SUD Culture Solidaires s’est doté en avril 2025 d’une branche Métiers du livre comme il existait déjà en son sein d’autres regroupements : Spectacle vivant, Archéologie, Musées, Cinéma-audiovisuel…
Métiers du livre : pour qui ?
À travers nos différents métiers, nous participons à la fameuse « chaîne du livre », qui fait qu’un livre écrit et/ou illustré par un ou plusieurs auteurices sera lu après avoir été distribué en point de vente, puis acheté en librairie ou emprunté en bibliothèque.
Notre branche concerne les personnes qui travaillent dans les secteurs de la création, de l’édition, de la diffusion, de la distribution et de la librairie et dans les structures professionnelles qui les accompagnent (agences régionales du livre…) ; ceci qu’on y soit salarié·e ou micro-entrepreneureuse. Les deux conventions collectives concernées sont celles de la Librairie (IDCC 3013) et celle de l’édition (IDCC 2121).
Nos métiers à forte notoriété culturelle sont souvent valorisés. Ce qui devrait nous permettre d’accepter plus facilement des salaires au rabais et des conditions de travail dégradées.
Pour autant si on parle de « métier passion » quand on est libraire ou éditeurice, quand est-il si on est salarié·e en caisse dans une très grande librairie, quand on est correcteurice sous le régime de l’autoentreprenariat à domicile ou quand on est intérimaire et qu’on emballe des livres dans des cartons avant que ceux-ci soient livrés par camion dans la librairie près de chez vous…
Tous ces métiers ont leur place dans le syndicat, rejoignez-nous !
Métiers du livre : pourquoi ?
L’obtention de la représentativité et la future participation de l’Union syndicale Solidaires et de Sud culture dans les négociations autour de la convention collective de la librairie, la création récente de sections syndicales au sein de maisons d’édition et l’arrivée d’adhérent·es isolé·es nous ont donc engagé·es à créer une branche Métiers du livre.
Face aux stratégies patronales de division, il est important de tisser des liens entre les différent·es acteurs et actrices de la chaîne du livre et de prendre en compte les multiples métiers que nous y exerçons.
La défense des droits et intérêts des travailleureuses et la visibilisation de Sud Culture comme syndicat de lutte et de transformation sociale nous semble indispensable dans un contexte de concentration qui s’intensifie et d’une mainmise grandissante de milliardaires et de l’extrême droite dans nos secteurs avec les conséquences qui s’ensuivent, que ça soit en termes de contenu éditorial ou de pressurisation des salarié·es.
D’autant que depuis quelques mois, plusieurs luttes ont lieu dans le monde de l’édition et ont un certain écho dans la presse (spécialisée et plus mainstream) : tous les grands groupes sont touchés (Hachette, Bayard, mais aussi Editis ou Média-Participations).
C’est en agissant à différentes échelles, par la rue, les lieux de travail – en s’organisant avec nos collègues et en construisant des sections syndicales – et les réunions avec nos employeurs que nous arriverons à obtenir une remise à plat de nos conditions de travail.
Octobre 2025
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