Journal de grève n°1 de la MJC de Villeurbanne


Les salarié.e.s grévistes, en cohérence avec leurs revendications, ont choisi de faire grève de manière ponctuée afin de ne pas pénaliser les publics ou nuire au fonctionnement de la structure.   A NOTER : Du 23/06 au 15/07 Les salari.é.e.s grévistes ont cumulé 62 heures de grève à 5. Soit environ 12h/pers. Du 16/03-01/07/20 La politique de chômage partiel contraint un salarié permanent à temps plein a perdre 168h de travail nécessaire à la mise en œuvre des missions de la MJC soit 5 semaines de travail/pers irrécupérables.   Est-ce la grève qui grippe ou bien ?   La situation est critique : arrêt du directeur, arrêts maladie à répétition, turn over incessant, malaise grandissant.   La grève est un droit, un moyen d’exprimer un désaccord.
Nous souhaitons une discussion pour évoquer nos points de divergence.
Est ce trop demander aux administrateur.trice.s d’une structure prônant le « lien social » ?

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Branche de l’animation (Eclat*) : Le CNEA veut détricoter la convention collective et faire voler en éclat les droits sociaux des salarié.e.s du secteur

Le CNEA**, syndicat employeur du secteur associatif, projette de diminuer les salaires dans une logique comparable à celle du MEDEF. Profitant de la demande de l’Union syndicale Solidaires et de la FERC-CGT de travailler sur la question des bas salaires, le CNEA propose un nouvel avenant qui précarise encore plus les salarié-e-s des associations :

Communiqué disponible ici :

Depuis le 16 mars dernier, la MJC de Villeurbanne est fermée

Communiqué de presse

Les salarié.e.s de la MJC soutenus par leurs organisations syndicales alertent sur la situation actuelle et les risques concernant l’avenir de la MJC.  Avec 2200 adhérents et 10000 usagers, des activités variées en direction de tous les publics dont une saison de spectacles, la MJC devrait, dans la période de crise sanitaire, participer au lien social et au développement des solidarités nécessaires au « vivre ensemble ».

Le Conseil d’administration de la MJC s’est engagé depuis mars dans une voie inverse :

– l’ensemble des salarié.e.s ont été mis en chômage partiel avec une partie très faible de télétravail ne permettant pas d’assurer les tâches indispensables dans la période.

-le poste de Directeur de la MJC est actuellement vacant (une inaptitude médicale a été prononcée) à la suite notamment de son éviction des décisions de gestion dont il avait pourtant délégation.

– la MJC reste fermée et les salarié.e.s ont de nombreuses interdictions notamment celles de contacts physiques entre eux et avec les bénévoles.

– aucune concertation, des informations tardives ou insuffisantes caractérisent les relations CA de la MJC avec les salarié.e.s qui constatent que le travail s’accumule et avec la crainte de devoir supporter l’empilement des tâches à la rentrée.

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Le monde des librairies, touché par la crise, face à des choix cruciaux

Le secteur des librairies fait parti des commerces les moins rentables. De ce fait, les deux mois de fermeture qu’elles ont connu et probablement une fréquentation réduite dans les prochains mois, à part la précipitation des jours qui ont suivi leur réouverture, font que l’avenir de ce secteur ne s’annonce pas forcément radieux. S’il faut saluer les initiatives de certaines pour repenser de fond en comble le schéma du livre, d’autres du côté des plus grosses, qui appartiennent à des actionnaires ou des fonds de pensions, comptent bien profiter de la crise pour continuer le schéma concentration-surproduction-précarisation.

Avec la réouverture des librairies le 11 mai la chaîne du livre (édition-diffusion-distribution-librairie) s’est remise en marche même si elle n’a pas encore retrouvé son rythme de croisière notamment pour permettre la mise en œuvre des mesures de distanciation sur les lieux de travail. Cependant les inquiétudes évoquées pendant le confinement semblent se confirmer.

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L’état est en guerre contre le Covid et nos droits, nous sommes en lutte contre le capitalovirus!

Communiqué secteur Spectacle Vivant de SUD Culture Solidaires

Qu’est-ce que la paix sociale, sinon une guerre à basse intensité ? (O. Scalzone)

Depuis des décennies, pour augmenter les profits des grands groupes et des multinationales, les classes dirigeantes et les gouvernements qui leur sont inféodés n’ont eu de cesse de détruire les droits des plus précaires, de plus en plus nombreu·ses, de plus en plus corvéables et de mettre en place des politiques productivistes au mépris du vivant et de la bio-diversité.

L’ampleur et la détermination des mouvements de contestation qui se développent depuis des mois ont largement démontré qu’une grande partie de la population rejette ce système. Aujourd’hui, sous couvert d’une crise sanitaire engendrée par le virus, l’« État d’urgence » a une fois de plus été proclamé par le gouvernement pour justifier la suppression de nos libertés fondamentales, de nos droits sociaux et la mise sous surveillance généralisée de la population.

Mais cette crise a fait apparaître aux yeux de tou·tes, l’importance de celles et ceux qui, il y a encore quelques mois, n’étaient « rien », dénigré·es, méprisé·es et parfois même gazé·es: les soignant·es, les caissièr·es, les livreur·ses, les éboueur·euses,… Sans ces premier·es de corvée, plus rien dans ce pays ne fonctionne. Ce qui confirme que les capitalistes, les fameux «premier·es de cordée» sont non seulement inutiles mais socialement nuisibles. C’est sur cette réalité que nous devons nous appuyer pour continuer la lutte et passer à l’offensive car nous savons tout·es que nous allons devoir affronter une crise sociale de grande ampleur. Actuellement, des millions de personnes, majoritairement des femmes, sont en train de sombrer dans la misère la plus absolue. Le nombre de chômeur·euses est en train d’exploser, des dizaines de milliers de personnes ont déjà perdu leur emploi et se retrouvent sans salaire. Que nous soyons salarié·es du privé ou du public, privé·es d’emploi, intermittent·es de l’emploi (saisonnier·es, vacataires, intérimaires, intermittent·es, services à la personne, indépendant·es…) il nous faut aller au-delà des revendications spécifiques à chaque secteur, faire cause commune et revendiquer les mêmes droits pour toutes et tous, dès maintenant. Plus personne aujourd’hui ne doit rester au bord de la route !

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