TOUTES ET TOUS ENSEMBLE LE 1ER MAI

Union syndicale Solidaires

Le 1er mai est la journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs. En France, la mobilisation pour la défense de nos retraites engagée depuis janvier est d’une intensité rare. Si nous n’avons pas pu passer un cran décisif, en particulier en mars par la grève reconductible et nos actions, nous n’avons cependant pas perdu. L’exécutif essaye de tourner la page depuis des semaines, sans succès.

Solidaires invite les travailleuses et travailleurs à continuer la lutte par des journées d’actions et par la multiplication d’initiatives (rassemblement sur les déplacements de l’exécutif et des parlementaires qui soutiennent la loi, casserolades, déploiement de banderoles…). Les « 100 jours de Macron » sont un Waterloo annoncé : il n’y aura pas de retour à la normale. L’unité intersyndicale a jusqu’ici été primordiale et nous entendons la préserver au maximum.

La multiplication des violences policières, des gardes à vue, des réquisitions de salarié·es, des interdictions de se rassembler ou de manifester révèlent la fuite en avant de l’exécutif sur la question sociale et a ouvert une crise démocratique profonde. Les violences orchestrées par l’État autour des mégas-bassines, comme les attaques contre la Ligue des droits de l’Homme ou les menaces de dissolution des Soulèvements de la Terre sont préoccupantes et posent la question de la nature du régime vers lequel va ce pouvoir.

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TOUJOURS NOMBREUSES ET NOMBREUX, DÉTERMINÉ.E.S À GAGNER LE RETRAIT

L’intersyndicale, porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations, a été reçue hier par la Première ministre. La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif.

Pour l’intersyndicale, il s’agit là d’un déni et d’un mépris total du rejet massif porté par toutes nos organisations, par les travailleurs et travailleuses et par l’opinion publique. Pourtant, cette opposition largement majoritaire s’exprime dans le pays, depuis le 19 janvier, avec déjà 11 puissantes mobilisations à l’appel de toutes les organisations syndicales et de jeunesse, mais aussi au travers des actions et des grèves.

Aujourd’hui encore, ce sont près de 2 millions de travailleurs et travailleuses, jeunes et retraité.e.s. qui se sont mobilisés dans le calme et la détermination pour dénoncer cette réforme injustifiée, les régimes de retraite n’étant pas « au bord de la faillite » comme le prétend le gouvernement.

Le contexte est inédit. Dans ce climat de fortes tensions que l’on peut qualifier de grave crise démocratique et sociale, l’exécutif s’arc-boute et porte seul la responsabilité d’une situation explosive dans l’ensemble du pays.

Cette réforme est perçue, à juste titre, comme brutale et injuste par les travailleurs et travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.

L’intersyndicale a soumis au Conseil constitutionnel, qui rendra sa décision le 14 avril, des argumentaires considérant que cette loi devrait être déclarée contraire à la Constitution.

L’intersyndicale appelle à une journée de mobilisations et de grève le 13 avril et soutient toutes les actions et initiatives intersyndicales de mobilisations, y compris le 14 avril, pour gagner le retrait de cette réforme.

Elle se réunira à l’issue de la décision du Conseil constitutionnel.

Paris, le 6 avril 2023

Nous allons gagner !

Union syndicale Solidaires

Passage de la loi par l’utilisation du 49.3, interview télévisée de Macron le 22 mars à la veille de la manif, tentative de discréditer la mobilisation et violences policières partout : nous le voyons, le pouvoir est fébrile.

Depuis quelques jours, la lutte pour défendre nos retraites est entrée dans une nouvelle phase avec un regain de forces : multiplications des grèves et débrayages, des actions intersyndicales de blocage de l’économie. Les 3,5 millions de manifestant.es jeudi 23, un record, montrent bien que la mobilisation est massive et déterminée.

Face à un raz-de-marée social, le gouvernement mise sur une répression policière d’une violence inouïe qui rappelle les violences policières subies dans les quartiers populaires, contre les syndicalistes depuis la loi Travail ou contre les Gilets jaunes. Solidaires condamne ces violences qui ne font que renforcer notre détermination.

L’intersyndicale nationale interprofessionnelle est unie. Elle invite à continuer la mobilisation, en particulier en faisant du mardi 28 mars une nouvelle grande journée de grève et de manifestation.

Nous avons les moyens de gagner même après l’adoption du texte, comme cela a été le cas par exemple avec le CPE (Contrat Première Embauche). La colère contre la dégradation des conditions de travail et des niveaux de salaires depuis de nombreuses années -encore aggravés par l’inflation- renforce notre mobilisation. La priorité est de mettre en œuvre des politiques publiques pour la transformation sociale et écologique de la société.

Nous sommes en capacité aujourd’hui de gagner le retrait de la réforme des retraites, brutale, injuste et injustifiée. Cette victoire en entraînera d’autres sur nos salaires, l’assurance chômage, le RSA, les minimas sociaux, sur les droits des étranger-es, sur les réponses urgentes à apporter à la crise écologique.

La force et la justice sociale sont du côté de toutes celles et ceux qui se battent contre cette réforme injuste et brutale.

L’Union syndicale Solidaires appelle à renforcer le plus possible la mobilisation chaque jour, par la grève, par des rassemblements et manifestations, par des actions de blocage de l’économie.