Rassemblement devant le centre de rétention de Vincennes

Le vendredi 13 janvier, les juges de la cour d’appel de Paris rendront
leur décision concernant les 6 personnes sans-papiers inculpées ayant
fait appel pour la révolte collective qui, en juin 2008, après la mort
d’un retenu, embrasa le centre de rétention de Vincennes. Quel que soit
le verdict que la justice assénera aux 6 inculpés, nous continuerons à
lutter parce que les personnes sans papiers continueront d’être
pourchassées, enfermées et expulsées ; et la justice continuera de
valider les reconduites à la frontière et l’enfermement pour des
milliers d’autres personnes.

Depuis juin 2008, le centre de rétention de Vincennes a été reconstruit
et de nouveaux centres ont vu le jour. Ces nouveaux centres sont
construits sur un modèle carcéral, en général loin des centre-villes et
des regards extérieurs. Le Mesnil-Amelot 3 par exemple, érigé au pied
des pistes de l’aéroport de Roissy, avec ses petites unités isolées, ses
caméras de surveillance, ses rangées de barbelés et de plantes à épines
qui cachent les retenus et écorchent quiconque s’en approche trop.
Depuis juin 2008, la machine à expulser s’est perfectionnée notamment
grâce à de nouvelles lois.

Ainsi la loi Besson, entrée en vigueur l’été dernier remplit bien les
objectifs clairement assignés à toutes les lois sur l’immigration :
mettre davantage de pression sur les personnes sans papiers et les
expulser plus facilement. Dans cette même logique, l’enfermement de
celles et ceux à qui l’administration ne veut pas donner de titre de
séjour est de plus en plus long et punitif. Depuis juillet dernier, la
durée de rétention est passée de 32 à 45 jours. Elle était de 12 jours
il y a 10 ans…

Dans ces centres où de plus en plus de gens sont enfermés de plus en
plus longtemps, le maintien de l’ordre se fait comme dans toutes les
prisons : à force de menaces et de répression et à grand renfort de
tranquilisants et autres médicaments censés annihiler toute volonté de
résistance ou de rébellion. Ainsi parmi celles et ceux qui sont enfermés
dans l’attente d’une expulsion qui semble toujours plus inéluctable,
beaucoup sont acculés, entre révolte et désespoir, à avaler des lames de
rasoir, à se pendre ou à se taillader.

D’autres fois, le même espoir d’échapper à l’expulsion pousse à refuser
d’embarquer, à se cacher et à s’évader. Si des révoltes, des résistances
individuelles ou collectives ont régulièrement lieu dans les centres de
rétention, elles sont la plupart du temps étouffées et réprimées avec
peu de retentissement extérieur. Dehors, des solidarités de proximité
perdurent, permettant à quelques personnes sans papiers de ne pas être
expulsées ou de régulariser leur situation. Mais, des luttes plus larges
pour la liberté de circulation, contre les frontières et leurs prisons
peinent à s’exprimer. Pourtant les frontières, les visas, les systèmes
de surveillance et de contrôle continuent de prospérer et n’ont jamais
autant tué.

Ainsi, depuis le 14 janvier 2011, jour de la chute de Ben Ali en
Tunisie, ce sont plus de 2000 personnes qui ont péri en franchissant la
mer Méditerranée. Nous ne voulons pas nous résigner aux contrôles
d’identité, aux rafles, aux centres de rétention et aux expulsions. Aux
côtés de tous les sans papiers qui se révoltent pour leur liberté,
amplifions les mouvements qui existent à l’intérieur comme à
l’extérieur, qui s’opposent aux arrestations, empêchent des expulsions,
facilitent des évasions. Brisons l’isolement et propageons la lutte
contre les frontières, l’enfermement et pour la liberté.

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Fin des poursuites contre les trois militants syndicaux des Archives Nationales

Notre organisation syndicale vient d’apprendre que Frédéric Mitterrand abandonne les poursuites engagées contre trois militants syndicaux des Archives Nationales. Nous nous félicitons de cette décision, qui montre bien le caractère infondé des accusations portées contre nos camarades syndicalistes qui n’ont fait qu’exercer leurs droits syndicaux.

La cause de toute cette affaire, c’est uniquement la volonté de la direction du ministère de la Culture de passer en force dans la réorganisation du site parisien des Archives Nationales et dans le dossier de la Maison de l’Histoire de France. Ce n’est pas la première fois que cette direction tente de sanctionner des militant-es syndicaux/ales afin de casser des mouvements de luttes des agents du ministère de la Culture et de se débarrasser de syndicalistes qui lui résistent.

Nous restons donc vigilants afin que ces tentatives d’entrave à la liberté syndicale ne se répètent pas au sein du ministère de la Culture et nous interviendrons à chaque fois que les libertés et les droits syndicaux seront menacés.

SUD Culture Solidaires, le 26 décembre 2012

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MCC : LA MESQUINERIE COMME CODE DE CONDUITE !

2011 12 21 MCC_LA MESQUINERIE COMME CODE DE CONDUITEC’est avec la brutalité coutumière qui caractérise notre administration
que nos collègues en DRAC en charge des préparations des payes viennent d’être informée-e-s qu’ils/elles ne bénéficieront plus de leur NBI à
compter du 1er janvier 2012. Il s’agit là de la première mesure de
rétorsion qui va entraîner une baisse du pouvoir d’achat (de l’ordre
d’une cinquantaine d’euros) pour des agents déjà fortement pénalisés par
de bas salaires et… la suppression du reliquat de fin d’année.

Lire la suite en pièce jointe.

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9ème JOUR DE GREVE A RFI

9ème JOUR DE GREVE A RFI :
LA DIRECTION SE PLANQUE A ISSY-LES-MOULINEAUX !

Mesdames et Messieurs de la Direction, vous ne pouvez pas continuer à ignorer plus longtemps les salariés de RFI. Cela fait 9 jours consécutifs que l’assemblée générale vote la reconduction de la grève à l’appel de tous les syndicats de RFI, que les antennes de la radio mondiale sont perturbées à 80% en moyenne. La dernière rencontre entre Monsieur Hanotaux et les organisations syndicales a eu lieu jeudi dernier. Depuis 5 jours, c’est silence radio !

De manière très claire 94,42 % des salariés de RFI, ont voté contre cette fusion RFI-France 24 ce lundi. Les salariés veulent prendre au mot la déclaration de la direction selon laquelle « il n’y aurait pas de fusion sans l’adhésion du personnel ».

Suite à ce référendum, la direction continue d’adopter la politique de la chaise vide. Comble du mépris des salariés et de l’obligation légale de négocier, vous n’opposez, à nos demandes de négociations, que des réponses dilatoires. Vous ne proposez que des rendez-vous en fin de semaine et communiquez à outrance des chiffres erronés sur l’état de l’entreprise. Il n’y a pas, actuellement, 1337 salariés à RFI comme vous l’avez indiqué à l’AFP. Ce chiffre n’a jamais été évoqué dans les instances, ni dans les bilans sociaux, ni dans les projets d’aménagements des nouveaux locaux. Si vous maintenez ce chiffre, comment allez-vous loger tout ce monde dans le bâtiment d’Issy-les-Moulineaux, prévu selon vous, pour 780 postes de travail ?

L’Assemblée générale a reconduit la grève jusqu’à la prochaine assemblée générale, mercredi 7/12, 14h.
Nous demandons à être reçus immédiatement.

Paris, le 6 décembre 2011


Lettre à nos auditeurs,

Chers auditeurs,
Depuis lundi 28 novembre, RFI, notre radio, votre radio est en grève. « Encore ! », nous direz-vous. Nous, salariés, journalistes, techniciens, producteurs, réalisateurs comprenons votre désarroi et votre agacement devant cette antenne muette : pourquoi vous prive-t-on, à nouveau, sans prévenir, de votre média, de ce lien radiophonique qui vous informe de l’état du monde ?
Vous qui nous témoignez si souvent votre fidélité, votre confiance, nous vous devons des explications sur ce mouvement social qui paralyse nos antennes.

La situation est grave pour notre radio : c’est l’avenir même de RFI qui est en jeu aujourd’hui.
Désormais, Radio France Internationale appartient à une holding, l’AEF, l’Audiovisuel Extérieur de la France. Le gouvernement a voulu regrouper RFI, France 24 et TV5 en une seule et même structure juridique.
Mais la fusion avec France 24 se fera au détriment de RFI. La mise en place et le fonctionnement d’une télévision hertzienne mondiale coûte cher. Le risque, c’est « de déshabiller Pierre pour habiller Paul ».
Les moyens de RFI ont déjà été réduits. L’an passé, un premier plan social a fait disparaitre 206 postes de travail, soit 20% des employés, c’est-à-dire un emploi sur 5. Un nouveau plan est programmé pour les mois à venir qui viendra encore amputer les moyens de production.
A plusieurs reprises notre direction a qualifié la radio de média « archaïque », oubliant au passage les 40 millions d’auditeurs de RFI à travers le monde et surtout en Afrique.
De Bamako à Kinshasa en passant par New York ou Pékin, RFI vous informe chaque jour et vous donne la parole.
Nous qui faisons la radio au quotidien connaissons le lien unique entre RFI et ses auditeurs. La radio reste par excellence le média de la proximité. Elle sait atteindre le chef d’Etat comme le simple paysan.

La prochaine étape pour RFI, c’est la fusion de notre rédaction avec celle de France 24. Notre direction nous parle de « trans-média », de journalistes qui travailleront à la fois pour la radio, la télévision et internet, qui assureront des directs en plateau, tout en préparant les sujets pour l’antenne. En devenant des « journalistes–à-tout-faire » et surtout à tout faire vite, comment conserver notre rigueur, notre spécialisation ?

Ici à RFI, nous connaissons votre juste exigence d’une information précise et honnête. Nous voulons rester des « producteurs d’information et non de simples répétiteurs de dépêches d’agence». Nous revendiquons de pouvoir continuer à vérifier nos informations. Il en va de notre crédibilité

Lundi 5 décembre, lors d’un référendum organisé par l’ensemble des syndicats de la radio, prés de 95% de salariés ont voté contre cette fusion avec France 24 (558 employés sur 781)
Nous demandons aux autorités françaises de stopper ce projet de fusion et de repenser un projet ambitieux pour une information de qualité sur RFI, par respect pour nous, comme pour vous.

Le personnel en grève.

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