Appel des vacataires de Paris Musées à manifester contre le chômage et la précarité LE SAMEDI 5 DÉCEMBRE 2020

La crise sanitaire a mis au jour la fragilité du système économique, révélant par-là ses règles insensées et néfastes, mais surtout ses conséquences sur nos vies !

Vacataires et ancien·ne·s vacataires de Paris Musées, nous avons subi de plein fouet les effets combinés de la crise sanitaire et des réformes entreprises depuis plusieurs années, qui cassent nos droits et nous emmènent vers toujours plus de contrôle et de flicage. Pour contrer ces logiques qui nous isolent, la meilleure stratégie est de faire front ensemble, toutes et tous, de nous rassembler et de nous mobiliser au niveau des musées où nous travaillons, de la Ville, et plus largement dans le cadre des mobilisations nationales.
Main d’oeuvre jetable recrutée en nombre lors des expositions, nous sommes recruté·e·s pour quelques mois, parfois quelques semaines voire quelques jours, souvent à temps partiel contraint. Nous sommes la réserve – le « vivier », dit notre direction – qui masque le sous-effectif chronique des musées. Notre présence rend concrète la réorientation des services publics culturels municipaux, qui fonctionnent toujours plus nettement au profit des intérêts privés et au prix d’une dégradation accrue des conditions de travail des agents. L’Etablissement a rogné sans retenue sur les plus précaires lors des deux confinements : en mars comme en novembre, les vacataires qui avaient signé leur arrêté de vacation sans avoir pu commencer leur mission se sont retrouvés sans ressource, alors qu’il n’y a pas de chômage partiel dans le secteur public et que Pôle Emploi indemnise toujours moins.

Appel complet :

5 décembre contre le chômage et la précarité!

Communiqué des vacataires de la BPI

Les travailleurs.euses précaires de la Bibliothèque Publique d’information, après avoir pris part à la grève pour défendre les retraites, sont mobilisé.es depuis la réouverture de la bibliothèque au public au mois de juillet 2020.

Les travailleurs.euses précaires de la Bibliothèque Publique d’information, après avoir pris part à la grève pour défendre les retraites, sont mobilisé.es depuis la réouverture de la bibliothèque au public au mois de juillet 2020. En effet, l’établissement ne couvrait pas les jours d’isolement liés à la situation COVID si les travailleurs/ses n’avaient pas cumulés 4 mois d’ancienneté. Les contrats étaient de 6 mois, alors qu’ils couvrent des besoins permanents, assurant un turn over idéal pour payer un minimum d’allocations chômages aux ex employés, et suivis d’une durée de carence de 2 ans. A la suite du confinement, dans le contexte de crise et avec les mesures sanitaires qui devaient être appliquées dans le cadre des tâches en rapport avec l’accueil du public et le rangement des livres, nous ne pouvions plus accepter la précarité de nos mini contrats (normalement 60h par mois à 8€/h net mais parfois moins si le nombre d’heures réellement faites est inférieure).

Nous avons dû faire grève au mois de septembre pour obtenir de la direction un plan sanitaire en temps de crise pour le personnel contractuel de la bibliothèque. La direction n’avait pas à être très fière de sa gestion, nous étions “le trou dans la raquette” de l’établissement. Avant cela, la négligence de la direction à notre égard témoigne du réel mépris affiché par rapport à ces travailleurs/ses de seconde zone.

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Dans la Culture et les bibliothèques, luttons contre la précarité !

Les collectivités territoriales (comme la ville de Paris en particulier), le ministère de la Culture, celui de l’enseignement supérieur, se vantent de proposer une très grande offre culturelle avec leurs réseaux de musées, bibliothèques, monuments, sites archéologiques, théâtres, salles de spectacle et de concert. Tous ces lieux ont en effet un rôle social essentiel. Et s’il y a un enjeu essentiel dans l’accès de toutes et tous à la culture, aux savoirs et au divertissement, il ne peut être disjoint de celui des conditions d’emploi des personnes qui y travaillent.

Car à côté des personnels titulaires dans le secteur public et en CDI dans le secteur privé, la Culture est aussi un secteur qui emploie des milliers de précaires. Sans ces précaires, tous ces lieux culturels ne pourraient pas fonctionner, ne pourraient pas assurer leurs missions de service public, ne pourraient pas accueillir le public. Mais pourtant ces précaires connaissent des situations professionnelles et des conditions de travail inacceptables.

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Pour de nouveaux droits sociaux pour toutes et tous : Mobilisé·es jusqu’à l’abrogation de la contre réforme de l’assurance chômage

Communiqué SUD Culture Spectacle Vivant

Le confinement/couvre-feu que nous subissons ce mois de Novembre 2020 ne ressemble pas au confinement de Mars dernier. Depuis, la situation économique et sociale ne cesse de se dégrader. 
En Mars dernier, le confinement a été très dur à vivre pour beaucoup économiquement, socialement, psychologiquement, notamment pour les plus précaires, les chômeurs·euses, les intermittent·es de l’emploi qui  bien souvent  faute de contrats,  n’ont pas pu bénéficier du chômage partiel et se sont retrouvé·es sans salaire et parfois même sans droits. Mais pour beaucoup aussi, le temps était très occupé par la mise en place du télé-travail, par l’école faite à la maison, par les multiples démarches à mener pour obtenir le chômage partiel etc…

Les beaux jours arrivant avec le déconfinement, de nombreux travailleurs·es précaires qu’il·lles  soient salarié·es ou en auto-entrepreneuriat (restauration, hôtellerie, culture, tourisme, sécurité etc) ont pensé que leurs activités allaient pouvoir reprendre à peu près normalement. Mais pour beaucoup d’entre elle·eux, les choses ne se sont pas passées aussi facilement. De nombreuses entreprises n’ont pas renouvelé les contrats courts et/ou saisonniers qu’en temps normal elles mettent en place. D’autres entreprises ont tout simplement mis la clé sous la porte. Et, tandis qu’Amazon, les GAFA ou les lobbys pharmaceutiques explosaient leurs bénéfices, l’onde de choc a commencé à frapper les plus précaires. Aujourd’hui, nombreux sont celle·ux qui ont sombré dans la pauvreté et rejoint les rangs de celle·ux qui y étaient déjà. Pour les étudiant·es, qui survivent souvent de petits boulots, la situation est tout aussi alarmante. A titre d’exemple, le Secours Populaire a dû multiplier depuis octobre les distributions alimentaires destinées aux étudiant·es. Plus globalement, beaucoup de gens n’ont plus les moyens ni de se loger, ni de se nourrir. En quelques mois, les restos du cœur ont vu les demandes d’aides se multiplier par 3.

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