« POUR DEFENDRE LE SERVICE PUBLIC DE LA CULTURE »- « NON A LA RGPP ».

Sous couvert de « modernisation de l’Etat » avec la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), le gouvernement dans son ensemble s’emploie à casser méthodiquement les services publics.

La RGPP c’est moins de service public pour la population :

  limiter l’intervention de l’Etat aux seules missions de contrôle et d’expertises,

  abandonner purement et simplement des pans entiers de missions rendues au public,

  réduire considérablement les moyens publics (financiers et humains) par le biais de fusions, compressions et fermetures de services au niveau national comme de proximité

  vendre à des entreprises commerciales privées les activités publiques.

Aucun ministère n’échappe à cette brutalité destructrice, même pas le plus petit d’entre eux, celui de la Culture !
Au ministère de la Culture, ce qui est en jeu c’est une certaine idée de la culture telle qu’elle s’est forgée depuis sa création par A. Malraux en 1959.

C’est la remise en cause de l’idée même que la culture relève d’une responsabilité publique avec :

  la liquidation des politiques publiques des Musées Nationaux mais aussi des Monuments Nationaux et la menace de vente des collections publiques,

  l’effacement des missions scientifiques de préservation des archives de France,

  la réduction des moyens de sauvegarde et de recherche du patrimoine archéologique et leur privatisation rampante,

  la menace de dissolution des réseaux et maillages publics culturels dans les régions et départements (directions régionales et services départementaux du ministère de la Culture).
C’est aussi moins de moyens pour les Ecoles Nationales Supérieures d’Art ou d’Architecture et les Conservatoires. Tout ceci s’accompagne de transferts de charges financières indues aux collectivités territoriales.

Cette politique de régression publique menace directement la diversité culturelle
La baisse du budget de la Culture se traduit par des coupes drastiques dans tous les secteurs de la politique culturelle du spectacle vivant, de la création et de la diffusion culturelle. Ce désengagement de l’Etat pénalise durement les associations artistiques et culturelles, les compagnies, les salles de spectacles, les lieux d’accompagnement des pratiques amateurs. Autant d’acteurs qui constituent le vivier de la création et contribuent à irriguer la culture en zone rurale et péri-urbaine, dans les quartiers, les écoles, les hôpitaux, les prisons, …

Elle porte atteinte à la notion même d’exception culturelle
Ainsi, l’idée même que la culture relève d’une responsabilité publique sur l’ensemble du territoire national et donc l’idée d’un patrimoine culturel en tant que bien commun de la Nation est aujourd’hui remise en cause.

Nous, personnels du Ministère de la Culture, manifestons aujourd’hui pour défendre le service public de la culture et pour revendiquer une politique culturelle, diverse et accessible au plus grand nombre, débarrassée des lois du marché et du seul souci du profit financier. Notre lutte est le combat de tous, des personnel du ministère de la Culture, des professionnels des Arts et de la Culture comme du public.

C’est tous ensemble que nous arrêterons le bras des casseurs

20 mars 2008

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Soutien aux personnels et agents de la Culture dans leur combat contre la RGPP

Le SYNAVI, Syndicat National des Arts Vivants, ne peut que constater la violence avec laquelle l’État se dérobe à ses responsabilités dans les secteurs de l’art, de la culture, de l’éducation, du travail et de tout ce qui touche à la vie de la pensée, à la vie sociale et à la vie économique.

C’est à la désorganisation et la destruction des richesses en capacités de création et de biens immatériels, et l’art et la culture en sont les premiers acteurs, que se livre aujourd’hui un gouvernement qui fait le choix de l’abandon aux lois de l’argent et de l’égoïsme individuel. Il est
du devoir de tous ceux pour qui le service public est une réalité de se dresser pour dire résolument non à une situation de démantèlement sans précédent.

C’est pourquoi le SYNAVI, qui regroupe partout en France des équipes artistiques, des compagnies, des collectifs d’artistes, apporte son soutien aux personnels et agents de la Culture dans leur combat contre la Révision Générale des Politiques Publiques telle qu’elle est aujourd?hui
annoncée. Il demande avec détermination que l’art et la culture soient considérés, reconnus et accompagnés comme priorités essentielles pour l’avenir de notre pays et, plus largement, pour celui de l’ensemble de la collectivité humaine.

[Le Syndicat National des Arts Vivants représente plus de 380 compagnies et structures professionnelles en France, toutes disciplines des arts vivants confondus (théâtre, danse, cirque, musique, arts de la rue, marionnettes).]

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La pauvrete, au chateau de Versailles ? Oui ça existe !

Au Château de Versailles, la pauvreté ? Oui, ça existe !

Le Château de Versailles : une image glamour, le luxe à la française, ses soirées jet-set…Pourtant derrière les belles façades, certains employés du Château vivent avec des revenus inférieurs au seuil de pauvreté.

Comment est-ce possible ?

Il existe au Château de Versailles des contractuels à temps incomplet. Ceux-ci travaillent tous les week-end (40% d’un temps plein) . Il touchent pour cela moins de 600 euros par mois. Pour certains, étudiants vivant chez leurs parents, cette situation ne pose pas de problème. Mais un certain nombre d’entre eux, qui ne possèdent pas d’autres revenus, souhaiteraient voir leur quotité de travail augmenter. Avec un taux de chômage important, il est difficile de trouver un deuxième travail. Or moins de 600 euros, c’est en France le seuil officiel de pauvreté. Ces vacataires sont victimes de ce qu’on appelle le temps partiel imposé.

Cette situation peut-elle être changée ?

Il faut savoir qu’un contractuel à temps incomplet peut voir sa quotité de travail augmentée, selon la législation, à hauteur de 70% d’un temps plein. Pour cela, il faut que l’administration, qui l’emploie, ait des besoins de fonctionnement justifiant cette augmentation. Or la direction du Château de Versailles déclare avoir besoin de l’équivalent de 26 contrats à 60% selon un document qu’elle a remis aux organisations syndicales.
Est-ce alors un problème de financement ? Ces vacataires ne sont pas payés par le Ministère de la Culture, mais directement par le Château de Versailles. Or dans le rapport d’activité 2006, de l’Etablissement Public de Versailles, il est écrit : « Tous les ratios financiers « classiques » montrent la bonne situation financière de l’EPV en 2006 : l’excédent brut d’exploitation se situe à hauteur de 1,9 M€, le résultat d’exploitation est proche de 2,2 M€ en progression de 1 M€ par rapport à 2005 et le chiffre d’affaires a progressé de 5,5 M€ en 2006 par rapport à 2005 ».

Vous ne trouvez pas cette situation normale, nous non plus ! Vous pouvez le dire en laissant un message sur le site du Château de Versailles.

Section Sud Culture Versailles.

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