Procès du 4 juin de Gilets Jaunes de la Drôme : la mobilisation en soutien aux victimes de la répression judiciaire continue

Le 4 juin dernier a eu lieu le procès en appel, à Grenoble, de deux participants au mouvement social des gilets jaunes de la Drôme qui sont victimes de la répression policière et judiciaire et qui risquent une lourde condamnation pour avoir simplement manifester.

SUD Culture Solidaires fait parti de leur comité de soutien et avait appelé à participer à un rassemblement lors de ce procès en appel (voir ici https://sud-culture.org/2020/06/04/proces-de-gilets-jaunes-a-valence-solidarite-avec-stephane-et-tom/), tout comme lors du premier procès.

Un compte-rendu de ce rassemblement est disponible sur le site Ricochets, média participatif dans la Drôme, de contre-pouvoir et de libre expression, avec une vidéo de celui-ci : https://ricochets.cc/Consommation-partout-justice-a-Huis-clos.html?fbclid=IwAR0EJn4fi_DhzHwc0X4thCc0X2rY1PtTzh3lYSrvbz2VMh6BDrXg5xPM0zc&lang=fr

Nous continuons à être aux côtés des syndicalistes et des membres du mouvement social, comme nous serons aux côtés de Stéphane et de Tom lors du rendu du jugement le 2 juillet. 

14 – 18 juin à Amiens : mobilisation contre les violences policières

Depuis plus d’un an, Gilets jaunes, syndicalistes et contestataires de tous horizons sont victimes de violences policières inacceptables qui n’ont jamais atteint un tel niveau. Le gouvernement, qui n’admet aucune contestation de sa politique rétrograde, perpétue ainsi la politique répressive menée depuis des années. Fidèle à ses politiques sécuritaires héritées des pratiques coloniales, la police est en roue libre dans les quartiers populaires, où vivent les plus démuni·e·s. Les discriminations, actes racistes, violences entrainant des mutilations et des morts sont monnaies courantes. Même pendant la crise sanitaire sans précédent que nous vivons, la répression a continué. Ainsi, pendant le confinement, les Réfractaires du 80, collectif de gilets jaunes amiénois·es, ont été harcelé·e·s par la police. Un camarade a été convoqué au commissariat et a fait 7 heures de garde à vue pour un simple post critiquant Emmanuel Macron sur Facebook. Après les lois scélérates de 1894, qui avaient pour but d’anéantir les anarchistes, après la première loi anti-casseurs de 1970, adoptée au lendemain de mai 1968, c’est désormais sur le fondement de la loi anti-casseurs promulguée par Emmanuel Macron le 11 avril 2019 que de nombreux·ses militant·e·s continuent à subir les foudres de la justice.

Deux camarades gilets jaunes amiénois·es, parmi les plus militant·e·s, ont été particulièrement ciblé·e·s : Jules sera jugé le 17 juin et Amandine le 18. Jules a été arrêté pour rébellion et a subi 48 heures de garde à vue. Pour sa part, Amandine a été retenue pendant 21 heures pour des motifs fallacieux (dissimulation du visage et non dispersion après sommation). Ces arrestations abusives ont pour but de les faire taire, d’entraver leur liberté de manifester et d’en dissuader d’autres de continuer. Parce que nous ne pouvons rester indifférent·e·s face à ces pratiques qui bénéficient d’une impunité presque totale, les Réfractaires du 80 organisent une semaine de mobilisation en amont des procès. Ce sera l’occasion de montrer notre soutien à nos deux camarades mais aussi de reparler d’une répression générale inouïe et non relayée par les médias aux ordres du pouvoir.

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Procès de Gilets jaunes à Valence : solidarité avec Stéphane et Tom!

SUD Culture Solidaires relaie et soutien la mobilisation à l’occasion de ce procès en appel, comme nous avions soutenu la mobilisation lors du premier procès. Nous témoignons de nouveau notre solidarité avec les manifestant-e-s et militant-e-s des luttes sociales victimes de la répression policière et judiciaire, nous réclamons la relax des personnes concernées et l’arrêt de toutes les poursuites et répression des luttes de manière plus générale.

Un coup contre l’un-e d’entre nous est un coup contre toutes et tous !

C’était le 8 décembre 2018, ils étaient 4 à se faire arrêter violemment à Valence, au cours d’une des grandes journées de mobilisation des Gilets Jaunes : Dylan, Maria, Stéphane et Tom.

Comme de nombreux Gilets Jaunes, ils ont été envoyé·es en prison préventive avant même le procès et ils ont été lourdement condamnés (10 mois dont 4 fermes, 9 mois dont 3 fermes, 18 mois dont 12 fermes, 12 mois dont 6 fermes, plus 3 ans d’interdiction de manifester).
Stéphane et Tom ont fait appel car ils contestent le verdict et la sévérité de la peine prononcée. Ils seront de nouveau devant la justice le 4 juin prochain, à 14h, à la Cour d’appel de Grenoble. L’audience se tiendra à huis-clos, interdite au public.

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Sans papiers 1 Lallement 0

Union syndicale Solidaires

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Malgré l’interdiction de la préfecture de Paris, la première grosse manifestation post déconfinement pour les droits des personnes sans papiers a été un vrai succès. A l’appel de la marche des solidarités dont l’union syndicale Solidaires, des milliers de personnes ont ainsi pu exprimer leur colère quant à leurs conditions de vie qui ne leur permettent pas de se protéger de l’épidémie. Invisibles parmi les invisibles, précaires parmi les plus précaires, ils et elles exigent de pouvoir se protéger correctement du virus ainsi que la fermeture des centres de rétention administrative qui ont été de nombreux foyers épidémiques. Une nouvelle fois, ils et elles ont fait la démonstration de leur exigence à obtenir l’égalité en tout, et notamment de leurs droits. Et cela débute par leur régularisation administrative !

A toutes ces revendications légitimes, la réponse du pouvoir a été comme à son habitude le déni et la répression. Gazages, nassages, interpellations et gardes à vue ont été le lot de cette manifestation, le préfet Lallement et ses troupes guerrières ne pouvant s’empêcher de nombreuses violences policières que l’union syndicale Solidaires condamne fermement. Si nous nous félicitons que toutes les personnes interpellées aient été relâchées, Solidaires réclame que les auteur-es et responsables des violences policières soient poursuivi-es et condamné-es.

Après les rassemblements de la semaine dernière devant les hôpitaux, le succès de cette manifestation est le signal pour enclencher la contre-offensive sociale indispensable afin d’empêcher le capitalisme et le patronat fassent du monde d’après, un monde encore plus décasté socialement que celui de l’avant. Ce monde d’après doit être sans violences policières, sans Didier Lallement et ses semblables, il doit être celui des travailleurs, des travailleuses, avec ou sans papiers, se mobilisant massivement pour défendre nos droits, notre protection sociale, nos vies.

Pour reconquérir nos droits perdus et en gagner de nouveaux. Un monde d’espoir.

Paris, le 31 mai 2020

Non la lutte des classes et pour la défense de nos libertés ne sont pas des « chamailleries » !

Union syndicale Solidaires

Nous avions été scié-es ce matin en découvrant la vidéo de Macron souhaitant une bonne fête aux travailleurs et travailleuses.
Nous avions même cru à un gag, quand il semblait regretter les « 1er mai parfois « chamailleurs ».

Parler de « chamaillerie » quand le 1er mai 1891, à Fourmies, la répression a fait 10 morts, dont 2 enfants, et que cela reste une date symbolique du mouvement ouvrier ?
Parler de « chamaillerie » quand ces dernières années, les manifestations du 1er mai ont été noyées sous les gaz ?
Parler de « chamaillerie » quand des manifestant-es sont obligé-es de se réfugier dans un hôpital pour échapper aux tirs de LBD et aux grenades explosives comme en mai 2019 à Paris ?

Non, la lutte des classes, la lutte pour une autre répartition des richesses, la lutte pour assurer la liberté d’expression et de manifestation ne sont pas des chamailleries, pas des jeux d’enfants, pas une « guerre des boutons »… Cette lutte fait des mort-es, des blessé-es, des mutilé-es !

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