entre autres l’application de la mesure la plus controversée (le nouveau calcul du salaire de référence) au 1er janvier 2021. Comme annoncées par le gouvernement, des « négociations » viennent de s’ouvrir sur le sujet. Sans surprise, le Ministère du Travail ne semble pas vouloir remettre en cause l’ensemble de son projet anti-social. Seuls quelques aménagements, minimes et temporaires, semblent se dessiner. Doit-on s’en satisfaire ? Certainement pas !

https://solidaires.org/IMG/png/sans_titre-2803.png
https://solidaires.org/IMG/png/sans2_titre-14.png

image_pdfTélécharger en PDFimage_printImprimer

Marche des Sans-Papiers: 4 marches en route vers l’Elysée!

Marche des Solidarités

C’est la deuxième phase de la marche nationale des Sans-Papiers. Aux marches de Montpellier, Marseille et Grenoble qui manifestent ce samedi à Lyon se joignent des marches qui partent de Lille, Rennes et Strasbourg. Plus de 200 Sans-Papiers vont marcher. Rendez-vous le 17 octobre à Paris pour aller en manifestation vers l’Elysée !

Ce week-end la marche partie de Marseille et Montpellier le week-end du 19 septembre fait étape à Lyon où elle est rejointe par la marche partie de Grenoble le 29 septembre. Une manifestation a lieu ce samedi à Lyon. Et près de 100 marcheurs et marcheuses sans-papiers vont entamer la deuxième partie de la marche vers Paris. (Ci-dessous quelques vidéos)

Et trois autres marches démarrent ce week-end, de Lille, Strasbourg et Rennes avec des manifestations dans chacune de ces villes.

Continuer la lecture de « Marche des Sans-Papiers: 4 marches en route vers l’Elysée! »
image_pdfTélécharger en PDFimage_printImprimer

IRAN – Libération immédiate des syndicalistes et prisonnier-es d’opinion !

Union syndicale Solidaires

Une multitude de condamnation

Djafar AZIMZADEH, militant ouvrier et secrétaire du conseil d’administration de « l’Union Libre des travailleurs d’Iran » a été condamné à plusieurs reprises du fait de ses activités syndicales. En prison, il a entamé des grèves de la faim, dont une de 62 jours, en 2016, qui a failli lui coûter la vie.
Récemment condamné à 6 ans de prison, il a été informé, le 18 mars 2020, de sa libération. Malgré tout, le service des renseignements des « Gardiens de la Révolution » a décidé, sans motif, de transférer Djafar AZIMZADEH dans la prison Redjaei Shahr, située dans la commune de Karadj, à l’ouest de Téhéran, en cellule isolée. Son état de santé est affaibli du fait de ses nombreuses grèves de la faim, et l’on a appris qu’il avait attrapé la COVID-19.
Djafar AZIMZADEH a décidé d’entamer une grève de la faim de 21 jours, durant laquelle il n’a eu aucun contact avec ses proches. Il a décidé de l’arrêter suite à la promesse de la direction de le transférer et de le sortir de l’isolement.

Tout comme Esmail ABDI et Mohammad HABIBI, enseignants, ainsi que d’autres prisonniers politiques, il est maintenu en détention dans des conditions extrêmement rudes.

Le 25 septembre, trois membres de l’Association des écrivains iraniens (IWA) – BAKTASH Abtin, Reza KHANDAN et Keyvan BAJAN – ont été condamnés et emprisonnés (à 5 et 3 ans). Il leur est reproché, leurs activités au sein de l’association, ainsi que l’organisation d’une cérémonie en hommage au poète iranien Ahmad SHAMLOU, mort en 2000.

Nasrin SOTOUDEH, l’avocate et militante des droits de l’Homme, condamnée à douze ans de prison pour avoir défendu une jeune iranienne opposée au port du voile, a également entamé une grève de la faim de 40 jours le 11 août 2020. Elle entend ainsi protester contre ses conditions carcérales. Son état de santé s’étant dégradé elle a été transférée en soins intensifs le 19 septembre dans un hôpital de Téhéran. Le 24 septembre 2020, elle a été renvoyée à la prison d’Evin (Téhéran), malgré son état de santé.

Des conditions d’incarcération intolérables

Les conditions carcérales dans les prisons iraniennes, réputées pour être surpeuplées, insalubres, et ne permettant pas aux détenus d’accéder aux soins de santé, sont un terreau fertile pour la COVID. Un rapport accablant publié en juillet 2020 par Amnesty International révèle que l’État iranien ignore la crise liée au COVID-19 dans les prisons. Dans ce cadre, les détenus atteints n’ont pu être traités, les prisons n’étant pas équipées pour faire face à cette épidémie et protéger les détenus.

Nous demandons la libération, et sans conditions de Nasrin SOTOUDEH, Djafar AZIMZADEH, Esmail ABDI, Mohammad HABIBI ainsi que de toutes et tous les prisonnier-es d’opinion, syndicalistes, et écrivain-es.

image_pdfTélécharger en PDFimage_printImprimer

L’urgence, c’est la protection des travailleurs-ses et de la population !

Union syndicale Solidaires

Sur le front de la pandémie les nouvelles ne sont pas bonnes, avec un COVID 19 à nouveau en expansion. Les clusters dans les entreprises et les établissements scolaires se multiplient mais le gouvernement place principalement ses réponses sur le plan du rapport individuel et de l’espace privé : les mesures principales de lutte contre la maladie touchent à la restriction des espaces de sociabilités. N’y a-t-il pas deux poids deux mesures dans la lutte contre la pandémie quand rien n’est mis en place pour protéger massivement les travailleuses et les travailleurs ou quand les masques sont toujours payants ? Pire : où sont les embauches de personnels dans les services publics qu’il aurait dû y avoir pour faire face à cette nouvelle vague annoncée depuis l’été ? Où sont les créations massives de lits, notamment en réanimation, de postes dans les hôpitaux, les remplaçant.es dans les écoles ?

Sur le front économique, le gouvernement a dégainé un plan de relance qui est destiné à satisfaire la finance et le grand patronat. Traduites dans le projet de loi de finances pour 2021, ces mesures sont donc un nouveau cadeau de Noël avant l’heure. Pour les travailleurs-euses, les classes populaires, les chômeurs-euses en revanche, pas même quelques miettes… Pas la moindre augmentation du SMIC ou du point d’indice des fonctionnaires, aucune incitation à une revalorisation salariale, sans parler de réduction du temps de travail. Et le pire est à venir pour la protection sociale : les multiples allègements de cotisations sociales vont réduire drastiquement son financement. De nouvelles économies sont donc à craindre dans le secteur de la santé.

Sur le front social, pas une journée ou presque sans annonce de plan social dans des secteurs qui pour certains ne semblent pourtant guère impactés par la crise comme la grande distribution. Et si ceux de l’hôtellerie, la culture, la restauration, le tourisme et l’évènementiel se prennent la crise de pleine face, d’autres secteurs profitent donc d’un effet d’aubaine pour imposer d’importantes régressions sociales et couper dans leurs effectifs pour dégager toujours plus de dividendes pour leurs actionnaires. Le gouvernement laisse faire. Sa politique se résume à profiter de la peur du virus pour imposer définitivement son programme de casse sociale tout en tentant de réduire encore les libertés publiques. Le monde d’après pour le capitalisme, c’est de profiter de la moindre opportunité pour faire bien pire que le monde d’avant…

Face à eux, notre réponse doit être solidaire et collective.

Pour nous les priorités sont claires : protéger au mieux la population de la pandémie en donnant des moyens massifs aux services publics, lutter contre les fermetures d’entreprises, créer massivement des emplois notamment par la réduction du temps de travail et la semaine des 32h, engager une reconversion sociale et écologique en rupture avec le système actuel qui nous envoie dans le mur.
Le cadre unitaire « Plus jamais ça » existe pour construire un monde d’après en réponse aux urgences sociales et environnementales. Un plan de sortie de crise y a été élaboré et ne cesse de s’enrichir. Partout sur nos lieux de travail, débattons des vraies urgences et engageons la lutte pour imposer nos revendications de progrès social.

Du pouvoir il n’y a rien à attendre : à nous de lui arracher des conditions de vie dignes et décentes !

Paris, le 2 octobre 2020

image_pdfTélécharger en PDFimage_printImprimer