Le Nouveau Code du Travail : Plus de déréglementation et précarisation des conditions de travail.

Préambule :

PRECARITE EN EUROPE : L’ETAT ESPAGNOL

Dans les débats publics réalisés dans toute la France au cours de l’année 2010
concernant la réforme des retraites, il a été question de comparer les conséquences de
l’entrée en vigueur du nouveau système français de retraites avec celui d’autres pays
européens, notamment avec celui de l’Allemagne ou de l’Espagne. Dans les conclusions
qui en sortaient, une question de fond, qui me paraît très importante si l’on veut être
objectif dans les analyses, était systématiquement négligée : l’impact réel de cette réforme
est obligatoirement dépendant du contexte d’emploi, des conditions de travail des
salariés-es, c’est-à-dire du Code du Travail en vigueur dans les pays.

L’article que vous allez lire parle de l’Espagne, où la déréglementation et la précarisation
des conditions de travail sont la conséquence directe de l’application du nouveau Code du
Travail en vigueur depuis juin 2010. Celui-ci est la première cause, pour beaucoup de
travailleurs, de la perte du droit à une retraite décente, puisqu’ils n’auront pas assez
cotisé, même s’ils ont travaillé toute leur vie. Il en est de même pour l’ensemble des droits
auxquelles la population a de moins en moins accès : allocations chômage, couverture de
la sécurité sociale, logement, etc …

Les lignes principales de la réforme du code du travail sont relatées dans cet article ; il ne
s’agit pas d’une interprétation personnelle des textes officiels. La rédaction est, tant que
possible, objective, outre quelques remarques spécifiées pour la compréhension du
contexte. Il est donc à lire avec un oeil critique, malheureusement l’énorme recul impliqué
par cette réforme n’apparaît que trop clairement.

Cet article est un exposé de faits établis dans le nouveau code du Travail espagnol.

Xavier Montserrat –
ressortissant espagnol –
Sud Culture Solidaires 66

Mai 2011

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La CGT-E avec le mouvement du 15-Mai

l’Espagne connaît depuis quelques jours une mobilisation sociale de
forte ampleur, contre le chômage, contre la précarité, contre les
salaires de misère et le manque général de droits sociaux.

Dans le communiqué ci-dessous, la CGT espagnole, organisation syndicale révolutionnaire très proche de Solidaires et donc de SUD Culture, soutient l’occupation des places des différentes villes du pays et au mouvement auto-organisé, horizontal, qui se met en place, date de la fin de semaine dernière. Précisons que ce mouvement est multiple, divers et qu’il est toujours en train de se structurer. La CGT-E en est une composante parmi d’autres.


La CGT-E avec le mouvement du 15-Mai.

La Confédération générale du travail (CGT) d’Espagne salue la mobilisation lancée par les Assemblées et campements citoyens depuis le 15 mai. Ce mouvement démontre non seulement que l’auto-organisation par
la base est possible mais qu’elle est aussi le meilleur chemin pour revendiquer les rues et les places publiques comme lieux de débat et de libre expression pour chacun et chacune afin de penser les formes non
capitalistes d’organisation sociale, de remuer les consciences endormies, de tenter d’abattre les murs d’un système corrompu, caduc et extrêmement injuste et inégal.

À la CGT-E nous ne croyons pas que la lutte politique partisane et électoraliste soit un outil à employer, notamment parce qu’il se convertit en une fin en soi, alors que nous croyons dans l’organisation sociale,
dans la ramification des réseaux sociaux, dans la démocratie directe et participative, dans l’organisation horizontale de la société en assemblées fédératives.

La CGT-E joint sa voix aux dizaines de milliers de voix indignées qui crient « Nous ne sommes pas une marchandise aux mains des politiciens
et des banquiers ! ». Mais elle insiste pour que cette indignation se transforme en une révolte organisée contre les vrais coupables de la crise, qui sont ces mêmes élites politiques et économiques qui
s’enrichissent grâce au travail précarisé, à la privatisation des services publics, à la détérioration de l’environnement, à la répression
de toute dissidence et qui abandonnent la jeunesse à un avenir d’exploitation au travail sans droits sociaux.

C’est pourquoi le syndicat CGT-E engage et encourage tous et toutes à descendre dans la rue pour participer aux Assemblées citoyennes. Aucun
gouvernement ni Conseil électoral central ne pourra interdire ou intimider la juste colère qui grandit dans notre pays comme dans le
monde, et qui s’exprimera demain samedi et les jours suivants, en un acte de réflexion sociale et collective authentique qui ne s’effacera
pas par des élections municipales ou régionales.

Le Secrétariat permanent du comité confédéral de la CGT-E

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Le banquet des requins de l’internet, les agents ne cautionnent pas !

Le mardi 24 mai 2011 la fine fleur de l’Internet mondial se retrouvera sous la pyramide et dans les salles du Louvre pour préparer convivialement le forum du G8 de Deauville des 26 et 27 mai.

A l’initiative de Nicolas Sarkozy, un G8 consacré à l’Internet se tiendra les 24 et 25 mai à Paris. Le sommet sera une préparation du G8 de Deauville où la question de l’Internet a été inscrite pour la première fois au programme.
Les thèmes abordés seront « l’innovation, la croissance économique, les questions relatives à la vie privée, à la propriété intellectuelle et aux modèles économiques », selon le patron de Publicis, Maurice Lévy, organisateur de ce forum.

Le président de l’association Internet sans frontières, Christophe Ginisty, condamne fermement « cette organisation qui ne fait aucune place à la question des libertés fondamentale et qui ne traite l’Internet que sous l’angle policier ». Et de conclure: « Internet ne se résume pas à une poignée de milliardaires qui se rassemblent pour les besoins d’un casting. Internet, ce sont avant tout des milliards d’individus qui décident d’échanger, de partager les savoirs, la connaissance et l’information pour créer un
espace collaboratif ».

Lisez la suite de ce tract ci-dessous.

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Temps de travail à la DASV (suite… mais pas fin) : Ça avance… lentement.

2011 05 15 Temps de travail ça avance lentement Lors de la réunion du 15 mars entre la direction des ressources humaines et les organisations syndicales,
SUD Culture Solidaires avait notamment exposé ses revendications sur le traitement des minutes de
retard et l’erreur, sur plusieurs années, du calcul des demi-journées :

  • Non au retrait systématique d’½ journée de congé pour cause de déficit de temps de travail,
  • Récupération de tout le temps volé aux agents de la DASV qui posaient une ½ journée depuis
    2003.

La nouvelle DRH n’avait pas été plus loin que le gel de l’usage du retrait pour cause de retard et avait
souhaité du temps (sic !!!) pour faire des propositions aux organisations syndicales sur le temps de travail
de l’ensemble des agents et des services du musée.

Lisez ci-dessus le tract dans son intégralité.

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