Pas de fréquence pour les chaînes de la haine, C8 et CNews

Alors que l’Arcom a entamé une série d’auditions pour l’attribution ou le renouvellement de 15 fréquences de TNT, nous publions une lettre ouverte afin d’obtenir le non-renouvellement des fréquences publiques de CNews et C8, deux chaînes de télévision mises au service de l’extrême droite par leur propriétaire, le milliardaire Vincent Bolloré.

À M. Roch Olivier-Maistre et aux membres du collège de l’ARCOM,

Le 7 juillet, nous avons été nombreuses et nombreux à exprimer notre soulagement de voir le Rassemblement National, régulièrement annoncé grand gagnant des législatives anticipées, échouer à obtenir la majorité des sièges à l’Assemblée nationale. Pour autant, le péril demeure : le parti d’extrême droite poursuit sa progression, avec plus de 10 millions de voix et plus de cinquante élu·es supplémentaires, et il accentue son enracinement social.

Pour arriver aux portes du pouvoir, le RN a notamment bénéficié du soutien indéfectible d’un empire médiatique : celui de Vincent Bolloré. Lors de la campagne législative, les chaînes possédées par le milliardaire, C8 et CNews, ainsi que leurs animateurs et animatrices vedettes ont soutenu le RN au mépris de la légalité et de l’éthique, laissant libre cours aux idées réactionnaires et racistes de l’extrême droite.

Selon ses statuts, l’Arcom, autorité de régulation des médias, veille au respect de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion par les éditeurs de services audiovisuels et à la représentation de la diversité de la société française ; elle veille également au respect des droits des femmes, et à la lutte contre les discriminations de toutes natures. 

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Refusons une culture mise au pas par l’extrême droite !

Aujourd’hui, l’extrême droite est à une marche du pouvoir. Les dangers qu’elle fait peser sur l’ensemble des services publics et notamment à la culture sont plus que jamais tangibles. Nous, travailleurs·euses, avons bien conscience de la menace que représente ce tournant politique pour la Culture.

Une vision réactionnaire de la culture

La culture est vue par l’extrême droite comme un outil de propagande au service du nationalisme. Il s’agit, comme dans l’éducation, d’écrire et de diffuser un « roman national » fantasmé. Cette vision manichéenne, unilatérale et autocentrée de la « France », abandonne tout esprit critique pour lui préférer la mise en scène de la « gloire patriotique ».

D’ailleurs, dans le programme du Rassemblement national le terme de culture n’existe pas. C’est la notion de « patrimoine » qui est mis en avant. Celui-ci est centré sur les seuls monuments d’un passé très sélectif, retirant à la culture son caractère vivant, mouvant, fait d’échanges et de productions riches et diverses. Le RN s’en prend souvent à la création artistique contemporaine, aux musiques actuelles, aux festivals indépendants ou engagés.

« Le patrimoine est notre histoire pétrifiée, au sens premier de cet adjectif ; c’est pourquoi il tient une place majeure dans le programme de redressement moral du pays. » (Livret patrimoine du RN, page 5)

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Soutien au mouvement de lutte du collectif Sous les écrans la dèche

SUD Culture Solidaires, composé de travailleurs·ses du monde de la culture aux statuts et régimes multiples, ne connaît que trop bien la précarité imposée dans notre secteur d’activité. Certain·es d’entre nous sont en lien réguliers avec les festivals de cinéma et leurs travailleur·ses. Ils nous permettent de montrer nos films pour certain·es, de travailler pour d’autres.

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Contre la fusion de l’audiovisuel public : la mobilisation continue

Intersyndicale Radio France

Cette première journée de grève a été un succès considérable. Demain vendredi le sera également.

Alors que nous étions très nombreux en grève – à un niveau exceptionnel dans l’histoire de Radio France- alors qu’il y avait des rassemblements à Paris, à Amiens, à Toulouse ou encore à Caen, contraints par le calendrier parlementaire, les députés ont finalement repoussé l‘examen du projet de loi de holding-fusion dans l’audiovisuel public. Ce report n’est qu’anecdotique.

La loi reviendra à l’Assemblée à la fin du mois de juin, mais ça ne doit pas nous démobiliser. C’est en ce moment qu’il faut faire comprendre aux députés que cette réforme est inutile, coûteuse, mortifère pour Radio France et dangereuse pour la démocratie.

L’urgence, ce n’est pas un projet mal ficelé, voté à la va-vite à la veille des congés d’été. L’urgence, c’est d’abord et surtout la sécurisation du financement de l’audiovisuel public qui n’est toujours pas assuré.

En dépit des messages qui se multiplient et visent à nous démobiliser, il y aura ce vendredi encore plus de grévistes et encore moins d’antenne, pour que les députés renoncent à leur projet. Non, le préavis n’est pas levé pour demain 24 mai.

Au Ministère, le message des salariés de l’Audiovisuel public n’a pas été entendu. Seule la mobilisation peut remettre les points sur les « i ». Nous ne serons pas les pions d’un combat d‘influence entre les partisans de la holding et ceux de la fusion. Notre combat, c’est le refus de ces projets.

La mobilisation continue : à Paris, rendez-vous ce vendredi, à 10h, à la Bourse du travail, salle Henaff, 29 bd du Temple, pour la première AG de tous les personnels de l’Audiovisuel public.

https://sauvonslaudiovisuelpublic.blogspot.com/p/lexecutif-veut-tuer-laudiovisuel-public.html

7 MARS : ARRÊT TOTAL DES SECTEURS DU SPECTACLE VIVANT, DU CINÉMA ET DE L’AUDIOVISUEL !

Nous, organisations syndicales représentatives des secteurs du spectacle vivant, du cinéma, de l’audiovisuel, de la radio et de l’animation refusons en bloc le projet de réforme des retraites actuellement en débat au Parlement.

Nos métiers nous animent, nous les exerçons avec passion. Pour autant, que nous soyons artistes ou technicien.nes, administratifs ou personnels d’accueil, journalistes, artistes autrices et auteurs, animatrices et animateurs, ou encore enseignant.es artistiques, nos parcours professionnels sont souvent fragiles.

Faiblesse des salaires, parcours hachés, accidents de carrière, multiplicité de statuts et protection sociale insuffisante expliquent aujourd’hui la grande faiblesse de nos pensions de retraite.

Le droit de profiter d’une retraite digne et en bonne santé à l’issue d’une carrière professionnelle devrait être le fondement de toute réforme. Le gouvernement n’en a que faire et depuis des semaines, il tente d’imposer sa réforme mortifère contre l’avis de la très grande majorité des travailleuses et des travailleurs de ce pays. Il faudrait travailler toujours plus longtemps, supprimer les régimes les plus protecteurs pour « sauver le système par répartition » ou encore pour assurer plus de « justice sociale ». De qui se moque-t-on ?

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Prédateur sexuel présumé à la tête du CNC, toujours maintenu à son poste ?

Retour de Dominique Boutonnat sur la scène judiciaire. Le président du Centre National du Cinéma (CNC), nommé en juillet 2019 et reconduit en juillet 2022 pour 3 ans par Emmanuel Macron en échange de ses bons et loyaux services, va être jugé pour agressions sexuelles – la tentative de viol n’ayant pas été retenue après un dépôt de plainte par son filleul en octobre 2020. Comble de l’ironie : depuis octobre 2019, près d’un an après le séisme provoqué par les accusations d’Adèle Haenel sur les violences sexuelles dans le secteur du cinéma, le CNC, sous la houlette d’un agresseur sexuel présumé, a lancé un plan pour prévenir celles-ci, notamment à destination des employeurs du secteur.

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