Compte-rendu de la conférence téléphonique intersyndicale Culture/Administration du 2 avril 2020

L’administration a-t-elle pris la pleine mesure de la situation ?

L’intersyndicale adresse tout d’abord son plein soutien à la petite centaine d’agent.es du ministère touché.es, à un stade ou un autre, par le COVID-19. 1. Introduction
La séance a débuté, comme à l’accoutumée par un propos introductif de la secrétaire générale apportant des réponses que nous jugeons encore partielles à nos précédentes questions.
Du côté de l’administration, c’est une forme de méthode Coué permanente. En comparaison de la situation d’autres ministères, le nôtre est « exemplaire et très proactif sur le travail à distance ». Même si on apprend dans la presse que le ministre de la Culture est obligé de se déplacer place Vendôme au ministère de la Justice pour participer en visioconférence au Conseil des ministres… L’administration apporte progressivement des réponses aux justes problématiques énumérées par l’intersyndicale.
Ce propos s’est conclu par une petite musique nous invitant à relativiser la gravité de la situation du ministère au regard de ce que peuvent éprouver les salarié.es de la Santé, de l’Intérieur, etc, que les ASA pourraient être transformées en congés ou en bénévolat dans le domaine social (exemple des maraudes) ou dans l’agriculture. Serions-nous donc considéré.es comme des privilégié.es alors que beaucoup d’agent.es ont une faible rémunération et vivent dans des logements exigus ? Quant aux actions de solidarité, nombre d’agent.es n’ont pas attendu l’administration centrale pour les exercer.

Archéologie : sur les chantiers ou dans les bureaux, la reprise c’est NON !

Comme tant d’autres secteurs, l’archéologie est impactée par la crise sanitaire. *Le 16 mars dernier, les chantiers archéologiques ont été mis à l’arrêt et tous les lieux de travail fermés. *Depuis cette date, l’ensemble de la profession est « à la maison » : en arrêt pour garde d’enfant ou maladie, télétravail, en travail à distance, autorisation d’absence ou au chômage partiel. *Par manque de matériel informatique et d’accès à des données scientifiques ou professionnelles, le travail à distance est difficile voire impossible, encore plus lorsque des enfants sont à la maison. *De leur côté, les agent·es des services régionaux de l’archéologie n’étant plus présent·es en DRAC, ne peuvent pratiquement plus exercer leurs missions de prescription.

Une précarité accrue

Les très nombreux·euses salarié·es en CDD du secteur bénéficient aussi de cette situation. Enfin, surtout seul·es ceux et celles dont la date de contrat commençait au plus tard le 16 mars. Pour les autres, dépendant d’employeurs privés, leurs contrats ont été suspendus voire annulés, les renvoyant alors à la case chômage. Ceux et celles dont le contrat devrait être prolongé durant cette période de confinement verront-ils leur contrat effectivement reconduit ? Tout·es ces CDD se retrouvent à présent en plein confinement dans une incertitude professionnelle complète alors que le contexte actuel ne se prête pas aux changements de situation et aux démarches administratives.

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MEDIA PRESS MET PLURIMEDIA, SES SALARIES ET SES CLIENTS EN DANGER

Communiqué CFDT – CGT – FO – SUD Culture

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Depuis le rachat de Plurimedia par Media Press en février 2019, la situation de l’entreprise n’a cessé de se détériorer. Conditions matérielles déplorables, délocalisation, licenciements pour des motifs fallacieux et dans des conditions ne respectant pas le droit, départs de salariés dégoûtés ou en burn out (l’entreprise compte près de 25 salariés de moins qu’au moment du rachat), service aux clients dégradé malgré toute la bonne volonté des équipes pour assurer la meilleure qualité possible… La liste est longue, trop longue… … mais pas assez aux yeux d’une direction malveillante. Une direction qui, aujourd’hui, profite sans scrupule de la crise sanitaire actuelle pour accélérer la migration vers ses outils, en vanter les mérites, cracher une fois de plus sur tout le travail effectué par les équipes de Plurimedia depuis 30 ans. Des équipes qui se battent chaque jour pour faire vivre l’entreprise et servir les clients, mais aujourd’hui à bout de force, fatiguées de lutter contre des dirigeants qui sabotent leur travail. Fatiguées, mais pas résignées. Fatiguées, mais en colère.

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Courrier intersyndical au sujet des précaires de la BPI

Objet : situation des agent-e-s précaires de la Bibliothèque publique d’information dans le cadre de la crise sanitaire actuelle.

Monsieur le Ministre,

Le 13 février dernier, nos organisations syndicales vous ont contacté pour dénoncer la situation de précarité inacceptable subie par les agent-e-s contractuel-le-s à temps incomplet de la Bibliothèque publique d’information.

En effet, depuis de nombreuses années, cet établissement établit des CDD de six mois, non-renouvelables (avec la pratique d’une période de carence de deux ans avant une éventuelle nouvelle embauche), pour assurer les tâches d’accueil ou de rangement des documents. Ces contrats sont établis à temps incomplet, pour un temps de travail compris entre soixante et soixante-dix heures par mois, soit 40 % à peu près d’un temps plein. Or, ces postes, qui correspondent à des missions essentielles de la Bpi, relèvent de besoins permanents à temps incomplet, ainsi que le spécifient explicitement les contrats, fondés sur l’article 6 de la loi n° 84-16. Mais, en recourant à des CDD (plutôt qu’à des CDI), sur des quotités très inférieures à 70 % et en imposant une période de carence de deux ans, la Bpi ne respecte pas l’instruction ministérielle du 27 juillet 2015, toujours en vigueur et que vous avez vous-même renouvelée.

Nous vous demandions l’organisation rapide d’une réunion de négociation afin de mettre fin à cette situation et de mettre en œuvre des solutions pour la stabilisation de ces agent-e-s précaires et leur passage en CDI.

Malgré plusieurs relances de notre part auprès de vous et de votre cabinet, cette réunion n’a jamais eu lieu. De plus, bien que la secrétaire générale nous a assuré à plusieurs reprises que ce dossier était en cours d’instruction, nous n’avons jamais eu de réponse.

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