NON A LA PRIVATISATION DE L’AFP !

Un rapport remis au président de la République sur l’avenir de la presse préconise ni plus ni moins que « la transformation de l’AFP en société anonyme » avec ouverture de son capital.

Ce même document annonce aussi le désir de « donner à l’AFP un actionnaire clairement identifié et stable, tout en ouvrant son conseil d’administration à de nouveaux membres. En clair, avant même que les Etats généraux préconisés par Nicolas Sarkozy ne soient réunis, on prépare ouvertement une privatisation de l’agence et la mise en cause de son statut, garanti par une loi de 1957. Notons que des idées semblables avaient déjà été formulées par le président de l’agence Pierre Louette qui visiblement s’est félicité du contenu de ce rapport lors de la conférence de rédaction de jeudi.

Que le document rende hommage au travail de l’AFP et à son rôle d’ « institution prestigieuse dont la marque est une référence en matière d’information » — en nous attribuant au passage pas moins de 6 000 journalistes, soit plus du double du nombre réel — ne change rien sur le fond. Le rapport succombe aussi au dogmatisme idéologique qui prône la privatisation d’une entreprise peu rentable et remplissant une mission d’intérêt général et ne craint pas la contradiction, en recommandant l’entrée d’actionnaires, tout en affirmant que l’AFP ne doit pas tomber dans des mains étrangères.

Ces propositions, si elles devaient être mises en oeuvre, mettraient à l’encan l’article 2 de notre statut, qui préserve l’indépendance rédactionnelle de l’agence. Rappellons que cet article précise, en partie, que l’AFP « ne doit, en aucune circonstance, passer sous le contrôle de droit ou de fait d’un groupement idéologique, politique ou économique. »

Nous rappellons également que le personnel de l’Agence a déjà, à maintes reprises, exprimé son attachement au statut de 1957. En témoigne, par exemple, la déclaration suivante :

« Le personnel de l’AFP toutes catégories réuni ce 14 Mai 2008 dénonce les attaques répétées de la part de responsables politiques dont l’agence fait l’objet et réaffirme son attachement à la défense de son statut, garant de son indépendance. »

Par conséquent, l’intersyndicale dénonce avec la plus forte détermination ces nouvelles propositions. Elle appelle l’ensemble des salariés à se tenir prêts à riposter à nouveau si ces menaces devaient se préciser. Les syndicats demandent également à être reçus urgemment par la Direction.

L’intersyndicale CGT-SNJ-FO-CFDT-CGC-SUD-CFTC

Paris, le 19/9/08

Lire le rapport Giazzi :

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SUD INRAP N°59

Le N° 59 (Octobre 2008) du journal de SUD-Inrap est paru.

Téléchargez le Bulletin Sud-Inrap N°59 (Octobre 2008)

Au sommaire :

  • MENACE DE DELOCALISATION : MOTION DE SOUTIEN DE SUD CULTURE SOLIDAIRES AUX AGENTS DU SIEGE DE L’INRAP
  • DEMANDE DE PROMOTION EN RECOURS GRACIEUX, SUITE…Communiqué Collectif « Non à EDVIGE »
  • DECLARATION Sur les dangers de la réforme ministérielle relative aux interventions de la société civile dans les centres de rétention administrative
  • Mobilisation les 17 et 18 octobre : Contre la politique européenne néocolonialiste de l’immigration choisie
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Condamnation de la BNF sur les retenues illégales pratiquées pour les jours de grèves

Quand la direction de la Bibliothèque Nationale de France prend des libertés avec les retenues pour jours de grève ….

TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE !

Depuis plusieurs années, les responsables de la Bibliothèque Nationale de France se sont régulièrement illustrés en attaquant au porte-monnaie les vacataires à temps incomplet qui luttaient pour obtenir des droits les plus élémentaires. Pour chaque jour de grève, ceux-ci se voyaient illégalement retenir deux trentièmes de salaire, soit le double autorisé.
SUD Culture Solidaire s’est constamment insurgé contre cette mesure, dénonçant le caractère illégal et antisocial de cette décision qui a entrainé que des salariés pauvres se voyaient ponctionner deux fois leur salaire quotidien.
N’ayant pu obtenir satisfaction dans le cadre du dialogue sociale, notre organisation syndicale, en s’appuyant sur le cas particulier d’un agent, a porté l’affaire devant le tribunal administratif de Paris. Le 30 juillet celui-ci a condamné l’établissement à modifier sa politique en matière de retenue de salaires pour jours de grève et l’a enjoint à régulariser les jours de grève indument prélevés en 2004 et 2005.
Suite à ce jugement, le Directeur délégué aux ressources humaines a proposé à cet agent de régulariser sa situation. Pour SUD Culture Solidaires, il n’était évidemment pas possible d’en rester là, et nous avons exigé que tous les agents spoliés de leurs droits depuis décembre 2004 soient remboursés.

Ce sera bientôt chose faite. Toutes les situations seront régularisées. Pour l’ensemble des jours de grève effectués depuis 2004, le décompte se fera sur le principe du 1/30ème et la différence sera remboursée. Il faut que chaque agent fasse la démarche auprés de la DRH par courrier en indiquant les dates des jours de grèves ou en s’appuyant sur ses fiches de paies.

Pour l’avenir, l’administration s’est engagé à appliquer la règle du 1/30e du salaire par jour de grève.

En s’appuyant sur ce jugement, SUD Culture Solidaires exige donc du ministère qu’il veille à ce que l’ensemble de ses services et des établissements publics sous sa tutelle respecte au moins cette jurisprudence et fasse en sorte que les retenues n’aillent pas au-delà du 1/30ème .

Pour SUD Culture Solidaires, l’exercice de la tutelle n’est pas celle prônée par la RGPP, à savoir un moyen pour forcer les établissements à réduire leur plafond d’emploi ou la masse salariale, mais un outil afin que les droits des personnels soient mis en œuvre et respectés.

SUD Culture Solidaires, le 30 septembre 2008.

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Embrigadement des agents de l’INRAP

Pour compenser partiellement la réforme de la « carte militaire », le gouvernement a eu une lumineuse idée : délocaliser en province les 150 agents du siège parisien de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives… Bien entendu, sans se préoccuper de la vie de ses agents ni des risques de désorganisation que cette mesure va entraîner sur le fonctionnement même de cet établissement.

La section Sud Culture Solidaires de l’Inrap est bien entendu aux côtés de leurs collègues pour soutenir leur mobilisation.

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