À l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, la mobilisation du 31 janvier a confirmé la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présentée par le gouvernement.
Plus de 2,5 millions travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire. De plus en plus de cortèges réunissant des professionnels du spectacle vivant et du champ culturel, privé comme public, ont défilé ensemble dans l’unité la plus large. Cette mobilisation d’ampleur fait suite à celle du 19 janvier qui avait rassemblé près de 2 millions de personnes. La jeunesse s’est particulièrement mobilisée pour refuser la précarité grandissante que promet le gouvernement.
La population soutient les revendications des organisations syndicales qui s’opposent au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. Neuf travailleurs sur dix rejettent la réforme, les deux tiers de la population soutiennent les mobilisations.
Personne ne s’est laissé tromper par la propagande du gouvernement. Les organisations syndicales dénoncent ainsi le mail du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, envoyé tant à des agents publics qu’à des salariés de droit privé, présentant une liste d’arguments en faveur de la réforme des retraites. Ces envois constituent des abus et une captation abusive de données personnelles.
Ces derniers jours, tout ou presque a été écrit sur l’injustice et la brutalité du projet de réforme des retraites de Macron… mais tout n’a pas encore été entrepris pour le retrait de ce projet à en juger les réactions du gouvernement le soir du 19 janvier ! Ce dernier, droit dans ses bottes, martèle qu’il ne bougera pas d’un pouce. Et ce, malgré la mobilisation de plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, et de jeunes, qui se sont mis en grève et/ou ont manifesté, dans le public comme dans le privé, contre cette réforme. Au ministère de la Culture, de nombreux sites sont restés fermés à la visite en raison d’un nombre élevé de grévistes.
Les organisations syndicales, contrairement au gouvernement, ont le soutien de la population :
La pétition intersyndicale rassemble déjà près de 785 000 signataires ;
70 % des Français rejettent la réforme ;
2/3 des Français soutiennent les mobilisations.
Doit-on rappeler que cette réforme frapperait de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, mais aussi celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue ?
Doit-on rappeler la triple peine pour les femmes, qui partent déjà plus tard à la retraite, touchent des pensions plus faibles et, demain, seraient davantage touchées par le report de l’âge de départ ?
Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement !
Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans, à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation et à la casse des régimes spéciaux, qui menace à court terme le code des pensions. Ce projet de réforme doit être retiré !
La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.
Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue.
Elle va aggraver la précarité de celles et ceux qui ne sont déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités entre les femmes et les hommes.
En s’attaquant ainsi aux retraites, qui constituent l’un des piliers fondamentaux de notre modèle social et l’un des plus grands conquis sociaux de notre histoire, le gouvernement expose directement les travailleurs du privé comme du public aux chocs et à la violence de l’économie de marché.
Le gouvernement vient d’annoncer vouloir imposer à des millions de travailleuses et travailleurs la retraite à 64 ans en accélérant le nombre de trimestres à cotiser. Il nous dit que c’est nécessaire et la seule solution pour financer les retraites. C’est un mensonge : il n’y a aucun souci majeur de financement dans la durée. Elle aggravera la situation d’une majorité de la population et encore plus des précaires, de celles et ceux qui n’auront pas 43 ans de travail…
La réalité c’est que ce gouvernement est enfermé dans sa logique capitaliste : c’est travailler toujours plus pour enrichir et préserver les actionnaires et les plus riches. Ils disent que la réforme permettrait de dégager autour de 8 milliards par an en 2027 soi-disant nécessaires pour sauver le système. Comparons :
Augmenter les cotisations patronales de 0,8% sur les retraites apporterait 12 milliards.
En 2022 les seules entreprises du CAC 40 ont distribué 80 milliards d’euros à leurs actionnaires.
La fraude et l’évasion fiscale des plus fortunés et des entreprises représentent entre 80 et 100 milliards par an de moins pour le budget de l’État.
Les exonérations de charges patronales représentent 17 milliards de pertes pour les seules retraites. Et les aides aux entreprises continuent de pleuvoir ! Le tiers du budget de l’État y est consacré.
Les super-profits des entreprises sur la crise de l’énergie c’est autour de 20 milliards depuis l’été dernier.
Il est temps de partager les richesses, pas de nous faire travailler plus !
Allonger le temps de travail coûterait des milliards par an pour indemniser le chômage, les arrêts maladies, les accidents du travail et invalidités qui se multiplieront… mais c’est aussi plus de jeunes dans la galère pour accéder à l’emploi. Ils nous volent déjà une partie de notre travail et veulent maintenant nous voler notre droit à laretraite en bonne santé ! Il faut les 32 h sans perte de salaire ni flexibilité tout de suite. De l’emploi pour tout-es, c’est des rentrées de cotisations sociales.
Legouvernementestenmauvaiseposture.L’ensembledesorganisationssyndicalessontuniespourrepousserle projet. Une large majorité de la population y est opposée. Notre mobilisation changera tout ! Toutes et tous ensemble nous pouvons empêcher cette régression sociale. Il va nous falloir engager un bras de fer déterminé.
C’est pourquoi nous appelons aux
GRÈVESETMANIFESTATIONSLEJEUDI19JANVIER
Plus nous serons nombreuses et nombreux en grève et dans la rue, plus nous prendrons confiance en notre force. C’est le début d’une mobilisation historique qui peut permettre de mettre un coup d’arrêt à la politique antisociale de ce gouvernement. La lutte pour nos retraites peut ouvrir la voie à des augmentations de salaires, remettre en cause la dégradation des droits de l’assurance chômage, du RSA… Bien sûr, une seule journée ne suffira pas. Mais c’est en amorçant la lutte, en provoquant des assemblées générales, en prenant le temps de convaincre nos collègues, nos proches, en agissant, que nous gagnerons et pourrons même améliorer notre vie : la retraite à 60 ans max, c’est possible !
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