Précarité à la BnF : les « vacataires » témoignent de leur expérience.

On peut parler de précarité à la BnF sans nécessairement connaître le vécu des premiers/ères concerné-e-s et de ce qu’implique au quotidien le fait de gagner un salaire très bas, de ne pas avoir les mêmes droits que les autres agent-e-s, de travailler le soir et tous les weekend et de subir un statut qui ne permet que de maigres perspectives d’évolution professionnelle au sein d’un établissement où l’on travaille pourtant souvent depuis longtemps.

La section SUD Culture de la BnF se bat depuis des années pour protéger les droits des « vacataires » et aussi en gagner de nouveaux, pour dénoncer les contrats occasionnels abusifs, pour réclamer l’embauche directe en CDI et le passage à 110h des « vacataires » sur besoins permanents qui le souhaitent ou encore pour obtenir la simple égalité de traitement avec les titulaires pour des « vacataires » souvent méprisés dès lors qu’il s’agit de parler de leurs conditions de travail.

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L’avenir de la BnF ne se fera pas sans ses personnels !

L’intersyndicale de la BnF a interpellé en novembre 2015 la direction de la BnF sur les nombreuses difficultés que connaît notre établissement, à travers une déclaration commune lue au Comité Technique du 10 novembre, puis au Conseil d’administration faisant suite à l’assemblée générale des personnels du 19 novembre.

Courant décembre, une réunion a eu lieu entre la Direction et les organisations syndicales. L’administration a présenté les grandes lignes d’un plan d’action dont la teneur est loin de répondre à l’ensemble des problèmes pointés et dont les contours restent très flous. Car au-delà des mots, il faut maintenant des actes positifs forts. L’intersyndicale de la BnF reste donc mobilisée et réclame de la direction un réel sursaut dépassant la rigueur budgétaire imposée sans cesse depuis 7 ans et engageant une vraie prise de responsabilités.

A l’approche du Comité Technique de la BnF qui aura lieu le 05 février, les agent-e-s et l’intersyndicale de la BnF dénonçant depuis de nombreuses années de graves dysfonctionnements continuent donc de revendiquer…

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Pourquoi faut-il refuser le wifi à la BnF

Alors qu’elle a fait installer l’accès filaire à internet en 2008 dans les salles de lecture, la BnF a décidé de mettre des bornes wifi pour satisfaire les usagers/ères muni-e-s de tablettes sur le site de Tolbiac. Pourtant, nombre de lecteurs et lectrices utilisent principalement des ordinateurs. De même, l’argument d’une demande spécifique des usagers/ères disposant de matériel d’une marque particulière est inopérant, car cette marque propose un adaptateur USB permettant une connexion filaire. De plus, la technologie wifi tend aujourd’hui à l’obsolescence, car elle ne permet ni le « très haut » débit, ni la véritable sécurisation de données.

Pourquoi aller dans le sens du consumérisme, alors que la BnF constitue une enclave de sécurité pour les personnes électrosensibles du fait de cette absence de wifi ? Ce type de technologie est présent partout et constitue une prise de risque pour la santé…

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Précarité à la BnF : La direction doit prendre ses responsabilités !

La BnF emploie depuis des années des agent-e-s non titulaires à temps incomplet sur des besoins permanents pour assurer le bon fonctionnement de son service public, par exemple le soir et le weekend. Ces agent-e-s qui accueillent les publics aux Vestiaires, en banques de salles, en pieds de tours, qui travaillent dans les magasins, à la numérisation ou au transfert des collections sont embauché-e-s en CDD. Ces contrats vont de quelques mois à 3 ans à l’issue desquels ils et elles accèdent au CDI – acquis hérité d’une lutte précédente – sans pour autant voir augmenter leur quotité horaire. Ces embauches se font en moyenne sur une base de 80h par mois, ce qui correspond à des salaires très bas : moins de 700 euros mensuels.

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Succès de la caisse de grève pour les salarié-e-s du nettoyage de la BnF-Tolbiac

Le 9 avril dernier, les salarié-e-s du nettoyage du site de Tolbiac de la Bibliothèque nationale de France, employé-e-s par la société ONET, sont entré-e-s en grève à l’appel de la section SUD Culture de la BnF, dont ils/elles sont membres, afin de dénoncer le sous-effectif et la surcharge de travail qu’ils/elles subissaient depuis trop longtemps.

Après 13 jours de grève, les 41 grévistes ont pu obtenir satisfaction avec la signature d’un protocole de fin de grève qui actait l’embauche de 3 salarié-e-s en contrats précaires comme salarié-e-s supplémentaires en CDI, l’attribution de 100 heures complémentaires à répartir entre agent-e-s et la mise en place d’un audit des tenues et équipements de travail. De son côté, la direction de la BnF, donneuse d’ordre, s’est engagée à ouvrir les négociations pour la mise en place d’une charte sociale de la sous-traitance au sein de l’établissement.

Mais si les grévistes ont pu obtenir le paiement de deux jours de grève, les autres jours de grève ont bien été prélevés, ce qui représente une difficulté financière majeure pour des salarié-e-s qui sont pour une part à temps partiel et qui ont des bas salaires.

Notre organisation syndicale a donc mis en place une solidarité financière au cours de la grève pour faire face à cela, qui a permis de recueillir les dons des agent-e-s de la BnF et des usagers/usagères solidaires de la lutte des travailleurs/ses du nettoyage pour de meilleurs conditions de travail et du personnel supplémentaire. Cette solidarité financière c’est poursuivie après la fin de la grève, à travers des dons de personnes soutenant la lutte et des dons de structures membres de l’union syndicale Solidaires.

Grâce à ces soutiens et à la solidarité de classe de notre union syndicale et du syndicat SUD Culture, nous avons pu recueillir les 10 000 euros nécessaires pour payer entièrement les jours de salaires prélevés aux ancien-ne-s grévistes. Par cet acte de soutien et par la force du collectif de lutte, la sanction financière à travers laquelle la société ONET a tenté de punir les grévistes pour s’être battu-e-s pour leurs droits a pu être annulée.

Nous remercions donc tous/toutes les collègues de la BnF qui ont donné à la caisse de grève, tous/toutes les usagers-ères solidaires, les personnes qui ont participé au soutien financier, le syndicat SUD Culture, les structures de l’union syndicale Solidaires qui ont donné une aide financière.

La lutte pour défendre et faire progresser les droits des salarié-e-s du nettoyage et de la sous-traitance en général continue !

SUD Culture Solidaires
Section de la Bibliothèque nationale de France