Loi immigration : à qui profite la peur ? Des moyens pour accueillir les migrant-es pas pour les criminaliser !

Union syndicale Solidaires

Le gouvernement vient de lancer de soi-disant consultations et des débats sur une énième loi sur l’asile et l’immigration (la 28ème depuis 1986, la seconde d’un gouvernement Macron) et à mesure que celle-ci se précise, nos craintes et notre opposition se renforcent. Le ressort unique, celui de la xénophobie, le rejet et de la peur de l’étranger, permet de faire des immigré·es des boucs émissaires faciles.

Les exilé·es fuient la guerre, la misère ou les crises écologiques, conséquences d’années de politiques néolibérales au profit des gouvernements et des entreprises capitalistes et colonialistes.

Le but de cette énième loi ne fait aucun doute : accueillir le moins possible, réprimer et expulser le plus grand nombre. Rien de bien nouveau : trier les sans-papiers, les considérer comme de la main d’œuvre, corvéable à merci par les patrons, avec une nouvelle carte, annuelle, des plus précaires, les cantonnant dans les métiers dits sous tension, sans possibilité de changer de secteur d’activité. De plus, une frange de population sans papiers ne serait ni régularisable ni expulsable, maintenue sous OQTF et sous IRTF pendant non plus 1 mais 3 ans. Cela les mettrait encore plus longtemps à la merci des prédateurs patronaux en mal d’exploitation. Pour les autres, celles et ceux qui sont en situation régulière, on leur demandera de prouver qu’ils et elles sont « intégré·es » avant de leur concéder une carte de séjour pérenne pour vivre et travailler sereinement et dignement : une carte pluriannuelle voire une carte de résident.

En citant Jacques Bainville, figure antisémite de l’Action Française, ou en assimilant délinquance et immigration, le ministre Darmanin ne fait que donner des gages à l’extrême droite. Le débat se tient dans un contexte nauséabond avec une extrême droite très présente dans les débats et dont les propos et les mensonges sont distillées sans complexe par des médias, et en premier lieu par ceux du milliardaire Bolloré. Cette parole décomplexée libère, depuis de trop nombreux mois, les groupuscules d’extrême droite qui attaquent dans de nombreuses villes les mobilisations unitaires et les organisations syndicales ou politiques sans aucune retenue.

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Non les 65 ans (ni 64 ou même 63) ne passeront pas !

Union syndicale Solidaires

Tandis que le 3eme cycle de concertation portant sur le financement commence, la première ministre a jugé bon d’annoncer dans une interview les grandes lignes du contenu du futur projet de loi sur les retraites. Le gouvernement sort donc du bois. Rien de très surprenant, ni dans la méthode (des annonces à la presse, sans attendre la fin du cycle de concertation), ni sur le fond. Les annonces “finalisées” seront dévoilées le 15 décembre prochain.

Elle annonce un report progressif de 62 à 65 ans jusqu’en 2031, en légitimant tout ça à nouveau, par l’équilibre financier du système (après avoir 2 fois changé de motif justifiant cette réforme).

Comme d’habitude tout ceci sera saupoudré de mesurettes vendues comme positives pour les femmes et les seniors ou les petites pensions. La première ministre parle d’un stand by de la décote à 67 ans, d’un assouplissement d’anticipation de départ pour les carrières longues, d’élargissement possible des critères de pénibilité, de la prise en compte du congé parental dans le calcul de la durée de cotisation…et d’aller vers un minimum de pension (si carrière complète) à 85% du Smic (1300 euros à la date d’entrée en vigueur de la réforme).

Ce gouvernement reste donc sur le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans («négociable» à 64 avec des contre-parties ?) met fin progressivement à tous les régimes spéciaux (via des clauses du grand-père-mère) et on est très loin de vraies mesures pour faire cesser la différence de 40 % de pensions des femmes par rapport aux hommes, et de sortir de la logique de paupérisation des retraité-es !

Rien n’est dit sur la méthode : projet de loi sécurité sociale rectificatif dès janvier ? Projet de loi en mars ? Pour une application annoncée début d’été.

Pour Solidaires, allonger la durée de cotisation, reculer l’âge de départ à la retraite n’est pas une option. Travailler plus pour gagner moins et de petites retraites, c’est non ! Après 2019, c’est un nouveau moment social pour sauver nos retraites qui s’annonce et que nous allons construire.

Le gouvernement organise la pénurie Mobilisons-nous pour rompre avec le productivisme !

Union syndicale Solidaires

En réponse à la baisse de production du nucléaire et celle du gaz russe, la première ministre, E. Borne, sort la solution miracle, les économies d’énergie et veut mettre tout le monde à contribution, Etat, collectivités, entreprises et citoyen·es.

La première ministre dit préférer les économies choisies plutôt que les coupures subies. Or, les personnes en situation de précarité énergétique sont déjà dans l’économie subie.

Pour autant leur situation n’a jamais ému le gouvernement ! Et ce ne sont pas les chèques énergie qui suffiront. Ce sont les mêmes qui subissent aussi un logement passoire thermique et des difficultés pour payer leur transport ou leur alimentation. Les plus riches dépensent sans compter et ne se soucient pas de leur surconsommation d’énergie ni de leurs effets sur le réchauffement climatique, l’affaire des jets privés est un exemple flagrant…

Pour les entreprises, elle prévoit un marché d’échange de droit à consommer. En clair, les entreprises qui consomment le plus pourront continuer à le faire !

En refusant de questionner le dogme de la croissance, E. Borne lance la planification écologique axée sur le plein emploi et de la croissance avant tout. De plus, la relance du nucléaire est l’une des priorités pour sortir des énergies fossiles en occultant ses risques majeurs, la radioactivité et la production de déchets ingérable.

Pour les salarié·es, c’est la poursuite de la baisse des droits sociaux (droit du travail, assurance chômage, réforme des retraites…), et pour les entreprises, le gouvernement se contente d’incitation sans contrainte. Il s’agit de préserver le modèle productiviste qui génère toujours plus d’inégalités et qui est responsable de la rupture de l’équilibre écologique de la planète.

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Fin de l’abondance ? Pas pour les riches. Grève nationale le 29 septembre

Union syndicale Solidaires

Nourriture, électricité, essence, transports, logement, gaz, fournitures scolaires, abonnements divers : pas un jour ne passe sans que nous voyons les prix flamber. Bien sûr, la guerre en Ukraine a un impact. Mais elle ne doit pas cacher le problème de fond : ce n’est pas la crise pour tout le monde. Les milliardaires et les millionnaires ne se sont jamais autant enrichis en France que ces dernières années (44,3 milliards d’euros versés au 2ème trimestre). Les versements des dividendes des grandes entreprises pour les actionnaires n’ont jamais été aussi importants. Pire, certaines entreprises en profitent pour augmenter artificiellement les prix : après les profiteurs de guerres, revoici les spéculateurs sur l’inflation … toujours sur notre dos.

Face à cela, le gouvernement ne fait quasiment rien : des mesurettes et rien de précis concernant les superprofits. Pour l’heure, il faudrait se contenter de la “charité” de Total sur l’essence. Il appelle aussi à la fin de l’abondance alors que le SMIC à 1 300 euros ne permet pas de vivre dignement, et que l’inflation augmente plus vite que les salaires des travailleur-ses y compris des agent-es publics. L’Etat est bien le premier à ne pas montrer l’exemple et ose nous parler de “fin de l’abondance”.

Et du côté des patrons et des entreprises qui ont touché des dizaines de milliards d’aides et d’allégement de cotisations sociales (au détriment de notre protection sociale), ce sont des larmes de crocodiles : il ne faudrait surtout pas augmenter les salaires, au risque de remettre en cause la sacro-sainte compétitivité et surtout leurs bénéfices. Car s’ils ne peuvent vous augmenter c’est pour défendre leurs intérêts : la vente de gros SUV, de résidences secondaires avec piscines et les voyages en jets privés augmentent en flèche… Ce sont les mêmes qui accélèrent la crise climatique. Cet été nous l’a encore montré avec les canicules, feux de forêts et inondations : il y a urgence écologique. Avec l’urgence sociale, c’est le capitalisme le point commun.

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Solidarités avec les travailleurs sans papiers en grève depuis plus de 8 mois !

Depuis plus de 8 mois des travailleurs de l’agence d’intérim RSI de Gennevilliers (92), de la plateforme colis DPD du Coudray-Montceaux (91) et de l’agence Chronopost d’Alfortville (94), ces deux dernières entreprises étant des filiales de La Poste, sont en grève pour leur régularisation.

Les caisses de solidarité :

Pour les Chronopost : https://www.cotizup.com/sans-papiers-chrono-alfortvill,
ou envoi de chèques à Solidaires 94 ou Sud Poste 94
(Maison des syndicats 11/13 rue des Archives 94010 Créteil Cedex)
Cagnotte en ligne pour les DPD :
https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd
Pour les RSI :
https://lydia-app.com/collect/48135-caisse-de-grave/fr