Coordination des Intermittents et Précaires. Pas d’expulsion avant un relogement qui permette la continuité des activités.

2010 11 28 soutien_SUD-Culture_a_CIPLa ville de Paris a concédé le « 14 quai de Charente » à la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France (CIP-IdF) en 2003, à la suite du mouvement des intermittents et du forum social mondial. Depuis, ce lieu
n’a cessé d’être un creuset ouvert à toutes celles et à tous ceux qui ont besoin de s’auto-organiser pour lutter,
faire respecter leurs droits, à toutes celles et tous ceux qui veulent partager parole et réflexion, mettre en place
des solidarités.

Après des mois d’incertitude et de négociations sans résultats sur le relogement de la Coordination, un jugement
du Tribunal d’Instance a ordonné l’expulsion.

Lisez la suite de ce communiqué ci-dessus.

ASSEMBLEE GENERALE – LUNDI 29 NOVEMBRE à 18h30 – THEATRE L’ECHANGEUR

ASSEMBLEE GENERALE

LUNDI 29 NOVEMBRE à 18h30

THEATRE L’ECHANGEUR

59 avenue du Général de Gaulle,

93 170 Bagnolet,

M° Gallieni (ligne 3) à 150 m en sortant du métro à droite

Ou bus : 76, 102, 318,

arrêt : Général de Gaulle


Un scenario, des scenarii.

« Un scenario, c’est la promesse d’un grand bonheur » (François Truffaut).

Quel avenir pour les annexes 8 et 10 ?

Quel sera leur sort dans la négociation qui s’engage aujourd’hui sur le financement de l’UNEDIC ?
Si on considère ces lignes contenues dans l’accord UNEDIC signé en 2009:

L’annexe IV énonce que sont intermittents les “salariés dont les activités professionnelles s’exercent, en raison de la nature même de ces activités, d’une manière discontinue.
Le travail par intermittence est lié à l’irrégularité de l’activité du secteur professionnel dans lequel le salarié exerce son métier et se caractérise par la succession de contrats de travail à durée déterminée, généralement assez courts, avec un ou plusieurs employeurs, et des périodes de privation d’emploi en alternance avec des périodes d’emploi
.”
http://www.unedic.org/documents/DAJ/Juridique/ci200921.pdf

Nous constatons qu’il suffit de supprimer un paragraphe de cette annexe 4, de biffer plusieurs métiers, de restreindre un champ d’application dans les annexes 8 ou 10 pour que la situation de milliers d’entre-nous change du tout au tout.  Cette idée n’a-t-elle pas déjà germé dans l’imagination féconde de certains partenaires sociaux ?

Quand, depuis des centres d’appels, nous recevons des propositions téléphoniques pour souscrire des assurances-chômage complémentaires privées, ne voyons-nous pas clairement le chemin dans lequel on entend nous faire avancer ?

Ne pouvons-nous pas supposer que les annexes 8 et 10 ne bénéficieront pas éternellement d’un traitement, proclamé exorbitant par les conseillers du MEDEF et du gouvernement ?
Imaginer le sort des intermittents délié de celui des chômeurs et précaires, dans les décisions du pouvoir comme dans les luttes, est-il possible ? Poser cette question, c’est y répondre.

Quel avenir pour la culture ?

Peut-on croire que les restrictions budgétaires et les réformes du financement des collectivités locales seront sans effet sur la production des spectacles ou des tournages ? Que les villes, les départements, les régions dirigé(e)s par la gauche se substitueront sans barguigner au désengagement de l’état du domaine culturel ?
Sommes-nous certains que, quand une programmation se trouve amputée d’un quart, nous serons dans les trois quarts restants ?

Pouvons-nous imaginer que seules les structures culturelles dont la programmation nous semble subjectivement pertinente seront épargnées ?
Pouvons-nous sérieusement espérer, là aussi, que la lutte pourra être menée et gagnée secteur par secteur, métier par métier, œuvre par œuvre ?
Là encore, poser la question, c’est y répondre.

Nous avons besoin de nous rassembler pour imaginer de nouveaux moyens de lutte et reprendre l’offensive : des AG dans chaque lieu de production, des blocages, des grèves perlées ou filées, des actions, des occupations : la liste n’est pas close, et nous comptons sur l’inspiration de chacun pour la compléter.

Nous avons besoin de nous rassembler pour imaginer ensemble un autre possible. Nous rassembler autour de nos pratiques artistiques ou culturelles, mais aussi avec ceux qui luttent par la grève, par le blocage de l’économie. Aujourd’hui contre la réforme des retraites, demain, simplement pour faire que notre temps de vie nous appartienne et ne soit pas uniquement un temps de travail sous pression, de consommation, de survie.

Pour rappel, cette assemblée fait suite à la décision de reconduction de l’assemblée générale du 15 novembre au Théâtre l’Echangeur.

Assemblée générale lundi 29 novembre et manifestation samedi 4 décembre.

Plus d’une centaine de personnes se sont réunies en Assemblée générale lundi 15 novembre au Théâtre l’Echangeur à Bagnolet à l’appel de la Coordination des Intermittents et Précaires.

Cette initiative de mobilisation des intermittents et précaires et des acteurs du secteur culturel d’Ile-de-France a pour objet :

  • les enjeux des prochaines négociations Unédic concernant la nouvelle convention d’assurance-chômage (dont les annexes 8 et 10) ;
  • les conséquences du laminage actuel des politiques publiques de l’art et la culture.

Cette première assemblée a été marquée par la forte détermination des présents à agir pour la défense des droits collectifs et la volonté d’inscrire son action dans le prolongement du mouvement social contre la réforme des retraites.

Après une introduction sur le contexte des réformes de la protection sociale et des institutions publiques, les débats se sont organisés à partir de :

  • la présentation des travaux de la commission CAP (conséquence de l’application des protocoles Unedic 2003, 2007 régissant les annexes 8 et 10).
  • la situation dans le secteur culturel, notamment à travers l’analyse du texte de Francis Lacloche (conseiller de Frédéric Mitterrand) : “culture pour chacun”.

A l’issue des débats, les participants ont voté à l’unanimité les 4 résolutions suivantes :

1°) La convocation d’une nouvelle assemblée générale lundi 29 novembre.

2°) Le principe d’occupation prochaine d’un lieu parisien emblématique à l’occasion des négociations des annexes 8 et 10 à l’Unédic, et la volonté d’inscrire cette occupation dans le prolongement du mouvement contre la réforme des retraites.

3°) un appel à rejoindre les manifestations et actions de la journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 23 novembre.

4°) un appel à la manifestation des chômeurs et précaires du 4 décembre invitant les organisations professionnelles de la culture à se joindre à l’appel.


Ne les laissons pas faire, élargissons la mobilisation et informons autour de nous :

ASSEMBLEE GENERALE

LUNDI 29 NOVEMBRE à 18h30

THEATRE L’ECHANGEUR

59 avenue du Général de Gaulle,

93 170 Bagnolet,

M° Gallieni (ligne 3) à 150 m en sortant du métro à droite

Ou bus : 76, 102, 318, arrêt : Général de Gaulle


ALERTE RETRAITE Le 1er janvier 2011, il sera trop tard !

La loi du 9 novembre 2010, portant réforme des retraites, a entériné la suppression, dès le 1er janvier 2012, du départ anticipé en retraite des parents de trois enfants (ou plus) avec maintien du dispositif pour les parents d’un enfant handicapé.

Toutefois, pour la période comprise entre 1er janvier 2011 et 31 décembre 2011, les modalités de liquidation de la pension diffèrent selon la date de demande de radiation des cadres et l’âge du fonctionnaire…

Lisez aussi le message du Directeur adjoint de la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique aux organisations syndicales ci-dessous (ainsi que la note jointe à ce message) :

« Mesdames et Messieurs

La loi n° 2010-1330 portant réforme des retraites promulguée le 9 novembre 2010 comporte plusieurs mesures relatives au régime de la fonction publique et en modifie sensiblement l’équilibre.

Je vous propose par conséquent de participer à une réunion d’information sur les dispositions de cette loi relatives à la fonction publique.

Je vous informe par ailleurs qu’afin d’apporter aux administrations comme aux agents une information leur permettant de comprendre ces nouvelles dispositions et leurs conséquences sur les droits à retraite des fonctionnaires, un document sous forme de questions-réponses a été élaboré et adressé ce jour aux directeurs des ressources humaines des ministères. Ce document, que vous trouverez sur le site de la fonction publique a vocation à faire l’objet d’une très large diffusion auprès des agents.

La loi portant réforme des retraites impose également dans son article 44 aux services administratifs compétents d’informer, avant le 15 décembre 2010, les fonctionnaires civils et les militaires ayant accompli quinze années de services effectifs et parents de trois enfants vivants du changement des règles de départ anticipé à la retraite. A cet effet, vous trouverez, jointe à ce message, une fiche destinée aux parents de trois enfants dont les ministères assureront la communication aux agents intéressés.

Thomas ANDRIEU,
Directeur adjoint au Directeur général,
Direction de l’Administration et de la Fonction Publique »

Arrêtons la casse du secteur associatif !

2010 11 Arrêtons la casse du secteur associatifLe gouvernement a décidé des mesures de restrictions budgétaires qui vont se traduire, en 2011, par
une diminution du nombre de contrats aidés qui passeront de 520 000 à 390 0001 (dont 340 000 dans le
secteur associatif et public) et par une baisse de 90 à 80% de la prise en charge du salaire par l’Etat. D’ores et
déjà, des préfets de régions, prétextant le dépassement de leur enveloppe budgétaire, ont décidé de ne pas
renouveler des contrats aidés et de ne plus en créer, privant de ressources des milliers de personnes.

Cette forme de salariat, précaire par excellence, n’est certes pas la panacée, d’autant plus que
certain-es directeur-trices en abusent largement pour mettre une pression insupportable sur leurs salarié-es.

Il n’en reste pas moins que ces contrats aidés, s’ils ne sont pas des plus efficaces en matière
d’insertion professionnelle, permettent malgré tout à des dizaines de milliers de personnes de sortir de
l’ornière du chômage et de l’exclusion. En même temps, ils donnent la possibilité au milieu associatif non
marchand de mener à peu près correctement de multiples actions dont l’utilité socio-culturelle n’est plus à
démontrer…

Cliquez sur la pièce-jointe ci-dessus pour lire la suite.